samedi 30 juillet 2011

Totalitaires démocratiques


Ceux qui cherchent à faire taire la pensée conservatrice en faisant un lien entre les écrits et les actes d'un terroriste le font dans un but liberticide. Si ils arrivent à convaincre le public que les idées de certains ont pu provoquer l'assassinat de masse d' enfants et de participants à un meeting politique, ils pourraient réduire au silence tous ceux qui ne pensent pas comme eux.
Ils choisissent quel terrorisme est  acceptable ou non en tenant compte des justifications idéologiques des  actions terroristes . Se référer à l' interview de l'ambassadeur norvégien Svein Sevje mardi. Un journaliste lui a demandé si l'attentat d'Oslo et la tuerie pouvait être mises sur le même pied que les attentats anti israélien commis par des Palestiniens.
L'ambassadeur a répondu non, et a expliqué: «Nous Norvégiens visualisons l'occupation des territoires palestiniens comme la raison de la terreur contre Israël. Beaucoup de Norvégiens voient l'occupation comme étant la raison des attaques contre Israël. Quiconque pense de cette manière, ne changera pas son idée suite à l'attentat d'Oslo. "
Ainsi, dans l'esprit des Norvégiens , le terrorisme est justifié si l'idéologie est  justifiée. Pour les Norvégiens, il est inacceptable que Breivik assassine des enfants norvégiens parce que son idéologie serait fausse. Mais il est acceptable que les Palestiniens assassinent des enfants israéliens parce que leur idéologie serait juste. 
Les déclarations de Sevje et d'autres, la colère pour leurs adversaires idéologiques, n'est pas démocratique et ils accusent les  philosophies politiques de leur adversaire d'être l'inspiration du terrorisme.
Il n'y a qu'une seule manière à partir de laquelle la philosophie politique se fond dans le terrorisme. C'est lorsque les penseurs politiques appellent leurs fidèles à commettre des actes de terrorisme au nom de leur philosophie politique et ils font cet appel avec l'espoir que leurs partisans pourront exaucer leurs souhaits. Les penseurs politiques correspondant à cette description incluent les guides spirituels des Frères musulmans comme Youssef Qaradawi, Oussama Ben Laden, le fondateur du Hamas Cheikh Yassine, Al-Qaïda au Yémen, Awlaki Anwar et d'autres dirigeants jihadistes.
Ces dirigeants sont dangereux parce qu'ils opèrent en dehors des limites démocratiques. Ils ne se soucient pas si le grand public est d'accord avec leurs opinions. Comme Mao - qui a assassiné 70 millions de personnes - ils croient que le pouvoir politique est au bout du canon .
La politique antilibérale s'est distinguée en Grande Brtetagne en  2009 avec le refus du gouvernement d'accorder un visa au député néerlandais Geert Wilders. Wilders a été diabolisé comme un ennemi de la liberté pour sa critique du totalitarisme islamique alors que la visite de  Qaradawi a été appréciée en 2005 en particulier par Ken Livingstone le maire de Londres.
Cette tendance met en danger l'avenir des démocraties libérales. Si la gauche n'a jamais réussi dans sa tentative de criminaliser ses opposants idéologiques et justifier des actes de terrorisme contre leurs adversaires, sa victoire va détruire les fondements démocratiques libéraux de la civilisation occidentale.

Source : Jerusalem Post 

vendredi 29 juillet 2011

Les socialistes norvégiens l’ont-ils un peu cherché ? – Jean-Patrick Grumberg


Mon ami Jean-Philippe D. m'a rafraichi la mémoire. Il se souvient du 12 septembre 2001 :"Nombre de mes connaissances, au sujet des attaques, disaient : "je désapprouve ces attentats, mais les Américains l'ont un peu cherché, non ?" !"
Il m'a rafraichi la mémoire car je me souviens, moi aussi, avoir lu et entendu des propos similaires, et avoir eu la nausée en songeant aux familles des trois mille personnes qui ont trouvé la mort dans des conditions épouvantables (je revois encore les terribles images de ces morts en puissance se jeter du haut des tours pour échapper à l'enfer du feu).
 
Aussi je pose la question : pourquoi n'entend-on pas, ne lit-on pas ici et là "les socialistes norvégiens l'ont un peu cherché, non ?". Si je l'ai entendu et lu concernant les new-yorkais, pourquoi ne l'entend-je pas, ne le lis-je pas au sujet des norvégiens ?
 
Le peuple de New York ne mérite pas les mêmes égards que celui d'Oslo ?
 
Les familles des victimes américaines n'ont pas droit au même respect de leurs souffrances que les familles des victimes norvégiennes ?
 
Pourquoi ?
 
Parce que les victimes d'Oslo sont des socialistes et que ceux de New York sont des capitalistes ? Et que les socialistes sont nécessairement purs et humanistes et les capitalistes nécessairement corrompus et inhumains ?
 
Comme dit mon ami Michel Garroté, "je pose juste la question"… tandis que je cherche la réponse.
 
Il est exact, et je vous l'accorde, que le monde musulman avait célébré dans la joie les attentats contre les tours jumelles. Nous avons tous vu à la télé ces crapules de palestiniens danser et faire la fête dans les rues, et des scènes d'hystérie collective dans les principales villes arabes. Sauf erreur, nous ne les entendons pas trop, pour l'attentat d'Oslo.
 
L'humeur mahométane aurait-elle déteint sur la pensée de certains européens ?
 
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© Jean-Patrick Grumberg pour Drzz.fr

Comment les auteurs manipulent la tragédie de Norvège


Ce qui s’est passé dans l’île d’Oslo est effrayant, un massacre innommable sur des jeunes gens sans défense. Mais aussitôt, la gent journalistique s’est ingéniée dans son ensemble à formater le drame dans les critères politiquement corrects, en martelant que le meurtrier était un « fondamentaliste chrétien ». En insistant lourdement dès le départ sur le caractère blond aux yeux bleus du tueur, un Occidental devenu pour la cause la doublure chrétienne du terroriste basané. Les commentaires savants de Mathieu Guidère – un spécialiste du monde musulman – publiés par Le Figaro n’ont pas tardé à abonder dans ce sens. Breivik est, pour lui, le type même du « fondamentaliste chrétien », appellation que certains journaux n’ont pas hésité à reprendre sous la dénomination plus percutante d’intégriste catholique. On est habitué à entendre sur les plateaux de télé des Caroline Fourest s’évertuer à nous rabâcher qu’intégrisme chrétien et intégrisme islamique, c’est du pareil au même. Le parallèle ainsi mis en scène n’est évidemment pas innocent : il joue facilement sur les clichés négatifs contre l’Eglise catholique (croisades, inquisition, éthique actuelle à contre-courant) en vue d’offrir une virginité exonérante à un islam de plus en plus revendicatif en Occident.

Le coup de la fausse symétrie est bien connu : on met sur le même plan ce que certains appellent d’un mot creux « les trois monothéismes », comme si judaïsme, christianisme et islam prêchaient le même message au monde, et surtout utilisaient les mêmes méthodes. La tragédie d’Oslo vient donc apporter de l’eau au moulin des relativistes chevronnés qui cherchent par tous les moyens à dévitaliser les racines judéo-chrétiennes de la civilisation occidentale et à banaliser la colonisation musulmane récente du vieux continent. Mais la plupart des commentateurs mentent effrontément sur un point essentiel : car Breivik Behring n’est pas un chrétien. Il avoue lui-même ne jamais mettre les pieds à un culte et il se déclare athée attaché à la civilisation chrétienne, c'est-à-dire non-croyant non pratiquant. Un peu comme Maurras qui admirait le catholicisme de l’extérieur sans se définir lui-même d’appartenance catholique. La seule affiliation reconnue (avec photos) de Breivik Behring est depuis des années celle de la grande loge maçonnique de Norvège. C’est donc de toute évidence un franc-maçon qui a eu l’idée de faire sauter l’immeuble du gouvernement et d’assassiner des jeunes membres d’un parti détesté pour son rôle actif dans l’islamisation de l’Europe. Mais cela pose d’autres questions préoccupantes pour l’avenir. En fait, ce ne sont certainement pas les protestants ou les catholiques européens qui vont se mettre à organiser des attentats à la bombe.

En revanche, des membres de groupes ésotériques, des illuminés ébranlés par les changements douloureux et les crises en cours, peuvent devenir des acteurs potentiels de massacres au nom d’une vision quelque peu apocalyptique du monde actuel. Il existe des dérangés un peu partout, mais ces groupuscules à la psychologie hallucinée peuvent produire ce genre de tueur fou « pour la cause ». On l’a vu – il y a une décennie en Suisse, lors du drame du Temple solaire – organisation maçonnique qui recrutait parmi des initiés de type rose-croix et convaincus d’un monde parallèle meilleur. Certaines sectes qui annoncent la fin du monde n’en sont pas loin. Ce qui apparaît en filigrane derrière cet événement majeur de Norvège, c’est aussi l’expression publique désordonnée de graves problèmes de coexistence entre laïcité, judéo-christianisme et islam. Une angoisse réelle tenaille les habitants de souche des pays européens, régions marquées par les vieilles chrétientés, lorsqu’ils sont témoins de la manière dont fonctionne l’islam, sa doctrine, ses comportements, son langage, sa culture, son mode de vie. Ils n’ont pas envie de voir dominer son aire d’influence dans cette Europe vieillissante où les valeurs sûres traditionnelles s’affaiblissent de jour en jour. Cette crainte psychique peut se manifester de bien des manières imprévisibles si rien n’est fait pour rétablir un équilibre déjà compromis.

Hélas, les acteurs politiques et culturels de la société sont encore majoritairement addicts de ce multiculturalisme idéologique de gauche qui montre partout son échec patent. Nicolas Sarkozy et Angela Merkel eux-mêmes ont été récemment obligés, sous la pression des événements, de le reconnaître officiellement. Mais malgré les effets d’annonce, la politique d’immigration non maîtrisée continue en Europe, puisque personne n’a vraiment les moyens efficaces de la canaliser. Les épiscopats européens eux-mêmes -mauvaise conscience oblige – se sentent tenus de faire des risettes à l’islam et de bénir les flux migratoires au nom de l’accueil compassionnel, sans offrir de réflexion sérieuse sur des bases de pragmatisme éthique. Beaucoup confondent toujours évangélisme et angélisme et ce sont trop souvent des aveugles qui guident d’autres aveugles. Pourtant, la mise en garde exprimée par le pape Benoît XVI à Ratisbonne en 2006 était à la fois réaliste et prophétique.

Le souverain pontife analyse avec clarté les risques de la dérive violente en particulier dans l’islam – structurellement agressif – mais aussi dans toute croyance, dans la mesure où les convictions ne sont plus connectées à la raison. Au nom d’une cause idéalisée, fût-elle religieuse ou laïque, le dévoiement vers la radicalisation violente est un danger réel, maintes fois manifesté de manière sanguinaire sous des formes diverses au cours de l’histoire des religions et des idéologies. On pourrait ajouter que la chape de plomb dhimmitudinesque imposée jusqu’ici par les politiciens et les journalistes du système, face au danger islamiste en Occident, pourrait bien vite se transformer en cocotte minute prête à exploser si on ne prend pas en compte les attentes légitimes des populations européennes et des musulmans démocrates intégrés. La tragédie de Norvège n’a pas fini de parler.

Reproduction autorisée avec la mention suivante et le lien vers cet article : 
© Abbé Alain René Arbez pour Drzz.fr

Un soldat américain arrêté préparait un attentat


Naser Abdo, 21 ans, disposait d'une arme et d'explosifs. Objecteur de conscience et inculpé dans une affaire de pédophilie, il voulait s'attaquer à une base américaine au Texas.

Fort Hood l'a échappé belle. Deux ans après l'attaque à l'arme à feux d'un psychiatre militaire qui avait fait 13 morts, il semble que la base ait évité de justesse un autre attentat. Le soldat de première classe Naser Abdo venant de la base de Fort Campbell a été arrêté par la police avec une arme et des explosifs à quelques kilomètres de Fort Hood.
C'est l'armurerie où s'est fourni le jeune homme qui a permis cette arrestation. «J'ai été gêné par son comportement et le fait qu'il ne savait pas du tout ce qu'il achetait» a expliqué le vendeur, qui l'a signalé à la police. Le médecin Nidal Hasan, auteur de la tuerie de 2009 à Fort Hood, s'était fourni dans la même boutique.
Dans la besace d'Abdo, un fusil, une grande quantité de munitions, presque trois kilos de poudre et un magazine sur les armes semi-automatiques. Il s'était aussi procuré un uniforme de l'armée avec les insignes de Fort Hood. Dans la fouille de sa chambre de motel, la police a retrouvé des composants nécessaires pour fabriquer au moins deux bombes.

Engagé dans l'armée et objecteur de conscience

Le terroriste présumé n'est pas tout à fait un inconnu. D'origine palestinienne, il s'est signalé comme objecteur de conscience et n'a combattu ni en Irak, ni en Afghanistan. Il était apparu dans un reportage de la chaîne quatarie al-Jezira et avait envoyé une lettre à l'agence de presse AP dans lequel il expliquait s'être engagé pour servir son pays et honorer sa religion. Mais il s'était retrouvé confronté aux insultes de ses compagnons d'armes. En 2010, l'armée lui a accordé le statut d'objecteur de conscience, un statut suspendu après l'inculpation d'Abdo pour détention d'images pédopornographiques. Assigné à sa base de Fort Campbell, il en avait disparu le 4 juillet dernier.
Naser Abdo, élevé au Texas par une mère chrétienne et un père musulman, a choisi la religion de son père à l'âge de 17 ans. Il a reconnu avoir planifié une attaque terroriste, qu'il aurait préparée seul.Selon des amis d'enfance, le suspect était «bizarre». Le 3 juillet, il avait essayé d'acheter des armes près de Fort Campbell mais les vendeurs avaient refusé en raison de son comportement étrange.
L'armée américaine avait été très critiquée pour avoir ignoré l'état psychologique de Nidal Hasan, le psychiatre qui avait tiré et tué douze militaires et un civil en 2009 à Fort Hood. Il avait lui aussi acheté une arme et correspondait par mail avec l'imam radical Anouar al-Aulaqui, recherché par les Etats-Unis pour son implication présumée dans des attentats.

Libye : Mort du chef d'état-major de la rébellion


Le Conseil national de transition (CNT) libyen a annoncé la mort de son chef militaire, Abdel Fattah Younès, tué par des hommes armés dans des circonstances obscures qui pourraient masquer de profondes divisions au sein de la rébellion contre Mouammar Kadhafi. Sa mort, annoncée jeudi soir par le président du CNT Moustafa Abdeldjeïl, coïncide avec le déclenchement d'une offensive rebelle dans l'Ouest. La guérilla dit s'être emparée de Ghezaïa, près de la frontière tunisienne, quelques heures après le lancement d'une attaque contre cet objectif.

Ancien ministre libyen de l'Intérieur, Abdel Younès faisait partie du groupe qui porta Mouammar Kadhafi au pouvoir par un coup de force en 1969.  Il avait fait défection pour rejoindre la rébellion en février dernier, devenant le chef des opérations militaires du CNT, une instance aujourd'hui reconnue comme représentante légitime du peuple libyen par une trentaine de pays.  "Nous avons été informés aujourd'hui que (...) Younès et deux de ses gardes du corps avaient été abattus après sa convocation devant une commission judiciaire enquêtant sur des questions militaires", a déclaré aux journalistes Moustafa Abdeldjeïl dans le bastion rebelle de Benghazi.

Dans la journée, une source rebelle avait rapporté qu'Abdel Younès avait été rappelé jeudi matin de la ligne de front de Brega, à l'ouest de Benghazi, mais sans pouvoir en indiquer la raison. Le bruit a couru voici peu qu'il était soupçonné d'avoir mené des discussions secrètes avec le gouvernement de Mouammar Kadhafi.  Ajoutant à la confusion, le président du CNT n'a pas dit où les meurtres avaient eu lieu et il a précisé que les corps n'avaient pas été encore retrouvés. Peu après l'annonce de sa mort, plusieurs hommes armés sont entrés dans l'hôtel où s'exprimait Moustafa Abdeldjeïl. Ils ont tiré en l'air, sans faire de victime, selon un correspondant de Reuters sur place. 

"Mort révélatrice de schismes"

Certains insurgés n'ont jamais accepté de voir leur armée dirigée par un homme aussi proche de Mouammar Kadhafi jusqu'à une période récente. Abdel Younès avait été mêlé à un différend sur la direction des forces rebelles.  Son décès n'en porte pas moins un coup sévère à la rébellion qui peine à progresser sur le champ de bataille depuis le début de l'insurrection au mois de février dernier. 

"Beaucoup de membres du CNT ont été des fidèles de Kadhafi pendant très longtemps. Ils appartenaient au premier cercle et ont rejoint le CNT dans un deuxième temps", déclare Geoff Porter, du cabinet de consultants North Africa Risk. La mort d'Abdel Younès, estime-t-il, "est révélatrice de schismes qui apparaissent ces derniers mois au sein du CNT (...) On pourrait assister aux exemples les plus extrêmes de ces division entre les anciens membres du régime et les pionniers de la rébellion."
Les insurgés ont annoncé jeudi la capture de plusieurs villes dans le djebel Nefoussa, montagnes au sud-ouest de Tripoli, mais n'ont toujours pas réalisé de percée décisive et les deux camps semblent se préparer à voir perdurer la guerre civile pendant le ramadan, qui correspondra cette année au mois d'août. 

Source : Le Figaro

Toutes les hypothèses sont ouvertes sur cette mort. Quoi qu'il en soit cela démontre qu'il y a de graves divergences entre les membres du CNT.


jeudi 28 juillet 2011

Attentat de Saïda = message du Hezbollah


L'attaque à la bombe contre un convoi de la FINUL (Force intérimaire des Nations unies au Liban) dans le sud du Liban, mardi soir, était probablement destiné à envoyer un message clair à la force de maintien de la paix. Objectif : l'obliger à réduire ses opérations contre le Hezbollah, selon des responsables israéliens de la Défense.

Photo: Sharif Karim , Reuters
Le mandat de la FINUL devrait être renouvelé mi-août, et l'attaque est prise par Israël comme un signe que le Hezbollah craint un renforcement des règles d'engagement de la force internationale.
Six officiers d'un contingent français ont été blessés lorsqu'une explosion a visé un convoi de quatre camions près de la ville de Sidon, dans le sud du Liban. En mai, une attaque similaire avait blessé six soldats italiens, à quelques kilomètres seulement de celle de mardi soir.
Israël tente de convaincre les diplomates des pays qui participent à la FINUL, en particulier l'Espagne, l'Italie et la France, de faire en sorte que l'ONU publie de nouvelles règles d'engagement pour la force internationale, pour lui permettre de fouiller les villages libanais sans demander au préalable l'accord des forces armeées libanaises (LAF).
Selon les règles d'engagement actuelles, la force n'est pas autorisée à entrer dans les villages du sud-Liban pour rechercher des caches d'armes du Hezbollah, à moins de coordonner l'opération avec les LAF. Si elles sont approuvées par les Nations unies, les nouvelles règles devront aussi être validées par le gouvernement libanais.
Mercredi, la FINUL a annoncé qu'elle travaillait avec les LAF pour enquêter sur l'attaque à la bombe. La force de maintien de la paix a également déclaré qu'elle reverrait ses critères de sécurité à la suite de l'explosion. 

Après le suppositoire explosif et les chaussures piégées, les islamistes inventent le "turban piégé"

Selon la télévision « Al Arabiya », « l’attentat suicide visant, tôt ce matin, le président du conseil municipal de la ville de Kandahar, a été commis par un kamikaze qui a piégé son turban barbu Il a déclenché sa bombe alors qu’il discutait avec sa victime, face à face. C’est la première fois que les terroristes recourent à ce mode opératoire ». 

Traditionnellement, les kamikazes se ceinturent d’explosifs, mais le matériel est facilement détectable. Ils sont condamnés à innover pour déjouer la vigilance des forces de sécurité.

Ainsi, après les chaussures piégées de Richard Reid (attentat manqué contre un avion américain en décembre 2001) et le suppositoire explosif qui a visé le ministre adjoint de l’Intérieur en Arabie saoudite, Mohamed Ben Nayef fin août 2009, les terroristes inventent le turban piégé.

Entre temps, ils avaient utilisé des burqa pour transporter des armes, notamment entre le Yémen et l’Arabie saoudite. Ce qui pourrait justifier l’interdiction du voile intégrale (et d’autres vêtements pouvant servir à dissimuler le visage et des bombes) dans plusieurs pays européens (France, Belgique).
 

source MediArabe.inf

Menace d'attentats Shebab aux USA


WASHINGTON (AFP) - (AFP) - Le mouvement extrémiste somalien des shebab affilié à Al-Qaïda recrute activement des Américains musulmans pour mener des attentats aux Etats-Unis, a prévenu mercredi un membre de la Chambre des représentants américaine. 

"Nous devons regarder la réalité en face et comprendre que les shebab représentent une menace grandissante pour notre patrie", a lancé Peter King, président de la commission sur la Sécurité nationale de la Chambre, lors d'une audition sur les risques posés par des extrémistes islamistes ayant grandi sur le sol américain. Cette audition était la troisième du genre.

Certains critiques estiment cependant que la propension de Peter King à pointer du doigt les Américains musulmans fait le jeu des extrémistes, car ces derniers scandent que Washington prend pour cible l'islam depuis les attentats du 11 septembre 2001 à New York.

Mais d'après Peter King, de hauts responsables du anti-terrorisme américain ont dit craindre que les combattants shebab, affiliés à Al-Qaïda, "pourraient organiser un attentat ici", sur le sol américain.

L'élu républicain a mentionné le cas de Shirwa Ahmed, jeune Américain d'origine somalienne qui vivait à Minneapolis (Minnesota, nord) avant de devenir à 26 ans le "premier Américain de l'Histoire à mener un attentat suicide à la bombe", en Somalie en 2008. Ou encore Omar Hammami, identifié comme l'un des commandants shebab, alors qu'il "a été élevé dans la foi baptiste en Alabama et a menacé à plusieurs reprises les Etats-Unis".

Peter King ajoute que les shebab "ont réussi à recruter et radicaliser plus de 40 musulmans américains et 20 autres canadiens, qui ont rejoint le groupe extrémiste en Somalie". 

Al-Qaïda, "ni aucun autre mouvement affilié, n'est allé si loin pour convaincre des musulmans américains et des occidentaux de rejoindre le jihad", a insisté le député lors de l'audition. 
Des dizaines de milliers d'immigrés somaliens vivent, avec leurs enfants nés sur le sol américain, dans des villes comme Minneapolis ou Saint Paul, dans le Minnesota (nord).

Le chef de la police de Saint Paul, Thomas Smith, a déclaré devant la commission, que les forces de l'ordre ont entamé en 2004 un programme d'aide aux communautés somaliennes. Celui-ci a été davantage étendu en 2009 après le départ de 20 musulmans de cette région pour rejoindre la lutte des shebab en Somalie.

"Nous sommes convaincus qu'en créant des opportunités pour la jeunesse somalienne et en établissant des relations avec eux (...) les chances que les shebab viennent recruter et radicaliser nos jeunes diminueront", a-t-il insisté.

Peter King a rejeté la demande du représentant démocrate du Minnesota Keith Ellison, seul musulman du Congrès américain, de venir témoigner devant cette commission.

"Ma circonscription électorale comprend la plus grande communauté somalienne des Etats-Unis", avait écrit Keith Ellison dans une lettre au président de la commission.

L'élu démocrate souhaitait parler de la collaboration entre la police et les communautés somaliennes de Minneapolis qui, à ses yeux, constitue un "modèle en matière d'intégration culturelle et de modération du radicalisme". 

La "guerre du gaz" entre le Hezbollah et Israël peut-elle sauver Assad et Nasrallah ?


Onze personnes ont été tuées ce mercredi dans les environs de Damas, dans une nouvelle vague de répression. Hier, une dizaine d’autres victimes a été signalée. La répression se poursuit et se durcit sans pour autant entamer la détermination des Syriens. Assad perd toutes ses cartes sauf une : une guerre régionale avec Israël, via le Hezbollah.
La liste des « martyrs de la liberté » en Syrie s’allonge de jour en jour. Le nombre des victimes de la répression en cours, depuis le 15 mars, aurait dépassé les 2.000 morts, plus de 12.000 arrestations, sans parler des blessés évalués à plusieurs dizaines de milliers. Aujourd’hui, onze personnes ont été tuées selon les organisations des droits de l’homme syriennes, notamment lors d’une nouvelle rafle visant des opposants dans la province de Rif Damas. Le régime est pressé de décapiter le mouvement de contestation avant l’arrivée du mois de Ramadan, mois de tous les dangers. Il préparerait une vaste opération contre Homs et sa région, où une trentaine de chars a pris position ce matin (Homs et Talbisseh notamment). Assad veut provoquer un électrochoc par la terreur pour étouffer le soulèvement.

Or, pour les opposants, ces agissements ne font qu’accélérer la chute du régime qui a dores et déjà donné des signes de faiblesse : dimanche, Damas a annoncé une nouvelle loi sur les partis politiques ; mardi, il a concédé une nouvelle loi sur les médias. Or, non seulement ces lois restent sans effets tant que l’article 8 de la Constitution, qui fait du Baas le parti leader de l’Etat et de la société, n’est pas abrogé, mais aussi elles imposent des conditions draconiennes aux futurs partis politiques ; des conditions qui sont en contradiction flagrante avec le comportement du régime.
En effet, pour être autorisés, les futurs partis doivent s’engager à respecter les libertés et la démocratie et à ne pas recourir à la violence. Ils ne doivent pas se fonder autour de valeurs religieuses, ethniques ou raciales... Or, le régime ne respecte pas la non-violence prônée, ni la démocratie, encore moins les libertés. Le parti Baas est en outre fondé autour de l’arabité, et de ce fait, il viole l’article 1 de la future loi sur les partis !!
Ces deux projets de loi, qui seront suivis par un troisième relatif à la loi électorale, doivent encore être examinés et validés par le Parlement. Or, le Parlement manque de crédibilité, les députés ayant été littéralement nommés par le régime et le parti Baas détenant la majorité au sein de cette instance.
L’accélération des réformes, après onze années de promesses jamais tenues par Assad, prouve que le président syrien manœuvre pour gagner du temps, et n’a aucunement l’envie de réformer réellement. Car, toute libéralisation politique signifie la fin de son régime. Les opposants en sont conscients et connaissant le régime, ils excluent qu’il puisse signer sa propre mise à mort. De ce fait, les opposants rejettent les manœuvres d’Assad et promettent la poursuite de leur mouvement jusqu’à la chute du régime.
Evoquant la situation en Syrie, le chef de l’état-major central des forces américaines, Mick Mullen, interrogé par la télévision « Al Horra », a affirmé ce mercredi qu’« un président qui tue son peuple accélère sa chute ». Pour Mullen, le message du peuple syrien est très clair : « il ne veut plus vivre sous la répression et l’humiliation. Assad promet des réformes tout en continuant à tuer son peuple. Un président qui tue son peuple accélère sa chute. Après tout, c’est au peuple syrien de décider de la forme de son futur pouvoir ». Ce nouveau désaveu américain ne souffre d’aucune ambiguïté. Il vient trancher le conflit qui opposait deux courants au sein de l’administration américaine : Denis Ross, favorable au maintien d’Assad au détriment des intérêts du peuple syrien, et Jeffrey Feltman plutôt favorable au peuple. C’est ce dernier qui aurait demandé à l’ambassadeur américain à Damas, Robert Ford, de se rendre à Hama pour la protéger contre la répression (8-9 juillet). Le succès de cette manœuvre aurait convaincu l’Administration et le Département d’Etat qu’il était « plus judicieux de se rapprocher des 22 millions de Syriens et de les protéger, que de soutenir des criminels au pouvoir ».
C’est dans ce contexte que la défection du commandant Abdelsattar Younso, de l’armée de l’air (19ème bataillon, défense aérienne) prend toutes ses dimensions et son importance et fait trembler le régime. Younso rejoint en effet le Mouvement des Officiers Libres et déplore que « la mission de l’armée syrienne de défendre les frontières ait été travestie en la protection d’une bande criminelle au pouvoir qui assassine le peuple ». Il appelle tous les officiers honnêtes à rejoindre le Mouvement des Officiers Libres et promet que le régime n’a plus pour longtemps (voir la vidéo ci-dessous)

Dans ce contexte aussi, des informations font état d’un vent de révolte qui souffle sur les miliciens du régime. Ces « mercenaires » de confession alaouite (en majorité) menacent de ne plus prêter main forte au régime si leurs salaires n’étaient pas versés à temps. Selon des sources syriennes, ils étaient payés autour de 10.000 livres par jour travaillé (par vendredi). Mais étant sollicités plus souvent, presque au quotidien, leurs salaires devenaient plus conséquents pour un employeur (Assad) qui souffre de manque de liquidités. Début juillet, les traitements journaliers ont été réduits à 2.000 Livres, et, depuis une semaine, les miliciens ne sont plus payés.
Notons aussi que plusieurs accrochages ont opposé, ces derniers jours, l’armée syrienne aux miliciens et aux services de renseignement, spécialisés dans la répression. Ces accrochages, qui ne sont pas les premiers, ont eu lieu notamment à Zabadani.
Ces informations semblent se confirmer à la lecture d’un communiqué publié ces derniers jours par les dignitaires de la communauté alaouite, dans lequel ils prennent leur distance avec le régime qualifié de « clanique et familiale » et qui « n’engage par la communauté ». Ils appellent à l’unité du pays et à la mobilisation pour renverser le régime.
Une guerre régionale en perspective ?
La seule carte d’Assad reste, à présent, le Hezbollah au Liban qui en contrôle désormais le gouvernement. Le secrétaire général du parti, Hassan Nasrallah, a en effet menacé hier soir Israël de représailles si l’Etat hébreu autorisait les explorations pétrolières dans la zone maritime contestée au large du Liban. En l’absence d’une délimitation des frontières maritimes (que le gouvernement libanais lie au règlement du conflit israélo-arabe !), cette question peut servir de casus belli. D’autant plus que Syrie et le Hezbollah ont intérêt à une guerre de diversion. Un tel scénario permet à Damas de respirer et de réprimer loin des regards qui seront alors concentrés sur le conflit avec Israël. Et le Hezbollah n’aura plus à coopérer avec le Tribunal international dans l’affaire Hariri.
Une course contre la montre est ainsi engagée entre, d’une part, le peuple syrien désireux de se libérer après 48 années de pourvoir du Baas, et d’autre part, le régime baassiste qui s’accroche au pouvoir et le Hezbollah qui cherche une bouée de sauvetage.
Source : Mediarabe.info