mercredi 31 octobre 2012

L’Islam est une science… !

« La Terre est plate. Quiconque clame qu’elle est sphérique est un athée méritant un châtiment. »
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Cheikh ‘Abdul-’Aziz Ibn Baaz, autorité religieuse suprême d’Arabie Saoudite, 1993 (édité dans « Les édits musulmans prennent une nouvelle force », New York Times, 12 février 1995).
Le Cheik ‘Abdul-’Aziz Ibn Baaz croit ou veut faire croire que la Terre est plate, comme le chercheur en astronomie musulman Fadhel Al-Sa’d, qui a déclaré dans un débat télévisé sur Iraqi Al-Fayhaa TV (le 31 octobre 2007) que la Terre est plate comme cela est affirmé par les versets coraniques et que le soleil est bien plus petit que la Terre et tourne autour d’elle.
En tant que musulmans dévots, ils ont de bonnes raisons de conclure que la Terre est plate :
les versets coraniques 15:19, 20:53, 43:10, 50:7, 51:48, 71:19, 78:6, 79:30, 88:20 et 91:6 font clairement état de cela et il n’y a pas un seul verset dans le Coran qui pourrait faire penser à une Terre sphérique.
On peut toujours tenté d’expliquer cette incohérence à d’autres musulmans mais ils se basent sur l’ignorance présumée de la langue arabe de leur audience. Il n’y a donc aucune échappatoire au fait que, selon le Coran, la Terre est plate comme une crêpe. D’ailleurs, le Livre est là pour répéter et dispenser de penser. (…)
Agoravox

La Sibérie, prochaine cible des islamistes

Le veto russe au Conseil de sécurité de l’ONU permet aux Européens de justifier leur non-intervention en Syrie. En face, la diplomatie russe se félicite, après le fiasco libyen, de sa ténacité sur le front syrien. Affaibli sur le plan intérieur, le président Vladimir Poutine flatte l’orgueil national pour resserrer les rangs autour de lui.
Les élites patriotiques de Russie ne veulent pas trahir leur allié syrien, qui bénéficie de l’assistance militaire de Moscou depuis les années 1950. Ils veulent maintenir la Russie dans le jeu ouvert par les révolutions arabes.
Car la Russie est le premier pays musulman d’Europe.
Avec plus de 20 millions de musulmans, elle veut à tout prix limiter la propagation de l’islamisme sur son territoire. C’est pourquoi Moscou accuse les Occidentaux de laisser les puissances sunnites du Golfe « armer les salafistes » de l’opposition syrienne.
La situation est d’autant plus préoccupante pour la Russie que la région Volga-Oural, peuplée de 5 millions de sunnites, vient d’être victime d’attaques terroristes. Or, si ce verrou venait à lâcher, c’est la Sibérie pétrolifère qui serait touchée.
Le régime soviétique n’a pas réussi à extirper la foi religieuse, et le renouveau des années 1990 a placé l’islam « traditionnel » des vieux mollahs autoproclamés en concurrence avec un islam urbain, plus identitaire et parfois radical. (…)
L’apparition sur plusieurs sites islamistes d’appels à la création d’un califat d’Idel-Oural (du nom du grand Etat voulu par les nationalistes tatars) montre l’actualité du projet de déstabilisation de la région Volga-Oural. L’influence du contexte géopolitique est évidente avec la montée en force des pays du Golfe et le positionnement opposé de la Russie aux côtés de Bachar Al-Assad et de l’Iran, l’ennemi chiite.
Après avoir sponsorisé la construction de mosquées (dont celle de Kul-Sharif), les Saoudiens investissent dans des organisations plus clandestines, comme ils le font déjà dans le Caucase du Nord en soutenant les boïviki (« combattants ») wahhabites. (…)
Or leur isolement dans un milieu russe aggrave le risque de radicalisation islamique. Les risques de déstabilisation restent encore limités mais, s’il venait à tomber, le domino ouralo-volgien risquerait d’emporter avec lui celui de Sibérie. L’Arabie saoudite verrait peut-être d’un bon oeil l’affaiblissement du deuxième exportateur mondial de pétrole.
Mais les conséquences d’une guerre de religions dans les champs de pétrole sibériens seraient catastrophiques, dans une Russie encore multiethnique où le projet des communistes d’établir une religion séculière a freiné le processus de sécularisation. (…)

La repentance ça suffit !

Mauvaise nouvelle : la secte des repentants est de retour ! Elle se faisait plus discrète depuis quelque temps, élections obligent. Mais, une fois les électeurs rentrés à la niche, elle met un malin plaisir à réapparaître.
François Hollande a ainsi découvert que la France devrait avoir honte de la « sanglante répression » du 17 octobre 1961, comme elle devrait aussi se repentir de la traite négrière après que l’intéressé se fut rendu au Sénégal. Il paraît que les membres d’une communauté noire autoproclamée souhaiteraient en conséquence bénéficier d’un droit à réparation qui ne soit pas seulement morale. MG
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Le retour des flagellants
A la différence des flagellants d’hier, la secte des repentants ne s’inflige toutefois personnellement ni sévices ni privations ni mutilations.
Les repentants réservent cela aux autres, c'est-à-dire à nous les Français de souche. Eux se drapent dans la bonne conscience médiatique, et tout enduis de moraline, ils profèrent des jugements sans appel sur l’action passée de nos pères ou de nos ancêtres, en toute impunité. Car les repentants ne sont pas discrets : ils adorent jeter publiquement leurs anathèmes historiques.
La gauche repentante
La gauche anticléricale et anticolonialiste avait posé les fondements doctrinaux de la secte à la fin du XIXe siècle : en imposant une lecture idéologique de l’histoire de France, réduite aux grenouilles qui empêchaient les seigneurs de dormir, aux prisons de Louis XI, aux guerres de religion causées par les méchants catholiques, et à la Révocation de l’Edit de Nantes. En expliquant ensuite que c’était le patriotisme qui était coupable de la Grande Guerre.
Puis les Européens, et les Français en particulier, furent coupables du colonialisme, de la répression et de la torture en Algérie, du sous-développement et aussi du néocolonialisme. Ils furent aussi responsables de la faim en Afrique.
La droite repentante
Pour ne pas être en reste, les intellectuels médiatiques nous expliquèrent bientôt que « l’idéologie française » était la matrice de tous les fascismes et que sous l’Occupation les Français étaient tous des salauds de pétainistes ou de collabos. Grand mufti de la repentance, J. Chirac inaugura sa présidence en déclarant que la France était coupable des arrestations et des persécutions antisémites commises lorsque notre pays était occupé par les parents de Mme Merkel, rompant ainsi avec la ligne gaullienne et mitterrandienne selon laquelle ni la France ni la République n’étaient responsables des agissements du régime de Vichy. D’autres repentants affirmèrent ensuite que la France était responsable, cette fois par abstention, des génocides au Rwanda.
Les repentants parlementaires ont alors voté différents textes mémoriels de repentance sur ce modèle : notamment pour nous accuser d’esclavage ou assimiler la traite négrière à un crime contre l’humanité.
Les repentants néolibéraux nous ont aussi expliqué que toutes nos difficultés tenaient à cette terrible exception française et surtout au fait que nous n’étions malheureusement pas nés anglais.
Et les écolos aussi
Les repentants immigrationnistes affirmèrent aussi que les Français étaient « tous des immigrés » et que finalement rien de bon ne s’était fait en France sans l’apport des étrangers ; et que, si les immigrés ne s’intégraient pas bien c’était, bien sûr, la faute de ces Français de souche décidément xénophobes et islamophobes bornés.
On n’oubliera pas aussi des repentants écologistes qui prétendent que, si la planète se réchauffe, c’est encore à cause des Européens qui roulent en auto et que ces derniers se rendent donc coupables de crimes contre l’humanité future, comme disait encore J. Chirac en 2002 au sommet de Johannesburg ; ou que, s’il y a « malbouffe », c’est à cause du productivisme agricole inventé par ces mêmes Européens.
Le retour des Albigeois
Bref, les repentants voient notre histoire, notre identité et finalement notre existence comme une succession de fautes ou de crimes inexpiables qui menacent au surplus la survie de la planète. Comme autrefois la secte des Albigeois, dont ils ont repris les délires mais pas le vœu de chasteté ni de pauvreté, les repentants affirment que notre monde – du moins celui des Européens de souche – serait le règne de Satan.
Car les repentants sont des imprécateurs : ils ne démontrent rien mais se contentent d’affirmer et de condamner.
Mais de quel droit ?
« La France se grandit toujours lorsqu’elle reconnaît ses fautes », déclarait sans rire F. Hollande le 25 septembre 2012 dans son message aux Harkis. C’est fou comme les repentants veulent faire grandir notre pays en l’accusant de toutes les fautes possibles pour son bien !
Mais la repentance est à la contrition sincère ce que le socialisme est à la charité : dans les deux cas nos bien-pensants disposent de valeurs qui ne leur appartiennent pas.
De quel droit, en effet, prononcent-ils des anathèmes sur l’action de nos ancêtres ? Qu’est ce qui les autorise à les juger et, plus encore, à les condamner à l’issue d’un procès instruit uniquement à charge ? En quoi un président de la République serait-il habilité à porter un jugement négatif sur notre histoire ? Serait-il donc un moraliste, un philosophe, un historien, un parangon de vertu, un saint laïc ?
Et comme il est facile de juger nos pères rétrospectivement, tout en étant confortablement installé au cœur du Système oligarchique et lorsqu’on connaît la suite des événements ! Comme il est facile de tancer ceux qui avaient peur ou qui avaient faim, quand on vit confortablement au XXIe siècle, sans avoir jamais rien risqué dans sa vie ni manqué de rien !
Sortons les repentants !
Et de quel droit les repentants disposent-ils ainsi de notre histoire, sans nous demander notre avis ? Car notre histoire nous appartient : elle participe de notre identité. La déconsidérer revient donc à nous dévaluer également.
La repentance exprime en réalité tout le mépris qu’a l’oligarchie d’en haut pour la France d’en-bas. Le discours repentant est d’ailleurs un signe de reconnaissance de l’oligarchie occidentale.
On ne saurait donc que conseiller à tous ces repentants qui portent tellement notre histoire européenne comme un fardeau, de se taire ou bien d’aller se repentir ailleurs. Love it or leave it, comme disent les Anglo-Saxons !
Michel Geoffroy

Libye un an plus tard… Point de situation

Les Libyens ont célébré timidement le 23 octobre le premier anniversaire de la Liberté nationale. Le « pouvoir central » de Tripoli a toutes les peines du monde à se maintenir, en but avec les différentes milices qui ont contribué à renverser Mouammar Kadhafi. L’instabilité, dans le pays, à se demander si la Libye est bien un Etat, est totale. Des affrontements ont repris entre miliciens et pro-kadhafistes qui tenaient la ville de Bani Walib – 70.000 habitants à 170 klm au sud de la capitale Tripoli – dont l’accès semble toujours bloqué au grand dam des journalistes étrangers et des populations qui avaient fui les combats.
Avant de laisser la plume à Bernard Lugan qui fait le point de la situation, une petite anecdote : le gouvernement avait demandé aux autorités de Bani Walid de livrer les ravisseurs et les tortionnaires d'Omar Chaabane, un combattant rebelle qui avait participé à la capture de Mouammar Kadhafi. Or, Omar Chaabane, originaire de Misrata, est mort des suites de ses blessures dans un hôpital parisien en septembre après deux mois de captivité à Bani Walid !
Polémia
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Un an après la fin du régime du colonel Kadhafi, la Libye est coupée en trois :
  • - En Cyrénaïque où deux guerres se déroulent, les fondamentalistes musulmans dont le fief est la ville de Derna s’opposent aux « traditionalistes » rassemblés derrière les confréries soufi cependant que les partisans d’une Libye bicéphale, fédérale ou confédérale refusent l’autorité de Tripoli ;
  • - En Tripolitaine, la ville de Misrata dont est originaire le général Youssef al-Mangouch, à la fois chef de l’armée et coordinateur des milices « ralliées » au pouvoir de Tripoli, tente de prendre le contrôle de toute la région. Auréolées par la capture de l’ancien guide, ses forces viennent de s’emparer de la ville de Bani Walid, « capitale » de la tribu des Warfalla. Dans la lutte traditionnelle contre ses rivaux du sud, Misrata a donc marqué un point. Dans l’ouest de la Tripolitaine, les milices berbères (berbérophones ou arabophones) du jebel Nefusa jouent une carte clairement régionale cependant que le «pouvoir central» de Tripoli doit négocier avec les diverses milices pour tenter d’exister ;
  • - Le grand sud est devenu une zone grise où le « pouvoir », ancré sur le littoral méditerranéen n’est obéi ni des Touareg, ni des Toubou, ces derniers devant périodiquement faire face à des raids lancés contre eux par des tribus arabes.
L’attaque contre Bani Walid était destinée à conforter la domination de Misrata sur la Libye centrale tout en affaiblissant les forces de l’ouest de la Tripolitaine en faisant tomber leur « allié » warfalla. Le prétexte de ce rezzou tribal fut la mort d’Omran Ben Chaaban Osman, un des assassins du colonel Kadhafi. Blessé à Bani Walid lors d’une précédente tentative de prise de la ville par les miliciens de Misrata, il y fut fait prisonnier et longuement torturé. Finalement libéré aux termes de ténébreuses tractations, c’est aux frais du contribuable français qu’il fut transporté à Paris par avion sanitaire pour y être soigné. Il y mourut dès son arrivée.
Désormais, dépendant totalement de Misrata, la seule marge de manœuvre du « gouvernement » de Tripoli va être de louvoyer entre ses puissants soutiens et les autres milices…jusqu’au prochain épisode car les différentes composantes tribalo miliciennes de Libye sont unies dans une commune détestation des habitants de Misrata…
Dans un proche avenir nous allons assister à une crispation sur le front ouest où l’armée gouvernementale - lire les milices de Misrata -, va tenter de mettre au pas les forces du jebel Nefusa et de Zenten. Le prétexte de la guerre tribale qui s’annonce sera le sort de Seif al-Islam, le fils du colonel Kadhafi que les miliciens de l’ouest refusent de remettre aux autorités de Tripoli. Cette question sera un test permettant de mesurer le véritable rapport de force sur le terrain.
Bernard Lugan
L’Afrique réelle
24/10/12 http://bernardlugan.blogspot.fr/2012/10/libye-un-plus-tard-point-de-situation.html

Réponse aux intellectuels français du café de Flore

Dans une tribune publiée le lundi 22 octobre dans le journal Le Monde, des politiques et intellectuels français ont appelé ouvertement à une intervention militaire occidentale en Syrie, pour abattre le régime de Bashar-El-Assad. Le texte, signé par Jacques Bérès, Mario Bettati, André Glucksmann, Bernard Kouchner et Bernard-Henri Lévy est l’aboutissement d’une pensée politique Occidentale, Americano-centrée, qui associe les notions de « droit d’ingérence » et « d’occident gendarme de la planète ». L’article arrondit des chiffres invérifiables. Bashar El Assad aurait fait assassiner 40.000 personnes (!), alors que ce chiffre est visiblement le total des morts, comprenant quand même les milliers de soldats Syriens et de civils assassinés par ceux que les auteurs de l’article osent qualifier « d’opposition Syrienne ». AL
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Il est sans doute inutile de revenir sur le parallèle grossier et irresponsable qui est fait entre la Syrie et la Libye, puisque désormais tout le monde sait que la Libye d’aujourd’hui ne mérite même plus le nom d’état, tellement elle est gangrenée par l’Islamisme radical, la violence et les volontés séparatistes. Il faut aussi noter, dans cet article, le ridicule parallèle historique fait entre la Russie de Vladimir Poutine qui soutient la Syrie et l’époque ou Mussolini et Hitler armaient les putschistes de Franco pendant la guerre d’Espagne. Mais les choses, observées depuis le café de Flore, paraissent simples : il faut que les puissances occidentales interviennent militairement.
Pour nos va-t-en guerre, « Le Conseil de sécurité de l'ONU étant paralysé par les vetos russe et chinois, n'importe quelle autre alliance est justifiée pour arrêter les rivières de sang qui coulent dans les villes syriennes (…) L'OTAN, l'UE, la France, les Etats-Unis devraient donc cesser de se dérober et enfin organiser une aide décisive à la Syrie démocratique ». Ceux qui s’opposent à une intervention militaire occidentale s’inquiètent eux du sort qui pourrait être réservé aux minorités chrétiennes, alaouites, druzes, ismaélites, turkmènes, arméniennes, après un changement de régime en Syrie, et des risques de déstabilisation pour les pays voisins, Turquie, Liban, Jordanie et Israël. Mais par ailleurs, le véto russo-chinois au conseil de sécurité de l’ONU est peut être bien un soulagement pour les puissances occidentales qui hésitent, face à la complexité de la situation dans la région.
 
Est-ce qu’il s’agit du début d’un grand affrontement entre Islam chiite et Islam sunnite ? Quelles sont les rivalités entre l’Egypte, l’Arabie saoudite et la Turquie ? Quel est le rôle exact du Qatar qui vient de briser l’isolement diplomatique du Hamas dans la bande de Gaza et surtout soutient l’internationale Djihadiste qui combat l’armée Syrienne ?
 
Ceux qui poussent à une intervention occidentale en Syrie se servent également de l’arme médiatique pour ranger le régime syrien dans « l’axe du mal ». Tout comme la Serbie en 1992, la Syrie est elle aussi victime d’une guerre de désinformation de très haute intensité et se retrouve menacée d’une agression militaire.
 
Mais alors qu’Alep est présentée comme une ville en ruines et en sang par toute la presse occidentale (« des rivières de sang » disent nos va-t-en-guerre), un article récent explique qu’en fait la capitale économique du pays était largement aux mains du régime et que de nombreux quartiers de la ville n’étaient même pas touchés par les combats. Mieux encore, le reporter ébahi y constate que le marché fonctionne et que la liaison par bus avec Damas n’est pas coupée. Malgré toute la propagande déployée et l’offensive subventionnée de milliers de mercenaires islamistes, ni l’attaque de Damas ni la bataille d’Alep n’ont pourtant abouti a déstabiliser le régime Syrien.
 
 
La méthode il est vrai n’est pas nouvelle, la Yougoslavie en a fait les frais de 1992 à 1999, lorsqu’elle fut attaquée elle aussi par les mêmes puissances qui menacent la Syrie aujourd’hui. Après une campagne de désinformation médiatique exemplaire, les forces croates et bosniaques furent elles aussi épaulées par des Djihadistes Islamistes acheminés dans la région via le soutien logistique et politique du département d’état américain pour combattre l’armée serbe, il y a de cela déjà 20 ans!
 
Depuis le démantèlement de la Yougoslavie qui n’est toujours pas terminé (Kosovo), les interventions militaires de l’occident en Irak, en Afghanistan et en Lybie n’ont pas donné de résultats probants, c’est le moins qu’on puisse dire. Ces trois pays sont déstabilisés pour longtemps, et une intervention en Syrie pourrait être lourde de conséquences. Déstabiliser toute la région, détériorer les rapports entre les occidentaux d’une part, la Russie et la Chine d’autre part, et de plus enlever toute crédibilité au conseil de sécurité de l’ONU. Alors à quoi jouent nos apprentis sorciers dans les colonnes du journal Le Monde ? Ceux-ci s’étaient faits en 1992 les apôtres de l’impardonnable alliance entre les nationalistes croates, les mercenaires arabes et les intérêts américains dans la région. Nul surprise des lors de les retrouver aujourd’hui a appeler à la croisade en Syrie et à soutenir la diabolique et désormais cyclique alliance entre les puissances occidentales et les pétromonarchies Islamiques du golfe.
 
Il convient de tenter de comprendre l’objectif de ces opérations militaires contre la Serbie et la Syrie et celles-ci sont très claires. Ces deux pays ont un point commun essentiel: avoir refusé l’alignement géostratégique imposé par les Occidentaux, nouveaux gendarmes du monde, et être des alliés objectifs de la Russie.
 
Les interventions contre la Serbie et la Syrie ont donc un objectif géopolitique clair: il s’agit d’annihiler la sphère d’influence de la Russie en détruisant un à un ses alliés les plus fiables, et les plus vulnérables. Nul doute que les prochaines étapes de ce remodelage géostratégique planifié viseront l’Iran, puis la Biélorussie, les deux derniers alliés clefs de la Russie. Et ensuite?
 
Quel que soit le résultat de l’élection américaine, qui pourrait voir l’arrivée à la maison blanche d’un candidat ayant déclaré que la Russie était l’ennemi puis l’adversaire principal de l’Amérique, une chose est certaine, le conflit Syrien semble parti pour s’intensifier et pour durer.
Alexandre Latsa,
La Voix de la Russie

Les Frères musulmans dans le poulailler de la CIA

(Traduit et adapté d’une analyse de John Guandolo, ex-agent du FBI, et spécialiste de l’organisation islamiste des Frères musulmans en Amérique.)
 
La présence d’agents des Frères musulmans, travaillant à l’intérieur du gouvernement fédéral, au cours de dernières années, vient d’être définitivement prouvée. Le noyautage de notre système de sécurité par les Frères musulmans est scandaleux, voire choquant, car il représente un danger immédiat pour les citoyens américains. L’influence de cette opération d’infiltration des Frères musulmans se manifeste via les implications nationales et mondiales, dangereuses pour la sécurité de l’Amérique et de ses citoyens.
En Juillet dernier, la CIA a organisé un programme de formation de deux jours en son siège à Langley, en Virginie intitulé « Atelier de lutte contre l’extrémisme violent pour la région de Washington ».
Etaient présents à ce séminaire, tous les responsables locaux, provinciaux et fédéraux des forces de l’ordre, et des forces militaires et des bureaux du renseignement de la région de Washington. En plus des membres de la haute direction de la CIA, le FBI et du DHS (Département de haute sécurité), des membres des Frères musulmans ont participé au programme de formation.
Parmi ces derniers, il y avait l’imam Magid Mohammed qui donna une conférence sur « Comment développer la confiance entre les communautés ».
Comment cet imam a-t-il été autorisé à prendre la parole au Siège de la CIA ? Et qui a vérifié son parcours ?
 
L’Imam Magid est le directeur exécutif du Centre d’ADAMS, une organisation de façade des Frères musulmans.
Il est également le président de la Société islamique d’Amérique du Nord (ISNA), la plus grande organisation des Frères musulmans aux États-Unis, qui s’est avérée être le soutien financier du Hamas lors du plus grand procès de l’histoire des Etats-Unis contre le plus important cas de financement du terrorisme depuis le 11.09.2001. (US vs. Holy Land Foundation, Dallas 2008). Cette ONG musulmane avait été accusée de financer le terrorisme islamiste. Plus de 57 millions de dollars ont été versés par la Holy Land Foundation au Hamas (terroristes islamiques) entre 1992 et 2001.
Dès lors, inviter Magid pour conseiller l’US Intelligence et enseigner l’application des lois aux officiels américains ne peut relever que de la folie suicidaire.
Selon certains responsables de Langley, prêts à prendre la parole sous couvert d’anonymat, c’est un scandale sans précédent, mais aucun des dirigeants internes ne semble saisir la gravité de la menace. Affirmer que le renard est dans le poulailler serait un euphémisme.
Mais la folie de l’Administration Obama ne s’arrête pas là.
L’Imam Mohammed Magid continue à être invité à la Maison Blanche, travaille avec le Conseil national de sécurité, conseille la Secrétaire d’Etat, participe comme consultant au groupe de travail du Département de la Sécurité Intérieure et il a même reçu un prix du FBI. Magid, chef de file de la plus grande organisation des Frères musulmans aux U.S.A., fidèle soutien financier du Hamas, continue à être considéré comme un ami par les dirigeants américains !
Une autre question devrait aussi être posée : qui a passé au crible les parcours des autres « leaders » de la communauté musulmane qui participaient au stage de formation au siège de la CIA ? Etaient-ils des Frères musulmans ou des sympathisants de la cause ?
Lorsque le leadership américain se fait conseiller et travaille en équipe avec des individus et des organisations, qui se sont révélés être hostiles aux Etats-Unis, il n’est pas étonnant que la fusillade à Fort Hood ait été qualifiée de « crime » par le FBI, et non d’acte de terrorisme, ni surprenant que cet attentat ait été inscrit comme acte de « violence au travail » par les fonctionnaires du Pentagone, lors de la rédaction des rapports relatifs à cet attentat.
Dès lors,
Il n’est pas non plus étonnant que le Département de Haute Sécurité et autres services de notre gouvernement aient qualifié la menace « d’extrémisme violent » (terme vide de sens) au lieu de la définir pour ce qu’elle est réellement : le jihad des Frères musulmans aux États-Unis, réseau de soutien aux terroristes.
Il n’est pas anormal que l’attaque militaire d’Al-Qaïda contre le consulat américain en Libye ait été justifié par l’administration Obama comme la conséquence dramatique de la diffusion d’une vidéo «offensante pour les musulmans» sur YouTube, en lieu et place de la vérité, faisant ainsi fi de l’héroïsme incroyable de ces hommes qui s’opposèrent à plus de 200 combattants d’Al-Qaïda pendant 6 heures.
Récemment, le tsar du contre-terrorisme, John Brennan, s’est moqué de l’idée que les Frères musulmans puissent avoir infiltré le gouvernement américain.
Quant J. Brennan sera-t-il considéré comme coupable d’avoir sciemment échoué dans l’accomplissement de son devoir, et d’avoir trahi son serment de loyauté envers la Constitution de son pays ?
Quand la Secrétaire d’Etat, les Directeurs de la CIA, du FBI et le Président des USA seront-ils jugés pour trahison ?
Le cœur même du département de la sécurité nationale des U.S.A. a été dangereusement noyauté et manipulé par une présence étrangère hostile. Cela signifie, sans l’ombre d’un doute, que d’importantes décisions de politique étrangère en rapport avec le monde islamique, non seulement n’atteindront pas leur but, mais serviront la cause de nos ennemis.
Nous pouvons juste espérer qu’une future Administration Romney prenne les décisions fermes et courageuses qui incombent afin de purger le gouvernement de ses ennemis et de tous ceux qui volontairement et inconsciemment les soutiennent.
© Rosaly pour www.Dreuz.info

 

mardi 30 octobre 2012

UKRAINE. La démocratie grande perdante du scrutin ?

Les législatives ont été entachées d'irrégularités. Mais "la population a pris conscience qu'elle vit en démocratie", souligne un observateur.

Où commence un exercice réussi de démocratie ? En Ukraine, l'OSCE a dénoncé lundi un scrutin marqué par un "recul de la démocratie", notant des "abus de pouvoir", "un rôle excessif de l'argent dans cette élection", "l'emprisonnement d'importantes figures de l'opposition" et notamment l'ancien Premier ministre Ioulia Timochenko ou encore un "déséquilibre dans la couverture médiatique" du scrutin. L'élection, pour laquelle le Parti des régions, au pouvoir, arrive en tête, semble ne pas s'être déroulée sous les meilleurs hospices démocratiques. De fait, plusieurs cas de fraudes ont été recensés par les observateurs et plusieurs vidéos ont été diffusées sur Youtube qui démontrent des cas de tricherie.
Du cas le plus lambda du "sympathique électeur" qui se porte au secours d'une vieille dame qui n'a pas trouvé la bonne case à cocher sur son bulletin de vote (noter tout d'abord un électeur qui transporte plusieurs bulletins dans un sac plastique).

A la salle de dépouillement totalement inaccessible qui peut permettre un meilleur bourrage des urnes.

En passant par un vote étrangement orchestré à quelques encablures du bureau de vote.

Réaction unanime contre la fraude

Autant de tentatives de fraudes qu'il est nécessaire de souligner. Mais "la journée de vote s'est plutôt bien passée" a souligné de son côté le sénateur français Yves Pozzo Di Borgo qui a suivi le scrutin à Belaia Tserkov, à une heure de Kiev, en tant qu'observateur de l'Assemblée permanente du Conseil de l'Europe. "Alors oui, au troisième bureau de vote, un militant de Svoboda est venu me chercher pour m'amener à quelque 500 mètres de là pour me montrer quelqu'un du parti des Régions qui, selon lui, était en train de distribuer de l'argent contre promesse de vote", explique-t-il. "Mais on a bien vu une réaction unanime des personnes présentes contre cette pratique. Ce qu'on a senti surtout lors de cette élection c'est une adhésion de l'opinion publique à ce scrutin. La population, et c'est un sentiment partagé par tous mes collègues, a pris conscience qu'elle vit dans une démocratie", explique le sénateur. "Les choses ont évolué, même s'il y a une régression démocratique dans la pratique du pouvoir depuis la révolution orange".

Climat général

En fait, il convient moins de pointer le déroulement du scrutin bureau de vote après bureau de vote que le climat général de l'élection. "Je pense qu'il y a eu plutôt une pression générale du parti au pouvoir, que des tricheries bureau de vote par bureau de vote, même s'il y en a eu quelques unes c'est évident". Pour le sénateur, en tout cas, tout n'est pas à critiquer dans ce scrutin loin de là.
Les résultats officiels portant sur le dépouillement des bulletins dans 70% des bureaux de vote, pour les sièges répartis à la proportionnelle (225 sur un total de 450), donnent 33,27% des voix au Parti des régions (au pouvoir), 23% à l'alliance d'opposition Batkivchtchina et 14% aux communistes.
Le parti d'opposition Udar du célèbre boxeur Vitali Klitschko a obtenu 13% et la formation nationaliste Svoboda (Liberté) 9%.
Ioulia Timochenko, emprisonnée depuis août 2011 et condamnée il y a un an à sept ans de prison a commencé une grève de la faim pour protester contre ce qu'elle considère comme une "falsification des élections", a annoncé lundi son avocat, le député Sergui Vlassenko.

 

Bulletin d’information : Le Royaume-Uni refuse aux États-Unis l’accès de ses bases pour des troupes dans le Golfe

Le gouvernement britannique a rejeté les demandes américaines d’utiliser des bases militaires du Royaume-Uni dans le cadre d’un rassemblement de troupes dans le Golfe, invoquant des préoccupations juridiques qu’une frappe préventive sur l’Iran violerait le droit international, selon l’annonce du ’Guardian’. Les États-Unis ont fait des demandes informelles pour avoir accès à des bases britanniques à Cypress et aux territoires britanniques dans les océans Atlantique et Indien dans le cadre d’une planification éventuelle pour l’Iran, a rapporté ’le Guardian’, en citant des responsables anonymes.

L'Iran développe un drone d'attaque au rayon de 2000 Km

Ababil Swallow drones (Copier)

Un drone Ababil (Hirondelle ou “Engloutisseur”)

Le Ministre de la Défense iranienne, le Général Ahmad Vahidi a averti, dimanche 28 octobre, à Téhéran, que : “Le drone n’était, certainement pas la dernière technologie iranienne ». Debkafile : il voulait parler du drone que l’Iran et le Hezbollah ont propulsé au-dessus de l’espace aérien israélien, le 6 octobre, pour souligner qu’il ne s’agissait pas de leur dernier mot, en matière d’armement sans pilote – ou même le dernier qui serait capable d’envahir les cieux israéliens.

Selon nos sources militaires, à la mi-septembre, Téhéran a secrètement transféré par bateau vers le Liban un lot complet de pièces démontées du drone Ababil-T, bien que les Iraniens ne puissent pas être certains qu’Israël ne découvre pas leur localisation et que sa force aérienne les bombardent avant qu’il ne soit lancé. La guerre syrienne rend également difficile de maintenir en permanence des équipes de lancement au Liban.

Cependant, l’Iran fait un grand pas en produisant des drones disposant de meilleures capacities et de portée plus longue. Au cours de la guerre du Liban de 2006, le Hezbollah a lancé un modèle antérieur de l’Ababil, en vue de bombarder Tel Aviv. Il a été abattu par les forces aériennes d’Israël. Depuis lors, les Iraniens ont produit l’Ababil-T, plus avancé, en vue d’attaques de courte et moyenne portée et les Ababils B et S.
Nos sources militaires identifient l’Ababil-T comme le drone iranien le plus avancé en service opérationnel. Il dispose de savoir-faire en matière de guerre électronique, de capacités de recueil de renseignements militaires et de transmission en ligne, adaptées aux conditions de combats de première ligne. Il est conçu pour neutraliser les systèmes électroniques de l’ennemi au combat, en particulier ceux des Etats-Unis et d’Israël.
Ababil signifie “Hirondelle”, d’après l’histoire coranique selon laquelle un ennemi avait envoyé une horde d’éléphants pour attaquer la Qa’aba à la Mecque, et qu’une nuée d’hirondelles envoyée par Allah aurait provoqué leur défaite.
Son prototype avait une portée de vol maximum de 150 kms, à une altitude maximale de 4, 2 kms et il pouvait se maintenir en l’air durant 10 heures d’affilée. Les ingénieurs iraniens ont rapidement amélioré sa vélocité et sa portée. Mais jusqu’à très récemment, on ne les savait pas savoir calculer comment produire un rone capable de couvrir la distance jusqu’en Israël en vol direct, sans une escale au Liban. Ils n’ont pas osé laisser leur précieux Ababil-T couper à travers l’Irak ou la Turquie, parce qu’il risquerait d’être intercepté par les forces américaines ou de l’OTAN stationnées dans ces pays.
Cet obstacle semble avoir été surmonté par le dernier Ababil perfectionné, selon le Général Vahidi.

En effet, une semaine avant qu’il ne s’exprime, le 17 octobre, Manouchehr Manteqi, chef de l’industrie aérospatiale de l’Iran, a annoncé que Téhéran disposaient désormais de drones capables de voler sur une distance de 2000 kms – et, par conséquent, d’atteindre Israël.
L’Iran projette de stocker la fourniture de ces modèles avancés au Liban à l’usage du Hezbollah – et non seulement contre Israël, mais afin d’étendre sa portée contre une panoplie complète d’ennemis de Téhéran – avant de les faire voler vers le retour dans leurs bases intérieures à l’Iran.
Des sources iraniennes affirment que le dernier modèle de drone a été testé dans des conditions de combat en novembre 2011. Un avion sans pilote a été secrètement lancé au-dessus de la Vème Flotte américaine dans le Golfe Persique, a recueilli de l’information et gagné une expérience de haute valeur pour son développement ultérieur.
Ils ont, à présent, progressé dans les phases de planification d’un drone-espion ayant des qualités furtives et d’un avion-bombardier sans pilote, en cannibalisant la technologie piratée à partir du Drone Sentinel RQ-170 américain qu’ils ont détourné et abattu le 4 décembre 2011, en achetant des éléments à la Russie et à la Chine et volant le reste à l‘Occident. La majeure partie de leur budget consacré au programme de développement aérien sans pilote est dépensé à améliorer les systèmes de navigation, de transmission et de cyberguerre de leurs drones.
L’immense progrès que l’Iran est parvenu à accomplir, au cours des cinq dernières années, dans tous ces domaines a bénéficié de l’aide constante d’étudiants iraniens revenus au pays après des études au MIT et dans d’autres universités, aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et en Allemagne. Ils se voient offrir des salaires attrayants pour travailler dur en vue d’atteindre les objectifs qui leur sont fixés.
 
DEBKAfile Reportage Exclusif

Les Etats-Unis ont-ils positionné des bombes nucléaires en Turquie ?

Info ou intox ?

La presse irakienne en est convaincue. Mais ce n’est pas la première fois que cette hypothèse est avancée Les Etats-Unis auraient pré-positionné au moins soixante-dix ogives nucléaires B-61 dans la base militaire d’Incirlik, dans la province d’Adana, dans le sud de la Turquie. C’est du moins ce qu’avance une agence de presse irakienne, relayée par des médias italiens. Selon la même source, « Washington se réserve le droit d’utiliser son arme nucléaire si nécessaire si ses intérêts dans la région étaient menacés ».

lundi 29 octobre 2012

On va vers une guerre totale entre l'axe chiite et sunnite

Après l’assassinat vendredi dernier du général libanais (sunnite) anti-syrien Wissam el-Hassan, le spectre de la guerre civile revient au pays des Cèdres.
Il est vrai que cet attentat fait suite à une série d’assassinats initiés en avril dernier, lorsque le chef de l’opposition chrétienne, Samir Geagea, ennemi juré de la Syrie, a échappé de justesse à une attaque. Une autre tentative d’attentat a visé peu après le député Boutros Harb, autre adversaire de Damas. Sentant son heure venir, le régime bassiste-alaouite syrien a rappelé ainsi que si les pays sunnites et l’Occident continuent de soutenir les rebelles syriens (sunnites), armés par la Turquie, le Qatar et l’Arabie saoudite, il mettra le Proche-Orient à feu et à sang. Il est vrai qu’avec son allié chiite libanais du Hezbollah, mieux équipé que l’armée libanaise elle-même, il détient un pouvoir de nuisance redoutable. L’axe géopolitique chiite (Iran-Syrie alaouite-Hezbollah libanais-forces chiites d’Irak), appuyé par la Russie et la Chine, n’entend pas se laisser évincer par les révolutionnaires sunnites appuyés par l’Occident, la Turquie et les pétromonarchies du Golfe. Tel est en effet le double conflit chiites-sunnites et Est-Ouest qui sous-tend la guerre civile syro-libanais
Dans ce contexte global, la situation au Proche-Orient et les révolutions arabes méritent un décryptage un peu moins manichéen que le tableau méchants/gentils dépeint par nos médias et politiques, toujours formatés par la guerre froide, où les méchants sont les nationalistes arabes laïques ou “hérétiques” à la Saddam Hussein, Muammar Kadhafi, Bachar a Assad, ou autres islamistes chiites (Iran, Hezbollah) soutenus par Moscou.
Dans cette dichotomie géopolitique, la Syrie pro-russe et pro-iranienne n’est pas mise au ban des nations parce qu’elle est une dictature (elle ne l’est pas plus que l’Arabie saoudite ou le Pakistan), mais parce qu’elle réprime les rebelles sunnites barbus liés aux monarchies du Golfe et à la Turquie.
C’est donc en toute impunité que ces monarchies islamistes pro-occidentales (Arabie Saoudite, Koweït, Bahreïn) répriment leurs minorités chiites, accusées d’être “pro-iraniennes” mais qui sont surtout coupables de réclamer leurs droits. Il y a donc de mauvais révolutionnaires : chiites de Bahreïn ou de Saoudie, “moins égaux” que les Frères musulmans et les Salafistes sunnites. Dans le même esprit du deux poids deux mesures, alors que l’Iran se voit (à juste titre d’ailleurs) interdit d’accéder au feu nucléaire, et alors que l’Irak laïque de Saddam Hussein fut éradiqué pour cette même raison, l’Occident n’a jamais empêché le Pakistan islamiste-sunnite, encore bien plus dangereux, de posséder l’arme atomique, car cette arme était tournée contre l’Inde et son alliée la Russie…
Le Pakistan militaro-islamiste continue d’ailleurs d’être considéré comme un “allié” de l’Occident, comme s’en est félicité le candidat Mitt Romney, dans son dernier débat contre Obama, préférant réserver le statut d’ennemi géopolitique à la Russie… Pourtant, qui peut nier que la dictature militaro-chariatique pakistanaise a co-créé et soutenu les Talibans afghans et Al-Qaïda, abrité jusqu’à la fin Oussama Ben Laden, soutenu des terroristes islamistes sunnites au Cachemire dans son combat obsessionnel contre l’Inde païenne ?
Quel chef d’Etat occidental bien pensant ose dénoncer avec autant de force les persécutions de chrétiens et de chiites au Pakistan comme il dénonce si fermement celle des sunnites en Syrie ?
De la même manière, le massacre de deux millions de chrétiens au Sud Soudan entre 1960 et 2007, par la dictature militaro-islamiste de Khartoum n’a jamais suscité d’intervention occidentale. Et cette élimination des chrétiens-animistes du Sud, considérés comme des esclaves par le Nord arabo-musulman, n’a jamais été reconnue comme un génocide par les Nations unies, qui ont pourtant officiellement qualifié de génocide l’assassinat de musulmans de Bosnie et du Kosovo dans les années 1990 par des nationalistes de Serbie-Yougoslavie, pays alliés des « méchants » russo-chinois (comme l’Irak de Saddam, la Libye de Kadhafi ou la Syrie d’Assad).
 
Deux poids deux mesures : les Occidentaux dénoncent l’islamisme totalitaire chiite de Téheran, mais pas celui encore plus totalitaire des salafistes sunnites, armés, financés et formés par l’Arabie saoudite.
La diabolisation de l’Axe syro-iranien n’a donc d’égal que la servilité de ces mêmes Occidentaux envers l’Arabie saoudite, le Koweït, pour qui l’on s’est battu, et le Qatar, nouvel ami-bienfaiteur du Hamas terroriste palestinien et des Frères musulmans. Les Etats du Golfe sont, avec le Pakistan, les vrais parrains de l’islamisme radical sunnite mondial, et leur but géopolitico-religieux est, à des degrés divers, de renverser partout en terre d’islam les derniers régimes non-soumis à la Charià, ce pour quoi ils envoient pétrodollars et prédicateurs tant en Afrique, qu’en Indonésie ou au Proche Orient afin d’étendre le règne du totalitarisme islamiste partout et ceci jusqu’aux banlieues d’Europe.
En conclusion, il est clair que le “Printemps arabe” a émerveillé les dirigeants occidentaux non pas parce qu’ils ont cru à la sincérité des appels salafistes et frères-musulmans à transformer les dictatures arabes en démocraties libérales, mais parce que ces révolutions réactionnaires ont permis à nos alliés pétro-islamistes du Golfe et à la Turquie post-kémaliste et néo-ottomane d’en finir avec les derniers régimes plus ou moins laïques nationalistes ou chiites, en général alliés de Téhéran et de Moscou.
Grâce à Al-Jazira (le « soft power vert ») , au Qatar, à l’Arabie saoudite, à la Turquie d’Erdogan et aux légions de salafistes et de Frères musulmans qui attendaient leur heure depuis des décennies, la Tunisie est aujourd’hui tenue d’une main de fer par les Frères musulmans du parti Enahda, et elle exporte ses Jihadistes salafistes gênants vers le Mali ou la Syrie. L’Egypte est redevenue l’épicentre du monde arabe et le siège du nouveau Califat des Frères-musulmans, tandis que le Maroc a un Premier ministre issu de leurs rangs (parti de la Justice et du Développement, du même nom que le parti islamiste anti-kémaliste au pouvoir en Turquie).
Dans la Libye terrorisée par les Salafistes, le nouveau Premier Ministre libyen soi-disant modéré est surtout le garant de l’application de la Charià est il est lui aussi issu des Frères musulmans. Le Yémen, quant à lui “libéré” de l’ex-Président chiite-laïc Ali.Abdallah Saleh, est l’un des fiefs d’Al-Qaïda avec la zone Mali-Niger-Nigeria et la zone-Af-Pak…
Enfin, la Jordanie du roi Abdallah II risque d’exploser sous la pression des Frères musulmans, majoritaires chez les jordano-palestiniens, tandis que le Hamas terroriste voisin a retrouvé ses parrains naturels sunnites du Golfe, d’où l’accueil triomphal à Gaza cette semaine de l’émir du Qatar Ben Khalifa Al-Thani ..
© Alexandre del Valle

 

Elections en Belgique : chronique d’une guerre civile annoncée

Par David Erzet
Un titre tapageur et alarmiste? Non, une triste réalité.
Préparons les ingrédients : multiculturalisme, insécurité, chômage, précarité, intégrisme religieux… GO !
Une fois n’est pas coutume : je vais commencer mon article par les paroles d’un grand philosophe grec, Aristote, que la GAUCHE n’a pas encore, jusqu’à la parution de cet article, accusé de fascisme…
L’absence de communauté nationale est facteur de guerre civile, tant que les citoyens ne partagent pas les mêmes valeurs de civilisation. Une cité (une société) ne se forme pas à partir de gens pris au hasard, et elle a besoin de temps pour se coaguler. C’est pourquoi, parmi ceux qui ont accepté des étrangers pour fonder une cité avec eux, et pour les intégrer à la cité, la plupart ont connu des guerres civiles. Par exemple, les tyrans de Syracuse, en ayant naturalisé les immigrés, ont dû subir des révoltes. Citoyens et étrangers en sont venus à se combattre. »
Aristote, Politique, Livre V.
Partageons-nous les mêmes valeurs de civilisation ? D’un côté l’humanisme de l’autre, le déisme… D’un côté la loi démocratique, de l’autre la loi religieuse (la charia)…
« …pas les mêmes valeurs de civilisation… » ?… C’est un euphémisme… Il serait plus juste de dire «valeurs complètement opposées »…
 
 
Petit à petit, tous les ingrédients nécessaires à une guerre civile se sont réunis… Ils ont commencé à enfler… Exactement comme les ingrédients pour cuisiner un gâteau : on réunit tout les ingrédients, on incorpore de la levure, on place le tout dans un moule puis, dernière étape avant la cuisson, on laisse reposer la pâte et on attend qu’elle lève avant de la mettre au four…
En Belgique, nous sommes arrivés à cette dernière étape… la pâte a commencé à lever, surveillée par l’autorité complice du Mal qui se répand… Une autorité représentée pas la GAUCHE et ceux qui participent au pouvoir avec elle, CDH, ECOLO… Cette GAUCHE « proche » du PEUPLE… Quel peuple? Le peuple de travailleurs belges réduit au chômage ? Le peuple des travailleurs belges qui craignent pour leur emploi ? Le peuple des Belges réduits à la mendicité ? Le peuple des Belges qui paient des allocations familiales pour des enfants qui sont élevés à l’étranger, afin qu’ils puissent jouir d’une bonne éducation coranique ? Ce peuple qu’on a désarmé… lorsque la ministre de GAUCHE Laurette Onkelinx décida, sous prétexte d’un double meurtre à Anvers, de confisquer toutes les armes détenues par les Belges…
« Lorsqu’un pouvoir envisage la possibilité d’une guerre civile, il commence par désarmer sa population »…
 
Et pendant ce temps là, au nom du « multiculturalisme», du « vivre ensemble », la GAUCHE met au pouvoir des gens dont le but est de répandre la CHARIA, de nous soumettre à l’islam… Bourgmestres musulmans… Conseillers musulmans… Le voile a fait son apparition dans les assemblées démocratiques… On focalise notre attention sur Bart de Wever et pendant ce temps-là… Emir Kir, candidat turc musulman sur la liste PS, grand négationniste du génocide arménien, admirateur du premier ministre islamiste turc1 Erdogan, devient bourgmestre d’une commune bruxelloise.
Mais que fera cette GAUCHE quand ses membres musulmans déserteront ses listes électorales afin d’en créer d’autres ouvertement plus « halal » tel le le parti « Islam » qui a eu deux élus à Bruxelles ?
 
La GAUCHE et ses complices précipitent notre pays à sa perte… Et vous, peuple lâche et écervelé, vous votez pour eux ?… Vous préparez l’avenir de vos enfants en votant pour la GAUCHE ?… Cette même GAUCHE qui tout en combattant le nazisme soutenait cet autre fascisme qui fit encore plus de victimes que le régime hitlérien: le socialisme-communisme de Staline !?…
J’exagère ?
N’ayant pas de nazisme à combattre, la GAUCHE stigmatise quelques jeunes sur le toit d’une mosquée ou les membres d’associations humanistes et citoyennes comme Nonali ou l’ICLA…
Intolérants !… Racistes !… Fascistes !… nous crient-ils…
MENTEURS !… TRAITRES… COLLABOS !… leur répondons-nous…
 
A Poitiers en 732, vous vous seriez bien évidemment opposés à Charles Martel !…
Regardez la façon dont la GAUCHE est ses media asservis ont traité les évènements récents de Poitiers … Il s’agissait là de quelques dizaines de jeunes voulant exprimer leurs craintes devant la pénétration de la charia en France dans une ville hautement symbolique : Poitiers…
Symbolique car ce fut là Poitiers, que Charles Martel, roi de France, stoppa l’invasion de hardes de pillards musulmans, de fous de Dieu qui au nom de leur religion, l’islam, continuait le jihad en envahissant la France, après avoir conquis l’Espagne , toute l’Afrique du Nord, après avoir soumis à la charia, les peuples de Syrie, d’Iran, du Liban, de Palestine, de Jordanie, tuant, torturant, violant et soumettant les survivants à l’esclavage, tout cela 100 ans jour pour jour après la mort de Mahomet, en 632.…
lorsque ces jeunes ont voulu attirer l’attention sur le problème de l’instauration de la charia, caractérisée entre autre par l’apparition grandissante de mosquées, en occupant paisiblement le chantier d’une mosquée en construction, la GAUCHE a monté l’évènement en épingle, a sorti ses griffes et a montré les dents, vomissant des adjectifs comme fascistes, extrémistes de droite, racistes
Au secours la Peste Brune revient !… La Peste, oui… mais la Peste Verte…
Les images tournées à Poitiers nous montrent des musulmans larmoyants… On veut nous empêcher de prier… Menteurs !… La mosquée est encore en construction… Regardez ce qu’on nous fait !… pleurent-ils… Regardez ce qu’on leur fait… entonne la GAUCHE, en choeur…
Et nous leur répondons : regardez l’église qu’on saccage en Belgique !… L’église qu’on brûle en Turquie !… Les chrétiens qu’on assassine au Pakistan, au Soudan, en Egypte, en Syrie !… Regardez ces femmes qu’on lapide en Arabie, au Yemen, au Soudan !… Vous êtes devenus muets ?… Silence radio…
La GAUCHE a fait entrer le loup dans la bergerie et l’aide à se reproduire… le nourrissant avec des moutons dont elle aura préalablement tondu et vendu la laine afin de se remplir les poches… et gare au mouton fasciste qui a le malheur de s’opposer en bêlant… Sale mouton fasciste que tu es !…
Mais le masque de ces traîtres va tomber… Nous, les RESISTANTS, tirons dessus à deux mains… et nous ne le lâcherons pas… VENEZ DONC TIRER CE MASQUE AVEC NOUS…
De tous les peuples de la gaule…
Montrez-leur…. Soyez ces nouveaux gaulois de « Astérix et la Charia »…
Si nous continuons dans cette voie, la guerre civile est inévitable…
Les Eglises se fanent… Les Mosquées fleurissent… Le Printemps est arrivé…
La Paix… et la Force soient avec vous…
© David Erzet
L’article original a été publié sur http://www.nonali.be/

 

Les musulmans de Colombes veulent chasser les chrétiens Coptes, le maire leur prête main forte

Les musulmans connaissent bien les Coptes: ils les expulsent lentement d’Egypte, leur pays, à force de persécutions et d’attaques terroristes qui durent depuis des siècles et continuent presque chaque jour.
Maintenant, c’est à Colombes, où une petite communauté est installée, qu’ils ont décidé de leur faire la peau.
Les Coptes de Colombes, en bon chrétiens normaux, sont pour la plupart bien intégrés, et une grande partie des personnes de la communauté sont des citoyens exemplaires, investis dans la vie publique et dans les associations caritatives.
Ils se réunirent pour acheter un ancien garage et le transformer en paroisse, qui grandit à une vitesse incroyable, aidée par la ferveur des fidèles. Plus de 1200 coptes assistent chaque année à la messe de minuit à Noël ou à la veillée de Pâques.
Premier tracas : Ayant besoin d’un parking pour dégorger le quartier, Philippe Sarre, maire socialiste de la ville très concerné par le clientélisme musulman, leur refuse le terrain municipal situé entre la paroisse et l’école, pourtant vide et en friche depuis des années. Mieux vaut le garder pour une mosquée, doit penser le maire.
 
Second tracas et expulsion : un beau jour, le pavillon voisin de la paroisse est à vendre. Mais pas à n’importe qui. Les propriétaires, reconnaissant la ferveur et l’amour qui se dégagent de cette communauté si simple, décident de vendre leur pavillon à prix préférentiel à la paroisse qui souhaite transformer le terrain en parking.
Coup de tonnerre. Le maire décide de bloquer la vente et de préempter -illégalement (1), puisqu’aucun projet d’aménagement d’intérêt général n’existait au moment de la préemption.
La raison officieuse de ce blocage : les « habitants » ne veulent pas de la paroisse car elle génère trop de « problèmes » de « stationnement » le dimanche. Les habitants musulmans ?
Autrement dit, la paroisse « pose de problèmes de stationnement », alors le maire bloque la vente d’un terrain qui règlerait le « problème de stationnement ».
En Egypte aujourd’hui, la loi interdit aux Coptes de construire une nouvelle église. Colombes semble avoir trouvé là une source d’inspiration.
 
 © Albert Bertold pour www.Dreuz.info
On se croirait dans un mauvais film!

Alerte ! Arour le boucher est en Syrie

D'abord, nos médias ont fait mine d'ignorer son existence. C'est qu'il faisait un peu tache d'huile sur leur joli tableau printanier. Une fois que sa barbichette teinte au henné a inondé les écrans télé des pays du Golfe et les rues syriennes acquises à la rébellion, ces mêmes médias ont eu le culot de traiter ses détracteurs de propagandistes du régime de Damas. Le quidam dont on parle ? Adnane Arour, la Bête de l'apocalypse syrienne.

Manifestation de l’opposition syrienne organisée à Tripoli dans le Nord du Liban au printemps dernier. On y voit les portraits d’Arour et de Ben Laden, deux figures emblématiques du takfirisme. Sous leur portrait est indiqué : « Nous sommes tous le cheikh Adnane Arour », « Nous sommes tous le cheikh Ben Laden »
Originaire de Hama, Adnane Arour est un ancien soldat de l’armée syrienne. Il a été limogé, dit-on, pour une sombre histoire de viol.
Il s’engage ensuite dans l’insurrection anti-baathiste. Mais la répression le contraint à fuir le pays.
Durant son exil saoudien, il se recycle dans le takfirisme, un courant sunnite radical qui prône l'Inquisition contre tous les courants religieux non sunnites à commencer par les chiites et les alaouites considérés comme « pires que les Juifs ».
A partir de 2006, il anime une émission sur Wissal TV où il exhorte les jeunes sunnites à aller égorger les hérétiques chiites et alaouites et à « s'occuper de leurs filles entre 14 et 16 ans ».
C'est à croire que sa pieuse retraite en « terre sainte » n'a eu aucun effet sur ses pulsions perverses.
En Occident, certains s'étonnent aujourd'hui que la rébellion syrienne puisse faire preuve de tant de cruauté à l'encontre des forces loyalistes ou de simples citoyens qui ont le malheur d'appartenir à la mauvaise confession.
Depuis son célèbre appel à « hacher les alaouites » et à « donner leur chair aux chiens » en cas d’insoumission au califat qu’il prône, son nom décore les poubelles de nombreuses villes.
Mais sur les pentes du Djebel Zawiya, le « Peshawar » syrien, une zone montagneuse de la province d'Idlib réputée puritaine et réfractaire aux idées progressistes du panarabisme laïc, Arour fait des émules.
Officiellement, les commandants de l'ASL ne voulaient pas de cet énergumène.
Mais il y a quelques jours, Arour a été accueilli en véritable Pierre L'Ermite de cette armée prétendument libératrice.
Arour avec les commandants de l’insurrection à Idlib, octobre 2012

Arour prononça même le discours inaugural du « Commandement central des conseils révolutionnaires syriens » fraîchement créé dans le Nord de la Syrie en présence de son fils Mohammed Arour lui aussi combattant de la rébellion unifiée.
Avec la verve qu’on lui connaît, Arour s'attaque aux opposants prêts à un cessez-le-feu avec l'armée syrienne, reprochant à ces mêmes militants d’être « plus dangereux que le régime ».

A la veille de l’Aïd El Adha, il paraît donc difficile d'envisager le moindre apaisement avec un tel provocateur dans les rangs de la rébellion.
Etaient présents à cette grand-messe démocratique copieusement arrosée d’« Allah ou Akbar » le major de l'ALS Maher Al-Naimi et le lieutenant-colonel Amar Abdullah Al Wawi du Mouvement des officiers libres. Récemment blessé dans une attaque de la base aérienne d'Abou Al Duhur et soigné à Antakya, certaines sources avaient donné Al Wawi pour mort.
A noter aussi que dans son discours, Adnane Arour n'a pas manqué de remercier les Etats turc et jordanien avec une mention spéciale pour la dictature saoudienne : « Moi je sais tous les sacrifices consentis par l'Arabie saoudite » a-t-il confié.

Et de conclure par un vibrant remerciement adressé aux « hommes d'honneur du Qatar et du Liban ».
En janvier de cette année, Arour s'était rendu en Libye. En direct de Tripoli, il avait félicité l’aviation de l’OTAN pour son travail de précision dans ses bombardements contre les villes et les quartiers fidèles à Mouammar Kadhafi.
Arour demande la même chose pour son pays. Message très vite reçu par le safari club de BHL qui rempile sur le front syrien aux côtés de ses frères d’armes Kouchner, Glucksmann, Bérès et Bettati (cf. Le Monde, Assez de dérobades, il faut intervenir en Syrie, 22 octobre 2012)
Le Grand Soir tant espéré par les démocrates syriens sincères mais naïfs aura été de courte durée.
Avec le retour d’Arour en Syrie, bonjour l’Apocalypse.
Bahar Kimyongur est auteur de Syriana, la conquête continue, Ed. Couleur Livres & Investig’action, 2011 et porte-parole du Comité contre l’ingérence en Syrie (CIS)

Combats entre Kurdes et rebelles en Syrie

L’OSDH rapporte aujourd’hui que des affrontements inédits entre miliciens kurdes et rebelles syriens ont fait au moins 30 morts à Alep. Les affrontements se sont déroulés hier, dans le quartier kurde d’Achrafiyé, entre des rebelles et des membres du Parti de l’Union Démocratique kurde (PYD), la branche syrienne du PKK. Selon des habitants, des membres des comités populaires kurdes auraient ouvert le feu sur près de 200 rebelles qui prenaient position dans le quartier d’Achrafiyé. Les affrontements ont causé la mort de 30 personnes, dont 22 combattants issus des deux camps. Plus de 200 personnes ont également été capturées, dont la majorité sont des Kurdes retenus par les rebelles syriens. La minorité kurde (15 % de la population syrienne) est hostile au régime de Bachar al-Assad mais demeure méfiante envers l’opposition syrienne, les représentants kurdes ayant par ailleurs réaffirmé leur neutralité au sein du conflit.

USA : National Geographic inondé de menaces djihadistes pour un film sur Ben Laden

Voici la bande-annonce du film sur l'exécution de Ben Laden par les Forces spéciales US qui sera diffusé le 4 novembre. Obama présentera-t-il des excuses pour ce film offensant pour des centaines de millions de musulmans à travers le monde ?

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La chaîne National Geographic a renforcé la sécurité de son siège national à Washington après avoir été inondée de menaces terroristes en raison de la sortie prochaine du film Seal Team Six : The Raid on Osama Bin Laden, selon une source.
Usa-seal-team-six-filmCe long-métrage est la première mise en scène de l’opération ayant mené à l’exécution du cerveau des attentats du 11 Septembre par les Forces spéciales américaines au Pakistan en mai dernier.
Selon une source du New York Post, la chaîne a été inondée d'appels téléphoniques et de messages de blogues de « groupes musulmans extrémistes »prévenant que quiconque diffuse ce genre de film court après les ennuis. Selon la source : « La chaîne est en état d’alerte élevée vu le nombre de menaces. Leurs bureaux sont situés dans un énorme bâtiment public abritant un musée et dans lequel 1600 personnes travaillent ».
Le film, qui porte sur l’un des plus grands succès de la présidence Obama, sera présenté en première à peine deux jours avant l'élection du 6 novembre, ce qui a amené des critiques de la droite à accuser National Geographic de partisanerie.
Un porte-parole de National Geographic a déclaré au New York Post que « rien n’empêchera la chaîne de diffuser le film », ajoutant que « nous croyons fermement au Premier amendement ». Le film sera accessible en flux continu sur Netflix 24 heures après sa première à la télévision.

Un motard, une blonde, un djihadiste et un gros tas d'argent de la CIA

Ce reportage du média danois Jyllands-Posten montre l'imam américain d'ascendance yéménite Anwar al-Awlaki, l'un des terroristes les plus recherchés au monde, tué depuis lors par un drone de la CIA au Yémen, demander une Croatienne en mariage. Ce mariage était un piège de la CIA et des services de renseignement danois organisé par l'entremise de Morten Storm, un militant islamiste proche d'Awlaki, devenu agent double :

Dans une vidéo stupéfiante enregistrée plus d’un an avant d’être tué par un drone de la CIA au Yémen, l’imam d’origine américaine Anwar al-Awlaki s’était donné une mission bien particulière : demander en mariage une troisième femme.
Awlaki-aminah«Ce message s’adresse spécifiquement à Sœur Aminah», dit Awlaki dans la vidéo à sa future épouse, une jolie blonde de 32 ans de Croatie dont il espérait qu’elle partagerait sa vie de fugitif. La femme avait exprimé son admiration fervente pour Awlaki sur sa page Facebook et plus tard a précisé dans sa réponse par vidéo qu’elle partageait ses vues radicales, en disant: «Je suis prête pour des choses dangereuses.»
Ni Awlaki ni sa future épouse ne le savaient, mais leur rencontre avait été arrangée par un agent double danois dans une tentative d’aider les services de renseignement danois et la CIA à trouver la cachette de l’imam au Yémen. La tentative a échoué, mais l'agent double, Morten Storm, 36 ans, un ancien membre d’un gang de motards converti à l’islam, a continué à communiquer avec Awlaki. Lorsque celui-ci a été tué dans une attaque de drone le 30 septembre 2011, Storm était certain que ses efforts avaient joué un rôle important.
Storm, un roux à la forte carrure, a produit au soutien de son récit extravagant, outre la vidéo d’Awlaki et ses échanges de courriels avec lui, des cartes postales d’agents du renseignement, une cassette audio d'un agent de la CIA qu’il connaissait sous le nom de Michael, ainsi qu’une photo de 250.000 $ en billets de 100 $ - de l'argent, dit-il, payé par la CIA pour son rôle d’agent matrimonial.
Dans le cadre de ce plan, la valise apportée au Yémen par la mariée, identifiée seulement comme Aminah dans ses messages vidéo à Awlaki, avait été secrètement équipée d'un dispositif de repérage par lequel la CIA espérait retracer Awlaki, a déclaré Storm aux journalistes danois. Toutefois, un associé méfiant d’Awlaki lui a demandé de se défaire de sa valise à son arrivée à Sanaa, la capitale du Yémen. Elle a voyagé jusqu’à Awlaki et l’a épousé mais le plan de la CIA avait été déjoué.
L’histoire de Storm montre jusqu'où les responsables du renseignement américains sont allés pour retracer Awlaki, un chef de file de la filiale d'Al-Qaïda au Yémen qui, selon certains responsables du contre-terrorisme, posait une plus grande menace pour les États-Unis qu’Oussama Ben Laden. Leur méthode était une variation du traditionnel guet-apens des services d’espionnage : utiliser des femmes pour piéger des cibles masculines. Au cours de ses années comme imam aux États-Unis, Awlaki avait été arrêté pour avoir embauché des prostituées, ses deux épouses arabes ne vivaient pas avec lui en 2010 et il avait demandé à Storm de lui trouver une femme européenne disposée à vivre avec lui dans sa cachette.
Son influence a survécu à sa mort. Un homme de 21 ans du Bangladesh accusé mercredi aux termes d’une opération d’infiltration du FBI d'avoir tenté de faire sauter la Réserve fédérale à New York, a déclaré à un agent secret qu'il avait développé ses vues djihadistes en écoutant les sermons d’Awlaki.
Storm, qui a reçu des menaces de mort depuis qu’il a révélé son histoire, est en fuite et n’a pu être joint pour commentaire. … Aminah se cache avec des militants d’Al-Qaïda au Yémen et contribue à produire le magazine en langue anglaise Inspire qui donne des conseils sur la fabrication de bombes et nargue les États-Unis. Elle a communiqué avec Storm il y a un mois, a déclaré M. Collignon, et lui a dit qu’elle rêve de devenir kamikaze.
Source : A Biker, a Blonde, a Jihadist and Piles of C.I.A. Cash, par Scott Shane, NY Times, 19 octobre 2012

Somalie : une jeune femme lapidée à mort par ordre des Shebabs

Comme l’a déclaré vendredi le Grand Mufti d’Arabie saouditedevant les 2,5 millions de pèlerins réunis à La Mecque, la charia s'applique à tous les aspects de la vie, en tout lieu et en tout temps, y compris la peine de mort et les autres peines prévues en islam telles que la lapidation, l’amputation et la flagellation, et ceux qui prétendent le contraire font partie des campagnes menées par les ennemis de l’islam.
Somalie-lapidation
Un homme lapidé en Somalie
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Une jeune femme a été lapidée à mort jeudi en Somalie après avoir été reconnue coupable d’avoir eu des relations sexuelles hors mariage, indiquent des rapports.
Les résidents de Jamama, une ville située à 425 km au sud de Mogadiscio dans la région du Bas-Jubba, ont déclaré que les partisans des Shebabs avaient organisé la lapidation sur la place principale de la ville à la fin de l’après midi. « Beaucoup de résidents ont été appelés à assister à l'exécution du châtiment », a indiqué un résident ayant requis l’anonymat pour sa sécurité à Kulmiye, un diffuseur indépendant à Mogadiscio.
Il a ajouté que les responsables des Shebabs dans la ville avaient été témoins de la lapidation. «La femme a admis avoir eu des relations sexuelles hors mariage », a dit un responsable islamiste à la foule après la lapidation. « Ces types de châtiments conformes à la charia (la loi islamique) seront administrés », a-t-il ajouté.
Selon des résidents, la jeune femme a été appréhendée dans l'un des quartiers de la ville mais il n'y a aucune trace de l’homme impliqué dans le délit allégué.
Le système judiciaire des Shebabs est souvent critiqué par des groupes de défense des droits humains pour son absence d’avocats de la défense et de preuves appropriées ainsi que pour ses peines sévères exécutées en toute hâte.
Source : Al-Shabaab order woman stoned to death for sex offence, Africa Review, 26 octobre 2012. Traduction par Poste de veille

vendredi 26 octobre 2012

Grave revers politique pour le 14-Mars : Mikati reste, Hariri et Siniora reculent

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Le général Wissam el-Hassan (directeur adjoint des Forces de sécurité intérieures) a été assassiné, le 19 octobre 2012 à Achrafieh (Beyrouth). L’attentat a causé la mort de 7 autres personnes et fait plus de 86 blessés graves.

Grave revers politique pour le 14-Mars : Mikati reste, Hariri et Siniora reculent

Par Pierre Khalaf
Comme il le fait depuis l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, en 2005, le 14-Mars a encore une fois utilisé, dimanche, un attentat non revendiqué pour tenter d’atteindre son objectif obsessif, qui consiste à reprendre le pouvoir au Liban, même au prix d’une grave discorde.
Avant d’attendre les résultats de l’enquête qui vient tout juste de commencer, le 14-Mars a décidé que c’est la Syrie qui a assassiné le général Wissam al-Hassan, chef de la section du renseignement des Forces de sécurité intérieure (FSI). Et dans une logique défaillante à tous les égards, la coalition pro-US a estimé que le gouvernement libanais, « contrôlé par Damas et le Hezbollah », devait partir, allant même jusqu’à accuser le Premier ministre Najib Mikati d’être responsable de la mort de l’officier des FSI. Les dirigeants du 14-Mars font semblant d’oublier que c’est ce même Mikati qui a refusé de céder aux demandes du 8-Mars (le Hezbollah et ses alliés) et du Courant patriotique libre (CPL, du général Michel Aoun), de remplacer Wissam al-Hassan, jugé trop proche de Hariri. C’est Mikati également qui a signé en début d’année le décret promouvant le défunt au grade de général. C’est enfin Mikati qui a financé le Tribunal spécial pour le Liban, en dépit des objections du Hezbollah.
Najib Mikati n’est donc pas la marionnette que le 14-Mars essaie de dépeindre. C’est un centriste, qui dispose d’une grande marge de manœuvre, et qui n’est pas hostile « par principe » au Hezbollah.
Le 14-Mars a donc pensé pouvoir rééditer le scénario de 2005, en mobilisant les foules, en les orientant, et en instrumentalisant un attentat attribué à la Syrie.
Sur ce plan, il est important de souligner que Wissam al-Hassan est peut-être un adversaire de la Syrie. Il est responsable de l’arrestation de l’ancien ministre Michel Samaha, le 9 août, soupçonné de préparer des attentats contre des responsables de l’Armée syrienne libre au Liban, pour le compte de Damas. Mais le 14-Mars fait semblant d’oublier (décidément, cette amnésie est très sélective) que Wissam al-Hassan est responsable du démantèlement de 36 réseaux d’espionnage israéliens au Liban et de l’arrestation de dizaines de collaborateurs. C’est aussi un ennemi implacable des cellules d’Al-Qaïda (surtout celles qui refusent d’être instrumentalisées).
Depuis l’assassinat du général al-Hassan, le 14-Mars s’emploie à exacerber les tensions, en développant un discours agressif, menaçant et sectaire. Venu le jour des funérailles, les gens sont prêts à exploser.
Effectivement, les obsèques se sont transformées en violents affrontements entre des manifestants qui réclament la démission de Najib Mikati et les forces de l’ordre. À peine l’office religieux terminé, une foule en colère s’est dirigée vers le siège du Premier ministre Najib Mikati, situé à 500 mètres du lieu de la manifestation, dans le centre-ville de Beyrouth.
Les manifestants ont été entrainés par un cheikh sunnite extrémiste, Oussama Rifaï —limogé par Dar el-Fatwa—, qui a arraché le microphone des mains du principal orateur, le mufti du Liban-Nord, cheikh Malek Al-Chaar, pour lancer une violente diatribe contre le Premier ministre libanais, la Syrie et le Hezbollah et inciter les gens à « agir ». Ensuite, l’ancien Premier ministre Fouad Siniora a pris la parole, pour poursuivre sur la même lancée. « Le gouvernement est responsable du crime qui a tué Wissam. C’est pourquoi il faut qu’il parte. Mikati, tu ne peux plus rester à ton poste pour couvrir ce crime. Si tu restes, c’est-à-dire que tu es d’accord avec ce qui s’est passé et avec ce qui se passera », a-t-il encore dit.
Dernier à entrer en scène, un journaliste de la chaine de télévision Futur TV de Saad Hariri, qui a carrément appelé les gens à marcher sur le Grand-Sérail.
En fait, tout était préparé. Des groupes de jeunes, armés de bâtons, de barres de fer et de bouteilles vides ont attaqué les forces de l’ordre. Les manifestants ont réussi à forcer le premier cordon de sécurité et sont arrivés à quelques mètres de l’entrée du Grand-Sérail.
Les manifestants étaient essentiellement formés d’islamistes extrémistes brandissant les étendards noirs d’al-Qaïda, d’éléments des partis chrétiens du 14-Mars (Forces libanaises, Kataëb et PNL) et de militants du Courant du futur, de Saad Hariri.
Les forces de l’ordre ont ensuite réussi à repousser les manifestants à coups de gaz lacrymogène et de tirs de sommation. L’Armée libanaise a envoyé des renforts, permettant aux forces de l’ordre de reprendre l’initiative.
Ayant sans doute été réprimandé par ses alliés occidentaux et du Golfe à cause de cet acte irresponsable qui risquait de plonger le Liban dans le chaos, Saad Hariri a appelé ses partisans, dans un message diffusé par les télévisions, à « se retirer immédiatement de la rue ». Embarrassé par la tournure des événements, il s’est déclaré opposé à toute attaque contre le Grand-Sérail. Quelques minutes plus tard, Fouad Siniora, est apparu sur les écrans de télévision pour appeler, lui aussi, au calme. « Il est inadmissible que le Grand-Sérail, qui est une institution de l’État libanais, soit prise pour cible, a dit ce proche de Hariri. Vous devez tous sortir des rues et cesser les actes de violences. Allez plutôt vous recueillir sur la tombe de Wissan al-Hassan ».
Le mufti sunnite de la République, cheikh Mohammad Rachid Kabbani, est également intervenu en soirée pour dénoncer les tentatives de « renverser le gouvernement par la force, à travers la rue ». « Hier, aujourd’hui et demain, nous ferons face à ce genre de comportements », a-t-il dit.
Après ces interventions le calme est progressivement revenu, le nombre de manifestants a baissé et la violence a cessé.
Cet épisode constitue un revers politique énorme pour le 14-Mars, qui perd ainsi l’initiative politique pour n’avoir pas compris et décodé les signaux envoyé par l’Occident et ses alliés arabes.
En effet, Najib Mikati a résisté à la première vague de pressions en annonçant qu’il restait au pouvoir dans l’intérêt national. En fait, son gouvernement bénéficie d’une forte couverture de la part de Washington, des États européens influents, et des pays arabes du Golfe. Les ambassadeurs des États-Unis, de France et de Grande-Bretagne à Beyrouth, ont ouvertement appelé à la solidarité et à l’unité entre les Libanais, invitant le gouvernement à assumer ses responsabilité.
Ces pays craignent le vide au niveau du pouvoir exécutif en cas de chute du gouvernement et le chaos qui en résulterait.
Des funérailles officielles avaient auparavant été organisées pour Wissam al-Hassan dans une caserne de la police, en présence du président de la République, Michel Sleiman. Le chef de l’État a appelé la justice libanaise à rendre public l’acte d’accusation dans le dossier de l’ancien ministre pro-syrien Michel Samaha, arrêté le 9 août par al-Hassan, et accusé « d’avoir préparé des attentats au Liban pour le compte de la Syrie ».
Demandera-t-il à cette même justice de bouger pour poursuivre ceux qui ont incité à la violence, au risque de plonger le Liban dans les affres de la guerre civile ?

Déclarations et prises de positions

Béchara Raï, patriarche de l’Église maronite
« Certains pays ont exploité indument les manifestations populaires au Moyen-Orient. De telles manifestations incitent aux réformes politiques, sociales et économiques. Les pays qui exploitent les mouvements populaires, tentent de soutenir les protagonistes avec des armes et d’exacerber la violence et la guerre au lieu de trouver des solutions pacifiques en termes de dialogue. La situation chaotique provoquant les agressions injustifiées dans les pays du Moyen-Orient, tels l’Irak, l’Égypte et la Syrie, sont déplorables. »
Lakhdar Brahimi, émissaire international en Syrie
« Le conflit syrien pourrait mettre la région à feu et à sang, si un règlement n’est pas trouvé. Cette crise ne peut pas rester confinée indéfiniment au territoire syrien. Soit elle est réglée, soit elle s’aggravera et débordera. Le peuple syrien, toutes tendances confondues, enterre chaque jour une centaine de personnes. Ne peut-on pas demander que ce bilan baisse à l’occasion de la fête de l’Adha ? Ce ne sera sans doute pas une fête heureuse pour les Syriens, mais au moins faisons en sorte qu’elle soit moins triste. Si le gouvernement syrien accède à cette demande —et d’après ce que j’ai entendu il y a de l’espoir— et si l’opposition accepte cette proposition, comme elle nous l’a dit, cela sera un très petit pas, un pas microscopique vers un cessez-le-feu plus global qui entraînerait le retrait de l’artillerie lourde, l’arrêt des flux d’armes de l’étranger, puis une solution politique. Aucun responsable n’a évoqué avec moi la question de l’afflux d’armes à partir des pays voisins de la Syrie, ni d’ailleurs celle d’une éventuelle participation d’éléments du Hezbollah aux combats en Syrie. Au cours de ma tournée dans les pays régionaux ayant une influence sur la crise syrienne, aucun d’eux n’a montré une quelconque satisfaction face à ce qui se passe en Syrie. Mais ces pays doivent prendre conscience du fait que la crise syrienne ne peut pas s’éterniser ainsi. Soit elle est réglée, soit elle s’étend et brûlera tout sur son passage. Nous discutons avec toutes les parties pour arrêter le bain de sang et permettre aux Syriens de régler eux-mêmes leurs problèmes. Tout le monde dit que le bain de sang doit s’arrêter, mais chacun des deux camps en rejette la responsabilité sur l’autre. Nous devons voir comment sortir la Syrie du gouffre dans lequel elle est tombée. »
Michel Aoun, projet du Courant patriotique libre
« Samir Geagea s’exprime comme s’il ne savait rien de la sociologie et des règles de la guerre et de la paix. Il ne sait pas quand les choses doivent commencer et quand elles doivent finir. Est-il une seule guerre qui ne se termine pas ? Quelles sont les parties qui doivent faire la paix ? Les frères qui s’entendent et coexistent ou les ennemis qui se combattent ? S’il ne comprend pas ces choses élémentaires, a-t-il le droit de s’occuper de société et de faire des discours ? La réconciliation n’a-t-elle pas eu lieu entre l’Allemagne et la France après trois guerre ? Mais d’où allons-nous importer des gens éduqués et cultivés au plan politique pour pouvoir enfin discuter avec eux ! Il me demande à chaque fois si j’ai pardonné au régime syrien. Qu’il aille donc les tuer, puisque la guerre est en cours chez eux ! On ne fait pas de politique avec les émotions ! Qui facilite l’évasion des prisonniers de Roumié ? Je suis sûr que ce ne sont pas les anges Michel et Gabriel, mais des officiers à l’intérieur de la prison. Il y a des démons au sein des forces de l’ordre. Les FSI avaient déjà comploté avec Fateh el-islam pendant la guerre de Nahr el-Bared. Comment peuvent-ils arrêter un espion à la solde d’Israël et ne pas contrôler un établissement pénitentiaire ? La section des renseignements des FSI n’a découvert aucun crime et n’a mis la main sur aucun prisonnier. C’est la responsabilité de Wissam el-Hassan et d’Achraf Rifi. »
Vladimir Poutine, président de Russie
« Seules des sanctions imposées par le Conseil de sécurité de l’Onu peuvent servir de base à une limitation des fournitures d’armes. Dans tous les autres cas, personne ne peut sous aucun prétexte dicter à la Russie la manière dont elle doit faire commerce et avec qui. »
Ali Abdel Karim Ali, ambassadeur de Syrie au Liban
« La guerre et le complot contre la Syrie se sont heurtés à une impasse. Alors que certains s’attendaient à un changement radical, ils cherchent aujourd’hui des issues qui leur seront moins dramatiques. Nous ne prétendons pas que tout est fini, mais la fin approche. Bien que les tragédies et les souffrances causées par les gens haineux se poursuivent, le peuple fait preuve de plus de courage face aux gangs auxquels on a payé beaucoup d’argent de plusieurs parties du monde. De plus, la communauté internationale, qui s’était mobilisée derrière les États-Unis et l’Occident, commence aujourd’hui à chercher des issues qui lui sauveraient la face. Si l’afflux d’armes et les campagnes médiatiques s’arrêtent, la crise en Syrie arrivera à son terme parce que les Syriens se retrouveront autour d’une table de dialogue. »

Revue de presse

As Safir (Quotidien libanais proche de la majorité, 19 octobre 2012)
Le député du Bloc du Hezbollah, Ali al-Moqdad, a soulevé une série d’interrogations en s’adressant à Saad Hariri : Que fait le député du Bloc du Futur, Okab Saker, auprès de l’Armée syrienne Libre ? Etes-vous au courant des activités que Saker est en train de mener ? En êtes-vous satisfait ? L’auriez-vous chargé de cette mission ? Okab Saker est-il le seul député du Courant du Futur à être actif en Syrie ? Les jours à venir révèleront-ils l’implication d’autres membres du Bloc du courant bleu dans la gestion de la guerre en Syrie ? Il a ensuite ajouté : « Si l’on suppose que ce comportement se produit indépendamment du Parti du Futur, faut-il s’attendre à un démenti officiel de la part de Hariri ? ». Et Moqdad d’enchaîner : « Est-il possible que l’un des membres de l’Assemblée nationale représentant le peuple libanais au sein de l’hémicycle intervienne publiquement dans les affaires d’un autre pays, et ce par le soutien financier de pays tiers et conformément aux instructions et directives de parties régionales et internationales ? Qui est-ce qui doit assumer la responsabilité d’avoir attisé le feu de la guerre en Syrie faisant fi des conséquences de l’envenimement de la situation dans le pays ? »
As Safir (19 octobre 2012)
Il a bien fait le Hezbollah et son secrétaire général, sayyed Hassan Nasrallah, de choisir un timing qui a apporté au rapport périodique relative à la résolution 1559 une valeur ajoutée ! Le voilà le drone Ayyoub qui donne de la consistance au 16ème rapport du surveillant « israélien », Terry Roed-Larsen. Le voilà le « poison » libanais qui fait son effet.
Le rapport des Nations unies s’est basé essentiellement, dans son introduction tout comme dans sa conclusion, sur l’approche adoptée par les forces du 14-Mars à l’égard du drone du Hezbollah qui a suscité l’inquiétude des États-uniens et des Israéliens, sur les positions accusant le Hezbollah d’être impliqué dans les combats en Syrie ainsi que sur les « rapports documentés » évoqués par l’opposition libanaise.
La plus haute instance internationale se transforme de nouveau en une plateforme d’attaque contre la Résistance au Liban. D’une part, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon fait sienne la logique israélienne et de l’autre il fait fi des menaces et de violations israéliennes quotidiennes de la souveraineté du Liban.
Le langage employé dans ce rapport depuis 8 ans est tel quel, tout comme son contenu, qui décrit toujours la Résistance comme étant « un danger contre la stabilité du pays. »
As Safir (19 octobre 2012)
Daoud Rammal
Une source diplomatique à Beyrouth a affirmé que l’émissaire de l’Onu et de la Ligue arabe, Lakhdar Brahimi en Syrie, a fait une impression positive lors de sa rencontre avec ses interlocuteurs au Liban. Le diplomate onusien a tenté dès le tout début de sa mission de s’écarter des facteurs susceptibles de torpiller ses efforts, et ce en refusant de se plier aux désidératas des acteurs influents sur la crise syrienne. La source précitée dévoile des informations relatives aux 1ères étapes de la mission de Brahimi. Lors de la visite de ce dernier au Caire, laquelle coïncidait avec la réunion des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe, le secrétaire général de la Ligue, Nabil el-Arabi, lui aurait fait savoir que le ministre qatari des Affaires étrangères, cheikh Hamad Bin Jassem al-Thani, souhaitait le rencontrer à l’hôtel où il séjournait. Brahimi aurait répondu que si le ministre qatari souhaitait le voir il devait venir à sa rencontre et non pas le contraire, avant de lui faire savoir par l’intermédiaire d’un responsable qatari qu’il ne travaille pas pour son compte, et qu’il ne reçoit pas des ordres ni de lui ni de qui que ce soit. Il aurait également affirmé qu’il n’accepte pas qu’on lui demande d’appliquer un plan ou une feuille de route mis au point d’avance. Le diplomate libanais a considéré que la position de Brahimi fut un message clair aux pays dont les politiques ont contribué à l’échec des solutions et à l’exacerbation de l’effusion de sang en Syrie.
As Safir (18 octobre 2012)
Mohammad ballout, Paris
Le ministère français des Affaires étrangères a réuni hier les chefs de 5 conseils révolutionnaires civils syriens au Quai d’Orsay, en présence des représentants diplomatiques des Pays Amis de la Syrie. La réunion visait à trouver un mécanisme de coopération entre les États désireux d’accorder des aides à l’opposition syrienne en Syrie afin de lui permettre de gérer la vie quotidienne des Syriens. Son objectif consistait aussi à permettre aux conseils révolutionnaires civils d’administrer les zones libérées.
Il convient toutefois de noter que la déclaration du chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, à l’issue de la réunion, était visiblement affectée par la dernière position de la Russie, exprimée par Sergueï Lavrov lors de la réunion de Luxembourg. Le ministre russe des AE avait affirmé que les Européens ne savaient rien du Moyen-Orient et qu’ils risquaient de déstabiliser la Jordanie et le Liban. Il avait également tranché que le président Bachar El Assad restera au pouvoir, considérant que l’alternative au régime syrien sera le chaos et le retour des djihadistes. Fabius a répondu lors de la conférence de presse que si les combats se poursuivent en Syrie les extrémistes prendront le dessus. Un diplomate français a affirmé à cet égard que Moscou a changé sa position vers le pire. Les Russes, a-t-il dit, se sont rétractés de l’Accord de Genève qui préconise le départ d’El Assad et la formation d’un gouvernement doté de larges prérogatives exécutives, car ils ont senti que la balance des forces sur le terrain leur devient favorable.
Cette situation, écrit l’auteur, a dissipé l’optimisme de Fabius quant à la possibilité de parvenir à un cessez-le-feu tel que prôné par l’émissaire Lakhdar Brahimi. Le ministre a affirmé sur ce sujet que « le cessez-le-feu est un très bon objectif, mais qu’il doit être assorti des moyens de l’observer. Or, pour le moment, ces moyens ne sont pas recueillis ».
Des diplomates occidentaux qui ont rencontré des opposants syriens il y a deux jours à Paris ont considéré que la dernière position des Russes est imputable au fait qu’ils misent sur une amélioration de la position d’el-Assad à l’intérieur de la Syrie. Une source de l’opposition syrienne, a affirmé par ailleurs que les diplomates occidentaux sont venus à Paris pour les convaincre de resserrer leurs rangs en amont de la réunion qui aura lieu à Doha les 2 et 3 décembre concernant le Conseil National Syrien. Les Qataris, les Turcs et les Occidentaux œuvrent à faire réussir cette réunion, dans une tentative de renouveler les efforts visant à élargir le conseil et augmenter le nombre de ses membres à 400 personnes. Toutefois, des personnalités qui ont participé à la réunion de Paris prévoient l’échec de la réunion de Doha. Ils disent qu’il serait improbable de parvenir à l’élargissement du conseil ou d’élire un successeur à son président actuel Abdel Basset Sida, d’autant plus que de nombreuses figures et forces de l’opposition refusent d’y participer et ce en dépit des efforts fournis par le Qatar pour assurer son succès.
An Nahar (Quotidien libanais proche du 14-Mars)
Rosanna Bou Mouncef (18 octobre 2012)
Le Premier ministre Najib Mikati a fermement pris position au sujet du drone lancé par le Hezbollah. Il a en effet considéré que cet acte allait à l’encontre de l’entente nationale. Dans le même contexte, le président Michel Sleiman est récemment revenu sur la couverture dont bénéficiai le Parti. Le Hezbollah n’a donc plus à ses côtés que ses alliés chiites et chrétiens. Walid Joumblatt, quant à lui, s’est abstenu de tout commentaire, voulant sans doute éviter d’avantage de division sur la scène politique libanaise.
En outre, l’État libanais a décidé de garder ses distances par rapport aux déclarations du ministre Adnane Mansour qui ont poussé la communauté internationale à demander des clarifications quant à la position officielle du Liban sur le sujet. À cet égard, les positions fermes de Mikati et de Sleiman mettent le Hezbollah dans une situation difficile. Cependant, il ne faudrait pas se leurrer, ces positions ne peuvent en aucun cas garantir la sécurité du Liban au cas où une guerre aurait été décidée à l’échelle régionale. Il n’en demeure pas moins que le Hezbollah a besoin d’une couverture libanaise, d’autant que la moitié des Libanais, au moins, s’opposent à ce que le Parti puisse décider, à lui tout seul, de la guerre ou de la paix.
Certains observateurs estiment que les principales complications et difficultés découlant des actes du Hezbollah sont les suivantes : La position prise par le ministre libanais des Affaires étrangères, qui a exprimé son point de vue sans consulter ni le président, ni le Premier ministre. Cette attitude contribue à saper le rôle de la politique étrangère du pays ; la stabilité dans le pays prônée par le Hezbollah ne peut être garantie lorsque le parti ouvre largement la porte à des facteurs de risque et participe à l’élargissement du fossé entre les factions libanaises. Cela vaut pour l’incident du drone mais aussi pour la participation du Hezbollah au combat armé en Syrie, aux côtés du régime.
Al Akhbar (Quotidien libanais proche de la majorité, 19 octobre 2012)
Radwan Mortada
Dans un communiqué publié par son bureau de presse, Saad Hariri sort de son silence pour défendre son allié, Okab Sakr. Le communiqué confirme « qu’Okab Sakr est chargé par Saad Hariri de suivre la situation en Syrie et de coordonner avec les forces de l’opposition syrienne pour organiser le soutien du Courant du futur au peuple syrien, face aux crimes du régime ». Dans le communiqué, il est également précisé que le soutien du Courant vise surtout à fournir une aide humanitaire aux victimes. Intentionnellement ou pas, Saad Hariri omet de mentionner qu’Okab Sakr est considéré comme le premier marchand d’armes en Syrie et qu’il refuse d’accorder la moindre assistance humanitaire. Certaines sources de l’opposition syrienne affirment même détenir des documents audiovisuels pour le prouver. Plus encore, lorsque Saad Hariri parle d’une « coopération politique », il signifie sans doute les enlèvements et les crimes commis par les groupes armés qu’il finance.
En outre, selon des sources sécuritaires, le colonel Amid Hammoud, retraité de l’armée libanaise et chargé de sécurité au sein du Courant du futur, aurait ouvert un bureau au Nord du Liban pour distribuer des armes, entraîner des jeunes au combat et, éventuellement, les envoyer en Syrie. Les sources affirment aussi que ces jeunes participent également à tous les conflits armés qui éclatent à Tripoli, sans compter l’implication du colonel dans l’affaire du navire Lutfallah II.
Tout ceci confirme que le retour en arrière est désormais impossible. Une nouvelle donne est établie : Si le régime syrien demeure au pouvoir, les colombes de la révolution libanaise tomberont. Il s’agit donc, pour Hariri comme pour Sakr, d’une lutte existentielle durant laquelle tous les moyens sont permis.
Al Akhbar (19 octobre 2012)
L’ancien Premier ministre, Saad Hariri, s’est indigné contre ce qu’il a qualifié de « campagne de diffamation contre le Courant du futur » accusant le député Okab Sakr de fournir des armes aux groupes armés de l’opposition syrienne. Trop occupé par la crise financière de son parti et par son compte Twitter, le leader du Courant a dû oublier que la presse étrangère avait une longueur d’avance sur la presse libanaise puisque de nombreux articles ont déjà été publiés, dévoilant les actions d’Okab Sakr.
Malgré les critiques virulentes qu’il adresse au Hezbollah pour sa participation au combat aux côtés du régime syrien, celui qui brandit le slogan « Le Liban avant tout » n’a pas hésité à déclarer qu’il avait chargé Okab de suivre la situation en Syrie et de coordonner avec les forces de l’opposition syrienne pour organiser le soutien du Courant du futur au peuple syrien, face aux crimes du régime.
Quant à la presse étrangère, elle aborde abondamment le sujet. Le quotidien britannique The Guardian publie un article intitulé « Le sauveur », dans lequel il écrit qu’Okab Sakr est chargé de fournir des armes à l’opposition syrienne et qu’il est même célèbre dans les rangs des groupes armés qui militent contre le régime d’Assad [1]. Le quotidien estime que le rôle joué par Sakr est inadmissible vu les divergences de points de vue aux États-Unis, en Arabie Saoudite et au Qatar au sujet de l’armement de l’opposition.
Plus encore, le New York Times écrit que l’Arabie saoudite et le Qatar fournissent de l’artillerie légère aux groupes armés depuis des mois déjà [2]. Cependant leur proposition de fournir de l’artillerie lourde s’est heurté au véto des États-Unis qui craignent que cette artillerie ne se retrouve entre les mains de terroristes.
La presse française ne demeure pas en reste sur le sujet. En effet, Le Figaro aborde également l’affaire Sakr dans un rapport détaillé portant sur le conflit entre le Qatar et l’Arabie saoudite qui se disputent le contrôle des groupes armés en Syrie [3].
Al Akhbar (18 octobre 2012)
Hyam Kosseifi
Le chef des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, est récemment rentré de sa visite en Arabie saoudite avec une feuille de route pour les élections législatives et pour la période qui les suivra. Il a convenu de cette vision avec son allié, Saad Hariri. Au Liban, Geagea a entamé une série de concertations, notamment avec le député Walid Joumblatt, dans le but de prévoir la constitution du gouvernement post-élections.
Le chef des FL affirme dans ce contexte à Al-Akhbar au sujet des élections législatives que la décision devrait être prise avant la fin de l’année. Il a également mis en garde contre certains partis libanais qui désireraient pousser l’échéance jusqu’à la nouvelle année. Geagea déclare aussi que le seul critère devrait être la représentation juste et équitable tout en réitérant qu’il refusait catégoriquement le retour à la loi de 1960. Ce dernier a également nié toute relation entre le projet de loi et les préparatifs pour la présidentielle. Il déclare à cet effet : « Sleiman ne changera pas de position, il refuse la prorogation de son mandat ».
D’autre part, Geagea confirme que les Forces Libanaises continueront de boycotter les séances de dialogue national : « Rien n’a changé. Le Hezbollah n’est pas encore prêt à discuter de ses armes ou d’une stratégie nationale de défense. L’incident du drone est un exploit de la technologie iranienne et non une victoire pour le Liban ».
Al Joumhouria (Quotidien proche du 14-Mars)
Assaad Béchara (19 octobre 2012)
Le coordinateur du Parti Kataëb, le député Sami Gemayel, s’est demandé s’il n’avait pas le droit de répondre lorsque le secrétaire général du 14-Mars, Farès Souhaid, le critique sur les écrans de télévision devant des centaines de milliers de personnes. « Nous avons un problème avec le secrétariat général qui s’est transformé en un groupe qui travaille et décide sans nous consulter, a déclaré M. Gemayel. Nous avons remarqué que le secrétariat général publie des communiqués une heure avant ses réunions hebdomadaires. Nous l’avons plusieurs fois signalé mais comme rien ne changeait nous avons décidé de nous retirer », a ajouté le député.
Et M. Gemayel de poursuivre : « Nous souffrons d’un manque de démocratie à l’intérieur du 14-Mars et nous devons consacrer la pratique démocratique dans nos relations. Nous avons été attaqués dans beaucoup de nos positions. Dans l’affaire du Akkar, nous avons appelé à cesser les discours qui s’en prennent à l’Armée libanaise. Nous avons été attaqués car nous avons voulu redresser la situation pour éviter que le 14-Mars n’emprunte un mauvais chemin. Nous sentons que certains veulent creuser un fossé entre les partisans du 14-Mats et ceux des Kataëb. »
M. Gemayel a ajouté qu’il s’était opposé à certaines pratiques dans le dossier syrien susceptibles de constituer une menace pour le Liban. « Notre soutien à la révolution syrienne est clair, a-t-il dit. Nous avons eu des réunions publiques avec l’opposition syrienne pour encourager une transition vers la démocratie. J’ai moi-même arrangé les rendez-vous du président Amine Gemayel en Turquie avec des opposants syriens. Mais en même temps, nous ne voulons pas que le Liban paye le prix de ce qui se passe en Syrie. Nous ne voulons pas que le 14-Mars glisse vers un soutien de nature autre que politique ».
Al Joumhouria (19 octobre 2012)
Selon des sources diplomatiques arabes informées, le commandement du Hezbollah a pris une décision stratégique consistant à renflouer le gouvernement de Najib Mikati face au Courant du futur, à l’approche des élections législatives, prévues en mai 2013. Cette décision est définitive, d’autant plus qu’elle survient à la suite de l’annonce par l’ancien Premier ministre Saad Hariri et par le chef des Forces libanaises Samir Geagea, de leur refus de former un gouvernement d’union nationale et du retour de Nabih Berry à la présidence de la Chambre.
L’Orient-Le Jour (Quotidien francophone proche du 14-Mars)
Scarlett Haddad (19 octobre 2012)
« Je ne suis pas inquiet pour l’immédiat, mais pour le futur. » C’est par cette phrase qu’un responsable sécuritaire résume la situation actuelle du pays. Selon lui, les Libanais mettent chaque jour un peu plus les pieds dans le plat syrien, sur fond d’ambitions et d’intérêts électoraux, sans penser aux conséquences de leurs actions sur l’avenir du pays.
Il y a quelques années, la Syrie facilitait le passage des jihadistes islamistes vers l’Irak pour combattre les troupes américaines. Le régime syrien se croyait très fort et imperméable aux tentatives de déstabilisation. Aujourd’hui, la Syrie est devenue la scène privilégiée du jihad et rien n’indique qu’une issue à la crise soit en vue. Les combattants de l’islam y affluent de tous les coins du monde musulman et il devient de plus en plus difficile de les absorber dans des formations existantes. Les Libanais devraient donc tirer la leçon de cette expérience. Mais au lieu de cela, ils sont en train de s’impliquer allègrement dans la crise syrienne. Le Liban est ainsi en train de se transformer en base arrière (Ard nosra, en termes salafistes). Mais en général, celle-ci est appelée à moyen ou long terme à se transformer en terre de jihad. L’armée confisque d’ailleurs régulièrement des armes envoyées vers la Syrie, mais les personnes arrêtées parviennent par des tours de passe-passe à sortir de prison et tout est à refaire. De plus, la tension confessionnelle est telle que la moindre action sécuritaire est détournée à des fins confessionnelles, paralysant ainsi l’action de ceux qui sont chargés de veiller à la stabilité.
À cet égard, le responsable sécuritaire qualifie la vaste opération menée par l’armée dans la Békaa d’action positive, qui permet de mettre un terme aux abus de tous genres qui avaient lieu dans cette région. Quelque part, le duo chiite (Amal et le Hezbollah) a donné son aval à l’exécution de cette opération en retirant sa couverture à tous les contrevenants. Elle a d’ailleurs été annoncée par le président de la Chambre en personne, pour bien montrer qu’elle bénéficie de l’appui total des deux formations. Ce qui est sans doute en leur honneur. Mais c’est aussi surtout dans leur intérêt. Amal et le Hezbollah n’arrivaient en effet plus à contrôler les tribus qui se partageaient le pouvoir dans les régions chiites et rançonnaient la population, tout en lui faisant subir de nombreuses vexations. En même temps, les deux formations chiites ne voulaient pas entrer en confrontation avec ces clans et ces tribus, dont certains des membres sont enrôlés dans leurs rangs. Elles ont ainsi laissé faire l’armée, et l’opération sécuritaire sert ainsi à la fois les intérêts de l’État, de la population et des deux composantes politiques.
Une source sécuritaire précise à ce sujet que l’opération menée par l’armée dans la Békaa n’est pas liée aux informations relatives à la participation d’éléments du Hezbollah aux combats en Syrie aux côtés du régime syrien. La même source confirme la thèse développée par le Hezbollah selon laquelle il existe des villages chiites et chrétiens peuplés de Libanais du côté syrien de la frontière. Et les habitants de ces villages se battent parce qu’ils sont agressés, le conflit en Syrie ayant revêtu par certains aspects une coloration confessionnelle. L’opération menée par l’armée dans la Békaa, après celle de la banlieue sud, est donc appelée à se poursuivre dans l’intérêt de toutes les parties en présence.
L’armée a ainsi arrêté les membres de plusieurs réseaux qui enlevaient des personnes en exigeant des rançons ainsi que les membres d’autres réseaux qui exécutaient des hold-up dans les banques. Elle a aussi arrêté plusieurs trafiquants en tous genres. Elle souhaiterait agir de même dans les autres régions, mais les susceptibilités confessionnelles restent un obstacle de taille.
De même, la source sécuritaire précitée est loin d’être aussi rassurée par l’annonce par le Hezbollah de l’envoi d’un drone au-dessus d’Israël. Même si cette annonce est quelque part un signe de fierté pour le Liban, elle risque de compliquer la position de l’État, qui a d’ailleurs aussitôt été accusé de violer les dispositions de la résolution 1701 par l’administration américaine et d’autres membres de la communauté internationale. Pour le moment, il n’est pas prouvé que le drone ait été lancé à partir du territoire libanais. Il peut l’avoir été à partir de Gaza ou d’ailleurs. Mais dans tous les cas, cet exploit embarrasse les autorités libanaises. Le président de la République et le Premier ministre ne peuvent pas le couvrir car il constitue en pratique une violation de la résolution 1701 de l’ONU, et même si celle-ci est régulièrement violée par les Israéliens, l’État libanais ne peut pas officiellement parrainer une telle action, d’autant qu’on ignore jusqu’à présent quelle sera la réaction d’Israël.
Il est clair que le Hezbollah a sciemment choisi ce timing pour bien montrer que toutes les tentatives qui visent à l’affaiblir et à le discréditer ne peuvent pas le détourner de son objectif et de sa raison d’être, qui sont la résistance contre Israël et la défense du Liban face aux visées israéliennes. La campagne menée contre lui et les menaces dont il fait l’objet sont donc vaines et ne l’empêchent pas d’améliorer en permanence ses performances militaires et ses moyens. Mais en même temps, cette initiative a augmenté la tension interne et a alimenté une nouvelle polémique politique qui accentue son isolement interne puisque le chef de l’État et le Premier ministre n’ont pas pu l’appuyer ouvertement.
Au Liban, chaque partie tente donc de tirer la couverture vers elle, au détriment de l’État libanais et de ses institutions... À moins d’un sursaut national, l’avenir ne s’annonce donc pas serein, surtout que l’issue de la crise syrienne demeure floue.
L’Orient-Le Jour (19 octobre 2012)
Des propos plus ou moins hostiles au président de la Chambre, Nabih Berry, tenus par le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, ont suscité une riposte sarcastique de la part du premier. M. Geagea, dont les déclarations étaient reprises par le site nowlebanon.com, a affirmé qu’en dépit du respect qu’il doit sur le plan personnel à M. Berry, « il est impossible, du fait de son positionnement actuel, que nous puissions digérer sa présence au perchoir » en cas de victoire du 14 -Mars en 2013.
Interrogé par la presse sur le point de savoir s’il avait évoqué des noms de candidats à la présidence du Parlement pour succéder à M. Berry lors de son récent entretien à Jddah avec l’ancien Premier ministre Saad Hariri, le chef des FL a dit : « Nous n’avons évoqué aucun nom. Nous avons simplement dit que nous voulons un président de la Chambre qui soit en harmonie avec la majorité. » Les propos de M. Geagea le concernant ayant été rapportés par des journalistes à M. Berry, ce dernier a répondu : « Il a raison, lui ne peut pas me digérer, mais c’est moi qui le digère et le supporte. »
Haaretz (Quotidien israélien, 15 octobre 2012)
Amos Harel
L’armée israélienne se prépare pour la prochaine guerre du Liban en se basant sur une banque de données plus précises. Le drone iranien lancé par le Hezbollah rappelle la complexité de l’équilibre des forces de dissuasion en présence. Le fait que le Hezbollah soit l’adversaire de la région le plus avancé n’est pas en doute. Dans ses discours, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, fait fréquemment allusion à l’utilisation de missiles de plus en plus précis et à la capacité de son organisation à frapper l’infrastructure civile d’Israël, ainsi que son plan (un peu moins plausible) pour conquérir la Galilée. En l’état actuel des choses, le Hezbollah est incapable d’utiliser ses armes lourdes —en particulier, ses missiles à moyenne et longue portée—. Employer ces roquettes contre Israël entraînerait la région dans une guerre que les chiites du parti de Dieu préfèrent éviter, pour l’instant. Pour sa part, l’appareil sécuritaire d’Israël fournit un effort continu pour maintenir son avantage dissuasif face au Hezbollah. Et les politiques agissent sur la scène internationale pour légitimer les mesures que le pays pourrait prendre si nécessaire.
Cette préparation diplomatique à la guerre est nécessaire. L’hypothèse de travail consiste à considérer qu’un nouveau conflit débuterait dans des circonstances défavorables, du point de vue d’Israël. Le Hezbollah exploiterait ses avantages tactiques, ses combattants se serviraient des populations civiles comme boucliers pendant qu’ils tireraient des missiles et des roquettes sur des cibles humaines sur le territoire israélien.
[1] « Arms supplies to Syrian rebels drying up », par Martin Chulov et Ian Black, The Guardian, 11 octobre 2012.
[2] « Citing US Fears, Arab Allies Limit Syrian Rebel Aid », par Robert F. Worth, The New York Times, 7 octobre 2012. Information reprise par l’AFP : « Saudis limit heavy arms for Syrian rebels », 7 octobre 2012.
[3] « Syrie : la révolte éclatée face au régime. L’Arabie saoudite et le Qatar rivalisent à coups de dollars auprès des groupes armés, bloquant leur union », par Georges Malbrunot, Le Figaro, 11 octobre 2012.