samedi 29 juin 2013

Proche Orient : la débâcle Obama

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J’aimerais ne pas avoir à évoquer Obama si souvent.
J’aimerais surtout qu’Obama ne me donne pas de raison de l’évoquer. Pour cela, je sais, il faudrait qu’il ne soit plus à la Maison Blanche, et il m’arrive de compter les jours qui restent avant novembre 2016. Je pourrais traiter ici du voyage d’Obama en Afrique et de son remarquable discours de promotion du « mariage » gay au Sénégal, ou de la récente visite d’un adepte antisémite de l’islam radical de haut rang à la Maison Blanche, mais je préfère adopter une vue d’ensemble.
J’ai récemment écrit qu’Obama rétrécissait et semblait ridicule aux yeux de nombre de dirigeants du monde. Le fait de rétrécir et de sembler ridicule ne l’empêche pas d’être nuisible.
L’affaire Snowden, et la façon dont la Chine, la Russie, l’Equateur traitent le mandat d’arrêt international lancé par les Etats-Unis contre celui qui a divulgué les actuels programmes de surveillance de la NSA en constitue une preuve : l’impuissance américaine, entièrement le résultat de la présidence Obama, en ce dossier est ridicule, le fait qu’elle soit à ce point visible est nuisible, car cela montre que, sous Obama, plus personne, pas même un petit pays d’Amérique latine, ne craint les Etats-Unis.
J’ai récemment analysé la succession de scandales qui ont touché l’administration Obama, le dernier en date étant, précisément, l’affaire Snowden, et ces scandales eux-mêmes peuvent paraître ridicules, alors qu’ils sont surtout inquiétants en raison de ce qu’ils révèlent de ce que deviennent les Etats-Unis sous Obama : ils montrent eux-mêmes la nocivité d’Obama, et la façon dont celui-ci ébranle la liberté des êtres humains et la sécurité du monde.
(Le fait que les grands médias américains et les médias européens utilisent l’affaire Snowden pour occulter tous les scandales précédents, en espérant qu’ils glisseront sous le tapis, et le fait qu’ils présentent l’affaire Snowden comme un problème de surveillance globale mise en place par la NSA, sans incriminer une seule seconde Obama et la façon totalitaire dont il a utilisé la NSA montre la nocivité des grands médias américains et des médias européens, mais c’est une autre histoire).
J’ai traité dans divers articles les effets de la doctrine Obama en politique étrangère : ces effets sont eux-mêmes très inquiétants et montrent eux aussi la nocivité d’Obama.
J’ai traité plus particulièrement des effets de la doctrine Obama au Proche-Orient, et ces effets deviennent aujourd’hui bien plus qu’inquiétants, et ils révèlent l’extrême nocivité d’Obama, voire la nocivité absolue d’Obama.
Ces effets, présentement, s’accélèrent.
On a appris ces derniers jours que l’administration Obama entendait effectivement redonner le pouvoir aux talibans en Afghanistan : le projet était dans l’atmosphère depuis 2009, et il avance, par le biais de négociations menées au Qatar, où les talibans viennent d’ouvrir un bureau aux allures d’ambassade, avec la bénédiction d’Obama. La situation en Afghanistan, à la fin de la présidence Bush étaient stabilisée : Obama a décidé de changer les règles d’engagement et la mission des soldats sur place, ce qui a fait des morts inutiles. Il a cherché des «talibans modérés» : il ne cherche plus, et s’adresse désormais aux talibans tout court. L’Afghanistan va redevenir une base arrière d’al Qaida, en coopération avec le Pakistan voisin. Le gouvernement Karzai va devoir choisir un lieu d’exil. La burqa va revenir, lourdement, dans tout le pays. Les morts occidentaux en Afghanistan sont morts pour rien. L’islam radical et le terrorisme islamique remportent une grande victoire. Depuis Doha, les talibans ont déjà renoué des liens avec des groupes djihadistes en Afrique subsaharienne et au Yemen.
On sait depuis longtemps que l’administration Obama tend la main au régime des mollahs à Téhéran. Le nouveau Président propulsé par Ali Khamenei va permettre à l’administration Obama de tendre la main de plus belle, et donner à Obama ce qu’il voulait, à savoir du temps pour la diplomatie, jusqu’au moment où l’Iran aura la bombe atomique ou sera sur le point de l’avoir. Il existe aujourd’hui une alliance tacite Obama Khamenei contre toute tentative d’intervention israélienne à l’encontre du nucléaire iranien. Et une intervention israélienne aujourd’hui se ferait contre la volonté d’Obama qui entend réintégrer l’Iran dans le jeu diplomatique international. Obama n’ayant aucun poids vis-à-vis de Khamenei, seul Vladimir Poutine peut influer désormais sur ce dernier. Le régime islamiste iranien remporte une grande victoire, tout comme Poutine.
En Irak, le retrait américain organisé par Obama a fait du pays un satellite de l’Iran, une base arrière pour l’armement du régime syrien résiduel par le régime iranien, et a permis un retour à une guerre civile menée par les sunnites, armés par le Qatar, l’Arabie Saoudite et la Turquie. Al Qaida est à nouveau implantée en Irak. C’est là encore une victoire pour le régime islamiste iranien, et c’est une demi-victoire pour le terrorisme islamique sunnite.
La Syrie continue à se décomposer. Si les régions kurdes sont en situation d’autonomie de fait, et se rapprochent des régions kurdes irakiennes, elles aussi en autonomie de fait, la guerre entre zones sunnites et zones tenues encore par le régime Assad s’exacerbe. Le régime Assad, et, en réalité, l’alliance Iran Hezbollah Russie qui le soutient a regagné du terrain et paru en mesure de l’emporter récemment. Ce qui a poussé le Qatar et l’Arabie Saoudite à tirer les signaux d’alarme : Obama, qui est très lié aux Frères musulmans s’est vu demander de respecter ses promesses, et bien qu’Obama ne veuille pas froisser la Russie et l’Iran, qui le méprisent, a continué à former des combattants sunnites en Jordanie et à livrer des armes aux factions sunnites. La France, largement soumise au Qatar, et la Grande Bretagne, largement soumise à l’Arabie Saoudite et au Qatar, se sont précipitées à Doha pour rejoindre les « amis de la Syrie » au côté d’Obama, et se comportent donc en amis des Frères musulmans syriens, en se refusant pour l’heure à fournir trop d’armes à ceux-ci, car les cloisons séparant les Frères musulmans syriens de mouvements liés à a al Qaida, tels Jabhat al Nusra ne sont pas du tout imperméables. Les Etats-Unis d’Obama, suivis par la France et le Royaume Uni, aident donc des islamistes sunnites pas du tout imperméables à al Qaida, et en aidant les Frères musulmans syriens aident donc un mouvement déjà au pouvoir dans quasiment toute l’Afrique du Nord.
La Russie, l’Iran et le Hezbollah n’étant pas prêts à lâcher le régime Assad, les morts vont continuer à s’ajouter aux morts.
Des djihadistes européens partent combattre et se former en Syrie. La Syrie comme telle n’existe plus et n’est désormais qu’un champ de bataille morcelé, comme je l’ai déjà expliqué, en trois zones. Il n’y a pas de « modérés » en Syrie aujourd’hui, sinon les Kurdes. L’occasion de soutenir les modérés a été manquée il y a deux ans, et il est trop tard. Obama ne pouvait soutenir des modérés, c’est contraire à ses idées. Il aurait pu soutenir le régime Assad, pour faire plaisir à la Russie et à l’Iran, mais il ne le pouvait sans froisser les Frères musulmans, d’où le chaos actuel. Ce chaos est une victoire pour l’islam radical, car quand bien même des islamistes sunnites tirent sur des islamistes chiites, et vice versa, il ne reste sur le terrain que des islamistes, les uns aidés par l ’Iran, le Hezbollah et la Russie, les autres aidés par le Qatar, l’Arabie Saoudite, les Etats Unis d’Obama, la Grande Bretagne et la France.
La guerre syrienne est en train de déborder vers le Liban. Elle risque de déborder vers la Jordanie, qui sert de bases arrière aux factions sunnites soutenues par le Qatar, l’Arabie Saoudite, les Etats Unis d’Obama, la Grande Bretagne et la France, et la Jordanie a sur son sol des centaines de milliers de réfugiés syriens. Les Frères musulmans ont le projet très explicite de prendre le pouvoir à Amman et de profiter des circonstances dès que l’opportunité se présentera. Dès lors qu’Obama a un faible pour les Frères musulmans, tout est possible. La déstabilisation de la Jordanie est elle-même une victoire pour l’islam radical sunnite.
On peut ajouter que l’Egypte glisse chaque jour davantage vers le naufrage économique et social, car le régime des Frères musulmans n’a fait qu’y précipiter l’économie vers la destruction, d’où les manifestations et les émeutes qui ne cessent pas, et devraient connaître une apothéose provisoire ce dimanche. (non seulement l’ambassade des Etats Unis au Caire a incité les Egyptiens, et particulièrement les Coptes à ne pas manifester, mais la Maison Blanche a dépêché quatre cent soldats des forces spéciales américaines pour prêter main forte à Mohamed Morsi).
La construction d’un barrage sur le Nil en Ethiopie, en accord avec d’autres pays de la région, dont le Soudan, risque d’accélérer le naufrage, et de conduire à une guerre entre l’Egypte et l’Ethiopie, avec participation possible du Soudan. La victoire de l’islam radical sunnite en Egypte, et la façon dont l’Ethiopie se conduit, sans le moindre mot d’Obama alors que les Etats-Unis sont censés être alliés de l’Ethiopie (comme ils sont censés être alliés de l’Egypte) pourraient embraser toute l’Afrique de l’Est, où Obama ne mettra d’ailleurs pas les pieds pendant son voyage actuel en Afrique.
On peut ajouter que la Libye se décompose, et est, de facto, scindée entre la Tripolitaine où gouvernement les Frères musulmans et la Cyrénaique autour de Benghazi où ce sont des factions liées à al Qaida qui ont la haute main, le Sud, Fezzan, se partageant entre divers groupes djihadistes.
On peut ajouter la Turquie, où Erdogan vient d’écraser le soulèvement de la jeunesse turque libérale, républicaine et modérée : Obama n’a rien dit à Erdogan. Il n’a cessé de compter sur Erdogan pour être l’un des artisans de la restauration d’une unité sunnite islamiste aux allures de califat. Erdogan vient de recevoir des dirigeants du Hamas. L’administration Obama aimerait réintégrer le Hamas dans le « processus de paix » que Kerry tente de faire avaler aux dirigeants israéliens.
Le Hamas étant désormais tenu par les Frères musulmans égyptiens et s’étant émancipé de ses liens avec l’Iran, il subit une déstabilisation au sein de Gaza par le Djihad islamique financé par l’Iran, et lié au Hezbollah, d’où les missiles tirés contre Israël ces derniers jours, par le Djihad islamique.
Obama voulait un monde musulman plus sûr pour l’islam radical. Il voulait défaire ce que Bush avait tenté de faire en tentant de briser l’islam radical. Il voulait ôter aux Etats Unis toute influence régionale. Il voulait une réunification islamiste du monde sunnite sous l’égide des Frères musulmans et une sanctuarisation de l’Iran, un Israël réduit aux « frontières de 1967 » et contraint à une « paix » islamique.
Les résultats sont mirifiques.
Le monde musulman est effectivement plus sûr pour l’islam radical. Ce que Bush a tenté de faire est effectivement anéanti. Les Etats Unis ont perdu toute influence régionale ou presque. La réunification du monde sunnite sous l’égide des Frères musulmans a avancé, puis a buté sur le régime syrien et sur le retour de la Russie. La sanctuarisation de l’Iran est en chemin. Israël n’a pas cédé, jusqu’à présent.
Les perdants dans ce fatras aux allures de débâcle sont, pour l’heure, tous les alliés régionaux des Etats-Unis dans le monde arabe. Seuls subsistent parmi eux la Jordanie, affaiblie, et l’Arabie Saoudite, qui soutient les Frères musulmans en Syrie parce qu’elle craint les visées hégémoniques de l’Iran. Le régime afghan mis en place sous Bush fait aussi partie des perdants, tout comme les partis syriens modérés et les Turcs attachés aux principes du kemalisme.
Les gagnants sont toutes les factions islamistes, des diverses branches des Frères musulmans aux talibans à al Qaida, la république islamique d’Iran, la Russie, qui redevient une puissance régionale qui compte, le Qatar, qui a joué depuis longtemps la carte des Frères musulmans et d’al Qaida et s’est assuré des allégeances européennes, à Paris et à Londres, l’AKP d’Erdogan en Turquie.
On peut classer Israël parmi les gagnants, pour l’heure, car dans le fatras, islamiste sunnites et islamistes chiites s’entretuent, et l’effondrement de la Syrie d’un côté et de l’Egypte de l’autre en font pour l’heure des nuisances moindres pour Israël. On peut classer Israël parmi les gagnants aussi, car l’influence considérablement amoindrie des Etats-Unis dans la région a permis à Israël de ne pas céder, de faire attendre Kerry dans le vestibule et de laisser parler Obama, en prêtant une oreille discrète à ce qu’il dit, et en écoutant plus attentivement Poutine, qui est un cynique autoritaire, mais un homme sérieux.
On peut classer parmi les perdants, par incidence, l’Autorité Palestinienne de Mahmoud Abbas, qui serait balayée par le Hamas et les Frères musulmans si l’Europe et l’administration Obama ne la maintenaient sous perfusion.
On peut classer parmi les perdants aussi l’Europe, car le fatras aux allures de débâcle se déroule à ses portes, et les djihadistes européens partis combattre et se former en Syrie ne resteront pas en Syrie.
Nul en Europe ou presque ne voit que le fatras aux allures de débâcle est né de la doctrine Obama, bien sûr….
Nul ou presque ne le voit, à moins qu’il faille dire que nul ou presque ne veut le voir. S’aveugler n’empêche pas de subir les conséquences. Le prix des années Obama sera très élevé, vraiment très élevé. Un jour ou l’autre, l’addition devra être payée.
© Guy Millière pour www.Dreuz.info

Egypte : ceux qui disent non aux Frères Musulmans

Affiche de propagande arabe
Affiche d’époque de propagande arabe
Contrairement à ce que beaucoup croient en Europe, l’Egypte n’est pas dans un « processus mouvementé » de transition démocratique. L’Egypte, et comme avant elle la Russie ou l’Allemagne, est tombée sous la coupe d’une organisation totalitaire inspirée par une idéologie antidémocratique.
Nazis hier, Frères musulmans aujourd’hui
Bolcheviques ou Nazis d’hier, Frères musulmans d’aujourd’hui, l’histoire se répète, les mécanismes sont les mêmes. Un groupe politique fortement idéologisé et structuré profite d’une situation troublée et d’une faible culture démocratique des populations pour s’emparer du pouvoir.
Des liens très forts entre le nazisme et les Frères
Le parallélisme entre l’arrivée au pouvoir du nazisme en Allemagne et celle des Frères Musulmans en Egypte est frappant. Propagation d’une doctrine totalitaire par le biais d’une propagande revancharde (défaite de 1918 pour les Nazis, fin du Califat pour les Frères Musulmans), utilisation de milices, de la violence et de la subversion, détournement du processus démocratique aux fins de mise en place d’un gouvernement autoritaire. Cette évolution parallèle s’explique par des liens historiques très forts entre le nazisme et les Frères Musulmans.
La continuité historique et la filiation idéologique entre les deux mouvements transparait clairement dans le contenu du programme en 50 points publié par le fondateur des Frères Musulmans (nous sommes alors en 1936, Hassan al Banna est et restera un grand admirateur des mouvement fasciste et nazi). Elle se poursuivra avec un personnage peu connu en Occident mais à l’influence déterminante : le Grand Mufti de Jérusalem.
Hassan al Banna
Hassan al Banna
Mohammed al-Husseini, Grand Mufti de Jérusalem, lèvera pour Hitler une division de SS bosniaques et restera jusqu’à la fin de sa vie un personnage important du nationalisme palestinien et des Frères Musulmans. Il fut un des créateurs et dirigeant honoré de la Ligue Islamique Mondiale, l’oncle de Yasser Arafat, mais fut aussi un personnage clef dans la création de l’OCI (aujourd’hui Organisation de la Coopération Islamique), dans la création de l’état Pakistanais et la diffusion des méthodes nazies dans le monde musulman (la Syrie est un parfait exemple de cela).
Mohammed al-Husseini
Mohammed al-Husseini
Des idéologues comme Sayyid Qutb internationaliseront et formaliseront les concepts de révolution sociale islamique et de groupes fortement idéologisés guidant un processus subversif aboutissant au renversement de tous les états n’appliquant pas la charia. La révolution islamique iranienne est un pur exemple de la pensée de Qutb mise en application, elle porte la marque idéologique indélébile des Frères Musulmans.
Sayyid Qutb
Sayyid Qutb
La prise de pouvoir des Frères Musulmans en Egypte n’a donc rien à voir avec un quelconque processus démocratique en marche. Il y a bien eu à la base de la révolution égyptienne une aspiration à plus de démocratie, mais cette aspiration a été détournée, confisquée, par une organisation qui n’a de démocratique que la façade qu’elle présente aux bailleurs de fond et aux médias occidentaux.
Un seul objectif : imposer la charia
Les Frères Musulmans n’ont qu’un seul objectif : imposer la charia à la société. La constitution qu’ils ont imposé récemment n’est qu’une étape vers plus d’introduction de charia en Egypte, cela a été vigoureusement dénoncé par tous les démocrates du pays, mais en vain jusqu’à présent.
Mais cette obsession de la charia sera peut-être la perte des Frères Musulmans. En effet depuis l’accession au pouvoir de M. Morsi le pays sombre dans un chaos économique et social de plus en plus total. Le fanatisme religieux islamique a remplacé l’affairisme autoritaire de Moubarak à la tête de l’état et a provoqué une désintégration rapide de la société égyptienne.
On viole, on tue en toute impunité ou presque, la police ne contrôle plus grand-chose dans les quartiers populaires, les Chrétiens et leurs femmes sont devenus du gibier pour les salafistes, les milices islamiques agressent les opposants au régime. Pendant ce temps, l’armée, traditionnelle garante de l’intégrité du pays, reste dans ses casernes, observe et attend son heure…
Et pourtant l’espoir subsiste
Au milieu de ce chaos la résistance démocratique n’a pas disparu et continue à faire entendre sa voix et ses aspirations ! Les Frères Musulmans ne sont pas l’Egypte et ne représentent qu’eux même. Comme les Bolcheviks et les Nazis ils se sont emparés du pays parce qu’ils étaient mieux organisés et plus violents que les démocrates mais cela ne fait pas d’eux des légitimes dépositaires du pouvoir dans une démocratie.
Le mouvement indépendant Tamarrod (désobéissance) crée il y a deux mois, a lancé une pétition réclamant le départ de M. Morsi. Cette initiative a soulevé l’enthousiasme de la population et des partis d’opposition démocrates, elle rassemble déjà plus de 15 millions de signatures malgré les intimidations et tentatives d’assassinat sur plusieurs de ses responsables.
Le 30 Juin* le mouvement Tamarrod organise une manifestation d’appel à la démission que tous les commentateurs prédisent comme un énorme évènement aux conséquences imprévisibles.
Affiche montrant Mohammed Morsi  et appelant à abattre le pouvoir des Frères Musulmans
Battre Mohammed Morsi
Beaucoup prévoient une violente opposition des islamistes favorables à M. Morsi mais il semble que cela ne décourage aucunement la rue égyptienne. Une rue égyptienne qui a avec beaucoup de courage, régulièrement montré sa détermination à résister à la confiscation du pouvoir par les Frères Musulmans. Elle a aussi souvent payé le prix du sang pour cela.
Quelle leçon de courage de voir ainsi, dans l’indifférence internationale absolue, un jeune peuple descendre dans la rue et risquer sa vie pour réclamer la démocratie et le départ des islamistes, pour dire non aux Frères Musulmans et à la charia !
Pendant ce temps en France et dans l’Europe entière on autorise ou on finance les Frères Musulmans quand ils bâtissent leurs mosquées et leurs écoles d’endoctrinement. Aveugles, nous remontons nous-mêmes le ressort de la bombe à retardement qui, inévitablement, finira par exploser en provoquant des dommages qu’il aurait pourtant été facile de s’épargner… en regardant l’exemple égyptien.
Pour en savoir plus sur la Confrérie des frères Musulmans :

© Alain Wagner
* La cour correctionnelle d’Ismaïlia a demandé au parquet d’ouvrir une enquête sur la fuite de prison du président Mohamed Morsi, le 29 janvier 2011, évasion qui, aux yeux de la loi, constitue un crime qui prive celui qui l’a perpétré de ses droits civiques et politiques. Pour l’opposition, Mohamed Morsi n’avait donc pas le droit de se présenter aux élections présidentielles, puisqu’il n’a pas été gracié par le Conseil suprême des forces armées, contrairement à d’autres islamistes.
Un jugement dont l’opposition va se servir pour étayer son appel à la tenue d’élections présidentielles anticipées attendu le 30 juin. 

La Grande-Bretagne capitule devant la charia et refuse un visa à Pamela Geller et Robert Geller qui critiquent l’islam

pamela and robert
Pour le gouvernement britannique, défendre le liberté d’expression est une incitation à la violence et à la haine et contraire à l’intérêt commun.
Pamela Geller (Atlas Shrugs – Stop islamisation of America) et Robert Spencer (Jihad Watch) sont interdits de poser, ne serait-ce qu’un petit doigt de pied sur le sol britannique.
Ils avaient été invités par l’English Defense League pour donner une conférence et déposer une gerbe de fleurs à l’endroit où le soldat Lee Rigby fut lâchement et sauvagement assassiné par un terroriste jihadiste musulman.
Mais pour le gouvernement britannique, les dangereux extrémistes et activistes sont Pamela et Robert, car ils s’opposent à l’islamisation des U.S.A., luttent contre le jihad guerrier, dénoncent les méfaits de l’islam et revendiquent la liberté d’expression, heurtant par là la susceptibilité de la communauté musulmane.
Victimes d’une ignoble campagne de désinformation, ils sont considérés par les Autorités et les médias britanniques comme de dangereux fascistes, des prêcheurs de haine envers une certaine communauté, des fomenteurs de troubles à l’ordre public, bref des dangers publics et des ennemis de la nation.
Par contre, Muhammad al-Arifi (le prénom idéal pour obtenir un visa pour Albion) qui prêche la haine du Juif, autorise et justifie la violence envers les femmes et fait l’apologie du jihad guerrier a récemment obtenu son visa pour l’Angleterre, sans problème.
« La nation qui a donné la Magna Carta (Grande Charte des Libertés) au monde est morte » Pamela Geller
Une pétition a été mise en ligne pour obtenir l’autorisation de se rendre en Angleterre. Merci de la signer ici.
Ni Pamela, ni Robert ne se laisseront abattre. Ils continueront leur lutte pour la survie de nos libertés.

L’insoutenable légèreté de l’occident : la Syrie

Les massacres interarabes en Syrie ont déjà largement dépassé le seuil de cent mille morts.
Nous assistons de manière quotidienne aux tueries organisées de part et d’autre par des barbares invoquant tous le nom d’Allah pour commettre des actes qui ne choquent guère que quelques occidentaux abrutis par des campagnes leur expliquant que l’islam est une religion de « paix et de tolérance ».
Parmi ces derniers se situe en pointe le Quai d’Orsay et sa traditionnelle alliance avec son coéquipier munichois d’outre manche !
Il est vrai qu’après avoir assisté à la décapitation sauvage d’un de ses soldats sur le sol britannique dans un silence assourdissant, que demander au Royaume Uni ? Les photos sont nombreuses de ces manifestants hurlant à Londres leur haine de l’Occident et exigeant la « décapitation » des infidèles. La liberté de parler leur permet la propagation de cette antithèse de toute notion de civilisation dans leurs écoles islamiques et leurs prêches dans les mosquées. C’est également ce qui se passe en France où les « incivilités » des « jeunes des cités » préparent les meurtres de demain.
Toutefois l’affaire syrienne permet de tirer un certain nombre de conclusions.
Elle démontre que les stocks d’armes chimiques n’inquiétaient pas l’Occident ni les medias tant que la seule cible potentielle était Israël. Elles ne deviennent dangereuses que lorsque des arabes pourraient en subir les conséquences.
Elle apporte également une réponse claire à ceux qui voulaient réitérer sur le Golan la dramatique expérience du Gouch Katif dans la bande de Gaza. Inutile d’expliquer à nouveau que toute reculade ne peut apporter que destruction et danger sur l’Etat d’Israël.
Les arabes n’ont pas besoin d’Israël pour se massacrer
Les pauvres Fabius et Kerry qui estiment que le seul problème qui doit être résolu pour apporter bonheur et sérénité dans le monde est le « conflit » entre Israël et les « palestiniens » en sont pour leurs frais. Les arabes n’ont pas besoin d’Israël pour se massacrer. Les milliards de dollars jetés aux terroristes de Ramallah et de Gaza n’apportent aucune solution d’apaisement dans une région où les problèmes sont si nombreux. Ce n’est pas de la responsabilité des Juifs que l’Irak soit à feu et à sang, que les Kurdes doivent se battre contre la mainmise arabe et turque sur leur terre, que la Syrie soit en voie de massacre permanent, que les hordes libyennes s’entre-déchirent, que les attentats soient quotidiens au Liban et que les « frères musulmans » massacrent des Coptes en Egypte.
La vieille thèse antisémite accusant les Juifs de tous les maux consiste aujourd’hui à accuser Israël de tous les malheurs du monde ou du moins du Moyen Orient pour les plus modérés. Nous serions donc responsables des conflits entre sunnites et chiites, entre alaouites et hezbollah.
Les camps de refugiés syriens en Transjordanie sont le théâtre de marchés d’esclaves. Les riches qataris et autres saoudiens viennent y faire leurs emplettes de femmes mises sur le marché. De jeunes fillettes sont ainsi achetées pour faire le bonheur des riches arabes et fournir des monnaies sonnantes aux parents vendeurs. Il n’y a pas que le sport, les banlieues françaises, les palaces prestigieux de l’ancienne France et les mosquées qui profitent des largesses de la péninsule arabique. Tous ces marchandages entre les « rebelles démocrates », les esclavagistes et les intermédiaires n’émeuvent nullement l’Occident.
Sur le net, circulent des vidéos d’exécutions sommaires de loyalistes du régime par les rebelles. Les scènes d’égorgement et de décapitation foisonnent. Les cœurs arrachés et scènes de cannibalisme sont nombreux.
Ce n’est bien entendu pas suffisant pour faire planer un doute sur les qualités « démocratiques des rebelles » à qui l’Europe aimerait fournir des armes. C’est ainsi que se préparent en Syrie les futurs assassins européens qui sont partis pour le jihad et qui reviendront dans les banlieues françaises, anglaises et belges pour continuer leur combat.
C’est d’ailleurs consternant de voir à quel point un arabe « palestinien » vaut son pesant d’encre d’imprimerie et de minutes télévisuelles alors qu’un millier d’arabes syriens ne mérite qu’une vague mention. Où sont-elles ces associations si promptes à réclamer le boycott d’Israël et celui des artistes qui y viennent, et si inexistantes quand il s’agit de condamner les crimes arabes ? Où sont donc ces comités si présents pour dénoncer l’éventuelle mort d’un « enfant palestinien » fictif et si absentes devant les crimes arabo-arabes ?
Les soldats d’opérette de l’Onu sont comme il se doit et conformément à leur longue tradition absents du terrain. Les Autrichiens sont rappelés chez eux, les remplaçants non encore arrivés. Bonne réminiscence de ce que valent les casques bleus et ce que l’on peut en attendre !
La représentante américaine à l’ONU a noté que des millions de syriens avaient dû fuir leur maison. Bien entendu, la désignation « réfugiés » ne concerne que les squatters de la Terre d’Israël et les arabes qui ont séjourné quelques mois avant l’indépendance juive sur la terre du futur Etat d’Israël. Les millions de « réfugiés » syriens ne méritent ni statut particulier ni fonds spéciaux. Il est vrai que les européens sont habitués à quitter les terres transmises aux arabes selon la formule « la valise ou le cercueil ». On se prend à rêver d’une possible migration d’un nombre équivalent d’arabes considérant l’indépendance juive comme la « naqba » hors de l’Etat juif, au delà du Jourdain. Et selon la formule consacrée, « si vous le voulez… »
Face à ces deux camps de barbares qui veulent s’entretuer, la véritable solution pour l’Occident est de préserver l’équilibre des forces du mal en présence. Que leur guerre continue et qu’il n’y ait pas de vainqueur ! Allah, invoqué par les deux camps, saura retrouver les siens.
© Jacques Kupfer pour www.Dreuz.info

Les musulmans préparent une guerre chimique en Europe

Sources de l'article non contrôlées. Cet article ne m'engage pas, je fais juste suivre.

http://apostat-kabyle.blog4ever.com/blog/lire-article-457071-10096911-les_musulmans_preparent_une_guerre_chimique_en_eur.html

Dernières nouvelles: des chasseurs de primes musulmans, y compris un professeur d'Université du Surrey (Grande-Bretagne), promettent une guerre chimique contre les "infidèles".

Traduction libre depuis le blog themuslimissue.


Pourquoi un pays serait assez fou pour importer des musulmans avec des hauts degrés de connaissance sur les produits chimiques, et de leur donner des emplois et des capacités de recherche?

Quatre musulmans d'un groupe basé en Angleterre appelé Réseau socialiste islamique (ISN) en vertu d'un blog nommé UnionStarNetwork.wordpress.com ont commencé à émettre des avis de récompenses allant jusqu'à 1,1 millions de dollars à ceux qui donneraient les noms, photos et adresses des blogueurs et des utilisateurs de Facebook anti-djihad (anti-musulmans). Après un examen plus approfondi, leur activité en ligne semble être liée à des armes chimiques et à l'obsession de la guerre biologique avec la promesse que tout cela est en cours de préparation contre les "infidèles. C'est peut-être pas une coïncidence que le fondateur du groupe, Réseau socialiste islamique, est un professeur iranien à l'Université de Surrey, Adel Sharif, spécialisée dans l'ingénierie chimique. Certains produits chimiques sont répertoriés avec les prix sous «projets terminé" plus bas sur cette page. Nous pouvons ajouter d'autres informations que nous acquérons. Regardez les détails sur l'affiche que nous avons découverte ci-dessous:


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Une des nombreuses offres de paiement à l'information sur les blogueurs contre-djihad. Ci-dessus, une promesse d'une récompense 1.100.000 dollars pour toute information sur l'admin de la page facebook de Ban-Islam posté sur un blog par le réseau social islamique ISN du professeur Adel Sharif. Sharif s'avère être le fondateur du Réseau socialiste groupe islamique (ISN). Mais d'où proviendraient ces énormes quantités d'argent offertes en prime?
 
 
 
Les musulmans Derrière les menaces et les offres de primes
Jusqu'à présent, quatre musulmans ont été trouvés pour être derrière les menaces et les primes offertes sur les têtes des blogueurs contre-djihad et les utilisateurs de Facebook, initialement découvert par accident par Jeremy Silbert sur ​​son blog charia dévoilé . Mais il ne s'arrête pas là. D'autres enquêtes montrent une activité encore plus sinistre derrière ce groupe. Les quatre impliqués sont:
 
 
1) Le Professeur Adel Sharif,  de l'Université du Surrey en Angleterre. Sharif s'avère être ingénieur chimiste à l'Université de Surrey en Angleterre et également fondateur du réseau islamique Islamic Socialist Network (ISN) où les appels à primes cachées ont été affichés. Le blog a été immédiatement retiré après que l'information ait été découverte et rendu publique par Shariaunveiled .
 
 
2) Malek El-Assad , est un membre actif du groupe ISN d'Adel Sharif et semble être un extrémiste de Melbourne, en Australie.  Assad a posté plusieurs menaces de guerre chimique, de décapitation et plus, contre les non-musulmans. Officiellement Assad affirme qu'il n'est pas musulman, mais il administre une page appelée "Islamic National-Socialisme".
 
 
3) Amir Hossein Raisolsadat de Charlottetown, PE, Queens Country, Canada. Raisolsadat a exprimé des désirs d'assassiner des "infidèles" à l'aide d'agents neurotoxiques. Raisolsadat a promis via ses communications que les armes biologiques sont prêtes à tuer les "infidèles" et leurs enfants. Raisolsadat tient un blog appelé Pesticides AHRLS qui contenait toutes ses coordonnées. Ceux-ci ont été rapidement enlevés et changés une fois que son identité et sa connexion à ISN ait été découvertes.
 
 
4) Malik Amir Hossein est un quatrième musulman, d'un lieu inconnu, mais relié à Amir Hossein Raisolsadat (et peut-être la même personne que Raisolsadat ou Malik Assad mais sous une autre identité). Hossein tient un blog appelé chemicalweaponsindustries.wordpress.com . 
Le blog de Malik contient des articles avec titre tel que: "Quel est l'agent bio-terrorisme le plus meurtrier?" Le blog sollicite des personnes pour des "activités" et écrit sous les coordonnées : "Nous sommes partout, si vous voulez faire affaire avec nous, s'il vous plaît recherche de nos agents. Vos trafiquants de drogue locaux ou de la ville et les négociants  d'armes souterrains pourraient connaître certains de nos agents. Si vous êtes familier du commerce au noir, vous pouvez simplement traiter avec des agents du CWI, facilement et sans risques. 
 
 
Le blog de Hossein a posté une nouvelle page appelée "projet CWI maintenant" qui énumère les armes chimiques, ainsi que leurs prix. 
Hossein tient une autre page facebook du même nom, http://www.facebook.com/ChemicalandBiologicalWeapons?ref=hl , qui a été immédiatement fermé après que ces détails aient été publiés.
 
 
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Le Professeur Adel Sharif est probablement le fondateur du réseau social islamique ISN qui a affiché une prime de près de 1,1 millions de dollars sur la tête de blogueurs anti-djihad et sur des utilisateurs de Facebook. La prime a été cachée dans les images sur un lien obscur,  dans la page des groupes, de sorte que le texte ne serait pas montré dans les résultats de recherche. Sharif travaille dans le génie chimique de l'eau à l'Université de Surrey en Angleterre. Il est ingénieur chimique et est récompensé par plusieurs publications et articles de recherche attachés à son nom.
L'un des membres de son groupe ISN, Amir Hossein Raisolsadat, a été surpris à  se vanter sur son compte facebook de vouloir "tuer les infidèles" avec des gaz neurotoxiques (cyanogènes) et d'en faire un grand massacre.
 
 
 
 
Cette menace est à prendre très au sérieux, ce n'est pas la première fois que des musulmans élaborent des pièges meurtriers de ce type, dans le but évident de tuer un très grand nombre de personnes. Juste à titre d'exemples:
 
 
- 7 musulmans ingénieurs chimistes originaire du Pakistan, d'Arabie et de Singapour ont tenté d'empoisonner les réservoir d'eau potable de Boston.
 
 
- Deux terroristes musulmans travaillant pour la compagnie Via Rail, dont un canadien d'origine tunisienne, suspectés de vouloir empoisonner l'eau et l'air, ce qui aurait pu tuer 100.000 personnes, et ont projeté de faire dérailler le train de voyageurs Toronto - New York. 
 
 
- Un musulman marocain a cherché a empoisonner le réseau d'eau potable alimentant des complexes touristiques et des campings.
 
 
Des cas similaires ont été signalés ailleurs.  
 
 
Après les innombrables attentats, dont ceux du 11/09/2001, ceux de Londres, de Madrid ou de Boston, après l'odieuse tuerie de Wolwich, les musulmans s'organisent pour faire de plus grands massacres en Occident. Pendant que les Occidentaux sombrent un peu plus dans le profond coma dans lequel les ont mis plus de 40 ans de politique communautariste. Il est peut-être temps de réagir, il n'y a plus de temps à perdre. 
 
 
L'islam a déclaré la guerre à l'Occident, mais l'Occident ne le sais pas encore.

vendredi 28 juin 2013

Syrie: la Défense russe dément le retrait de son personnel de Tartous

 RIA Novosti

Le ministère russe de la Défense a démenti jeudi les informations selon lesquelles le personnel russe aurait quitté le point logistique de la Marine russe à Tartous, en Syrie.

"Les informations relayées mercredi par une série de médias et faisant état du retrait du personnel russe du port syrien de Tartous ne correspondent pas à la réalité", indique le service de presse du département militaire dans un communiqué.

"Tartous reste un point officiel de stationnement et de réparation des navires russes déployés dans la Méditerranée. Il continue à fonctionner", souligne la source.

Le ministère a toutefois reconnu qu'aucun militaire russe ne se trouvait à l'heure actuelle à Tartous, l'ensemble du personnel étant des civils.

Citant une source du ministère de la Défense, le quotidien Vedomosti a écrit mercredi que le personnel militaire russe avait quitté le site logistique de la ville syrienne de Tartous et que le département militaire russe n'avait plus de personnel en Syrie.

La base de Tartous est la seule base navale russe à l'étranger, hors ex-URSS. Créée conformément à un accord intergouvernemental soviéto-syrien de 1971, elle sert actuellement de point de ravitaillement matériel et technique de la marine russe.

http://fr.rian.ru/defense/20130627/198640796.html

ERIC ZEMMOUR, L’APPEL A LA LUTTE CONTRE LE POLITIQUEMENT CORRECT

S’il avait été Belge, Eric Zemmour aurait probablement écrit dans le Peuple. Le journaliste l’avoue sans ambages : “Dans populisme, il y a peuple. Le mot sert à diaboliser les idées de ceux qui ne se revendiquent pas d’une certaine élite. Alors, oui, si l’on veut, je suis populiste”. Mais d’un populisme qui entend tirer le peuple vers le haut et non l’enfoncer dans la médiocrité contemporaine. Car le chroniqueur est avant tout un homme brillant, trop peut-être pour ses nombreux détracteurs. Il était ce mercredi à Bruxelles, à l’invitation d’Alain Destexhe, dont le parti pourtant s’est tu dans l’affaire-Trullemans. Portrait d’un intellectuel.
eric zemmourLe polémiste français est un homme presque timide, espiègle, toujours rigolard. Il justifie cette impression que les hommes cultivés ne peuvent être que courtois et bien élevés. Le camp du bien, comme le regretté Philippe Murray le désignait, n’apprécie pourtant pas Eric Zemmour qui le lui rend bien : “Une caste s’est crue investie d’une mission. Les Torquemada du café du commerce, comme je les appelle, vous clouent au pilori et vont jusqu’à demander à vos patrons de vous licencier séance tenante. Nous sommes dans un monde orwellien dans lequel les mots disent le contraire de ce qu’ils signifient réellement. C’est assez effrayant. Au-delà de mes idées, avec lesquelles on peut être d’accord ou non, c’est l’intégrité de la pensée qu’il convient de défendre.”
C’est pour ses idées qu’Eric Zemmour fut condamné en 2011. Chez Thierry Ardisson, chantre de la télévision grossière, vulgaire et facile, il déclara doctement que “la plupart des trafiquants étaient noirs ou arabes” et non pas, comme l’ont entendu ses adversaires, peu capables de sophisme, que “la plupart des noirs et des Arabes étaient des délinquants”. L’homme n’est pas allé en appel de cette sentence “parce que c’est une situation assez difficile à vivre. Je ne souhaiterais même pas ça à mon pire ennemi. J’ai entendu tout et n’importe quoi sur ma personne, notamment que j’avais un complexe envers les noirs parce que j’aurais moi-même un petit sexe. C’était vraiment n’importe quoi. Et puis, je ne voulais pas mêler la justice à cela car il s’agissait d’une querelle politique et idéologique. Mes condamnations sont des motifs de gloire et la preuve que j’ai gardé ma liberté de pensée.”
La liberté de penser contre le vent dominant donc. Eric Zemmour est un réactionnaire. L’homme préfère les temps révolus, non pas des trente glorieuses, mais de la monarchie absolue. Homme de plume, il se rêve en Chateaubriand, auteur des Mémoires d’Outre-Tombe, ou en Saint-Simon, biographe officiel à la cour de Louis XIV. Homme de poigne, il s’imagine en souverain peu désireux de s’embourber dans le marigot d’une politique politicienne qu’il croque pourtant avec talent. Homme d’histoire, il connaît les événements qui ont forgé la France, des ancêtres les Gaulois à la décolonisation, assumant même les pages les plus sombres de son pays. Homme d’ambition, il ne voit pour la France que les frontières de l’empire napoléonien. Homme avant tout, Eric Zemmour exècre le féminisme contemporain et ses méfaits sur la société, ciblant dans sa vulgate les militantes les plus pointues dans le combat pour le droit des femmes autant que les hommes pour qui “le poids entre les jambes est devenu trop lourd à porter”. Le vieux ringard a finalement échoué en plein XXIe siècle et ses plateaux de télévision, média qu’il exècre, mais où il connut la renommée en tant que chroniqueur dans « On n’est pas couché ».
L’homme possède une grille de lecture critique sur la mondialisation, dont l’Union européenne est le cheval de Troie : “L’Europe souffre d’avoir fait disparaître les Etats-nations, avec cette conséquence que l’on baigne aujourd’hui dans le flou le plus total. Nous avons un problème de compétitivité que l’on pouvait autrefois résoudre par la dévaluation. Avec la monnaie unique, ce n’est plus possible. De plus, les Allemands ont procédé à une dévaluation masquée en augmentant la TVA et en baissant les salaires. L’Europe n’est pas une zone économique optimale qui nécessiterait un sentiment d’appartenance commune. Aujourd’hui, les Espagnols doivent aller travailler en Allemagne, créant des nouveaux nomades alors qu’on avait sédentarisé le continent. Est-ce cela le progrès ? La politique déflationniste à l’œuvre nous ramène dans les années trente. Hitler n’est pas arrivé au pouvoir à cause de l’inflation, mais de son contraire. Aujourd’hui, il règne à nouveau un sentiment anti-germanique. Sortir de l’euro entraînerait des renoncements, mais, au point où nous en sommes, le retour au franc ne posséderait pas que des désavantages.”
Alors que le débat a été occulté en Belgique, le mariage homosexuel suscite de vives controverses en France. Eric Zemmour fait partie des plus farouches opposants, non pas par homophobie, argumentaire des bien-pensants, mais au nom d’un idéal civilisationnel : “Le mariage homosexuel concerne une minorité d’une minorité car la plupart des homosexuels n’en veulent pas. C’est un symbole. Et les gouvernants de gauche ouvrent en réalité cette institution bourgeoise au plus grand nombre pour lui porter un nouveau coup fatidique. La logique ultime en est la PMA et la GPA avec l’enfant perçu comme une marchandise. Ce qui se passe en France est une nouvelle digue qui s’effondre et le signe que la civilisation régresse.”
eric-zemmour-bucher-des-vaniteuxLa politique française reste le dada du chroniqueur et il n’échappe jamais quelques observations circonstanciées sur le landerneau. Alors que le Front national progresse élection après élection, l’analyste livre une explication brillante qui rejoint celle que nous effectuons : “La petite classe moyenne ne peut plus vivre dans les villes et fuit la banlieue qui devient une terre islamisée. La population a changé son rapport aux partis. Le FN est aujourd’hui devenu un parti de gauche, fortement social, étatiste et protectionniste, proche du discours que tenait autrefois Chevènement. Et cela plaît. Le parti profite d’une double révolution, la première qui se base sur le vécu des gens et la seconde sur le changement orchestré par Marine Le Pen. On peut être à la veille d’un basculement gigantesque à gauche, aggravé par le discours immigrationniste de Mélenchon.”
Eric Zemmour suit aussi avec intérêt l’évolution de la Belgique : “Votre pays est la RDA de la France. J’avais écrit dans Mélancolie française que l’empire français ne devait pas s’arrêter aux frontières de la Belgique. Si Napoléon avait vaincu, il n’y aurait plus aujourd’hui de question flamande. Un homme intelligent comme De Wever le comprend sûrement très bien aussi.” Mais, tout le monde a le droit de se tromper. Zemmour, en conservateur qu’il est, devrait, au contraire, se réjouir qu’une région comme la Flandre résiste à la mondialisation avec ses moyens.
Le chroniqueur français est de ceux qui ont permis à la parole de se libérer, permettant à d’autres d’exprimer des opinions dérangeantes et de dénoncer des vérités tues. En attaquant mai-68, le pacifisme béat, la permissivité, les zones soumises à la loi des bandes, la mondialisation bienheureuse ou le déclin de l’école républicaine, il est un des porte-voix de ceux qui n’aiment pas le monde tel qu’il évolue. Mais, dit-il, il faut raison garder. Et chacun n’a pas vocation à commenter : “ tout le monde se prend pour des éditorialistes grâce aux réseaux sociaux. C’est un vieux rêve de soixante-huitards, comme Edwy Plenel, pour qui chaque personne peut donner son avis et même être écrivain, chanteur ou footballeur s’il le souhaite. Si un rapeur se prend pour Mozart, alors je suis Platini”.
Des signes d’espoir, Eric Zemmour n’en voit guère. Mais il subsiste selon lui quelques raisons de se réjouir : “La montée du populisme n’est pas le fruit du vieillissement, mais au contraire de cette nouvelle jeunesse qui se soulève. Il ne s’agit pas d’une révolution. Pour qu’il y ait une révolution, il faut que les gens aient faim. Ceci étant, la révolte actuelle est saine. La France bien élevée réagit enfin. Je ne l’attendais plus.”
GREGOIRE BRUEL