lundi 31 octobre 2016

Les forces irakiennes très proches de la périphérie de Mossoul

Les forces irakiennes n'avaient plus lundi qu'un village à capturer pour prendre position à la périphérie est de Mossoul, le bastion du groupe Etat islamique (EI) désormais sous pression de tous les côtés.
Cette offensive d'envergure sur la deuxième ville d'Irak est entrée dans sa troisième semaine et des dizaines de localités situées dans les plaines autour de la métropole ont été reprises aux jihadistes avec le soutien de l'aviation et de l'artillerie de la coalition internationale menée par Washington.
Les forces irakiennes n'ont pas encore mis le pied dans l'agglomération de Mossoul, a indiqué lundi un responsable militaire irakien en démentant des informations faisant état d'une telle percée.
"Nous ne sommes pas entrés dans le quartier d'Al-Karama (dans l'est de Mossoul), nos forces sont dans le village de Gogjali, à 2,5 km de là", a expliqué à l'AFP Abdelwahab al-Saadi, un commandant des forces d'élite du contre-terrorisme (CTS), qui opèrent sur le front est de l'offensive sur la métropole du nord de l'Irak.
Gogjali était, avec le village de Bazwaya, l'une des deux cibles fixées lundi au CTS, qui avancent depuis l'est et la ville de Bartalla.
Bazwaya a été repris et si Gogjali tombe, "ce (lundi) soir nous serons à 700 mètres de (l'agglomération de) Mossoul", a indiqué un responsable militaire au sein du CTS, Muntadhar al-Shimmari, dont les hommes et leurs convois de véhicules blindés légers essuient des tirs de mortier des jihadistes.
Depuis le 17 octobre, des dizaines de milliers de membres des forces de sécurité évoluent sur les fronts est, sud et nord.
Des unités paramilitaires dominées par des milices chiites viennent par ailleurs de lancer une offensive à l'ouest pour priver les jihadistes de leur liberté de mouvement entre Mossoul et la frontière syrienne.
La coalition internationale avait annoncé vendredi une "pause" de deux jours des forces irakiennes afin de consolider leurs premiers gains territoriaux et la progression a repris lundi sur le front est.
- Réputation sulfureuse -
Au nord et à l'est de Mossoul, les forces kurdes ont consolidé leurs positions après avoir récemment repris quelques localités alors qu'au sud, les forces fédérales remontent la vallée du Tigre mais sont encore loin des abords de la cité où l'EI avait déclaré en 2014 son "califat". Ce sont elles qui ont le plus de terrain à gagner.
A plusieurs dizaines de kilomètres à l'ouest de la métropole du nord de l'Irak, les unités paramilitaires de la Mobilisation populaire (Hached al-Chaabi) ont été chargées de prendre Tal Afar pour couper la route entre Mossoul et la frontière syrienne dont les jihadistes profitent pour se mouvoir et s'approvisionner.
Officiellement, ces forces dominées par des milices chiites soutenues par l'Iran ne participeront à la libération de Mossoul, où la communauté sunnite est largement majoritaire, mais certains de leurs commandants l'entendent autrement.
Ces milices à la réputation sulfureuse ont été accusées de violences confessionnelles dans des zones sunnites précédemment libérées du joug jihadiste, comme Fallouja et Ramadi (ouest).
- 17.000 déplacés -
Une fois en position autour de Mossoul, les forces irakiennes devraient ensuite entamer un siège et tenter d'ouvrir des couloirs sécurisés pour faciliter la fuite des habitants, que les jihadistes pourraient utiliser comme "boucliers humains".
Ensuite, il leur faudra livrer une guerre urbaine aux quelques 3.000 à 5.000 jihadistes, selon des estimations américaines, retranchés dans l'agglomération, qui compte environ 1,5 million d'habitants d'après l'ONU.
Si les déplacements de population n'ont pour l'heure rien de massif, les organisations humanitaires redoutent un afflux massif dès que les forces irakiennes entreront dans l'agglomération.
Plus de 17.000 personnes ont quitté leurs foyers en deux semaines d'opérations militaires et le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC) assure qu'il ne reste à l'heure actuelle que 55.000 places disponibles dans les divers camps aménagés.
Dans les localités reprises à l'EI, quelques civils tentent de reprendre une vie normale après plus de deux ans de joug jihadiste mais la plupart de ces secteurs ne sont pas encore habitables. Dans certaines zones, il faudra encore des mois pour déminer et reconstruire.

Michel Aoun monte finalement les marches du palais présidentiel au Liban

Il est le nouveau président de la République libanaise. Après deux ans et demi de vacance présidentielle, Michel Aoun, ancien chef des forces armées libanaises, a aujourd’hui été porté à la magistrature suprême par la majorité des voix de ses 127 collègues députés. Vingt-six ans après avoir été exfiltré du palais présidentiel de Baabda sous les bombardements du régime syrien de Hafez al-Assad, le général à la retraite y retourne donc par la grande porte, comme président légalement élu. « Il prend sa revanche sur l’histoire et embrasse son destin, que l’on aurait pourtant pu croire condamné », commente son neveu Alain Aoun, député du groupe parlementaire du Bloc du Changement et de la réforme, présidé par son oncle qu’il décrit comme « patient, déterminé et persévérant ». En octobre 1990, pris d’assaut par l’armée syrienne d’occupation contre qui il avait lancé, quelques mois plus tôt, une guerre de libération, Michel Aoun avait été contraint de déclarer sa reddition et s’était exilé, à la fin du conflit civil libanais, en France. Il accède aujourd’hui aux plus hautes fonctions de l’Etat grâce au soutien du Hezbollah, l’allié de cette même Syrie qu’il combattait hier.
Il est un homme au parcours extra-ordinaire. Chrétien maronite aux origines modestes – son père était boucher, Michel Aoun a gravit les échelons de l’arène politique un à un. « Il ne rentre pas dans les normes du système libanais dont il n’est pas issu, poursuit son neveu. Il a toujours été le mal aimé de la classe politique. Il est arrivé à la tête de l’Etat à la sueur de son front ». Après avoir terminé ses études, l’ancien général à la retraite s’engage à 20 ans au sein de l’académie militaire libanaise où il est successivement promu lieutenant puis lieutenant-colonel avant de s’illustrer, pendant la guerre civile et lors de l’invasion du Liban par Israël en 1982, et d’être nommé commandant des forces armées libanaises. « Il est devenu extrêmement populaire en 1989 lorsqu’il a dénoncé, presque seul, l’occupation syrienne de son pays. Son opération militaire s’est terminée par une défaite cuisante mais il avait réussi, àl’époque, à rassembler autour de lui une grande partie de la rue chrétienne », continue Karim Bitar, professeur de sciences politiques à l’université Saint-Joseph de Beyrouth.
Le président de la République nouvellement élu ne fait aujourd’hui plus l’unanimité. « Il est clivant, idolâtré par certains, honni par les autres, confirme Karim Bitar. Le pays est divisé entre les aounophobes qui le détestent et les aounolâtres qui l’admirent ». En 2005, lorsqu’il rentre à Beyrouth après quinze ans d’exil en France, Michel Aoun déroute ses partisans en s’alliant au parti chiite pro-syrien du Hezbollah. Ceux qui étaient ses plus fidèles soutiens en 1989 sont donc désormais ses plus irréductibles adversaires. « C’est un leader, l’opinion publique lui a toujours fait confiance, même quand il a décidé de se réconcilier avec la Syrie, assure cependant son neveu Alain Aoun. Le Hezbollah est un partenaire de la vie politique locale, il n’est pas impossible voire interdit de traiter avec lui ». Dans les rues de la capitale pourtant, nombreux sont les détracteurs du général Aoun qui dénoncent un homme intransigeant, colérique et capable, à tout moment, de volte-face politique. Depuis plusieurs jours, des vidéos de l’ancien général qualifiant d’illégitime le Parlement qui l’a aujourd’hui élu – les députés ont prorogé leur mandat à deux reprises depuis 2009, circulent sur les réseaux sociaux. Les activistes, comme Alexandre Salha, qui milite au sein du mouvement de la citoyenneté, réclament, eux, en soulignant l’âge avancé de Michel Aoun qui fêtera ses 82 ans en février, un renouvellement de la classe politique. « Nous avons besoin de jeunes pour porter notre ambition, pas de seigneur de la guerre. Comment un homme qui a eu le sang de ses compatriotes entre les mains peut-il porter un programme de paix ? », regrette le jeune militant. Conscient des voix contestataires, le député Alain Aoun rappelle qu’en tant que président de la République, Michel Aoun défendra les intérêts de tous les Libanais les six prochaines années. « Il a toujours fait parler de lui, c’est normal, c’est un homme de poigne. Ce qui importe aujourd’hui, c’est qu’il donne un nouveau souffle au pays », tempère son neveu.

La Turquie défie Bruxelles en accentuant la répression

Recep Erdogan compte rétablir la peine de mort, au risque de se fâcher avec les instances européennes.

Rétablissement de la peine de mort, enregistrement de toutes les conversations entre des avocats et leurs clients suspects de terrorisme, limogeage de 10.000 fonctionnaires supplémentaires et fermeture d'une douzaine de médias pro-kurdes. C'est un tour de vis supplémentaire dans un pays vivant une répression déjà spectaculaire depuis le coup d'Etat raté du 15 juillet, qu'a imposé ce samedi, le président turc, Recep Tayyip Erdogan.

Irak: Daech recule face aux forces paramilitaires près de Mossoul

Les forces paramilitaires irakiennes ont conquis dimanche plusieurs localités au sud-ouest de Mossoul au deuxième jour de leur offensive pour isoler le groupe Etat islamique (EI) des territoires qu’il contrôle en Syrie.
Les milliers de jihadistes qui défendent la grande ville du nord de l’Irak font désormais face à un nouveau front, à l’ouest, avec l’entrée en action ce week-end des combattants des Unités de la mobilisation populaire (Hachd al-Chaabi).
Cette coalition dominée par de puissantes milices chiites soutenues par l’Iran s’était jusqu’à présent peu impliquée dans la bataille lancée le 17 octobre pour reprendre Mossoul à partir de l’est, du sud et du nord.
Les Hachd al-Chaabi ont annoncé dimanche avoir repris plusieurs villages, dont l’un, Al-Imraini, est situé à 45 kilomètres de Tal Afar, l’objectif principal de leur offensive. Cette ville était majoritairement peuplée de musulmans chiites avant d’être prise par les jihadistes sunnites de Daech en 2014.
Les forces paramilitaires veulent surtout couper les lignes d’approvisionnement de l’EI entre Mossoul et l’est de la Syrie, en particulier son fief de Raqa.
Mais pour y parvenir, le chemin à parcourir reste long pour ces forces dont la participation est source de tensions au sein de la vaste coalition luttant contre Daech.
http://africanmanager.com/16_irak-daech-recule-face-aux-forces-paramilitaires-pres-de-mossoul/

SCANDALEUX - ONU : la Russie perd sa place au Conseil des droits de l’Homme, l’Arabie saoudite réélue

Pour la première fois depuis 2006, la Russie a perdu sa place au Conseil des droits de l'Homme (CDH) de l'ONU, s'inclinant de justesse devant la Croatie. Malgré les critiques des ONG des droits de l'Homme, l'Arabie saoudite a pourtant été réélue.


La Russie, qui prétendait à une place au CDH de la zone Europe de l’Est, a obtenu 112 soutiens parmi les 193 pays membres des Nations unies. Les deux places disponibles pour le groupe d’Etats de cette région seront donc occupées par la Croatie (114 voix) et la Hongrie (144 voix).
Dans le vote pour le continent asiatique, l’Arabie saoudite s’en est sortie avec 152 voix et représentera donc la région en matière de droits de l’Homme aux côtés du Japon, de la Chine et de l’Irak pour les trois prochaines années.

Les élections se sont déroulées sur fond de polémique, plusieurs ONG de défense des droits de l’homme assurant que le Conseil a été pris en otage par des régimes oppressifs cherchant à se défaire des critiques et à privilégier leur propre agenda.
En effet, les organisations Human Rights Watch et Amnesty International ont publié un communiqué conjoint en juin 2016, dans lequel elles appellent à suspendre l’Arabie saoudite du Conseil des droits de l'Homme, dont elle est membre depuis sa création en 2006.
Dans l'appel, les deux ONG reprochent à Riyad « un bilan effroyable de violations » des droits humains au Yémen, où la Monarchie mène une campagne de bombardements contre les rebelles chiites Houthis depuis 2015. Au cours de celle-ci, près de 4 000 civils ont trouvé la mort.
La monarchie saoudienne a par ailleurs mis en œuvre quelque 157 exécutions en 2015, soit le nombre le plus élevé de peines capitales effectuées depuis deux décennies, et elle est bien partie dépasser ce chiffre en 2016.
Pourtant, dans sa brochure officielle de campagne, publiée avant le vote, Riyad se targue de son bilan en matière de droits de l’Homme, assurant notamment soutenir « l’habilitation des femmes à tous les niveaux » en accord avec la « loi de la Charia, qui garantit selon elle une « juste égalité de genre ».
De son côté, la Russie a, pour d'autres raisons, également été mise sous pression par des organisations de défense des droits de l’Homme.
Une pétition signée par 80 ONG, dont Human Rights Watch et Refugees International, et publiée il y a quelques jours, conseillait aux pays votants de « se demander sérieusement si le rôle de la Russie en Syrie, qui inclut le soutien et l’engagement d’actions militaires qui ont régulièrement ciblé des civils […] la rend apte à servir dans la première institution inter-gouvernementale de droits de l’Homme des Nations unies ». 
Dans la foulée, Moscou a qualifié cet appel de « cynique » et « déshonorant », assurant que ces accusations étaient plutôt motivées par des objectifs politiques que par la défense des droits humains. La Russie, qui mène des frappes aériennes en Syrie depuis de nombreux mois, indique agir légalement, en réponse à une demande officielle d’assistance provenant du gouvernement syrien, et souligne que ses efforts de guerre se concentrent sur les terroristes.
Au total, le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies compte 47 places, réparties par régions. Un tiers des membres siégeant est renouvelé chaque année, à l’issue d’un vote.
L'Arabie Saoudite pays des coupeurs de tête c'est pas un problème ??? Scandaleux !!!!

samedi 29 octobre 2016

LES NOMS DE FAMILLE… UNE QUESTION IDENTITAIRE

LES NOMS DE FAMILLE… UNE QUESTION IDENTITAIRE │█
Les noms propres sont fondamentaux pour définir l’identité d’une personne, et, nous allons voir que cette identité n’est pas seulement individuelle, car elle nous parle souvent d’un contexte bien précis qui lui-même se situe dans le cadre d’une famille, d’un clan ou d’un peuple.
En Europe, les noms de famille apparaissent pour la première fois en tant que tels dans la Rome païenne. Le système des noms chez les Romains fonctionnait selon le principe de trois noms et parfois même de quatre noms. Ce système se nommait le tria nomina, et se décomposait de la manière suivante :
+++ Le praenomen – c’est l’équivalent de notre «prénom». La tradition voulait qu’on donne en général un prénom d’un membre direct de la lignée familiale ou bien un nom en accord avec un évènement survenu pendant la période de la naissance. Lucius par exemple signifie «celui qui est né à l’aube».
+++ Le nomen – c’est une partie du nom hautement importante, car elle situait la personne par rapport à la «gens», c’est-à-dire par rapport à son clan et sa race. L’appartenance à une ethnie et à un clan est quelque chose de fondamental dans toutes les sociétés traditionnelles d’origine indo-européenne. Ce principe nous rappelle au passage que l’individu n’existe en tant que tel que par rapport au groupe humain, au clan, et à sa lignée de sang. L’individualisme à outrance de notre société moderne est complètement inconnu de nos ancêtres païens. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si notre société moderne cherche à individualiser la société, car en fractionnant tout sur le principe unique de l’individu, on détruit les racines d’une personne en la plaçant hors du contexte identitaire de son clan et de son histoire.
+++ Le cognomen – c’est un nom officiel issu la plupart du temps d’un ancien surnom, et qui faisait office de nom de famille.
+++ L’agnomen - c’est un surnom qui parfois se rajoutait au cognomen. Contrairement au nomen, l’agnomen pouvait être changé au cours d’une vie. Le nom Germanicus par exemple a servi pour désigner une personne vainqueur des Germains.
✶ Voyons à présent quelques exemples précis :
++ Scipion l’Africain (235 à 183 avant notre ère) – son nom complet était : « Publius Cornelius Scipio Africanus”. Publius était le prénom, le premier nom désignant la personne ; Cornelius était le nomen qui était la marque d’appartenance au clan des Cornelii ; Scipio était le cognomen, le nom de sa famille ; et Africanus désignait le fait que cette personne avait été vainqueur en Afrique contre Hanibal au cours de la 2è guerre punique.
++ Nero Claudius Drusus Germanicus dont le nom complet se décompose comme suit: Nero = prénom ; Claudius = clan ; Drusus = nom de famille ; Germanicus = surnom que la personne a reçu pour ses campagnes militaires en Germanie après la grande défaite de l’an 9 contre Armin le Chérusque.
++ Tacite le célèbre auteur de l’ouvrage sur les moeurs des Germians, dont le nom complet était Publius Cornelius Tacitus. Ici on peut remarquer qu’il n’y pas d’agnomen, et on peut constater que lui aussi appartenait au clan des Cornelia.
Dans la tradition païenne germano-nordique, l’appartenance au clan ou à un peuple n’était pas dans le nom à proprement parler, mais elle était toujours évoquée lorsqu’on voulait désigner une personne de manière détaillée. On disait ainsi : une personne X du clan ou de la région Y. La particularité du système germano-nordique, comme dans bien d’autres traditions païennes de par le monde, était qu’il n’existait pas de nom de famille fixe. On était «fils de» ou «fille de», ce qui était une autre forme pour désigner la lignée de sang. Le suffixe «son» désigne le «fils de» et le suffixe dóttir désigne la «fille de». Les textes anciens regorgent de nombreux exemples où l’on cite toute la lignée de sang de personnages importants sur plusieurs générations remontant ainsi souvent jusqu’aux propres Dieux. Le prénom quant-à lui était souvent suivi d’un surnom. Voici un exemple historique en norrois: Haraldr blátǫnn Gormsson dont le nom traduit complet est «Harald à-la-dent-bleue Fils de Gorm», nom auquel pour la description détaillée on rajoutait «Du Danemark».
Ce système païen de nom de famille non-héréditaire, mais désignant la lignée de sang paternelle (mais aussi parfois maternelle), a été conservé en Islande où il est toujours en vigueur. Pour mieux le comprendre voici un exemple:
Ragnar Einarsson (Ragnar fils d’Einar) a un fils du nom d’Ólafur et une fille du nom de Sigrídur. Son fils s’appellera ainsi Ólafur Ragnarsson et sa fille Sigrídur Ragnarsdóttir. Puis un jour Ólafur Ragnarsson à son tour a un fils du nom de Harald, ce dernier s’appelle alors Harald Ólafursson.
En Europe, en raison de l’accroissement notable de la population, c’est au cours du moyen-âge chrétien que fut prise la décision de fixer les noms de famille. La tradition païenne des Romains fut oubliée durant plusieurs siècles à cause des invasions dites «barbares» qui avaient établi en ce domaine le droit germanique. L’adoption définitive d’un nom de famille fut faite selon des critères assez variés. Le nom de famille pouvait alors avoir pour origine:
- un métier => Boulanger, Fournier, Lefebvre, Barbier, Wagner (conducteur de charrette - allemand), Schumacher (cordonnier – allemand), Smith (forgeron – anglais), Zapatero (cordonnier – espagnol), Müller (moulin à eau – allemand)
- un état social => Maréchal, Chevalier, Clerc, Avoyer (Avocat), Knight (chevalier –anglais), Ritter (chevalier – allemand)
- une provenance d’un lieu => Larvergne (venant de l’Auvergne), Dupont, Dupontel (venant d’un lieu-dit où se trouvait un pont), Bach (ruisseau – allemand), Hill (colline – anglais), Berg (montagne – allemand), Bosco (forêt – italien).
- un surnom «moral» => Lesage (homme savant), Bachelard (un homme à marier), Agassi (celui qui jacasse), Doucet (homme gentil), Lesot (celui qui ramenait de l’eau), Couard (un homme peureux), Renard (le rusé), Cocteau (le coq, un homme vaniteux ou querelleur)
- un nom de caractéristique physique comme Lebrun, Lenoir, Black, Roth, désignant la couleur des cheveux par exemple. Legrand ou Lepetit sont d’autres exemples de cette catégorie.
Il existe bien d’autres origines possibles, cette liste n’est pas exhaustive.
En Espagne il existe un cas particulier qui est celui que chaque personne possède deux noms de famille. Cela fut instauré afin de différencier les personnes les unes des autres en raison de la similitude entre divers noms de famille. L’enfant hérite alors le premier nom de famille du père et le premier nom de famille de la mère. Un exemple pour mieux illustrer ceci: Juan Gonzalez Hernandez et María Trujillo Rodriguez ont un fils auquel ils donnent le prénom de Francisco. Ce dernier s’appellera alors Francisco Gonzalez Trujillo. La marque finale du «EZ» dans de nombreux noms de famille espagnols veut dire «fils de», suffixe qui vient du génitif latin «is» ou du wisigoth «riz». Les Wisigoths vont d’ailleurs laisser pas mal de traces dans les noms de familles espagnols. Rodriguez par exemple vient du wisigoth Roderic, Gutierrez vient de Guter/Gutier.
Dans le cas irlandais ou écossais, il existe de nombreux noms de famille formés à partir du préfixe «Mac» ou «O’», préfixes qui remontent à la langue celte et désignant respectivement le «fils de» (Mac) et le «descendant de» (O’). C’est le même système que l’on retrouve dans les pays d’origine germanique comme l’Angleterre, les pays scandinaves ou l’Allemagne: Robertson (fils de Robert) ou Roberts (descendant de Robert, le «s» étant ici la marque du génitif). Les Normands du moyen-âge possédaient le terme de «Fitz» pour désigner l’idée de «fils de», ce qui donna par la suite des cas comme Fitzgerald, nom de famille qui désigne à l’origine le «fils de Gerald».
Ensuite, il existe aussi les noms de famille des Juifs qui se sont installés en Europe. Cohen par exemple signifie le dévoué, le prêtre, ce qui désigne probablement un rabbin à l’origine. Lévy vient de la tribu israélite du même nom. Mais la grande partie des noms de famille d’origine juive furent des noms européens qu’ils adoptèrent lorsqu’on les obligea à fixer leurs noms de famille. Certains peuvent être latins comme Fabius, d’autres sépharades (Juifs venus en Europe par le Sud) comme Jiménes, Fernandes, ou Alvares. Dans le cas des Ashkénazes (Juifs venus par l’Est de l’Europe), on constate une forte présence de noms adoptés de la tradition germanique ou slave mélangés à l’hébreu, ce qui est d’ailleurs la base de la langue Yiddish, dialecte des Ashkénazes. On retrouve ainsi des noms de famille d’origine juive comme Abrahamson, Abramovich, Davidson, Israelson, Moiseiwitsch, Schlomowitz, Strauss-Kahn, Jacobson, Simonson, Simson, etc… Les Ashkénazes adoptèrent aussi souvent des noms germaniques désignant leur métier ou en traduisant de l’hébreu leur nom originel. Ceci donna des noms de famille juifs comme Goldmann («l’homme de l’or», qui fait certainement référence au moyen-âge à un métier de banquier et d’usurier), idem pour Goldberg («la montagne d’or»), Rosenblum («la fleur de la rose», nom imagé certainement traduit de l’hébreu), Bernstein («l’ambre», commerce de l’ambre), Bloomberg («la montagne de la fleur»), Einstein («une pierre»), Freudenstein («la pierre de la joie»), Silverberg («la montagne d’argent»), Stern («l’étoile»), Zuckerberg («la montagne de sucre»), etc…
Ce petit voyage (très résumé) à travers l'histoire des noms de famille permet de constater une fois de plus l'importance qu'a toujours eu l'individu dans le cadre d'un groupe humain, tout en rappelant que l'individu n'existe qu'au travers de son groupe naturel, ce qui lui confère toute son identité.
■ Hathuwolf Harson

Que se passera-t-il après la chute de Mossoul lorsque Daech fuira vers la Syrie ? ROBERT FISK

Toute l’armée du califat de Daech pourrait être dirigée contre le gouvernement Assad et ses alliés – un scénario qui pourrait provoquer une certaine satisfaction à Washington
L’armée syrienne, le Hezbollah et ses alliés iraniens se préparent à une invasion massive par des milliers de combattants de Daech qui seront chassés de l’Irak lorsque Mossoul tombera. L’objectif réel derrière la « libération » de la ville irakienne planifiée par les Etats-Unis et tant claironné serait, selon l’armée syrienne, d’inonder la Syrie avec les hordes de combattants de Daech fuyant leur capitale irakienne pour leur « mini-capitale » de Raqqa à l’intérieur même de la Syrie.
Depuis des semaines, les médias occidentaux, et les experts américains qu’ils aiment citer, prédisent une combat jusqu’à la mort de Daech à l’intérieur de Mossoul digne du siège de Stalingrad – ou une victoire rapide sur Daech suivie par des combats sectaires entre Irakiens pour le contrôle de la ville. L’ONU met en garde contre les colonnes massives de réfugiés qui se déverseront de la ville assiégée. Mais les Syriens – après avoir été témoins de l’effondrement soudain et l’évacuation de Palmyre lorsque leur propre armée a repris l’ancienne ville syrienne plus tôt cette année – pensent que Daech va simplement abandonner Mossoul et essayer d’atteindre les zones de la Syrie qu’elle contrôle encore.
Déjà, les services de renseignement de l’armée syrienne ont entendu des rapports inquiétants d’une demande faite par Daech dans les villes et villages au sud de Hasaka – une ville syrienne contrôlée par les forces du régime et les Kurdes dans le nord du pays – pour installer de nouvelles sources d’électricité et d’eau en prévision d’un afflux des combattants de Daech en provenance de Mossoul. En d’autres termes, si Mossoul tombe, toute l’armée du califat de Daech pourrait être dirigée contre le gouvernement Assad et ses alliés – un scénario qui pourrait provoquer une certaine satisfaction à Washington. Lorsque la ville irakienne de Fallujah est tombée entre les main de l’armée et des milices irakiennes plus tôt cette année, de nombreux combattants de Daech ont immédiatement fui vers la Syrie.
Sayed Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, qui a envoyé des milliers de ses hommes pour combattre (et mourir) dans la lutte contre Daech et Jabhat al-Nusra en Syrie, a déclaré dans un discours marquant les commémorations de l’Achoura la semaine dernière que les Américains « ont l’intention de répéter le complot de Fallujah lorsqu’ils ont ouvert une voie à Daech pour leur permettre de s’échapper vers l’est de la Syrie » et a averti que « le même plan pourrait être mis en oeuvre à Mossoul. » En d’autres termes, une défaite de Daech à Mossoul encouragerait Daech à fuir ver l’ouest pour essayer d’abattre le régime Assad en Syrie.
Ces soupçons n’ont pas vraiment été apaisées par une série de commentaires de généraux américains et de sources militaires américaines au cours ces dernières semaines. Le commandant américain nouvellement nommé dans la région, le Lt Gen Stephen Townsend – à la tête de ce que les États-Unis ont pompeusement appelé « Opération Résolution Inhérente » – a dit que non seulement Mossoul, mais aussi la ville syrienne de Raqqa, seraient capturées « sous son commandement ». Mais qui croit-il va prendre Raqqa ? L’armée syrienne a toujours l’intention de se battre jusqu’à Raqqa par la route militaire de Damas-Alep à ouest de la ville, après une première tentative plus tôt cette année qui a été abandonnée plus pour des raisons politiques que militaires. La Russie semble penser qu’il est préférable de concentrer sa puissance de feu sur d’autres milices, en particulier al-Nosra / al-Qaïda, que à la fois Moscou et Damas considèrent désormais comme beaucoup plus dangereux que Daech.
Tous deux ont remarqué comment Nosra – qui a changé son nom à Jabhat Fateh al-Sham, le « Front de soutien du peuple du Levant », dans d’effacer ses liens avec Al-Qaïda – est de plus en plus qualifiée par les politiciens et les journalistes occidentaux de « rebelles » [gras par le traducteur qui l’avait effectivement remarqué – NdT], ainsi qu’une pléthore d’autres milices qui combattent le régime syrien. Un général américain non identifié a été cité le mois dernier exprimant sa préoccupation que les forces chiites irakiennes pourraient s’emparer de la ville de Tal Afar, à la frontière irako-syrienne, afin de piéger les combattants de Daech en Irak – et empêcher ainsi leur fuite vers la Syrie. Il a été rapporté que Daech aurait abandonné Tal Afar il y a quelques jours.
Le magazine en ligne Military Times aux États-Unis (qui est, comme on dit, « proche » du Pentagone) a fait valoir que le général Townsend, qui a à peine 5 000 troupes étasuniennes sur le terrain en Irak et l’extrême nord de la Syrie, doit « poursuivre Daech en Syrie, où les Etats-Unis ont peu d’alliés sur place » – c’est le moins que l’on puisse dire – tandis que Townsend lui-même parle d’une « bataille longue et difficile » pour Mossoul. Il a également parlé d’un « siège » de Mossoul. Ce sont les terribles prédictions auxquelles les Syriens ne croient pas.
La propre armée d’Assad, avec ses 65 000 morts dans une guerre qui dure depuis maintenant cinq ans, a déjà été bombardée par les Américains à Deir Ezzor, où au moins 60 soldats syriens ont été tués – Washington a qualifié l’opération d’erreur – et se prépare maintenant à confronter l’énorme afflux de combattants de Daech qui pourrait traverser la frontière après la chute de Mossoul. Nasrallah lui-même y a fait allusion dans son discours. Il a suggéré que si les forces de Daech ne sont pas vaincues par les Irakiens eux-mêmes à Mossoul, alors les Irakiens – sans doute la milice chiite irakienne qui est l’un des fers de lance de l’armée gouvernementale – « seront obligés de se déplacer vers l’est de la Syrie pour combattre le groupe terroriste ».
Compte-tenu de la possibilité que les troupes syriennes et leurs alliés russes pourraient avoir à faire face à ce même groupe, il est peu étonnant qu’ils essaient de conclure leur capture des quartiers est d’Alep – quel que soit le coût en vies humaines – avant la chute de Mossoul.

Source: Le Grand Soir

Enfin réédité ! La stratégie du chaos

Enfin réédité ! La stratégie du chaos



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« Anticiper les explosions de demain », proposait la première édition de ce livre. Entre-temps, les explosions ont eu lieu. Au Moyen-Orient, en Afrique, en Asie. Puis à Paris et Bruxelles. Et demain ?
Enfin réédité, voici le classique indispensable pour comprendre le « Grand Moyen-Orient ». Arabie saoudite, Turquie, Iran, Egypte, Libye, Yémen, mais aussi Afghanistan et Pakistan, et la Corne de l’Afrique : Soudan, Somalie, Erythrée.
Indispensable à qui veut comprendre la stratégie des Etats-Unis pour contrôler cette région où se joue l’avenir du monde :
– Le pétrole et le gaz pour tenir les grandes puissances rivales
– L’Océan indien pour contrôler les routes maritimes vers la Chine
– L’alliance discrète avec des terroristes bien utiles
– La manipulation des conflits sociaux et religieux
Bref, « diviser pour régner ». Une stratégie qui mène le monde au bord de l’abîme. En 2006, une ministre de Bush prônait le « chaos créatif » au Moyen-Orient. Mais qui paie la note ? Pour résister, il faut d’abord comprendre.


Mohamed Hassan est un ancien diplomate éthiopien, basé à Bruxelles. Ses innombrables lectures, voyages et contacts en font un des meilleurs connaisseurs du monde arabo-musulman.
Michel Collon et Grégoire Lalieu sont membres du collectif Investig’Action qui anime le site www.investigaction.net
Prix : 20€
ISBN : 9782870-035726
Nombre de pages : 469

Les États-Unis vont-ils se réformer ou se déchirer ? par Thierry Meyssan

Observant la campagne électorale présidentielle états-unienne, Thierry Meyssan analyse la résurgence d’un vieux et lourd conflit civilisationnel. Hillary Clinton vient de déclarer que cette élection ne portait pas sur des programmes, mais sur la question de savoir « Qui sont les Américains ? ». Ce n’est pas sur des questions politiques que les ténors républicains viennent de retirer leur soutien à leur candidat, Donald Trump, mais à propos de son comportement personnel. Selon notre auteur, jusqu’à présent, les États-uniens étaient des migrants venant d’horizons différents et acceptant de se soumettre à l’idéologie d’une communauté particulière. C’est ce modèle qui est en train de se briser, au risque de briser le pays lui-même.


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73% des électeurs millénaristes (c’est-à-dire croyant à l’imminence de la fin du monde) condamnent le candidat républicain Donald Trump. 68% d’entre eux considèrent que la candidate démocrate Hillary Clinton est plus apte à défendre les classes moyennes ; 64% qu’elle est meilleure en politique étrangère ; 61% en économie.
Au cours de l’année de campagne électorale états-unienne que nous venons de traverser, la rhétorique a profondément changé et un clivage inattendu est apparu entre les deux camps. Si, au départ, les candidats parlaient de sujets proprement politiques (comme la répartition des richesses ou la sécurité nationale), ils traitent aujourd’hui principalement de sexe et d’argent.
C’est ce discours et non pas les questions politiques qui a fait exploser le Parti républicain —dont les principaux leaders ont retiré leur soutien à leur candidat— et qui recompose l’échiquier politique, faisant ressurgir un très ancien clivage civilisationnel. D’un côté, Madame Clinton se veut politiquement correcte tandis que de l’autre « Le Donald » fait voler en éclats l’hypocrisie de l’ancienne « première Dame ».
D’un côté, Hillary Clinton promeut l’égalité hommes/femmes, bien qu’elle n’ait jamais hésité à attaquer et salir les femmes qui révélaient avoir couché avec son mari ; qu’elle se présente non pas pour ses qualités personnelles, mais en tant qu’épouse d’un ancien président, et qu’elle accuse Donald Trump de misogynie parce qu’il ne cache pas son goût pour la gente féminine. De l’autre, Donald Trump dénonce la privatisation de l’État et le racket des personnalités étrangères par la Fondation Clinton pour obtenir un rendez-vous au département d’État ; la création de l’ObamaCare non pas dans l’intérêt des citoyens, mais pour le profit des assurances médicales ; et va jusqu’à mettre en cause la sincérité du système électoral.
J’ai parfaitement conscience que la manière dont s’exprime Donald Trump encourage de fait le racisme, mais je ne pense pas du tout que ce soit au cœur du débat électoral malgré la battage qu’en font les médias pro-Clinton.
Il n’est pas indifférent que, lors de l’affaire Lewinsky, le président Bill Clinton ait présenté ses excuses à la Nation et ait réuni des pasteurs pour prier pour son salut. Tandis que mis en cause pour des faits similaires par un enregistrement audio, Donald Trump s’est contenté de présenter ses excuses aux personnes qu’il avait blessées sans faire appel à des membres du clergé.
Le clivage actuel reprend la révolte des valeurs des Catholiques, des Orthodoxes et des Luthériens contre celles des Calvinistes, principalement représentés aux États-Unis par les Presbytériens, les Baptistes et les Méthodistes.
Si les deux candidats ont été élevés dans la tradition puritaine (Clinton comme Méthodiste et Trump comme Presbytérien), Madame Clinton est revenue à la religion à la mort de son père et participe aujourd’hui au groupe de prière des chefs d’état-major des armées, The Family, tandis que Monsieur Trump pratique une spiritualité plus intériorisée et ne fréquente guère de temples.
Bien sûr, personne n’est enfermé dans les schémas dans lesquels il a été élevé. Mais lorsque l’on agit sans réfléchir, on les reproduit à son insu. La question de l’environnement religieux de chacun peut donc être importante.
Pour comprendre ce qui est en jeu, il faut revenir en Angleterre au XVIIème siècle. Oliver Cromwell renversa par un coup d’État militaire le roi Charles Ier. Il prétendit instaurer une République, purifier l’âme du pays, et fit décapiter l’ancien souverain. Il créa un régime sectaire inspiré des idées de Calvin, massacra en masse les Irlandais papistes, et imposa un mode de vie puritain. Il conçut aussi le sionisme : il rappela les Juifs en Angleterre et fut le premier chef d’État au monde à réclamer la création d’un État juif en Palestine. Cet épisode sanglant est connu sous le nom de « Première Guerre civile britannique ».
Après le rétablissement de la monarchie, les Puritains de Cromwell fuirent l’Angleterre. Ils s’installèrent aux Pays-Bas, d’où certains d’entre eux partirent à bord du Mayflower aux Amériques (les « Pères pèlerins »), tandis que d’autres fondèrent la communauté Afrikaneer en Afrique australe. Lors de la Guerre d’indépendance des États-Unis au XVIIIe, on revit l’affrontement des Calvinistes contre la Monarchie britannique, de sorte que dans les manuels actuels d’Histoire britannique, on la désigne comme la « Seconde Guerre civile ».
Au XIXème siècle, la Guerre de sécession opposa les États du Sud (principalement habités par des colons catholiques) à ceux du Nord (plutôt habités par des colons protestants). L’Histoire des vainqueurs présente cet affrontement comme une lutte pour la liberté face à l’esclavage, ce qui est de la pure propagande (les États du Sud abolirent l’esclavage durant la guerre lorsqu’ils conclurent une alliance avec la monarchie britannique). De fait, on retrouva l’affrontement des Puritains contre le trône anglais, raison pour laquelle certains historiens parlent ici de « Troisième Guerre civile britannique ».
Au cours du XXème siècle, cet affrontement interne de la civilisation britannique semblait révolu, hormis la résurgence des Puritains au Royaume-Uni avec les « chrétiens non-conformistes » du Premier ministre David Llyod George. Ces derniers divisèrent l’Irlande et s’engagèrent à créer le « Foyer national juif » en Palestine.
Quoi qu’il en soit, un des conseillers de Richard Nixon, Kevin Philipps, consacra une thèse volumineuse à ces guerres civiles, constata qu’aucun des problèmes n’était résolu, et annonça une quatrième manche [1].
Les adeptes des Églises calvinistes, qui depuis 40 ans votaient massivement pour les Républicains, soutiennent désormais les Démocrates.
Je ne doute pas que Madame Clinton sera le prochain président des États-Unis, ou que si Monsieur Trump était élu, il serait rapidement éliminé. Mais en quelques mois, on assiste à une large redistribution électorale sur fond d’une évolution démographique irréversible. Les Églises issues des Puritains ne totalisent plus que le quart de la population et basculent dans le camp démocrate. Leur modèle apparaît comme un accident historique. Il a disparu d’Afrique du Sud et ne pourra pas survivre encore bien longtemps, ni aux États-Unis, ni en Israël.
Au-delà de l’élection présidentielle, la société US doit rapidement évoluer ou se déchirer à nouveau. Dans un pays où la jeunesse rejette massivement l’emprise des prêcheurs puritains, il n’est plus possible de déplacer la question de l’égalité. Les Puritains envisagent une société où tous les hommes sont égaux, mais pas équivalents. Lord Cromwell voulait une République pour les Anglais, mais seulement après avoir massacré les papistes irlandais. C’est ainsi qu’actuellement aux États-Unis, tous les citoyens sont égaux devant la loi, mais au nom des mêmes textes les tribunaux condamnent systématiquement des noirs tandis qu’ils trouvent des circonstances atténuantes aux blancs ayant commis des crimes ou délits équivalents. Et, dans la majorité des États, une condamnation pénale, même pour un excès de vitesse, suffit à se voir retirer le droit de vote. Par conséquent, blancs et noirs sont égaux, mais dans certains États, la majorité des hommes noirs a légalement été privée de son droit de vote. Le paradigme de cette pensée, en politique étrangère, c’est la « solution à deux États » en Palestine : égaux, mais surtout pas équivalents.
C’est la pensée puritaine qui a conduit les administrations du pasteur Carter, de Reagan, de Bush (Sr. et Jr. sont deux descendants directs des Pères pèlerins), de Clinton et d’Obama à soutenir le wahhabisme en contradiction avec les idéaux affichés par leur pays, et aujourd’hui à soutenir Daesh.
Jadis, les Pères pèlerins fondèrent des communautés à Plymouth et Boston, qui ont été idéalisées dans la mémoire collective états-unienne. Les historiens sont pourtant formels, ils disaient former le « Nouvel Israël » et choisirent la « Loi de Moïse ». Ils ne placèrent pas de Croix dans leurs temples, mais les Tables de la Loi. Quoique chrétiens, ils attachaient plus d’importance aux écritures juives qu’aux Évangiles. Ils obligèrent leurs femmes à se voiler la tête et rétablirent les châtiments corporels.

L’islam(isme), le Janus du terrorisme sexuel

L'slam(isme) ne se rend pas seulement coupable de tueries. Il pratique aussi une autre forme de guerre : le terrorisme sexuel. Celui-ci prend deux visages qui, tel un Janus, sont intimement liés, l’un étant le revers justifiant l’autre : le premier consiste en un discours moralisateur vestimentaire, le second en tire les conséquences quant au respect de l’intégrité physique due à la personne.
Le terrorisme sexuel prend, d’abord, la forme intellectuelle de l’apologie de la pudeur féminine. Pour être décente en public, la femme devrait non pas seulement habiller son corps mais le dissimuler le plus possible, certains considérant même qu’il lui faudrait cacher son regard. Pour masquer ses intentions ? Nombre de celles qui se soumettent à de telles prescriptions – souvent avec une fierté, elle, non-dissimulée – semblent sûres de donner ainsi des leçons de vertu. Une telle position revient à considérer que la vue du corps de la femme – même non dénudé !
– provoque immédiatement chez tout homme un irrépressible désir. Voilà le mâle réduit à des instincts primitifs qui le pousseraient inéluctablement à vouloir posséder physiquement la femme qu’il décide de regarder. Ainsi, le vêtement extérioriserait-il la vertu réelle de la personne et la morale profonde de l’être serait-elle enfermée dans l’apparence.
Le rejet viscéral de telles considérations est, par un raccourci manichéen, interprété comme une acceptation voire une promotion de la débauche par la société occidentale. Or, ce ne sont ni le voile couvrant la tête et les cheveux ni la robe longue descendant jusqu’aux chevilles qui, en soi, la heurtent. Les religieuses ne portentelles pas de telles tenues ? C’est la combinaison de deux revendications contradictoires qui la scandalise : la première met en avant (au nom d’une liberté individuelle) une singularité culturelle, la seconde instrumentalise (dans le cadre public) le souci d’égalité exploité dans le sens d’un égalitarisme entre l’identité du lieu et une pratique exogène. La tenue de la sœur catholique témoigne de son engagement spirituel; en entrant dans le noviciat puis en prononçant ses vœux, elle meurt au monde, elle sort de la politique et ne prétend pas y exercer de pression communautariste. À l’inverse, le vêtement islamiste exprime la volonté délibérée de transformer l’ordre social.
Il est tellement conçu comme un signe distinctif, à la fois une cuirasse et un étendard, qu’il serait permis d’abuser de la femme qui ne le porterait pas. Celle-ci, supposée sans honneur, ne serait pas respectable et donc à la disposition du premier venu. Outre que l’incontinence de certains hommes trouve, là, une justification prodigieusement perverse – le prédateur déclare sa victime coupable pour s’auto-justifier –, l’usage politicomilitaire du viol, individuel et collectif, et de la réduction en esclavage ne peut être ignoré. Il est une arme pour terroriser les populations que l’islam cherche à conquérir, la femme ne pouvant y échapper qu’en se convertissant.
Dans la pratique, ce terrorisme physique ne prolonge pas nécessairement sa version culturelle. Mais il en est, dans une certaine herméneutique, la continuité logique. Si la majorité des médias jettent un voile pudique sur les viols dont le caractère ethnico-religieux est peu douteux14, les faits n’en sont pas moins réels et de plus en plus nombreux en Europe. Qu’il soit fondé sur une supposée stratégie de conversion de la victime ou une théorie d’un « mariage » temporaire, le viol est pratiqué sans mauvaise conscience.
Dans cette « morale », ce n’est pas l’acte lui-même (niant le consentement d’autrui) qui est visé, mais le sujet auquel il est imposé. Ce qui est interdit avec les musulmanes ne l’est pas avec les « mécréantes ». Celles-ci peuvent être réduites à des proies animalisées: du bétail, du gibier, de la viande à plaisir, du butin dont il est permis de se servir à sa guise.
En n’imposant pas de canalisation de la libido en dehors de l’union musulmane, l’islam(isme) attire à lui des hordes de combattants avides de défoulement. Il absout ses fidèles de leur dépravation dont il accuse, par ailleurs, la société occidentale. Cette schizophrénie permet au mâle musulman de se vautrer dans la luxure tout en s’estimant irréprochable et approuvé par son dieu. Cette idéologie permet d’obtenir une soumission sociale d’autant plus aveugle qu’elle autorise ses adeptes, en les libérant du sentiment de culpabilité, de pratiquer sur ses « ennemis » des actes sadiques. Cela vaut pour la sexualité comme pour les méthodes d’assassinat.
Voilà notamment pourquoi la décision du pape d’accueillir, en avril 2016, dans la capitale du catholicisme, trois familles de réfugiés Syriens uniquement de religion musulmane a choqué une part importante de l’opinion publique car la portée symbolique de ce geste était très forte étant donné son auteur.
Extrait de "La guerre à droite aura bien lieu", de Guillaume Bernard, publié aux éditions Desclée de Brouwer, octobre 2016. Pour acheter ce livre, cliquez ici
http://www.atlantico.fr/decryptage/islamisme-janus-terrorisme-sexuel-guerre-droite-aura-bien-lieu-guillaume-bernard-editions-desclee-brouwer-2865033.html/page/0/1

Syrie: les rebelles tentent de briser le siège d'Alep

Des groupes rebelles ont lancé une offensive majeure pour briser le siège imposé sur Alep par le régime syrien, dont l'allié russe a pour le moment écarté une reprise des frappes aériennes sur la ville.
Les combats, tirs d'artillerie et explosions de voitures piégées qui ont secoué la deuxième ville de Syrie ont fait au moins 18 morts parmi les forces du régime de Bachar al-Assad et les combattants engagés à ses côtés, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), sans pouvoir fournir dans l'immédiat un bilan similaire pour les rebelles.
L'ancienne capitale économique de la Syrie est un enjeu majeur pour le régime comme pour les insurgés, qui s'affrontent depuis 2011 dans une guerre qui a fait plus de 300 000 morts. Contrôler Alep --divisée entre des quartiers est tenus par les rebelles et des secteurs ouest aux mains du régime-- est en effet déterminant pour s'assurer le pouvoir dans le nord du pays.
L'offensive rebelle est partie de l'extérieur de la ville, côté ouest, avec l'appui de 1500 combattants venus des provinces d'Alep et d'Idleb (nord-ouest) qui attaquent les quartiers gouvernementaux sur un front de 15 km, selon l'OSDH. "Toutes les factions de Jaich al-Fatah (une coalition de mouvements jihadistes et islamistes) annoncent le début de la bataille pour briser le siège d'Alep", avait indiqué à l'AFP le commandant militaire et porte-parole du groupe islamiste rebelle Ahrar al-Cham, Abou Youssef al-Mouhajir. La bataille "va mettre fin à l'occupation des quartiers ouest par le régime et au siège imposé à notre peuple dans Alep", a-t-il ajouté.
Les groupes rebelles se sont emparés "de la majorité" du vaste quartier de Dahiyet al-Assad, au sud-ouest d'Alep, à l'exception d'un secteur proche d'une académie militaire, selon l'OSDH. Les affrontements se sont poursuivis tard vendredi à l'ouest et au sud-ouest d'Alep, mais avaient baissé en intensité, selon un correspondant de l'AFP dans les quartiers rebelles.
'Pas opportun'
En réaction, l'armée russe a annoncé avoir demandé à Vladimir Poutine de reprendre les raids aériens sur Alep, mais le président russe a estimé que ce n'était "pas opportun", jugeant plutôt "nécessaire de prolonger la pause humanitaire" à Alep.
Le régime syrien avait lancé le 22 septembre une offensive majeure pour s'emparer de la totalité d'Alep mais ses succès avaient été limités, malgré l'appui de l'aviation russe et des bombardements meurtriers. Moscou avait ensuite annoncé l'interruption de ces frappes à partir du 18 octobre, alors que les Occidentaux dénonçaient "des crimes de guerre".
Dans le cadre de leur offensive, les rebelles ont tiré des "centaines de roquettes" sur les quartiers ouest de la ville, tuant vendredi 15 civils et en blessant plus d'une centaine d'autres, selon l'OSDH. L'OSDH a aussi fait état de nombreux tirs de roquettes sur l'aéroport militaire de Nayrab et l'aéroport international d'Alep, à l'est de la ville mais contrôlés par le gouvernement. "Le siège sera brisé. Nous allons protéger les civils, les écoles et les hôpitaux des attaques russes et on va apporter à notre peuple de la nourriture et des médicaments", a indiqué à l'AFP Yasser Al-Youssef, un responsable du groupe rebelle Noureddine al-Zinki.
'Une arme de guerre'
Les Etats-Unis ont accusé vendredi le régime syrien d'utiliser "la famine comme une arme de guerre", ce qui est un crime de guerre selon les conventions de Genève. Les quartiers est d'Alep, où vivent au moins 250 000 habitants, sont en état de siège depuis le 17 juillet, à l'exception d'une brève période en août.
Selon le correspondant de l'AFP dans la partie rebelle d'Alep, les habitants ont brûlé des pneus pour provoquer une fumée noire censée les protéger de possibles frappes aériennes mais beaucoup se sont éteints à cause d'une forte pluie qui entrave aussi les opérations de l'aviation syrienne. Dans Alep-Est, des "Allah Akbar" (Dieu est le plus grand) s'échappaient vendredi de minarets et les habitants se montraient optimistes. L'agence officielle syrienne Sana, citant une source militaire, a indiqué que l'aviation syrienne avait mené des frappes sur les positions de Jaich al-Fatah dans les banlieues ouest et sud d'Alep, rapportant la mort "de plusieurs terroristes et la destruction de leur armement". Réagissant à des tirs de roquettes rebelles sur une école d'Alep-Ouest, qui ont tué jeudi trois enfants, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a dénoncé une attaque qui "peut être considérée comme un crime de guerre si elle est délibérée".
http://www.rtbf.be/info/dossier/la-syrie-entre-contestation-et-repression/detail_syrie-les-rebelles-tentent-de-briser-le-siege-d-alep?id=9443140

Les forces irakiennes observent une pause dans l'offensive sur Mossou

La coalition internationale a indiqué vendredi que les forces irakiennes observaient une "pause" de deux jours dans leur offensive pour reprendre au groupe Etat islamique (EI) la ville de Mossoul, où les jihadistes ont commis cette semaine des massacres selon l'ONU.
L'objectif de cette pause est de consolider les gains obtenus durant les douze jours premiers d'opérations, a expliqué le colonel américain John Dorrian, un porte-parole militaire de la coalition internationale menée par Washington qui soutient les forces irakiennes.
"Ensuite, la marche sur Mossoul reprendra", a-t-il ajouté lors d'une vidéoconférence depuis Bagdad, précisant que cet arrêt temporaire faisait partie du plan initial.

Vendredi, l'ONU a dénoncé un massacre par l'EI de plus de 250 personnes, exécutées par balles, cette semaine dans et autour de la deuxième ville d'Irak, fief des jihadistes dans ce pays.
L'EI aurait en outre kidnappé près de 8.000 familles autour de Mossoul, vraisemblablement pour être utilisées par les jihadistes comme "boucliers humains" .
"La stratégie dépravée et lâche (de l'EI) consiste à essayer d'utiliser la présence des civils pour mettre des zones ou des combattants à l'abri des opérations militaires", a affirmé le Haut-commissaire de l'ONU pour les droits de l'Homme, Zeid Ra'ad Al Hussein.
Ces tueries, qui "ont été corroborées dans la mesure du possible" selon l'ONU, ne seraient que les dernières d'une série d'atrocités perpétrées par l'organisation extrémiste qui contrôle des pans de territoire irakien depuis 2014.
- 'Augmentation spectaculaire' -
Depuis le début de l'offensive sur Mossoul le 17 octobre, l'avancée des forces de sécurité irakiennes a permis de resserrer l'étau sur Mossoul par le nord, l'est et le sud, mais le nombre de personnes fuyant l'organisation ultraradicale augmente et le spectre d'un déplacement massif de civils grandit également de jour en jour.
Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), 16.566 personnes ont été déplacées depuis le début des opérations militaires.
"Nous avons constaté une augmentation spectaculaire dans les chiffres ces derniers jours, et (les civils) vont maintenant dans les camps récemment mis en place", a déclaré à l'AFP Karl Schembri, responsable régional du Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC).
Selon lui, la situation "est déjà inquiétante" parce que les forces irakiennes ne sont pas encore entrées dans la ville. Au moment où cela arrivera, "on assistera à un déplacement de masse".
Mais les déplacés de guerre sont seulement l'un des nombreux problèmes qui vont continuer à hanter l'Irak après la fin des combats.
L'autre enjeu de taille concerne la relation entre Bagdad et la région autonome kurde, dont les forces peshmergas ont joué un rôle important dans la guerre contre l'EI, combattant les jihadistes mais aussi étendant les territoires qu'elles contrôlent au-delà de leur frontière officielle.
Cela poserait surtout problème si le Kurdistan irakien fait pression pour son indépendance, un sujet que le Premier ministre de cette région a dit vouloir remettre sur la table après la prise de Mossoul.
- Stratégie critiquée -
"Aussitôt Mossoul libérée, nous allons nous réunir avec nos partenaires à Bagdad et discuter de notre indépendance", a affirmé Nechirvban Barzani au quotidien allemand Bild.
"Nous ne sommes pas arabes, nous sommes notre propre nation kurde. (...) A un moment, il y aura un référendum sur l'indépendance du Kurdistan et nous laisserons les gens décider", a-t-il ajouté, selon la traduction allemande.
Soutenues par l'aviation de la coalition internationale, les forces irakiennes fédérales et kurdes ont progressé plus rapidement que prévu, selon des responsables, et se sont déjà emparées de localités et villages aux environs de Mossoul.
Dans un entretien accordé à l'AFP, le général américain Joseph Votel, chef du Commandement central de l'armée américaine (Centcom), estimait jeudi que jeudi que les forces irakiennes avaient "probablement tué environ 800 à 900 combattants de l'EI" jusqu'à présent.
Selon des estimations américaines, il y a entre 3.000 à 5.000 combattants jihadistes à Mossoul, ainsi que plus de 2.000 autres dispersés à la périphérie de la ville.
Certains jihadistes ont fui par l'ouest de Mossoul, où les forces de irakiennes n'ont toujours pas ouvert un front.
Cette stratégie, critiquée par certains analystes, a des avantages, a expliqué M. Votel: "Elle permet aux populations s'enfuir et (...) de limiter la destruction de la ville".
Dans un communiqué, Amnesty International a mis en garde vendredi du danger posé par les bombes au phosphore blanc, qui "peut brûler profondément les muscles et les os", et a affirmé qu'elles ne devaient plus être utilisées lors de l'offensive sur Mossoul dans les zones où les civils sont présents.
L'ONG indique en effet avoir reçu des preuves photographiques évidentes et des témoignages sur l'emploi de phosphore blanc, généralement utilisé pour créer des écrans de fumée, au nord d'un village situé à l'est de Mossoul.
Via la Libre.be et AFP