mercredi 30 novembre 2016

Une chaîne Telegram pro-EI appelle à assassiner l’ambassadeur du Myanmar au Royaume-Uni

Le 27 novembre 2015, une chaîne Telegram pro-Etat islamique (EI) a appelé à assassiner l’ambassadeur du Myanmar au Royaume-Uni, U Kyaw Zwar Minn. De nombreuses chaînes Telegram pro-EI mentionnent « le combat contre les musulmans Rohingyas au Myanmar » et le mauvais traitement qui leur est infligé.
Le post de Telegram, qui souligne que Minn « est l’ambassadeur du Myanmar au Royaume-Uni depuis le 5 octobre 2013 », fournit l’adresse et les coordonnées de l’ambassade du Myanmar à Londres, et conclut : « Donnez l’exemple si vous ne pouvez pas aller en Birmanie [Myanmar] aider vos frères et sœurs. Occupez-vous des infidèles chez vous… » Au moment de la rédaction du présent document, le groupe Telegram comptait 71 membres.

Une vidéo de l’EI en français appelle les musulmans en Occident et en Russie à poursuivre les attaques

Le 26 novembre 2016, l’Etat islamique (EI) a posté une vidéo en français intitulée « Sur leurs traces ». La vidéo, d’une durée de 16 minutes et accompagnée de sous-titres en arabe, a été diffusée par l’organe de diffusion Furat via Telegram, Twitter, Google Plus et Facebook. Elle loue les terroristes qui ont perpétré des attentats en Occident au nom de l’EI, et appelle les musulmans qui s’y trouvent, et ceux de Russie, à suivre leur exemple. Le message entend présenter les objectifs de l’organisation aux recrues potentielles et reflète le désir de ses dirigeants de maintenir la pression sur le front intérieur occidental.
Notons que, à l’instar d’autres vidéos produites ces derniers mois, celle-ci n’appelle pas à la migration vers les territoires de l’EI en Irak et en Syrie. Cela reflète un changement dans la politique de l’EI, peut-être du aux revers subis sur le champ de bataille et à la fermeture des routes.
La vidéo est principalement composée de séquences d’émissions occidentales et d’anciennes vidéos de l’EI. Elle appelle les musulmans à rejoindre la guerre contre les ennemis de l’EI, les membres de la coalition internationale dirigée par les États-Unis, conformément aux instructions du porte-parole de l’EI, Abou Mohamed Al-Adnani. Elle souligne que tous ceux qui commettent ces attentats en Occident sont des « soldats du califat », renforçant ainsi le sentiment d’appartenance des terroristes potentiels.
Notons qu’une autre vidéo de l’EI, de la province de Raqqa, fournit des instructions opérationnelles quant au type d’attaques recommandées dans la vidéo en français. [2] La vidéo en français contient également deux chants islamiques en français, qui louent le martyre pour Allah et exaltent le djihad comme moyen de combattre l’injustice et de rétablir l’honneur de l’islam et des musulmans.
La première partie de la vidéo raconte et met en scène l’État islamique. La destruction des « frontières coloniales de Sykes-Picot » est décrite comme « la fin de l’hégémonie de l’Occident croisé sur le monde musulman » et le califat de l’EI est présenté comme doté du pouvoir d’unifier tous les musulmans sous un seul drapeau.
La vidéo glorifie ensuite les principales attaques de l’EI intervenues en Occident depuis 2015, les présentant comme des réponses immédiates à l’agression occidentale contre les musulmans. Elle mentionne les attentats perpétrés en France, en Belgique, en Allemagne et aux États-Unis, en louant les auteurs et appelant à suivre leur exemple.
Amedy Coulibaly, auteur de l’attentat de janvier 2015 contre le supermarché Hypercacher à Paris, est salué comme étant « le soldat du califat » qui a « mené la première opération contre la France haineuse » et comme le premier à avoir importé le combat sur le sol occidental. La vidéo comprend un long extrait de la vidéo postée par Coulibaly avant son attentat, où il appelle les autres musulmans à s’engager dans l’EI et à mener des attaques contre les mécréants [3] jusqu’à ce que la charia soit appliquée partout.
Les services de sécurité français et européens sont raillés pour leur incapacité à contrecarrer les plans d’opérateurs isolés. Pour illustrer leur incompétence, la vidéo montre ce qu’elle présente comme des messages échangés entre un agent de l’EI et les auteurs de l’attaque de juillet 2016 contre l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray, où un prêtre a été assassiné.
Pour renforcer le message selon lequel les attaques en Occident sont une réaction à l’agression occidentale, la vidéo montre des images choquantes de femmes et d’enfants prétendument tués lors d’attaques occidentales sur les territoires de l’EI, ainsi que l’interview d’un vieil homme qui témoigne que 22 membres de sa famille ont été tués par les frappes aériennes à Mossoul, dont ses huit enfants. Suit une séquence mise en scène montrant un homme contemplant des images d’attaques contre des musulmans qui, plein de rage et d’indignation, s’arme et se ceint d’une ceinture suicide pour mener sa vengeance. Un narrateur clame : « Ô soldats du califat, ô défenseurs de la religion partout dans le monde, Suivez l’exemple de vos frères et n’hésitez plus, car la guerre se joue chez l’ennemi. Ô soldats du califat au Caucase et en Russie, allez-vous laisser la Russie criminelle massacrer vos frères et sœurs dans l’Etat islamique ? Ô soldats du califat au Royaume-Uni, qu’attendez-vous pour secourir votre religion ? Allez-vous hésiter à tuer des Britanniques mécréants alors que la Première ministre Theresa May n’hésiterait pas une seconde à tuer des milliers de musulmans innocents pour défendre son pays ? »
Des séquences mises en scène illustrant le message sont fréquentes dans les vidéos de l’EI.
Nashid :
Face aux injustices tu as défendu
L’honneur de nos frères et sœurs abattus
Pour ton Seigneur ton sang s’est répandu
Sans te retourner tu as combattu.
[1] Twitter

mardi 29 novembre 2016

Panique à Washington… Le rêve de Hitler en cours de réalisation

Le président US sortant, Barack Obama, vient de faire une visite à Berlin, pour y choisir un nouveau chef de l’Occident libéral. En fait, Obama réussit à rassembler un bloc anti-américain en Europe. Bizarrerie de comportement ou réelle panique ? Angela Merkel peut-elle devenir ce chef et sur qui pourra-t-elle compter ? Cela l’inquiète-t-elle que Donald Trump puisse la manger en entrée d’un dîner géopolitique ?
Vendredi [le 18, NdT] Obama a rencontré cinq poids lourds européens pour tenter de se trouver un remplaçant comme chef du monde occidental. Obama est convaincu que Trump est incapable de le devenir.
Or… La réélection de François Hollande semble virtuellement impossible. Le Premier ministre britannique Theresa May est inéligible pour des raisons idéologiques : la Grande Bretagne quitte l’U.E., trahissant la solidarité européenne. Le Premier ministre italien, Matteo Renzi a provoqué un référendum sur des réformes constitutionnelles (qui empiète sur les prérogatives du Sénat) et son référendum est condamné à l’échec. Le dirigeant espagnol Mariano Rajoy préside aux destinées d’un gouvernement minoritaire ; l’Espagne reste enfoncée dans une crise profonde due à sa dette. Le Premier ministre canadien Justin Trudeau était absent de la rencontre de Berlin, de même que le Premier ministre japonais Shinzo Abe. Ce dernier vient d’avoir une conversation avec Trump, d’où il est ressorti très satisfait. Trudeau est occupé à établir un dialogue avec des diplomates russes.
Obama n’a donc, en fait, aucun choix, et voilà comment Angela Merkel se retrouve otage de la fraternité atlantique agonisante. Le New York Times l’appelle « le dernier défenseur de l’Occident libéral ». Merkel est supposée faire traverser, aux valeurs occidentales, l’ouragan de nationalisme, de xénophobie et de racisme inhérents à Donald Trump, écrit-il.
Posons-nous la question : est-ce la panique à Washington ou pas ? Ou est-ce juste un incident curieux ? Le pays qui a perdu la Deuxième Guerre Mondiale est en passe de prendre la tête de l’Occident. Le rêve de Hitler se réalise. Merkel a déclaré dimanche [donc le 20, NdT] qu’elle briguerait un 4e mandat et soutiendrait le Transatlantic Trade and Investment Partnership (TTIP), qui est un projet d’Obama.
Quels sont les avantages de Merkel aux yeux des journalistes occidentaux ? En onze ans de pouvoir, elle a bâti la plus forte économie d’Europe. Elle a fait face à la crise grecque, elle contrôle l’U.E. et reste dévouée aux valeurs libérales : la tolérance et toutes sortes de libertés. Le dirigeant du monde libre est aujourd’hui Angela Merkel, a dit au Guardian l’historien Timothy Garton.
Angela Merkel peut-elle être chancelière pour la quatrième fois ?
Sera-t-elle capable de décrocher encore une fois ce poste ? Pour y arriver, il faudra que le CDU/CSU remporte l’élection fédérale au Bundestag à l’automne 2017 et obtienne le droit de former le gouvernement. L’organe de presse autrichien Contra Magazin écrit que 30% est le maximum de soutien que puisse espérer l’alliance de ces deux partis. À l’heure actuelle, le CDU/CSU dispose de 40% des sièges au Bundestag. La popularité de Merkel en Allemagne est extrêmement basse depuis la crise des réfugiés. Selon les sondages réalisés en août, plus de la moitié des Allemands sont hostiles à un quatrième mandat de Merkel à la chancellerie. Les Allemands sont fatigués de douze ans de règne de « Mutti ».
Ensuite, Merkel est supposée devenir la candidate d’une coalition. Ses partenaires dans la coalition – les chrétiens bavarois – la critiquent durement d’avoir ignoré les intérêts de la Bavière dans la crise des réfugiés. Merkel a en outre manqué à son obligation de nominer son candidat présidentiel, pour promouvoir la candidature du social-démocrate Frank Walter Steinmeier au congrès des CDU/CSU, au nom d’une « coalition élargie » avec le SPD.
Le comportement normal de Merkel en des temps anormaux peut avoir pour résultat l’apparition de figures inattendues sur la scène politique, telles que par exemple les nationalistes, que le monde libéral occidental dit très fort craindre. Ce parti ne jouit que de 14% d’intentions favorables, mais ce chiffre pourrait doubler s’il y a transfert de voix en provenance du SPD.
Enfin, il y a le facteur Trump, qui échafaude des relations entre états sur base de sympathies ou d’antipathies personnelles. Trump rappellera à Merkel ses accords avec Obama et pourrait bien tout faire pour qu’elle ne gagne pas les élections au Bundestag. Les Américains possèdent cette force de levier. Quand Schröder n’a pas voulu suivre les Américains en Irak, il s’est pris de plein fouet l’opposition des « élites » et a dû céder la place à Merkel. Il ne faudrait pas oublier non plus que toute la réserve d’or de l’Allemagne se trouve aux États-Unis et qu’il y a une armée US en Allemagne.
« Si vous lisez les médias allemands et européens, vous aurez en effet l’impression que Mme Merkel est en train de devenir la grande prêtresse de la religion libérale, adoubée par Obama pour maintenir les valeurs occidentales communes » a dit à Pravda.ru Alexander Rahr, directeur du Forum germano-russe et journaliste allemand international. « Mais si vous essayez d’imaginer les gens qui vont s’asseoir dans huit mois à la table du G7, vous n’y verrez que des nouveaux visages, à l’exception de Merkel et du dirigeant japonais. Angela Merkel va sûrement continuer à prêcher les valeurs libérales communes. Attendons de voir comment elle s’y prendra ».
Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

- Source : Pravda.Ru (Russie)

La réforme du Renseignement selon le général Flynn par Thierry Meyssan

Selon Thierry Meyssan, le général Flynn s’apprête à bouleverser le monde du Renseignement états-unien et à abandonner toutes les réformes post-11-Septembre. Il s’agirait d’en finir avec l’obsession des prisons secrètes et des assassinats ciblés pour revenir à l’essence du renseignement : comprendre et anticiper les évolutions du monde.
Le général Michael T. Flynn, prochain conseiller de Sécurité nationale des États-Unis, est en train d’organiser une vaste réforme des services de Renseignement.
Selon nos informations, il s’apprête à remettre en cause les grandes réformes des années Bush et Obama :
-
le regroupement de 16 agences de Renseignement sous l’autorité unique d’un Directeur du Renseignement national, censé veiller au partage des informations ;
- l’abandon de la distinction entre les agents de terrain et les analystes au profit de centres fonctionnels tel qu’on en voit dans la série TV 24
.
Comme nous l’avions souligné à l’époque et comme l’a également souligné le général Flynn par la suite :
- le directeur du Renseignement national avait certes la capacité de centraliser des informations jusque là dispersées, mais pas d’intervenir dans le fonctionnement des divers agences. Il ne pouvait pas, par exemple, renvoyer un responsable incapable.
- surtout : les centres fonctionnels actuels excellent dans la gestion des informations immédiates. Ils sont capables de localiser un individu, n’importe où dans le monde, et au besoin de l’éliminer. Mais cela n’est pas du Renseignement, c’est juste du crime. Si la CIA renverse à merveille des régimes qui déplaisent à la Maison-Blanche et dispose de prisons secrètes, elle ne sait plus du tout anticiper les évolutions politiques et encore moins militaires des uns et des autres.
Michael T. Flynn était tellement déçu par le fonctionnement de la nouvelle CIA qu’il a tenté —en vain — de créer un service au sein du département de la Défense pour suppléer à ses carences : le Defense Clandestine Service.
Le colonel James H. Baker, qui dirige actuellement le bureau stratégique du Pentagone et s’est opposé comme Flynn aux néo-conservateurs, devrait être promu.
La nomination de Mike Pompeo comme prochain directeur de la CIA aurait été soumise à son acceptation de l’abandon des réformes des présidents Bush et Obama. Malgré ses déclarations extrémistes —pour les prisons secrètes et contre les chiites—, le représentant du Kansas et ancien capitaine de cavalerie devrait se comporter en soldat obéissant.
L’actuel directeur du Renseignement national, James R. Clapper, a annoncé qu’il cesserait ses fonctions avec le président Obama. Son poste devrait alors disparaître.
Les 16 agences ne devraient plus rendre de compte à un directeur du Renseignement national, mais uniquement au conseiller de Sécurité nationale, c’est-à-dire au général Flynn en personne.

- Source : Réseau Voltaire

Censure française, « Je suis MEMORIAL DE CAEN ! »

Coupure d’électricité au Pays des Lumières… Donc, le colloque scientifique sur la Syrie qui devait avoir lieu le samedi 26 novembre prochain au Mémorial de Caen a été annulé sans autre forme de procès. « On ne pouvait pas laisser les clés du Mémorial à un colloque suspecté de défendre les positions de Bachar al-Assad, lequel depuis 2011 conduit une guerre infâme », a déclaré à l’AFP Stéphane Grimaldi, le directeur du Mémorial de Caen. Et notre courageux redresseur de torts – qui a été directeur de la communication de la mairie de Bordeaux de 1995 à 2000 et de l’Association des maires de France de 2000 à 2002 – de préciser que sa décision a été prise à la suite d’une campagne menée sur les « réseaux sociaux », qualifiant les intervenants pressentis du colloque scientifique du Mémorial de Caen (universitaires, journalistes, députés PS, Républicains et UDI) comme proches, sinon carrément d’extrême-droite ! Bigre, ça ne s’invente pas !
Si d’aventure des comploteurs du Net venaient à lancer une campagne pour affirmer que le débarquement du 6 juin 1944 n’a jamais eu lieu, ce bon Stéphane Grimaldi risquerait bien de fermer sa boutique sans autre forme de procès non plus, ni autre espèce de vérification et de contrôle du contenu des multiples fadaises qui circulent sur la toile ! En tout cas, la décision de Stéphane Grimaldi est édifiante et fait symptôme sur l’état des libertés civiles et politiques de notre vieux pays : il suffit qu’une bande de crétins s’agitent sur des réseaux « numériques », qui n’ont du reste rien de « sociaux », pour qu’un fonctionnaire territorial ou déterritorialisé décide de censurer telle ou telle expression qui n’aurait pas l’avantage de correspondre à sa perception très personnelle de l’actualité internationale.
Qui est à l’origine de la petite campagne haineuse déclenchée contre le colloque scientifique du Mémorial de Caen sur les réseaux numériques ? On retrouve les mêmes tristes sires et sirettes qui ont déjà mené une entreprise similaire contre l’émission Un Oeil sur la Planète de France-2, qui pour une fois faisait la part des choses pour mieux comprendre la guerre globale de Syrie. La présentatrice du magazine s’est même vue trainée dans la boue, y compris par des amis Tunisiens, la poussant à se désolidariser de son producteur, pourtant grand reporter et professionnel reconnu des dossiers les plus difficiles. Au final, ces hystériques ont fini par avoir gain de cause, puisque la courageuse Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, a tout simplement supprimé l’émission prétextant quelque mesure d’économie.
De retour depuis plusieurs années dans la France « Je suis Charlie », la censure se pare toujours de l’argument dominant, imparable et susceptible d’habiller chaudement toutes les lâchetés : les restrictions budgétaires, mesures d’économie s’entend… C’est tellement commode !
Parmi ces grands courageux des « réseaux sociaux », on retrouve – en première ligne – un « journaliste » du Point qui s’était retrouvé en Syrie comme le Fabrice del Dongo de La Chartreuse de Parme à Waterloo, ne voyant que de la fumée et des chevaux sans véritablement comprendre ce qui était en train de se passer… avant d’être enlevé.
En France, et c’est une autre particularité nationale, un journaliste quel qu’il soit – qui a été pris en otage durant une courte, moyenne ou longue durée – peut, à peu près tout se permettre et se voit aussitôt promu en expert d’à peu près tout et n’importe quoi. C’est, évidemment le cas de notre imprécateur, qui à part son séjour prolongé-contraint en Syrie, ne connaissait pas grand-chose de ce pays et de sa région complexes, ses écrits et autres prestations audiovisuelles en attestent avec éloquence. Cela n’empêche nullement ces accidentés de l’information de faire la morale à tort et à travers en prétendant dire le bien et le mal tout en calibrant ce qu’il est correct de faire ou de ne pas faire ; tout en s’affirmant « Charlie », bien-sûr, c’est-à-dire le défenseur interplanétaire des droits humains, de la liberté de pensée et d’expression bien-sûr…
Vient ensuite, un « chercheur » dont quelques-unes des spécialités les plus connues sont la haine de l’Iran, la défense des intérêts d’Israël et une admiration inconditionnelle de l’OTAN. On retrouve aussi deux sœurs assez fofolles autant que pittoresques. La première « chercheuse » elle-aussi ayant été longtemps la « secrétaire » d’un vieil agent inamovible du MI-6 (services extérieurs britannique) en poste à Paris, a pigé pour la Fondation Ford et d’autres Think tanks anglo-saxons juteux avant d’être décorée de la Légion d’honneur. Militante psychiatrique de la « Révolution syrienne », sa sœur se présente comme « journaliste », envoyée spéciale permanente du quotidien Libération en Syrie… Qui lit encore ce « journal » passé de Jean-Paul Sartre à Rothschild ? Un autre activiste, ancien patron de l’IFPO (Institut français du Proche-Orient) à Damas, est aussi à la manoeuvre. Amoureux transi des Frères musulmans et de Tariq Ramadan, ce Crétin des Alpes ne supporte pas qu’on ne partage pas ses obsessions, surtout lorsqu’il abuse de la gnôle de ses belles montagnes.
Quant à classer les intervenants du colloque scientifique du Mémorial de Caen dans la catégorie « extrême-droite », disons spontanément que c’est très exagéré !!! aurait dit Mark Twain répliquant ainsi à un grand quotidien newyorkais qui venait d’annoncer sa propre mort alors qu’il était en train de mettre la touche finale à l’un de ses plus grands romans…
Quoi qu’il en soit, la décision du directeur du Mémorial de Caen constitue clairement une nouvelle manifestation de la censure qui sévit à nouveau dans le pays de Voltaire, Condorcet, Alain Badiou, Frédéric Lordon et Bernard Stiegler… Quelle tristesse !
ALAIN CHOUET
A chaud, notre ami Alain Chouet nous a fait parvenir le texte suivant : « Le Colloque sur la Syrie – Les enjeux de la Syrie et de la région – qui devait se tenir le 26 novembre prochain au Mémorial de Caen et auquel j’avais été invité à participer vient d’être annulé sur décision du directeur du Mémorial qui, après avoir donné son accord à la tenue de ce colloque il y a plusieurs mois, vient d’annuler cet accord au dernier moment.
Le directeur du Mémorial dit avoir pris cette décision de refus après avoir été alerté « par des réseaux sociaux » (sans autre précision) sur le fait que ce colloque réunissait « des militants d’extrême droite bien connus et partisans de Bashar al-Assad »… Il aurait tout de même été intellectuellement honnête de sa part de vérifier ces assertions avant de prendre sa décision.
Je ne connaissais pas tous les participants à ce colloque mais ceux que je connais ne sont ni d’extrême droite ni partisans de Bashar al-Assad, en particulier :
– Michel Raimbaud, ancien ambassadeur, ancien directeur de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides ;
– René Nabaa, ancien correspondant de l’AFP à Beyrouth, consultant à l’Institut International pour la Paix, la Justice et les Droits de l’Homme (IIPJDH) dont le siège est à Genève ;
– Richard Labévière, journaliste et écrivain, membre du Parti socialiste ;
– Joël Bruneau, maire UMP-UDI-Modem de Caen ;
– Gérard Bapt, député à l’Assemblée nationale, groupe PS ;
– Adonis, philosophe et poète syro-libanais ;
– Jean Marie Schléret, député à l’Assemblée nationale, groupe UMP, ancien président du Conseil national consultatif des personnes handicapées ;
– Majed Nehmé, directeur du journal Afrique-Asie ; (ce journal créé par Simon Malley s’est illustré dans la lutte contre les dictatures arabes et africaines et dans la lutte anti-apartheid) ;
– … et enfin moi-même, écarté de mes fonctions à l’été 2002 sous le soupçon d’appartenance au PS et de « jospinisme »…
Toutes ces personnes ne sont ni des militants d’extrême droite ni partisans ou soutiens des dictateurs. Certains, comme le poète Adonis, sont au contraire d’inlassables combattants contre la violence d’Etat dont ils ont été eux-mêmes victimes.
En ce qui me concerne, j’ai été il y a plus de vingt ans le premier en France à essayer de prolonger les travaux de Michel Seurat sur ce qu’il appelait « l’Etat de barbarie ». Dans un très long article publié par la Documentation française, j’ai décrit en détail les méthodes et les mécanismes par lesquels Hafez el-Assad s’était approprié entre 1970 et 1990 – par la duplicité et la violence – l’ensemble de l’appareil d’Etat syrien au profit de sa famille et de sa communauté. Ce texte reste encore aujourd’hui – en France comme à l’étranger – l’une des premières références universitaires sur le sujet.
Je défie quiconque de trouver dans mes nombreux écrits, entretiens, conférences, le moindre soutien aux auteurs – quels qu’ils soient – des violences commises en Syrie ou ailleurs, le moindre soutien aux dictateurs et la moindre référence aux thèses de l’extrême droite, du conspirationnisme, de l’antisémitisme que je combats au contraire avec véhémence depuis cinquante ans.
J’ignore quels sont les « réseaux sociaux » qui ont alerté le directeur du Mémorial de Caen sur cette réunion de « dangereux fascistes ». J’en ai trouvé un qui s’intitule « Gauche de combat » avec comme sous-titre « Gauchiste et fier de l’être ». Il y en a sans doute d’autres mais je ne les ai pas vus. J’y note la présence de deux personnes qui avaient exigé en février 2016 de Mme Delphine Ernotte (Présidente de France Télévisions) la mise à pied de Mme Samah Soula, présentatrice de l’émission Un Oeil sur la planète, au motif que l’un de ses documentaires consacrés à la Syrie ne leur convenait pas car sa description des atrocités commises par les djihadistes s’analysait à leurs yeux en un soutien implicite au régime de Damas ».
RENE NABAA
La réaction de notre ami et grand journaliste René Nabaa vaut aussi le détour : « Au XXème siècle, à l’époque de la montée du totalitarisme, du fascisme et du nazisme, les États ont failli, en cédant sous la pression de groupuscules minoritaires… Ce n’était pas les fascistes qui avaient fait sombrer la République de Weimar mais le manque de démocrates », disait non sans raison Richard von Weizsäcker, président de la République Fédérale Allemande de 1984 à 1994. Gardons présent à l’esprit cette leçon d’histoire.
Stéphane Grimaldi, le directeur du Mémorial de Caen, paraît un ferme partisan de la liberté d’expression, mais à l’épreuve des faits ce bureaucrate s’est révélé, sinon un homme sans vertébration intellectuelle, à tout le moins sans consistance morale. Un démagogue bas de gamme : Charlie à Paris, Charlot à Caen et parfait zozo for ever, au vu des péripéties qui ont émaillé sa dernière prestation administrative.
Se drapant de l’autorité que lui confère sa fonction de serviteur d’un majestueux monument, le Mémorial de Caen, cet ancien directeur de la communication de la Mairie de Bordeaux, ancien administrateur de l’office des investissements internationaux, notamment pétromonarchies, s’est imaginé en auguste personnage bravant l’infâme. Un chevalier blanc terrassant l’ignominie, grisé par la tentation de son « quart d’heure de célébrité médiatique », chère à Andy Warhol. Ah les ravages des frustrations des bureaucrates anonymes et sans relief.
Confondant sans doute sa mission et sa dimension, ce scribe – un serviteur, non un régent, un simple exécutant, non un prescripteur – prétendument incommodé par les gazouillis d’un groupe frelon protestataire a décrété l’annulation d’un colloque prévu le 26 novembre 2016 au Mémorial de Caen, sans le moindre égard pour le maître des lieux : le Maire de Caen. Sans égard pour un aréopage constitué de grands serviteurs de l’État: Véronique Bouté, cancérologue de renom, présidente de l’Université pour la Méditerranée, Michel Raimbaud, ancien ambassadeur de France au Soudan et en Mauritanie, ancien président de l’Office de protection des réfugiés et des apatrides, Alain Chouet, ancien haut fonctionnaire de la DGSE en charge du monde arabe musulman, Alain Corvez, officier de marine du cadre de réserve, Richard Labévière, ancien Rédacteur en chef de la revue Défense, le vecteur médiatique de l’Institut des Hautes Études de la Défense Nationale (IHEDN) et auteur de plusieurs ouvrages sur le terrorisme et son financement dont Les dollars de la terreur – Les États-Unis et les islamistes, paru aux Éditions Grasset en 1998.
Un colloque organisé sous le parrainage notamment de l’Université pour la Méditerranée et du mensuel Afrique-Asie, fondé par Simon Malley, compagnon de route des guerres de libération nationale du Tiers Monde, dont le propre fils Robert Malley est le conseiller du président américain Barack Obama pour le Moyen Orient.
Du beau monde en somme. De grands serviteurs de l’Etat apparent et de l’Etat profond, non des soudoyeurs et des soudards du « tueur d’enfants Bachar Al Assad », qui seraient cimentés, de surcroît, par leur attachement commun à une déologie d’extrême droite…
Le signataire de ce texte a figuré dans ce lot, alors qu’en quarante ans de carrière dans les grandes entreprises de la presse française, il passait, de l’aveu même de sa hiérarchie administrative, pour être un « incontrôlable », expression qui signifie dans le jargon professionnel, un être qui exerce un journalisme d’impertinence et d’irrévérence et non un journalisme de déférence et de connivence, comme ont tendance à l’être ses détracteurs.
D’origine libanaise, d’une famille chrétienne, natif du Sénégal, pays de l’Afrique noire francophone, majoritairement musulman, cette naissance a signé sa culture de base, une culture de métissage culturel et de brassage humain, où se conjuguent, Islam et Chrétienté, bi-culturalisme franco-arabe, sur fond de rapport colonial entre oppresseurs et opprimés, entre exploiteurs et exploités. La matrice de sa structuration intellectuelle et morale.
D’un ancrage solide à gauche, nullement adossé à la moindre structure pour sa subsistance matérielle ou sa substance intellectuelle – contrairement à ses détracteurs -, l’auteur est animé de la ferme conviction que les Arabes n’ont pas vocation à être d’éternels harkis, ni à configurer leur pensée en fonction des besoins stratégiques de leurs prescripteurs occidentaux. Son combat est mené, simultanément, contre les tyrans arabes ou non arabes et contre la tyrannie de la pensée occidentale. Ses amis sont ses amis, ses ennemis des ennemis qu’il combat comme tels, mais en aucun cas les amis de ses ennemis peuvent espérer devenir ses amis. Un combat dans la clarté. Front contre Front. Bloc contre Bloc. Stéphane Grimaldi a été notifié de la tenue du colloque le 26 septembre, soit deux mois avant sa tenue. Le déclic salvateur lui est parvenu, assure-t-il, sous la forme d’une salve de tweet provenant d’une meute haineuse des intellectoïdales.
Bien connue de la blogosphère nauséabonde, cette meute répond aux noms des habituels abonnés toxiques aux protestations sélectives, dont voici la liste sur ce lien: http://www.ouest-france.fr/normandie/caen-14000/polemique-caen-le-colloque-sur-la-syrie-derange-le-memorial-4611267
Nicolas Hénin, ancien otage en Syrie et générateur involontaire d’un flux financier de 16 millions d’euros au djihadisme terroriste, la rançon payée à ses geôliers, Jabhat al Nosra, le commanditaire du carnage de Charlie Hebdo, le ravisseur des 17 religieuses de la bourgade chrétienne de Maaloula (Syrie). La rançon fixée à 20 milllions pour Hénin et ses trois journalistes compagnons d’infortune, a été réduite de 4 millions à titre de bonus pour la politique menée par le plus célèbre ronfleur des forums internationaux, Laurent Fabius, qui leur avait décerné auparavant un brevet d’honorabilité.
Le « forfait » a été obtenu en vertu d’une transaction menée par les services de renseignements turcs avec le Qatar, avec la caution de la France. Un forfait apparu rétrospectivement comme une forfaiture abominable, qu’aucun des participants au colloque de Caen ne s’est jamais hasardé à commettre à l’égard de sa patrie.
Dans sa rage hennissante, Nicolas Hénin a toutefois omis de signaler que sa captivité a fait l’effet d’un jackpot. Ré-animateur du blog « un oeil borgne sur la Syrie du Journal Le Monde, propriété du trio millardaire BNP (Bergé, Niel Pigasse), il est de surcroît commentateur sur BFM-TV, salarié du groupe de presse de Patrick Drahi, le milliardaire franco-israélien. En la matière on aurait rêvé meilleure posture morale de la part d’un allié objectif volens nolens du terrorisme djihadiste.
Nicolas Tenzer, l’autre indigné de service, n’est que le passeur de plats de Bernard-Henri Lévy, le philosophe du botulisme, le naufrageur de la Libye et de la Syrie, en droite ligne des objectifs globaux de la stratégie israélienne, responsable, à ce titre, au premier chef du flux migratoire qui a déferlé depuis la rive sud de la Méditerranée sur la France, mettant en péril la blancheur immaculée de sa population. Le troisième ange exterminateur n’est autre que l’ultra faucon Bruno Tertrais, professeur des relations internationales à l’Université Paris-I-Panthéon-Sorbonne, une institution dont le papa de Nicolas Hénin était le président. Ah les ravages de l’entre soi égotique du parisianisme calfeutré !
Une conjuration de cloportes, chassant en meute depuis le début de la guerre de destruction de la Syrie avec pour grand gourou François Burgat/Burqa, « l’idiot utile » du djihadisme erratique et bénéficiaire à ce titre d’une subvention de deux millions d’euros du Conseil Européen des Relations extérieures. Secondé par le colonel Salafi, alias Romain Caillet, Fiché S mais néanmoins boursier de l’Etat français, ainsi que la cohorte des suffragettes de la contre révolution syrienne, dont l’une, – fâcheuse coïncidence -, Hala Kodmani, est également salariée du milliardaire franco israélien Patrick Drahi, en sa qualité de graphomane au journal Libération.
Enfin dernier et non le moindre des imprécateurs n’est autre que Ziad Majed, le dernier chouchou de l’intelligentsia parisienne, qui s’étrangle de rage devant la « République monarchique » constituée par le clan Assad en Syrie, – éminemment critiquable -, mais lourdement taiseux sur les dynasties africaines: Laurent et Joseph Kabila au Congo Kinshasa, Omar et Ali Bongo au Gabon, Gnassingbé et Faure Eyadema au Togo, sans doute en raison de leur rôle de pourvoyeur de djmebés et de mallettes de la classe politico médiatique française. La dernière coqueluche à la mode des plateaux de télévision est un parfait représentant de la gauche mutante libanaise dont le plus illustre exemple n’est autre que Samir Kassir, ancien compagnon de route communiste syro palestinien de la Révolution Palestinienne reconverti en fer de lance de l’invasion américaine de l’Irak (2003) ; un reniement que ce «martyr de la presse» a sans doute payé de sa vie.
En s’érigeant ainsi en gardien de la vertu républicaine, le charlot de Caen a fourvoyé sa fonction, disqualifiant par la même sa mission de gardien du temple. Frappé d’indignité dans sa personne et dans sa fonction. Ne ultra sutor crepidam : « que le cordonnier ne juge pas au-delà de la chaussure ». «Apelle, le plus illustre des peintres grecs (IVe siècle av. J.-C.) vécut à la cour d’Alexandre le Grand, dont il fit le portrait. Il se signala par le charme souverain de ses figures, rehaussées d’un brillant coloris. Apelle, loin de s’offenser des critiques, les provoquait pour en faire son profit. On rapporte qu’il exposait quelquefois ses tableaux en public, et qu’il se cachait derrière la toile pour entendre les réflexions de chacun. Un jour, un cordonnier trouva à redire à la sandale d’un personnage. Apelle corrigea le défaut. Le lendemain, le même ouvrier s’avisa d’étendre ses critiques à d’autres parties du tableau. L’artiste sortit aussitôt de sa cachette et lui dit : « cordonnier, tiens-t’en à la chaussure ». De là est venu ce proverbe : ne sutor ultra crepidam. Stéphane Grimaldi : Tenez-vous à la chaussure. Ne dépassez pas votre seuil d’incompétence, immense, de crainte de sombrer dans le ridicule : Charlot de Caen. Zozo for ever. Et risée planétaire pour l’éternité ».
MICHEL RAIMBAUD ET ALEXIS CHEBIS
Enfin, nous laissons conclure Michel Raimbaud et Anas Alexis Chebis conclure : « Liberté, liberté chérie… Nul ne pouvait penser que le colloque du 26 novembre organisé au Mémorial de Caen par le Collectif pour la Syrie pourrait passer inaperçu, la guerre de Syrie et ses enjeux étant un sujet ultra-sensible qui exacerbe les passions, mais qui n’a jamais été présenté au public comme il conviendrait dans un Etat démocratique.
Voilà en effet près de six ans que nous entendons une seule version des faits, et ce monolithisme, quasiment sans précédent dans l’histoire contemporaine de notre pays, est déplorable et inadmissible. Il en dit long sur la déliquescence intellectuelle et morale de nos « élites ». La pensée unique n’est jamais bon signe, encore moins si elle se greffe sur un récit simplificateur, désinformateur et menteur.
Il ne s’agit pas de faire de la propagande, mais de proposer une lecture différente, et en tout cas de présenter une vision plus équitable et plus équilibrée des faits et des réalités. Le Colloque de Caen a été annulé sous l’effet de pressions qui ne visaient qu’à déconsidérer, selon une méthode bien connue, les organisateurs et les intervenants en mettant en cause leur « moralité » ou leur « rigueur scientifique ». Pourtant, s’il y avait vraiment des gages à demander quelque part, c’était plutôt aux « révolutionnaires offshore » syriens qui hantent les palaces et les palais nationaux ainsi qu’aux allumeurs des réseaux sociaux, experts en la matière. Il est vrai que nos censeurs ont un culot assez phénoménal et qu’ils ne brillent pas par leur tolérance. Ils aspirent à diriger la Syrie, mais ils censurent, ils menacent déjà. Qui aimerait être gouverné par de tels révolutionnaires, même affublés du qualificatif de modérés, à part leurs sponsors, qui ont du mal à faire la part des choses entre les effusions et les explosions. Il aura suffi d’un seul colloque (qui n’avait d’ailleurs pas encore eu lieu) sur les centaines qui ont anesthésié et intoxiqué l’opinion française pour faire sortir de leurs gonds, à en perdre la raison, les « démocrates » et leurs protecteurs.
« On ne pouvait pas (paraît-il) laisser les clés du Mémorial à un colloque suspecté de défendre les positions de Bachar Al Assad, lequel depuis 2011 conduit une guerre infâme », mais la décision (du Mémorial) d’annuler le colloque revient à donner aux lobbies bien connus la faculté de pouvoir, au choix, verrouiller ou ouvrir les portes…
La politique française, bien qu’elle se veuille décomplexée, n’est pas au-dessus de tout soupçon et il ne semble pas immoral de la remettre en question : l’acharnement à détruire un Etat souverain avec lequel aucune guerre n’a été déclarée, à saper toutes les chances de règlement politique, à bafouer toutes les règles du droit international et la légalité onusienne, est contraire à la tradition de notre pays : c’est sa qualité de membre permanent du Conseil de Sécurité qui assure à la France une bonne partie de son rang . Ne serions-nous pas en train de scier la branche sur laquelle nous sommes assis ?
La Syrie est déjà en partie détruite et les Syriens se sentent oubliés, seuls avec leur malheur, d’autant plus grand qu’il est occulté en Occident et dans ceux des pays musulmans qui ont pris fait et cause pour la « révolution » dont se réclame l’opposition armée. A Paris, on préfère en rester à des obsessions qui ne sont plus à l’ordre du jour et à des nostalgies de contrats qui ne seront jamais honorés. Ce n’est ni honorable, ni raisonnable.
La vérité est limpide et il suffirait de regarder pour voir, d’écouter les témoignages pour comprendre et de prêter attention au flot grandissant des voix qui contestent la vision truquée que l’on nous inflige en toute circonstance. Au pays de la raison, il n’en est rien. Oui, sur ce point, on peut bien parler de « l’exception française », et elle n’est pas glorieuse car, à la coupe du monde diplomatique, nous sommes d’ores et déjà hors-jeu ou sur le banc de touche, et nos protégés « révolutionnaires » avec.
Nombreux sont les Français qui rêvent du jour où se lèvera une équipe de visionnaires hardis, capable d’accompagner l’émergence d’un nouvel équilibre mondial et de redonner à leur pays, celui des Lumières, la place qu’il a hélas perdue dans le concert international. La France doit retrouver au plus vite sa liberté de décision et ne plus laisser des « alliés » qui ne nous veulent pas de bien, des « amis » de circonstance ou des groupes de pression divers décider de son destin. Les Français doivent tout simplement recouvrer la liberté, celle de s’exprimer en premier lieu. Assez de censeurs, de maîtres chanteurs, de gourous, de terroristes intellectuels : ils n’ont pas leur place au pays de la raison et la liberté ».
Nous rentrons d’Alger où nous avons participé au 21ème Salon international du livre (SILA). Cette manifestation populaire qui a vu la fréquentation de plus d’un million et demi de visiteurs reste incroyable par la variété de ses exposants et de ses dizaines de conférences et débats sur les sujets nationaux et internationaux les plus sensibles. Croisements multiples et baroques de moustachus, de barbus, de mini-jupes et de hijabs, d’Africains du Nord, du Sud, de l’Est, du Centre et de l’Ouest, d’Européens de toutes nationalités et notamment française, ce SILA s’est imposé, depuis de nombreuses années déjà, comme l’un des théâtres mondiaux de la liberté de penser, d’imprimer et de diffuser, de la liberté tout court !
Une évidence aujourd’hui : la liberté d’expression est plus grande à Alger qu’à Paris. Nous l’écrivons et le proclamons depuis Genève, refuge de Jean-Jacques Rousseau et de tant d’autres. La semaine prochaine – et toujours des rives du lac Léman -, nous reviendrons sur les situations militaires d’Alep et de Raqqa. Bonne semaine quant même !

Fidel Castro (1926-2016)

Texte vu chez Patrick Gofman (écrivain, militant gauchiste repenti) :
« HOSPITALISÉ fin juillet 2006, Fidel Castro, 81 ans, a passé la main le 19 février 2008 à son frère Raul Castro, 75 ans dont 50 comme ministre de la Défense. Une brochure publiée par Fidel en 1953 s’intitulait « La Historia me absolvera ». L’Histoire l’absoudra-t-elle ?
« Autopsie du castrisme », de Léo Sauvage, est paru dès 1962 chez Flammarion. Mais personne n’y fit attention. C’était tellement plus amusant d’écouter Jean-Paul Sartre et René Dumont. Et ils gueulaient tellement plus fort ! Retour de Cuba, en 1960, le « grand philosophe » s’extasiait sur le génie de Castro, qui ne craignait pas de « parler aux représentants des syndicats ouvriers, à La Havane, et demander qu’ils sacrifiassent une partie de leur salaire pour les premiers investissements qui donneraient le départ à l’industrialisation. » Ces ouvriers auxquels dans le maquis il avait promis, au contraire, de substantielles augmentations…
Pas plus tard que le 25 juillet 1960, à Santiago de Cuba, un barbudo déçu expliquait ainsi à Sauvage : « Notre rêve à nous tous était une république libertaire d’où toute oppression serait bannie à jamais et que guideraient les principes de José Marti (1). Ce que nous avons eu à la place, c’est un État totalitaire jouissant de moins de libertés que la Pologne… »
Pour ce maquisard en retraite, Castro avait trahi la révolution cubaine, et il en blâmait aussi « les flatteurs, les lâches, les imbéciles et les Jean-Paul Sartre. Sans eux, il n’y aurait pas eu de traître, parce qu’il n’y aurait pas eu de fou, ou parce que le fou n’aurait pas été à même de trahir. Et notre révolution n’aurait pas sombré dans un cloaque. »
En mars 1960, en escale à New York, après Cuba, Sartre, auteur soit dit en passant des « Chemins de la liberté », déclarait à Sauvage : « …je suis partisan de la suppression de journaux [cubains indépendants] tels que le « Diario de la Marina ». Il s’agit là d’organes aux tendances périmées et dont les attaques font perdre du temps au gouvernement révolutionnaire. Les libertés bourgeoises doivent être sacrifiées aux intérêts de la révolution, et seules peuvent être tolérées des critiques constructives, conformes à la volonté du peuple. »
L’été suivant, Juan Arcocha, interprète de Castro (et Sartre), engueulait le même Sauvage pour avoir évoqué de prétendues menaces contre la liberté de la presse à Cuba… Cinq ans plus tard, cet Arcocha est en exil à Paris ; il appelle Sartre au secours des intellectuels cubains. Le philosophe se déclare inapte à convaincre Fidel et Beauvoir préfère « garder vivant le souvenir de la lune de miel de la révolution » ! Arcocha confesse : « J’en conclus que ces deux monuments intellectuels que j’avais placés sur un piédestal n’étaient que des touristes éclairés. Je brûlai donc mes idoles et ne les revis plus. » (2).
René Dumont, candidat écolo à la présidentielle de 1974, et conseiller agronomique (peu écouté) de Castro, écrivait quant à lui dans « L’Express » (22 septembre 1960) : « On peut dire dès maintenant que la révolution cubaine est en train de rattraper, sur le plan économique, le niveau très élevé qu’elle avait déjà atteint sur le plan politique. » Mais dès 1963, il publie un violent réquisitoire contre le castrisme, « Cuba est-il socialiste ? » Que s’est-il passé ? Un familier de Castro à l’époque m’affirme que Dumont se vengeait de la frayeur mortelle que Fidel lui avait causée en lui reprochant avec une extrême violence ses conciliabules avec un agronome cubain, ancien ministre de l’Agriculture et opposé à la collectivisation.
Un fameux agronome lui-même, le Lider Maximo, alias le Dealer Maximo (3) ! Cuba l’avait attendu pendant des siècles, pour briser enfin sa monoculture sucrière. Fidel mobilise femmes et enfants pour coudre une « ceinture de café » autour de La Havane. Chaque récolte est plus désastreuse que la précédente, et il met quatre ans pour découvrir que les plaines calcaires empoisonnent le caféier ! Qui aurait osé le lui dire à temps ?
Personne non plus n’osa lui rappeler que les communistes cubains avaient donné des ministres à Batista (fantoche US), désapprouvé l’insurrection castriste, été chassés par les ouvriers de la direction de leurs syndicats… puisqu’il avait décidé de les imposer dans tous les rouages du pouvoir.
Le quotidien « Présent » a accusé le Council on Foreign Relations (think tank du State Department, les Affaires étrangères US) d’avoir « fabriqué » Castro. Mais que dire alors de la CIA et de son débarquement de 1 400 nostalgiques de Batista, dans les marais de la baie des Cochons ? En évinçant la résistance démocratique cubaine (majoritaire dans l’île comme en exil), l’Agence offrait à Fidel un triomphe militaire sans péril mais pas sans gloire sur le géant américain (Kennedy dut en endosser la responsabilité), et redorait, pour longtemps, son blason de « héros du peuple cubain ». Que dire aussi de l’occupation militaire US de Cuba (1898-1934), de la mainmise coloniale et mafieuse sur son économie ? Et que dire, enfin, du blocus seulement levé par Obama ?
Aujourd’hui, « dans l’île trompeuse, le temps s’est arrêté. Les touristes adorent : les vieilles Cadillac, les palais décrépis, les slogans de leur jeunesse en grandes lettres noires sur fond de poing levé s’affichent çà et là au détour d’un carrefour, d’une avenue… Les Cubains, eux, triment, inventent le quotidien pour ne pas sombrer dans la désespérance », écrit un couple de correspondants de presse (1996-99) aujourd’hui indésirable à Cuba (4).
Après un demi-siècle de puissante réflexion, la gauche découvre que le castrisme serait quelque peu totalitaire, et elle le lâche. Quand soixante-quinze dissidents collectionnent 1 453 années de prison, en mars 2003, Human Rights Watch, Amnesty International, Reporters sans frontières et compagnie ripostent par un cruel « Livre noir ».
Il ne reste guère à Fidel que le soutien de la Veuve Rose, Danielle Mitterrand. Pour elle, il « n’a rien d’un dictateur », c’est même un « démocrate convaincu » qui, affirmait-elle en 1996, a réalisé « le summum de ce que le socialisme pouvait faire » !
Bien vu, mémère : en 1959, Cuba était le 3e pays d’Amérique latine en richesse. À présent, on y manque de tout (sauf de flics), et même de… sel et de poisson, le comble dans une île. Le dollar, la drogue, le crime organisé, la prostitution y sont de retour : Cuba n’est plus « le bordel des USA », elle est devenue celui de l’Europe et de l’Amérique du Sud. Sa première source de devises ? Les envois en dollars, à leurs familles, des exilés, officiellement remerciés du sobriquet de « vers de terre » (gusanos) ! Le tourisme est loin derrière (chaque dollar gagné coûte 75 cents d’investissement), contrairement à ce que raconte au « Monde 2 » un inepte hagiographe du tyran, Volker Skierka.
Quel avenir attend la belle Caraïbe ? En principe la présidence du poivrot Raul Castro. Mais en 1991 Martin Cruz Smith lui donnait « trois mois, maxi », dans le « Financial Times » « Une fois que Fidel ne sera plus là, Raul aura l’air d’un poulet qui attend d’être plumé » (par ses chers amis de l’armée).
« Le Monde » ne pouvait manquer de recueillir pieusement l’oracle stupide du compañero M. C. Morua, socialaud, et drôle d’opposant qui geignait hier que « les Noirs pourraient être les grands perdants d’un changement » et prédit maintenant le passé avec aplomb : « Raul pourrait impulser des réformes économiques étroitement contrôlées par le pouvoir politique, à la chinoise. » C’est ce qu’il fait (tourisme de masse, dollarisation, économie mixte, etc.) depuis quinze ans. Merci pour le tuyau, Blackie.
Dans leur excellent livre (4) de l’an 2000, Cumerlato et Rousseau ont moins de sotte arrogance et proposent déjà six scénarios possibles : « Une transition menée par Castro (le scénario chilien) – La révolution de palais (le scénario tunisien) – Le chaos (le scénario haïtien) – Le scénario constitutionnel – Le pacte de transition (le scénario espagnol) – Le scénario politico-militaire. » Faites votre choix…
Patrick Gofman
1.- José Marti (1853-1895), franc-mac, journaliste, poète, chef de la guerre d’indépendance contre l’Espagne. Le régime castriste s’en réclame, comme ses opposants.
2.- « La Havane 1952-1961 », collectif, éd. Autrement, 1994.
3.- Le Guide suprême, « Lider Maximo », de la révolution cubaine a récolté le sobriquet de « Dealer Maximo » après l’affaire de drogue pour laquelle le général Ochoa et trois autres officiers furent exécutés avec une hâte suspecte…
4.- « L’Île du Dr Castro », Stock. »

27 novembre 1095 : Depuis Clermont, le Pape Urbain II appelle à la première Croisade

C’est le 27 novembre 1095, depuis Clermont dans la capitale de ce qui est aujourd’hui la région Auvergne, au coeur donc de la France, que le Pape Urbain II a appelé à la Première Croisade. Il s’agissait, comme en atteste la reproduction de son discours ci-dessous, de venir en aide aux Chrétiens d’Orient, persécutés par les Mahométans conquérants. Certains diront qu’il s’agit d’une autre époque, mais des mêmes problèmes que ceux actuels… cependant les comportements des successeurs de Pierre sont radicalement différents et Urbain II serait vraisemblablement estomaqué par le comportement de François ! Finalement, c’est de toute l’Europe que les Croisés vont affluer, et libérer Jerusalem occupée. Certains hommes, tel Godefroy de Bouillon, seront particulièrement vaillants durant cette Croisade.
L’appel d’Urbain II, rapporté par Foucher de Chartres, vraisemblablement témoin de l’homélie.
Ô fils de Dieu ! Après avoir promis à Dieu de maintenir la paix dans votre pays et d’aider fidèlement l’Église à conserver ses droits, et en tenant cette promesse plus vigoureusement que d’ordinaire, vous qui venez de profiter de la correction que Dieu vous envoie, vous allez pouvoir recevoir votre récompense en appliquant votre vaillance à une autre tâche. C’est une affaire qui concerne Dieu et qui vous regarde vous-mêmes, et qui s’est révélée tout récemment. Il importe que, sans tarder, vous vous portiez au secours de vos frères qui habitent les pays d’Orient et qui déjà bien souvent ont réclamé votre aide.
En effet, comme la plupart d’entre vous le savent déjà, un peuple venu de Perse, les Turcs, a envahi leur pays. Ils se sont avancés jusqu’à la mer Méditerranée et plus précisément jusqu’à ce qu’on appelle le Bras Saint-Georges. Dans le pays de Romanie, ils s’étendent continuellement au détriment des terres des chrétiens, après avoir vaincu ceux-ci à sept reprises en leur faisant la guerre. Beaucoup sont tombés sous leurs coups ; beaucoup ont été réduits en esclavage. Ces Turcs détruisent les églises ; ils saccagent le royaume de Dieu.
Si vous demeuriez encore quelque temps sans rien faire, les fidèles de Dieu seraient encore plus largement victimes de cette invasion. Aussi je vous exhorte et je vous supplie – et ce n’est pas moi qui vous y exhorte, c’est le Seigneur lui-même – vous, les hérauts du Christ, à persuader à tous, à quelque classe de la société qu’ils appartiennent, chevaliers ou piétons, riches ou pauvres, par vos fréquentes prédications, de se rendre à temps au secours des chrétiens et de repousser ce peuple néfaste loin de nos territoires. Je le dis à ceux qui sont ici, je le mande à ceux qui sont absents : le Christ l’ordonne.
À tous ceux qui y partiront et qui mourront en route, que ce soit sur terre ou sur mer, ou qui perdront la vie en combattant les païens, la rémission de leurs péchés sera accordée. Et je l’accorde à ceux qui participeront à ce voyage, en vertu de l’autorité que je tiens de Dieu.
Quelle honte, si un peuple aussi méprisé, aussi dégradé, esclave des démons, l’emportait sur la nation qui s’adonne au culte de Dieu et qui s’honore du nom de chrétienne ! Quels reproches le Seigneur Lui-même vous adresserait si vous ne trouviez pas d’hommes qui soient dignes, comme vous, du nom de chrétiens !
Qu’ils aillent donc au combat contre les Infidèles – un combat qui vaut d’être engagé et qui mérite de s’achever en victoire –, ceux-là qui jusqu’ici s’adonnaient à des guerres privées et abusives, au grand dam des fidèles ! Qu’ils soient désormais des chevaliers du Christ, ceux-là qui n’étaient que des brigands ! Qu’ils luttent maintenant, à bon droit, contre les barbares, ceux-là qui se battaient contre leurs frères et leurs parents ! Ce sont les récompenses éternelles qu’ils vont gagner, ceux qui se faisaient mercenaires pour quelques misérables sous. Ils travailleront pour un double honneur, ceux-là qui se fatiguaient au détriment de leur corps et de leur âme. Ils étaient ici tristes et pauvres ; ils seront là-bas joyeux et riches. Ici, ils étaient les ennemis du Seigneur ; là-bas, ils seront ses amis !

La guerre du feu

Après les bombes, les couteaux, les voitures béliers… les incendies de forêt sont utilisés comme arme par les terroristes palestiniens.

Cette agression contre la nature, contre les arbres, qui fait suite à celles contre les civils, les bébés, femmes, vieillards… montre que le combat que mènent les Palestiniens n’est pas uniquement politique, mais puise à d’autres sources qui appellent à détruire, à néantiser, à purifier, par l’usage du feu.

Le recours au feu est un véritable crime contre la nature. Il est l’expression d’une haine absolue du genre humain, d’une forme extrême de barbarie.
Les terroristes qui agressent Israël revendiquent une triple identité : ils se définissent comme arabes, palestiniens et musulmans.
La « Guerre du feu » est l’expression du troisième volet identitaire, celui du rapport à l’Islam et à la pratique religieuse.

Les incendies criminels sont directement tirés des pages du Coran

Pour ce qui concerne l’usage du feu, il suffit d’ouvrir le Coran. De très nombreuses sourates évoquent le feu comme expression directe de la volonté d’Allah, comme l’arme punitive et purificatrice par excellence.
Voici quelques exemples tirés de la centaine de sourates appelant à vouer aux flammes, les infidèles, les incroyants, bref tous ceux qui ne marchent pas dans le sentier d’Allah.
  • Sourate II verset 22 : « Mais si vous ne le faites pas, et à coup sûr vous ne le ferez pas, redoutez le feu préparé pour les infidèles, le feu dont les hommes et les pierres seront l’aliment. »
  • S.II, V75 : « … ceux que leurs péchés enveloppent de tous côtés, ceux-là seront voués au feu, et ils y demeureront éternellement. »
  • S.II, V202 : « Si on lui dit : Crains Dieu, l’orgueil s’ajoute à son impiété. Le feu sera sa récompense. »
  • S.III, V.8 : « Les infidèles ne retireront aucun avantage de leurs richesses et de leurs enfants auprès de Dieu. Ils seront la victime des flammes. »
  • Id. Verset 112 : « Les infidèles, leurs richesses et leurs enfants ne leur seront d’aucune utilité auprès de Dieu ; ils seront livrés au feu et y demeureront éternellement. »
  • Id ; V.177 : « Subissez le châtiment du feu ».
  • Id. V196 : « Que la prospérité des infidèles (qui sont à la Mecque) ne t’éblouisse point. C’est une jouissance de courte durée. Leur demeure sera le feu. »
  • Sourate IV, V.144 : « Les hypocrites seront relégués au fond de l’abîme de feu, et n’obtiendront aucun secours. »
  • Sourate VI, V.128 : « Le feu sera votre demeure ».
L’évocation de la destruction des villes revient de manière récurrente :
  • Sourate VII, V3 : « Que de villes nous avons détruites ! Notre colère les a surprises, les unes dans la nuit, d’autres à la clarté du jour. »
  • V.34 : « Ceux qui traitent mes signes de mensonges, ceux qui les dédaignent, seront livrés au feu et y demeureront éternellement. »
  • V.36 : « Dieu leur dira : Entrez dans le feu… »
  • Sourate VIII, V 14 : « Telle est votre rétribution, souffrez-là ; le feu est préparé pour les infidèles. »
  • V.52 : « Quel spectacle, lorsque les anges ôtent la vie aux infidèles ! ils frappent leurs visages et leurs reins, et leur crient : Allez goûter la peine du feu. »
  • Sourate IX, V17 : « Les idolâtres ne doivent pas visiter le temple de Dieu, eux qui sont les témoins vivants de leur infidélité. Leurs œuvres deviendront nulles, et ils demeureront éternellement dans le feu. »
  • Sourate IX, V5 : « Tuez les idolâtres partout où vous les trouverez… »
  •  V.29 : « Faites-leur la guerre jusqu’à ce qu’ils payent le tribut de leurs propres mains et qu’ils soient soumis. »
  • V.35 : « Le jour où le feu de la géhenne sera allumé sur leurs têtes… »
  • V.38 : « O croyants ! … Allez combattre dans le sentier de Dieu, vous vous êtes montrés lourds et comme attachés à la terre ? Vous avez préféré la vie de ce monde à la vie future ; les jouissances d’ici-bas sont bien peu, comparées à la vie future. »
  • V.39 : « Si vous ne marchez pas au combat, Dieu vous châtiera d’un châtiment douloureux ; il vous remplacera par un autre peuple… »
  • V.64 : « Ne savent-ils pas que le feu est réservé à celui qui s’oppose à Dieu et à son apôtre ? »
  • V.75 : « S’ils se convertissent, cela leur sera plus avantageux ; mais s’ils tergiversent, Dieu les châtiera d’un châtiment douloureux dans ce monde et dans l’autre. Sur toute la terre, ils ne trouveront ni protecteur ni aide. »
  • V114 : « Il ne sied point au Prophète ni aux croyants d’implorer le pardon de Dieu pour les idolâtres, fussent-ils leurs parents, lorsqu’il est devenu évident qu’ils seront livrés au feu. »
  • V124 : « O croyants ! combattez les infidèles qui vous avoisinent… »
  • Sourate XI, V20 : « Le feu menace les confédérés infidèles… »
  • V104 : « Quand Dieu s’empare des cités criminelles, c’est ainsi qu’il s’en empare. Il s’en empare terriblement, avec violence. »
  • V.108 : « Les réprouvés seront précipités dans le feu ; ils y pousseront des soupirs et des sanglots. »
  • Sourate XII ; V6 : « Ils ne croient point en Dieu, des chaînes entourent leurs cous ; ils seront voués aux flammes, et y demeureront éternellement. »
  • Sourate XVII, V19 : « Quiconque a désiré les biens de ce monde qui passera promptement, à celui-là nous avons promptement accordé dans ce monde ce que nous avons voulu, ensuite nous lui avons préparé la géhenne ; il y sera brûlé, couvert de honte et privé de toute ressource. »
Cette hyper violence à l’égard de la partie de l’humanité qui ne marche pas dans le sentier d’Allah, cette volonté de détruire sans pitié ni sans retenue cette humanité non musulmane, s’explique par le fait que Dieu n’aime pas vraiment l’homme. Y compris celui qui se soumet à ses préceptes, ne peut espérer être aimé en retour : « Dieu a décidé de n’adorer que lui… »Sourate XVII V. 24.
L’amour étant l’expression d’un manque, Dieu étant parfait n’a pas de manque : il ne peut donc aimer. Il peut éprouver de la pitié, se montrer clément. Mais il ne peut éprouver de l’amour au sens où nous l’entendons.
Sourate XVIII, V28 : « Quant à nous, nous avons préparé pour les impies le feu, qui les entourera de ses parois.. »
Inutile de poursuivre cette énumération. Il existe des dizaines d’autres Versets où il est dit que le feu sera le châtiment infligé aux infidèles après la mort.
Il convient ici de se poser une question : la répétition de cette évocation du feu comme punition divine n’a-t-elle pas une influence sur des esprits imprégnés depuis leur enfance, par la haine d’Israël et des Juifs et qui entendent répété en boucle lors des prêches dans les mosquées, que les « méchants » sont voués aux flammes éternelles ? Si l’on rattache ces menaces de subir le feu éternel aux autres condamnations qui frappent les infidèles, à la nécessité de les combattre en permanence et par tous moyens, n’y a-t-il pas risque d’anticiper sur la mort et de frapper par le feu les infidèles ici bas, dès maintenant ?
L’exemple de l’Eglise nous montre que ce risque de confusion entre le monde terrestre et l’au-delà fut une réalité. Jusqu’à la Renaissance, l’Eglise qui faisait un ample usage de la punition céleste par le feu, a sans aucun doute contribué à allumer les bûchers des tribunaux civils et ceux de l’Inquisition, précipitant dans les flammes des centaines de milliers de malheureux et de malheureuses accusés d’hérésies et de sorcellerie.
L’Eglise a renoncé certes à ces imprécations. Ce qui se passe en Israël nous montre que des Palestiniens musulmans n’ont pas renoncé à l’usage du feu. Le texte sacré qu’est le Coran n’est ni interprétable ni amendable. Il est rigoureusement interdit aux fidèles d’en retirer une ligne :
« Nous punirons ceux qui distinguent » (c’est-à-dire qui admettent certaines choses de l’Ecriture et qui en rejettent d’autres, note du traducteur) Sourate XV, V90
« Révèle ce qui t’a été révélé du Livre de Dieu, sans introduire aucun changement dans ses paroles ; dans le cas contraire, tu ne saurais trouver aucun refuge devant Dieu. » (Sourate XVIII, V.26)
Comment conduire une telle guerre ?
Peut-on encore en ignorer les soubassements idéologiques et religieux ?
Pour gagner cette guerre, il faudra certes les lances des pompiers, mais également s’engager dans la libre critique de l’Islam. Tous les pays confrontés au problème du terrorisme islamiste doivent se saisir de la question de l’Islam. Lire ce texte et poser la question à tous les responsables religieux : que faire des Sourates nombreuses qui prônent la haine, la violence, la destruction ?
Le monde entier est au demeurant confronté à cette rage de tuer, de détruire, que l’on désigne sous le vocable d’islamisme, lequel prend directement sa source dans le texte sacré.
Point n’est besoin d’être prophète, pour imaginer que l’incendie allumé en Israël se propagera partout où les « soldats d’Allah », ces « fabricants de déserts » estimeront qu’il faut vouer aux flammes les infidèles et autres impies.
© Sidney Touati
Il y a 3 ans un ministre Espagnol avait démontré l’utilisation du feu de forêt ,par les muzz, comme arme stratégique, bien mal lui en pris. Insulté,démenti par les merdia locaux de gauche et par la gauche.
Crime de lèse babouches d’un visionnaire.
Après la conquête de l’Algérie en 1830 ,les militaires français ont planté des arbres presque partout ,vers Tlemcen ,la Forêt des Pins et les Arifettes ,quand les arbres ont poussé ,les indigènes musulmans y ont mis le feu:consultez la Presse de l’époque!
Sidney Touati prétend que « l’Eglise … a SANS AUCUN DOUTE (!!??) contribué à allumer les bûchers des tribunaux civils et ceux de l’Inquisition, précipitant dans les flammes des CENTAINES DE MILLIERS de malheureux accusés d’hérésies et de sorcellerie. »C’EST ARCHI FAUX !!! L’inquisition de l’Eglise ne conduisait pas au bûcher, et a fait au contraire très peu de morts, contrairement à la légende noire. Cette légende confond l’inquisition et la CHASSE AUX SORCIÈRES, qui n’est pas l’inquisition. Voyez là-dessus les historiens comme Jean Sévillia (Historiquement correct) et Marion Sigaut (La Chasse aux Sorcières et l’Inquisition, Kontre Kulture, 2014).