mardi 27 juin 2017

Le Dieu unique aux trois visages

Certains démarcheurs de sectes frappent à votre porte pour vous présenter leur doctrine. Souvent, ils s’en prennent à la Trinité, en prétendant qu’elle n’est pas biblique.

L’islam lui-même, dont les affirmations catégoriques prennent de plus en plus de place dans les médias, attaque violemment la Trinité et traite les chrétiens d’ « associateurs », le pire blasphème étant, pour le coran, le fait d’introduire l’homme Jésus dans la transcendance divine.
Notre credo – qui rend gloire au Père, au Fils et à l’Esprit – a formulé ses convictions alors que la foi apostolique était menacée par des courants gnostiques venus de Perse, voulant s’approprier le cœur de la révélation en altérant son message.
Malgré les accusations ou les contestations concernant la Trinité sainte, il est évident que le christianisme est une foi strictement monothéiste, comme le judaïsme, dont il est issu. On n’imagine pas un instant Jésus, fin connaisseur de la bible hébraïque annoncer trois divinités, dont lui-même serait l’une d’entre elles! Jésus ne s’est d’ailleurs jamais mis en avant comme individu, il a toujours proclamé le règne du Père et l’effusion imminente de l’Esprit.
Précisément, la toute première tradition chrétienne au 1er siècle n’a pas enseigné que Jésus était un Dieu à la manière du paganisme grec, amateur de héros mi-humains mi-divins. L’Eglise naissante a affirmé que Dieu s’est pleinement incarné dans la personne historique de Jésus, et que l’Esprit en actualise maintenant la présence agissante.
Dès le premier Testament, apparaissent déjà les trois visages du Dieu unique: Dieu Père de son peuple, la Parole de Dieu, et l’Esprit de Dieu. Cela ne fait pas pour autant « trois dieux » : cette triple approche du Dieu unique de la Tradition hébraïque, le Nouveau Testament la reprend pour éclairer l’événement Jésus-Christ envoyé du Père.
Dieu est appelé abba, Père, à la manière de Jésus et des pharisiens. Jésus qui se désignait lui-même comme Fils de l’Homme a été reconnu après la résurrection par les disciples comme Fils de Dieu. Après son départ de ce monde visible, Jésus communique l’Esprit dans une Pentecôte qui rend l’évangile accessible à toutes les cultures.
Ce Dieu qui est amour s’est révélé être en lui-même réciprocité, il est le « Dieu-avec », Emmanou-El, c’est pourquoi il nous entraîne dans son mouvement de communion : c’est l’originalité de la foi trinitaire. Avec Jésus, respecter l’autre, tout en recherchant l’unité de tous. Emanant du Dieu Unique, l’Esprit créateur valorise les individualités et les rassemble dans l’amour.
Cette foi a un grand impact dans la vie de toute société et peut changer la face de la terre. « Notre programme social, c’est la Trinité ! » disait Berdiaev, théologien orthodoxe russe.
 © Abbé Alain René Arbez prêtre

Ils apprennent à tuer et à se sacrifier : à la rencontre des enfants soldat de Daech

Ils s’appellent Youssef, Ali ou Marmoud. Ils ont entre 13 et 17 ans et sont tous accusés du même crime : avoir rejoint les rangs de Daech. Et pour la première fois, une caméra a été autorisée à filmer le quotidien de ces jeunes, détenus à Erbil, une prison du nord de l’Irak.
Issu d’une famille pauvre et religieuse de Mossoul, Youssef était un « lionceau du Califat » : c’est ainsi que l’organisation terroriste nomme ses enfants soldats. « J’ai reçu des cours sur les armes, explique-t-il aux équipes de 7 à 8, comment utiliser une mitraillette, comment tirer sur quelqu’un. On apprenait à manier le couteau, aussi. Comment poignarder quelqu’un ou comment le désarmer. On a aussi appris le combat rapproché ». Il avait 15 ans lorsque Daech l’a recruté, après 3 semaines d’entrainement intensif. Le jeune homme a été formé à Mossoul, dans un camp chargé de transformer ces enfants en guerriers fanatisés. Des sites largement mis en avant dans les vidéos de propagande diffusées par Daech. « J’ai signé un contrat avec eux (…) j’ai prêté serment, confesse-t-il. Ce jour-là, on était tous très heureux. Je dis la vérité, j’étais très heureux ».
Il avait une clé USB et, dessus, des vidéos, pour nous expliquer comment fabriquer une ceinture explosive. Youssef, 17 ans, incarcéré à la prison d’Erbil
A maintes reprises, l’organisation terroriste a approché Youssef pour lui proposer de se sacrifier. « Le chef des opérations kamikazes est venu plusieurs fois voir notre groupe. Il avait une clé USB et, dessus, des vidéos, pour nous expliquer comment fabriquer une ceinture explosive. Quand quelqu’un était volontaire, son nom était écrit sur la liste (…) il leur disait : ‘Vous aurez 72 vierges, et vous resterez toujours au paradis ». Pour avoir été membre de Daech, l’adolescent risque 10 ans de prison.
Mais depuis le début de l’offensive à Mossoul, la place vient à manquer dans le centre pénitencier. Les autorités irakiennes, bien conscientes du danger que peuvent représenter ces jeunes combattants, incarcèrent en effet des mineurs à tour de bras. Mais certains d’entre eux n’ont pas été arrêtés en flagrant délit mais sur la base de simples témoignages. C’est le cas d’Ali, 16 ans, fils d’un commerçant de la banlieue de Mossoul, qui affirme être emprisonné par erreur : selon lui, son seul crime aurait été de garder des moutons pendant quelques jours pour le compte des djihadistes. Il est aujourd’hui poursuivi pour terrorisme.
© Gaïa 
Source : Lci.fr
 Comment remettre ces enfants soldats dans la vie civile? »
Aucune chance, ce ne sont déjà plus des enfants, ils en font des tueurs, c’est déjà trop tard, ces gamins là seront un jour nos ennemis sur notre sol .
Ces « enfants » sont irrécupérables de toute façon, et si certains s’en prennent à nous les Occidentaux, malheureusement nos militaires ou policiers hésiteront à faire le nécessaire alors que ces » lionceaux  » sont littéralement dressés à tuer ou égorger sans état d’âme, un autre défi préparé par Daesh qui veut profiter de nos faiblesses dans la lutte contre le terrorisme.

Ajustements au Moyen-Orient

La crise diplomatique autour du Qatar a gelé divers conflits régionaux et a masqué des tentatives de règlements de quelques autres. Il devrait faire apparaître une région profondément transformée.

Après 7 mois de rencontres secrètes,(et suite aux rencontres USA/Iran) un accord a été conclu entre le Gardien des deux mosquées et l’État juif [1]. Celui-ci se concrétisa à travers la participation de Tsahal à la guerre du Yémen [2] et le transfert de bombes atomiques tactiques [3].

Cet accord prévoyait également de faire évoluer l’Arabie saoudite, de sorte que sa société reste salafiste et que ses institutions deviennent laïques. Il prévoyait aussi l’indépendance du Kurdistan irakien (qui tiendra un référendum en septembre) et l’exploitation à la fois des champs gaziers du « quart vide » (qui sont à cheval sur l’Arabie et le Yémen, d’où la guerre actuelle) et de ceux de l’Ogaden (d’où le retrait cette semaine des troupes qataries de la frontière djiboutienne).

L’Égypte a décidé de céder les îles de Tiran et de Sanafir à l’Arabie saoudite, comme elle s’y était engagée il y a un an. Ce faisant, Riyad a reconnu de facto les accords de Camp David. Pourquoi ? 
En raison de la crise du Golfe, les Séoud ont officialisé leur rupture avec les Frères musulmans qui couvait depuis la transmission par le président al-Sissi de documents attestant d’un projet de coup d’État de certains membres de la Confrérie contre eux. Désormais Riyad entend combattre toute la Confrérie ce qui le conduit à revoir sa position à propos de la Syrie.

Téhéran a accueilli la direction politique du Hamas (laquelle est principalement composée de Frères musulmans) à la fois au nom de la solidarité avec la cause palestinienne et parce qu’il partage la même conception de l’islam politique.

La prochaine étape sera l’établissement de relations commerciales publiques entre Riyad et Tel-Aviv ainsi que l’expose The Times du 17 juin (des sociétés israéliennes seraient autorisées en Arabie et la compagnie d’aviation El-Al pourrait utiliser l’espace aérien saoudien) [4], puis la reconnaissance de l’initiative de paix du prince Abdallah (Ligue arabe, 2002) et l’établissement de relations diplomatiques (le prince Walid ben Talal deviendrait ambassadeur) [5].

Ce projet pourrait amener à la paix en Palestine (reconnaissance d’un État palestinien et indemnisation des réfugiés), au Liban (retrait des fermes de Shebaa) et en Syrie (arrêt du soutien aux jihadistes et retrait du Golan).

La question du Golan sera particulièrement difficile car l’administration Netanyahu a affirmé —non sans provocation— son annexion tandis que les États-Unis et la Russie ont violemment réagi à l’expulsion de la Force des Nations unies chargée d’observer le dégagement (FNUOD) et à sa substitution par al-Qaïda [6]. Il n’est cependant pas impossible qu’au cours de la guerre de Syrie, Washington ou Moscou ait pris l’engagement auprès de Tel-Aviv de ne pas modifier le statu quo du Golan.
Ce projet de règlement général reflète la méthode des hommes d’affaire Donald Trump et Jared Kushner : créer une situation économique qui impose un changement politique. Il se heurtera nécessairement à l’opposition des Frères musulmans (Hamas), et du triangle de l’islam politique : l’Iran, le Qatar et la Turquie.
La totalité des acteurs de la région s’accordent à considérer qu’aujourd’hui l’Irak et la Syrie forment un unique champ de bataille. depuis le début de la crise autour du Qatar, la guerre se limite en Irak et en Syrie à (1) la lutte contre Daesh (Mossoul et Rakka) et à (2) celle contre la Turquie (Baachiqa et Al-Bab) [8].
Depuis l’accession au pouvoir à Pékin du président Xi Jinping porteur du projet des deux routes de la soie, Washington a poussé à la création d’un « Sunnistan » à cheval sur l’Irak et la Syrie. Pour ce faire, il a financé, armé et encadré Daesh afin de couper l’axe de communication Beyrouth-Damas-Bagdad-Téhéran-Pékin.
Les armées irakienne et syrienne ont subitement avancé depuis le début de la crise autour du Qatar. Elles ont libéré de Daesh leurs territoires frontaliers et sont aujourd’hui sur le point d’établir leur jonction (c’est-à-dire de rétablir la route de la soie). Les deux armées ne sont plus séparées que par deux cent mètres de terrain contrôlés illégalement par l’armée US [10].
Un cessez-le-feu a été proclamé unilatéralement par Damas à Deraa. En réalité, Moscou et Washington ont donné l’assurance à Tel-Aviv que la Syrie ne laisserait se déployer à sa frontière que des troupes russes et non pas iraniennes, pas plus que celles du Hezbollah libanais.
Si le Pentagone suit les ordres de la Maison-Blanche, le conflit devrait largement cesser. Il ne resterait que l’occupation turque de l’Irak et de la Syrie, sur le modèle de l’occupation turque de Chypre dont l’Union européenne s’est lâchement accommodée.
Les Yéménites pourraient faire les frais de l’évolution actuelle. S’il est clair que l’Arabie saoudite est entrée en guerre pour installer un gouvernement favorable à l’exploitation jointe des champs pétroliers du « Quart vide » et pour la gloire personnelle du prince Mohamed Ben Salman, il semble que l’aide apportée par l’Iran aux Houthis et à l’ancien président Saleh détourne les yeux des pays arabes et de la « communauté internationale » des crimes qui s’y commettent. Il faut en effet choisir son camp et presque tous ont opté pour l’Arabie saoudite contre le Qatar et ses alliés turc et iranien. Ce qui était positif en Palestine, en Irak et en Syrie, s’avère négatif au Yémen.
Depuis le 5 juin et la rupture des relations diplomatiques entre Riyad et Doha, les chancelleries se préparent toutes à une possible guerre, même si seule l’Allemagne l’a évoquée publiquement. Cette situation est d’autant plus surprenante que c’est le Qatar et non l’Arabie saoudite qui est observateur à l’Otan [11].
Quoi qu’il en soit, malgré ses revendications historiques justifiées, il semble impossible que l’Arabie saoudite annexe le Qatar alors qu’elle s’était opposée à l’annexion du Koweït par l’Irak pour les mêmes raisons. Une règle s’est imposée dans le monde depuis la décolonisation britannique : nul n’a le droit de toucher à des frontières conçues par Londres, dans le seul et unique but de maintenir des problèmes insolubles pour les nouveaux États indépendants. De cette manière Londres maintient de facto leur dépendance perpétuelle à son égard. Au demeurant l’arrivée prochaine de 43 000 soldats pakistanais et turcs venus défendre le Qatar devrait renforcer sa position.

[1] « Exclusif : Les projets secrets d’Israël et de l’Arabie saoudite », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 22 juin 2015.
[2] « La Force « arabe » de Défense commune », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 20 avril 2015.
[3] « Le Proche-Orient nucléarisé ! », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 7 mars 2016.
[4] “Saudi trade talks with Israel are historic first”, Michael Binyon & Gregg Carlstrom, The Times, June 17th, 2017.
[5] « Exclusif : L’Arabie saoudite construit une ambassade en Israël », Réseau Voltaire, 29 mai 2016.
[6] « Le Conseil de sécurité s’apprête à enjoindre à Israël de rompre avec al-Qaïda », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 2 juillet 2016.
[7Sous nos Yeux. Du 11-Septembre à Donald Trump, éditions Demi-Lune, 2017.
[8] « Invasion militaire turque de l’Irak », par Ibrahim Al-Jaafari, Réseau Voltaire, 19 octobre 2016.
[9] « Trump : le business contre la guerre », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 14 février 2017.
[10] « Les USA empêcheront-ils la réouverture de la route de la soie ? », Réseau Voltaire, 17 juin 2017.
[11] « Israël et des émirs dans l’Otan », par Manlio Dinucci, Traduction Marie-Ange Patrizio, Il Manifesto (Italie) , Réseau Voltaire, 13 mai 2016.

Extrait article réseau Voltaire


vendredi 16 juin 2017

Dans son magazine, l’Etat islamique réitère l’importance de la guérilla urbaine



Dans ce numéro, le leader de l’EI en Asie de l’Est incite les musulmans à « enseigner aux Croisés que l’heure zéro est arrivée » et diffuse des images de l’exécution de «belligérants chrétiens » à Marawi.
Rumiyah, Rome en arabe, dérive de Rum, terme qui désignait les Byzantins, puis au fil du temps, les Occidentaux.
Le dixième numéro de « Rumiyah Ramadan 1438 », dédié au djihad en Asie orientale, souligne toute l’importance de la guérilla urbaine et suggère, de manière voilée, de nouveaux types d’attentats. Suit un long éditorial à la gloire des récents attentats justifiés par des versets coraniques.
Ce magazine représente l’un des nombreux outils utilisés par l’EI pour la radicalisation à distance des sympathisants et des fondamentalistes dispersés à travers la planète. Il a été traduit en plusieurs langues, notamment en chinois et pour la première fois en ourdou.
Le dixième numéro a été publié quelques heures après la diffusion d’une fausse copie du magazine sur les réseaux sociaux.
L’EI a immédiatement averti ses lecteurs de ne pas télécharger ce fake, publié par les services secrets occidentaux, contenant des logiciels malveillants et des images déformées et tordues de l’EI.
« Une semaine à peine avant le début du mois béni de Ramadan, l’attention du monde s’est focalisée sur la ville britannique de Manchester. Un soldat du Califat a suivi nos instructions et a frappé l’Arena de Manchester à la fin du concert d’une chanteuse américaine. L’explosion a secoué la ville et rempli de terreur le cœur des habitants. Plus de 20 morts et des dizaines de blessés. L’attaque incita les habitants à chercher réconfort et affection sur les réseaux sociaux. Les habitants de Manchester offrirent des boissons gratuites au personnel d’urgence, tout en essayant d’apaiser leurs esprits terrorisés par les scènes et images traumatisantes, dont ils furent les témoins. Les musulmans britanniques, par crainte de représailles, apportèrent également un soutien incroyable aux citoyens de la ville, meurtris par l’attentat. Un grand nombre de policiers fut déployé dans la ville. Le niveau de menace britannique fut relevé et les politiciens suspendirent la campagne électorale. Le fête à Chelsea fut annulée. Les ennemis de l’islam ont fait de leur mieux pour se montrer courageux, mais ils ont échoué. Leur souffrance était évidente.
L’opération de Manchester a confirmé, ce que les analystes occidentaux ont toujours déclaré : en perdant du terrain, l’EI a déplacé son attention et son activité sur le sol des Croisés. Toutefois, ces analystes ont omis un détail : la perte d’un territoire ne signifie pas la défaite de l’EI, bien au contraire. Le califat a redoublé ses efforts, incitant les moudjahidins à rétablir le contrôle et à dicter les règles. Dès lors, ce qui se produisit à Marawi, dans l’île de Mindanao aux Philippines du sud, ne nous surprit pas. Les soldats du califat ont pris la ville, expulsé les soldats et hissé le drapeau de l’EI. La victoire est arrivée plusieurs semaines après que le croisé Rodrigo Duterte ait avoué, que la situation dans le sud des Philippines lui avait échappé. Ce “taghout” s’imaginait pouvoir négocier avec les combattants islamiques en leur envoyant des projectiles et des bombes. La réalité, face aux croisés, est différente : malgré leurs affirmations sur l’affaiblissement de l’EI, les fortifications de l’Occident continuent à trembler. »
(taghout : dans le vocabulaire islamique, le taghout est quiconque dépasse ses limites, puis s’attribue à lui-même un droit exclusivement réservé à Allah et se place à l’égal d’Allah dans ce qu’Il S’est réservé)
Les textes de propagande, souvent considérés comme trompeurs et non pertinents, doivent au contraire être compris comme des manuels de formation réelle pour la radicalisation à distance. La forme lexicale utilisée est différente, quasi semblable au moule occidental. Par exemple, il n’y a pas la répétition constante typique des pronoms, habituellement utilisée pour tracer une ligne directe entre le camp des musulmans et ceux des croisés, des Juifs et des religions Kufr. Il s’agit clairement d’un texte d’inspiration de guérilla urbaine, avec dispersion des forces, attaques violentes et usure psychologique. L’objectif est de démolir la crédibilité et le prestige des plans de sécurité des gouvernements occidentaux. Cela confirme une nouvelle fois la longue durée du conflit en cours et la dissymétrie profonde entre les forces djihadistes actives et les dommages causés. Les textes de propagande accordent beaucoup d’espace aux opérations effectuées par les martyrs dans le monde (les attaques en Iran sont absentes) et à l’énième dissertation idéologique sur la grande noblesse du croyant, qui embrasse le chemin du martyre.

« Soyez un support et non une branche sèche »

Cette partie intitulée : « Soyez un support et non une branche sèche », analyse les peurs et les craintes de ceux qui trahissent la cause et offensent Allah. Il est un avertissement au noyau familial et par conséquent à l’ensemble de la communauté musulmane. Personne ne peut quitter le chemin révélé et imposé par Allah.
« En temps de guerre, les tribulations et les difficultés abondent. Les préoccupations augmentent et tourmentent les cœurs. Certains n’abandonnent pas le chemin, grâce à Allah par l’intermédiaire de ses imams ; d’autres par contre s’égarent, renient leur religion et trahissent leurs frères. Au lieu d’apporter la défaite dans le cœur de nos ennemis, ils la diffusent dans la communauté musulmane. Ils effrayent les musulmans et les invitent à ne pas combattre. C’est une pratique courante chez les faibles : imams, hommes et femmes. La fin pour ces hommes a déjà été discutée. Les femmes seront frappées par diverses calamités, car elles infectent par leur langue leur maison, leur famille, leurs enfants. Les fausses nouvelles provoquent la confusion et désorientent les membres de la communauté. Ceux qui les diffusent affaiblissent leur cœur et devront demander pardon à Allah en reconnaissant leurs erreurs. Ceux qui cherchent de l’aide la trouvent. Si vous êtes punis, c’est la décision d’Allah. »
Les tons utilisés s’écartent nettement de l’article publié dans le neuvième numéro de Rumiyah, intitulé : « La femme musulmane, bergère du foyer de l’homme et responsable de son troupeau.»
«Elle ne doit pas vaciller, mais être la sentinelle et le rempart contre le mensonge. Rien ne peut faire vaciller le soutien à Allah, peu importe le nombre de ses ennemis. Chaque femme à qui Allah a accordé la bénédiction de naître dans l’Etat islamique devrait tirer profit de cette grâce exceptionnelle, qui n’est pas octroyée à d’autres femmes.
La femme musulmane devrait s’engager à élever ses enfants de manière à plaire à son Seigneur et au bénéfice de la nation islamique.
Le premier devoir de la femme musulmane est d’enseigner à ses enfants la chahada, la profession de foi islamique, le témoignage suprême :
“ Il n’y a pas d’autre Dieu hormis Allah le Seul et l’Unique et Mohamed est son dernier prophète envoyé à l’humanité ”
Ensuite, elle devra enseigner à ses enfants les trois principes :
“ Qui est ton Seigneur ? ”
“ Quelle est ta religion ? ”
“ Qui est ton prophète ? ”
Ce sont des demandes, qui devront susciter des réponses pures (non blasphématoires) pour l’enfant, l’esclave d’Allah.
Le Créateur devra être craint et l’enfant devra comprendre qu’il sera toujours surveillé. Avant de dormir, il devra dire “ Allah m’est témoin, Allah me voit, Allah est avec moi. ”
“La plus grande grâce qu’une femme puisse recevoir est celle d’avoir des enfants à élever avec un mari moudjahidin. Ils grandiront habitués à voir des armes et des équipements de guerre. : fusils d’assaut, de précision, projectiles, grenades, ceintures explosives et vêtements tactiques. Diverses vidéos sont disponibles, expliquant de manière simple leur utilisation létale. Le lionceau, pour l’amour du djihad, avec l’affection du moudjahid, cultivera la haine de l’ennemi.”

Un lionceau de l’EI à l’œuvre pour la gloire d’Allah!
( L’environnement idéal et parfait pour élever, éduquer et épanouir un enfant dans un islam “d’amour et de paix”, pieusement pratiqué par les dévots islamiques de l’EI, appliquant à la lettre les injonctions coraniques, à la manière du prophète bien aimé pour la plus grande gloire d’Allah. Certains de ces “lionceaux” seront bientôt de retour dans nos pays…)
“A celui qui critique les femmes d’avoir détruit l’enfance et l’innocence de ses propres enfants, nous répondons que l’honneur le plus grand est de lutter pour Allah. ”
(On ne peut rêver d’un avenir plus mirifique pour son enfant, que celui d’en faire un tueur pour la gloire d’Allah !)
Parmi les croyants, les hommes”
La seconde partie du dixième numéro de Rumiyah établit le profit idéal du moudjahid, par le récit des exploits de héros islamiques, dans un style qui rappelle la prose mythologique.
“ Abu Sabah était un jeune Malais, qui marchait sur le sentier du djihad, se fiant au jugement d’Allah. Il était connu pour son humilité et son absence de désirs pour les biens terrestres. Il était pieux et priait nuit et jour. Il connaissait par cœur le saint coran et le contemplait très souvent. C’était son quotidien dans la terre du djihad, jusqu’à ce qu’il fut honoré par un appel à servir Allah.
Ses actions terrorisèrent les criminels du gouvernement taghout. Il combattit d’abord dans les Philippines, puis en Indonésie. Déterminé à apporter le djihad en Malaisie, Allah décréta qu’il serait arrêté en 2008 et emprisonné par le taghout. Enfermé pendant 2 ans, il continua la recherche de la connaissance avec patience et fermeté, en dépit les tortures lui infligées par ses ennemis. Relâché en 2010, espionné par le gouvernement taghout malais, il reçut la grâce de retourner au combat en 2011.
Abu continua la guerre sainte pendant 5 ans, avant d’être tué sur l’île de Basilan. Tel un lion chassant sa proie, il avança vers l’ennemi. Mortellement blessé, il s’envola vers sa demeure éternelle. Il devint un martyr juste un mois après son mariage. ”
Le lion est devenu un mot clé dans la propagande djihadiste, comme symbole d’honneur ou pour désigner un martyr, à l’instar des messages transmis en présence d’oiseaux verts.
» Les âmes des martyrs vivront à l’intérieur d’oiseaux verts qui demeureront dans des lampes désignées pour eux et accrochées au Trône d’Allah, ils rôderont librement et comme ils veulent dans le Paradis, puis regagneront leurs lampes ». ( Sahih Muslim)
Le lion représente une figure importante dans l’art et la culture islamiques. Il évoque les qualités de courage, de force et de valeur.
Selon la tradition islamique, l’expression « le lion se couchera avec l’agneau » est utilisée pour décrire la paix eschatologique, qui sera rétablie par un souverain juste et digne au jour du jugement dernier.
Petite parenthèse : encore une fois, les musulmans s’approprient sans honte aucune d’un verset de la Torah et le « coranisent » :
Esaïe 11 : 6
Le loup habitera avec l’agneau, Et la panthère se couchera avec le chevreau; le veau, le lionceau et le bétail qu’on engraisse seront ensemble et un petit enfant les conduira.
7 : La vache et l’ourse auront un même pâturage, Leurs petits un même gîte; et le lion, comme le bœuf, mangera de la paille.…
La suite de la prophétie d’Esaïe est réconfortante pour Israël et fait rêver les Hommes de bonne volonté :
8 : Le nouveau-né s’amusera sur le nid de la vipère et le petit enfant mettra sa main dans la grotte du cobra.
9 : On ne commettra ni mal ni destruction sur toute ma montagne sainte, car *la terre sera remplie de la connaissance de l’Eternel, tout comme le fond de la mer est recouvert par l’eau..
10 : Ce jour-là, *la racine d’Esaïe, dressée comme un étendard pour les peuples, sera recherchée par les nations, et son lieu de résidence sera glorieux.
11 : Ce jour-là, le Seigneur interviendra de nouveau pour racheter le reste de son peuple, ceux qui seront restés en Assyrie et en Egypte, à Pathros et en Ethiopie, à Elam, à Shinear, à Hamath et dans les îles de la mer.

Le dixième numéro de Rumiyah

A la différence du neuvième numéro du magazine de propagande de l’EI, qui donnait des instructions détaillées pour exécuter des attentats, dans ce numéro– comme dans le huitième– la section » Just Terror Tactics » n’y figure pas. Le 7e numéro était, quant à lui, entièrement dédié au feu comme arme stratégique.
Pour autant, cela ne signifie pas que ce dernier numéro ne contienne pas d’instructions : elles doivent seulement être interprétées et traduites en langage clair.
Le 8e numéro était destiné à la branche culturelle du mouvement, compte tenu de sujet et de la langue utilisés.
La même éloquence était présente dans la première partie du neuvième numéro, en particulier dans la section consacrée au meurtre des chrétiens. Ce numéro avait été conçu pour combattre et discréditer le récit « déformé », promu par l’Occident, en proposant de nouvelles attaques.
Le dixième numéro, non seulement souligne constamment l’authenticité de leurs lignes directrices pour mener des attaques, mais en propage le concept même et focalise une partie de son contenu sur les droits et les devoirs du moudjahid et ceux du noyau familial musulman engagés dans le djihad.
Le ton fort et défiant de la première partie attire l’attention, et si la référence religieuse est présente, elle n’est ni envahissante ni obsessive. On y réaffirme que le choix du djihad est un parcours de foi sans compromis, dans l’observance des obligations rituelles de nature juridique et politique et des prescriptions qui régissent la conduite de la guerre sainte.
Ce dixième numéro suggère de manière voilée de nouveaux types d’attaques…
Quand les fous d’Allah s’expriment, c’est toujours une « ode merveilleuse » au djihad guerrier pour la gloire de leur dieu Moloch, une ode à une seule nuance, celle du pourpre du sang d’innocents sacrifiés à leur idole sanguinaire.
© Rosaly pour Dreuz.info.
Source : L’Isis vuole la guerriglia urbana. Il Giornale.it.


Il faut commencer par interdire le coran. C’est la cause de toutes les horreurs commises par les musulmans.
Tous les musulmans appelés à tord « pacifiques » seront un jour ou l’autre sensibles au discours de daesh. Ils seront tentés, le moment venu, de faire un attentat pour répondre à l’ordre de Mohamed de faire le djihad pour aller à leur paradis.
Tout musulman qui connaît bien le coran est un dlihadiste en puissance.
On a vu encore récemment que le musulman insoupconnable, comme cet algérien dortorant et bien éduqué du parvis de Notre Dame, devient brutalement le guerrier d’Allah.
Sans tomber dans la psychose, soyons de plus en vigilants en croisant un musulman qui pourrait ressembler à celui qui a tenté d’egorger ce client d’un prisunic.

La liste bahreino-égypto-émirato-saoudienne des terroristes

Individus

1. Khalifa Mohammed Turki al-Subaie - Qatari
2. Abdelmalek Mohammed Yousef Abdel Salam - Jordanien
3. Ashraf Mohammed Yusuf Othman Abdel Salam - Jordanien
4. Ibrahim Eissa Al-Hajji Mohammed Al-Baker - Qatari
5. Abdulaziz bin Khalifa al-Attiyah - Qatari
6. Salem Hassan Khalifa Rashid al-Kuwari - Qatari
7. Abdullah Ghanem Muslim al-Khawar - Qatari
8. Saad bin Saad Mohammed al-Kaabi - Qatari
9. Abdullatif bin Abdullah al-Kuwari - Qatari
10. Mohammed Saeed Bin Helwan al-Sakhtari - Qatari
11. Abdul Rahman bin Omair al-Nuaimi - Qatari
12. Abdul Wahab Mohammed Abdul Rahman al-Hmeikani - Yéménite
13. Khalifa bin Mohammed al-Rabban - Qatari
14. Abdullah Bin Khalid al-Thani - Qatari
15. Abdul Rahim Ahmad al-Haram - Qatari
16. Hajjaj bin Fahad Hajjaj Mohammed al-Ajmi - Koweïtien
17. Mubarak Mohammed al-Ajji - Qatari
18. Jaber bin Nasser al-Marri - Qatari
19. Yusuf Abdullah al-Qaradawi - Egyptien
20. Mohammed Jassim al-Sulaiti - Qatari
21. Ali bin Abdullah al-Suwaidi - Qatari
22. Hashem Saleh Abdullah al-Awadhi - Qatari
23. Ali Mohammed Mohammed al-Salabi - Libyen
24. Abdelhakim Belhadj - Libyen
25. Mahdi Harati - Libyen
26. Ismail Muhammad Mohammed al-Salabi - Libyen
27. Al-Sadiq Abdulrahman Ali al-Ghuraini - Libyen
28. Hamad Abdullah Al-Futtais al-Marri - Qatari
29. Mohamed Ahmed Shawky Islambouli - Egyptien
30. Tariq Abdelmagoud Ibrahim al-Zomor - Egyptien
31. Mohamed Abdelmaksoud Mohamed Afifi - Egyptien
32. Mohamed el-Saghir Abdel Rahim Mohamed - Egyptien
33. Wajdi Abdelhamid Mohamed Ghoneim - Egyptien
34. Hassan Ahmed Hassan Mohammed Al Dokki Al Houti - Emirati
35. Hakem al-Humaidi al-Mutairi - Saudi / Koweïtien
36. Abdullah Mohammed Sulaiman al-Moheiseni - Saoudien
37. Hamed Abdullah Ahmed al-Ali - Koweïtien
38. Ayman Ahmed Abdel Ghani Hassanein - Egyptien
39. Assem Abdel-Maged Mohamed Madi - Egyptien
40. Yahya Aqil Salman Aqeel - Egyptien
41. Mohamed Hamada el-Sayed Ibrahim - Egyptien
42. Abdel Rahman Mohamed Shokry Abdel Rahman - Egyptien
43. Hussein Mohamed Reza Ibrahim Youssef - Egyptien
44. Ahmed Abdelhafif Mahmoud Abdelhady - Egyptien
45. Muslim Fouad Tafran - Egyptien
46. Ayman Mahmoud Sadeq Rifat - Egyptien
47. Mohamed Saad Abdel-Naim Ahmed - Egyptien
48. Mohamed Saad Abdel Muttalib Abdo Al-Razaki - Egyptien
49. Ahmed Fouad Ahmed Gad Beltagy - Egyptien
50. Ahmed Ragab Ragab Soliman - Egyptien
51. Karim Mohamed Mohamed Abdel Aziz - Egyptien
52. Ali Zaki Mohammed Ali - Egyptien
53. Naji Ibrahim Ezzouli - Egyptien
54. Shehata Fathi Hafez Mohammed Suleiman - Egyptien
55. Muhammad Muharram Fahmi Abu Zeid - Egyptien
56. Amr Abdel Nasser Abdelhak Abdel-Barry - Egyptien
57. Ali Hassan Ibrahim Abdel-Zaher - Egyptien
58. Murtada Majeed al-Sindi - Bahraini
59. Ahmed Al-Hassan al-Daski - Bahraini

Organisations

1. Qatar Volunteer Center - Qatar
2. Doha Apple Company (Internet and Technology Support Company) - Qatar
3. Qatar Charity - Qatar
4. Cheikh Eid al-Thani Charity Foundation (Eid Charity) - Qatar
5. Cheikh Thani Bin Abdullah Foundation for Humanitarian Services - Qatar
6. Saraya Defend Benghazi - Libyie
7. Saraya al-Ashtar - Bahrain
8. February 14 Coalition - Bahrain
9. The Resistance Brigades - Bahrain
10. Hezbollah Bahrain - Bahrain
11. Saraya al-Mukhtar - Bahrain
12. Harakat Ahrar Bahrain - Bahrain Movement

lundi 12 juin 2017

Jonction armée syrienne armée irakienne

L'Armée arabe syrienne (c’est-à-dire celle de la République) est parvenue à la frontière syro-irakienne.
Au cours des deux derniers mois, les Forces de la Coalition US ont bombardé par trois fois des miliciens ou des militaires fidèles à Damas probablement pour couper la route de la soie et empêcher la jonction des armées syriennes et irakiennes.
Le rétablissement de la route Damas-Bagdad marquerait l’échec de la mission fixée par l’administration Obama à Daesh au début 2014 [1].
Le porte parole du Pentagone, Jeff Davis, a remercié la Russie pour son « action stabilisatrice » dans cette zone.

Principaux évènements de la semaine

  • La semaine a été marquée par une attaque à la voiture bélier et à l'arme blanche sur lepont de Londres, dont la responsabilité a été revendiquée par l'Etat islamique.Sept personnes ont été tuées et 48 autres ont étéblessées. L'attaque s'inscrit dans le cadre des tentatives de l'organisation de commettre des attaques d'ampleur dans le monde entier à l'occasion duramadan (Irak, Egypte, Philippines, Afghanistan (?) et Grande-Bretagne). L'Etat islamique continue d'appeler ses partisans à commettre des attentats dans les pays occidentaux (le"pays des croisés"), à l'occasiondu Ramadan.
  • Sur le terrain, la pression sur l'Etat islamique se renforceEn Syrie : le 6 juin 2017, les FDSont lancéune attaque sur la ville d'Al-Raqqah,avec l'appui aérien de la coalition. Selon des rapports, elles sont maintenantdans l'un des quartiers de l'Est de la ville. Dans le bassin du Yarmouk, auSud duplateau du Golan, l'Etat islamiquea subi un sérieux reversà la suite de la mortde ses responsables dans une frappe aérienne. En Irak,les forces irakiennes continuent de reprendre desquartiers de l'Ouest de Mossoul, et lacampagne de reprise dela ville s'approche de sa phase finale.
  • Il convient de noter la "concurrence" en hausse entre les diverses forces internationales, régionaleset locales pour démontrer leur présence le long de la frontière syro-irakiennedans uneperspective stratégique à l'égard de l'importance du contrôle de la zone frontalière après la chute de Mossoul etd'Al-Raqqah. Cette semaine, les forces syriennes ont atteint l'Ouest du lac Assad, près de lavallée de l'Euphrate ; la coalition dirigée par les Etats-Unis soutientl'avancée de la force rebelle sous son égide ("Le commando de la révolution)versla ville d'Abu Kamal (lebastion arrière de l'Etat islamique dans la vallée de l'Euphrate) ; et (une fois deplus)des avions de la coalition ont attaqué une force affiliéeaurégime syrien, qui, semble-t-il comprend des combattants des milices chiites manipuléespar l'Iran, qui a tenté de progresser vers Al-Tanf (à la frontière entre l'Iran, l'Irak et la Jordanie) ; tandisque les Iraniensaidentles milices chiites (lamobilisation populaire) à avancerle long de la frontière irako-syrienne, vers la ville d'Al-Qaim, du côté irakien d'AbuKamal (Qassem Soleimani, commandant de la Force Qods iranienne, a été pris enphoto avec lescombattants de la milice chiite près de la frontière).
Attaque à la voiture bélier et à l'arme blanche à Londres : Etat des lieux
  • Le 3 juin 2017 dans la soirée, un véhicule utilitaire avec trois hommes à son bord a traversé le pont de Londres, est monté sur le trottoir et a percuté les piétons. Le véhicule s'est ensuite arrêté près de Borough Market. Les terroristes sont sortis et ont poignardé des passants. Huit policiers sont arrivés sur place huit minutes après les premiers rapports et ont tiré cinquante balles (nombre sans précédent pour la police britannique), tuant les trois terroristes.
  • Sept personnes ont été tuées et 48 blessées(dont 21 très gravement) dans l'attaque. Certaines des victimes sont des ressortissants étrangers. Quatre policiers figurent parmi les blessés (Gardian, Site de la police de Londres, compte Twitter des services d'ambulance de Londres, 4-6 juin 2017).
  • Suite à l'attaque, la police britannique a effectué une série d'arrestations dans les banlieues de l'Est deLondres afin de localiser d'éventuels complices des auteurs. L'un des lieux de recherche était apparemment la maison de l'un des terroristes. La police a arrêté 12 suspects,sept femmes et cinq hommes, mais ils ont été libérés sans qu'aucune accusation ne soit déposée contre eux.Les recherches sont toujours en cours. A la suite de l'attaque, le niveau de sécurité des 33 pontsde la ville a été examiné, et des barrages ont été installés sur le pont de Londres (Reuters ; Guardian ; site Internet de la Police de Londres, 4-6 juin 2017).
  • Le 5 juin 2017, des responsables de la police britannique ont annoncé que les enquêteurs avaient réussi à identifier les trois terroristes et ont publié des détails à leur sujet :
  • Khuram Shazad Butt, 27 ans, citoyen britannique né au Pakistan, marié et père de deuxenfants. Il vivait dans le quartier de Barking dans l'Est de Londres. Il était connu de lapolice britannique et des services de renseignement pour avoir participé àdes vidéos à thème jihadiste. Cependant, la police n'avait pas derenseignements qui pourraient avoir indiqué qu'il envisageait de mener une attaque.
  • Rachid Redouane, 30 ans, fils d'immigrants du Maroc et de Libye. Il étaitmarié à une Ecossaise. Selon la carte d'identité trouvée sur son corps, il avécu pendant un certain temps à Dublin, en Irlande. Il utilisait une autre identité, se faisant passer pour Rachid Elkhdar(Site Internet de la Police de Londres, 4-6 juin 2017).
  • Les détails du troisième terroriste, Youssef Zaghba ont été publiés par les médias italienset britanniques. Selon les rapports, il avait 22 ans, était citoyen italiende mère italienne et de père marocain. Selon les médias italiens(Corriere della Serra, La Repubblica), il a été arrêté à l'aéroport de Bologne enessayant de se rendre en Syrie via la Turquie. Il a été interrogé mais a été libéré faute de preuve. Selon plusieurs rapports, son téléphone personnel contenaitdes films de propagande et des sermons religieux confirmant sa volonté d'adhérer à l'État islamique. Une source italienne officielle a affirmé que lorsque Zaghba s'est installé dans l'Est de Londres,les services de sécurité italiens ont mis en garde les autorités britanniques et leur ont transmisles informations en leur possession. Cependant, la police de Londres a ditqu'il était inconnu des autorités britanniques avant l'attaque (Site Internet de la police métropolitaine de Londres, The Guardian, 6 juin 2017).
Revendication de responsabilité de l'Etat islamique
  • Le 4 juin 2017, l'Etat islamique a publié un communiqué revendiquant la responsabilité de l'attaque. Selon le texte, "une source sécuritaire a annoncé à l'agence de presse Amaq qu'une unité de combattants de l'Etat islamique avait commis des assauts à Londres. De plus, un texte a été publié en trois langues : français, anglais et arabe, montrant le pont de Londres en flammes avec le sous-titre "Vengeance, pas de compromis sur la sécurité des musulmans" (Haqq, 5 juin 2017).
  • L'Etat islamique continue d'appeler ses partisans à commettre desattentats terroristes en Grande-Bretagne et dans d'autres pays occidentauxpendant le mois deRamadan. Le 1er juin 2017, à la suite de l'attaque à Manchester, l'organisation a publié unéditorial dans son organe intitulé "Le saint raid de Manchester - Une nouvelle leçon pour les tyransdes pays des croisés." Dans l'éditorial, l'organisation a promis de continuer à attaquerla Grande-Bretagne ainsi que d'autres pays occidentaux(Al-Naba, 1er juin 2017). Sur un compte Telegram de l'agence de presse Al-Sawarim, affiliée à l'Etat islamique, une affiche a été publiée avec l'inscription enfrançais et en arabe : "Tuez des civils croisés, écrasez-les avec des véhicules, profitez duRamadan"(4 juin 2017).
Attentat en Australie (?)
  • Le 5 juin 2017, un homme armé est entré dans l'hôtel de ville de Melbourne en Australie, a tué un homme et s'est enfermé dans un appartement avec une otage. La police l'a tué. La femme a été libérée saine et sauve. Alors qu'il était réfugié dans l'appartement, l'individu a appelé l'agence de presse australienne et a déclaré mener l'attaque pour l'Etat islamique et Al-Qaïda. Selon la police, le nom du terroriste et Yacqub Khayre, 29 ans, d'origine somalienne, connu des services de police et jugé en 2009 pour son intention de commettre un attentat contre une base militaire à Sydney (Express, 6 juin 2017).
  • L'Etat islamique a revendiqué la responsabilité de l'attaque. Selon le communiqué,un "soldat de l'Etat islamique" a commis l'attentat en réaction à l'implication de l'Australie dans la coalition internationale contre l'organisation (Agence Amaq, 5 juin 2017). Pour l'heure, la véracité du communiqué de l'Etat islamique reste à corroborer et les faits font l'objet d'une enquête.

Principaux développements en Syrie

La campagne d'Al-Raqqah
  • Le 6 juin 2017, les FDS ont lancé une l'attaque sur Al-Raqqah,avec l'appui aérien de la coalition. Ainsi, la "grande campagne" de reprise de la ville a commencé après plusieursmois de préparations et de ratissage dans la région autour d'Al-Raqqah. Les FDSauraient repris plusieurs bâtiments dans le quartier d'Al-Mashlab d'Al-Raqqah (Observatoire syrien des droits de l'homme, 6 juin 2017 ; Enab Baladi, 6 juin2017).
  • Peu avant le lancement de l'attaque sur Al-Raqqah, un détachement des FDS a repris le barrage d'Al-Ba'ath et la ville de Mansoura (environ 7 km au Sud-Ouest du barrage d'Al-Ba'ath), dans le cadre du processus de nettoyage de la région d'Al-Raqqah de la présence de l'Etat islamique.Ci-après les zones de déploiement des diverses forces dans la région du lac Assad.
  • Le ministère russe de la Défense a annoncé que ses forces font leur possiblepour empêcher le passage de membres de l'Etat islamique d'Al-Raqqah vers d'autres provinces dela Syrie, comme Homs et Hama.Selon le ministère de la Défense, les forces des FDS avec le soutien américain, britannique et français, ont bloqué les terminaux au Nord d'Al-Raqqah mais ont laissé des passages ouverts au Sud de la ville pour permettre aux membres de l'organisation de sortir.L'armée de l'air russe en Syrie a annoncé son intention de déjouer toute tentative de l'Etat islamique de quitter Al-Raqqah via le terminal ouvert en direction de Palmyre(Page Facebook du ministère russe de la Défense, 1er juin 2017).
Palmyre
  • L'Etat islamique a annoncé que ses membres ont freiné l'avancée des forces syriennes dans la région de Palmyre, et a ajouté que quarante personnes auraient été tuées :
  • Un terroriste suicide de l'Etat islamique appelé Abu Zayd le Kosovare a fait exploser une voiturepiégée dans une zone de rassemblement des forces syriennes, près de l'Al-Abbasiyah (environ 21 kmau Sud-Est de Palmyre), tuant 21 personnes (Haqq, 4 juin 2017).
  • Un terroriste de l'Etat islamique appelé Razaq l'Indonésien a effectué unattentat suicide dans le secteur d'Al-Hamad, à l'Est de Palmyre, tuant 14 personnes.
  • Dans le secteur des silos à grains, à environ 10 km au Nord-Est de Palmyre,des membres de l'Etat islamique ont tiré un missile antichar sur les forces syriennes. Cinq personnesont été tuées et deux autres ont été blessées (Haqq, 4 juin 2017).
Deir Ez-Zor
  • Au Sud de la ville de Deir ez-Zor, des affrontements ont eu lieu entre lesforces du régime syrien et l'Etat islamique. Des membres de l'organisation ont attaqué les forces syriennes dansle secteur de l'aérodrome militaire et dans le secteur de la place Panorama. Enoutre, une base de la 137ème brigade de l'armée syrienne à l'Ouest de Deir Ez-zor a étéattaquée (Observatoire syrien des droits de l'homme, 3 juin 2017 ; Réseau Sham, 1er juin2017). Les membres de l'Etat islamique auraient apparemment marqué des réalisations locales dans ces attaques.
  • D'autre part, l'armée syrienne a annoncé la mort de 70 membres dans les rangs de l'Etat islamique et la destruction de matériel militaire à la suite d'une attaque des forces syriennescontre des avant-postes et des membres de l'organisation dans le secteur de l'Euphrate et larégion de l'hôpital de Deir Ez-zor (Agence de presse syrienne, 1er  juin 2017 ; Syria-Victory, 3 juin 2017).
Frontière syro-irakienne
  • Muhannad al-Talla, chef du "commando de la révolution",a déclaré que ses forces et la coalition internationale ont mis en place une base de l'armée militaire dans le secteur d'Al-Zakf, au Nord-Est d'Al-Tanf, près de la frontière entre la Syrie et l'Irak(Khotwa, 4 juin 2017).[1]La base doit servir de plateforme de lancement pour les patrouilleset l'activité militaire contre l'Etat islamique afin de préparer le terrain pour la reprise de territoires supplémentaires (Enab Baladi, 4 juin 2017). Selon le commandant de labase d'Al-Tanf, il y a maintenant 150 soldats américains à la nouvelle base de même que des soldats decinq autres pays de la coalition(Al-Monitor, 1er juin 2017). Selon nous, cette base devrait servir de base avancée pour l'avancée des forces vers la ville d'Al-Qaim.
Attaque d'une force pro-syrienne qui tentait de progresser vers Al-Tanf
  • Le Département de la Défense a annoncé le 6 juin 2017 que lesforces de la coalition ont attaqué une force pro-syriennequi a tenté d'avancer vers la base de la coalitiondans la région d'Al-Tanf. Deux pièces d'artillerie, des armes anti-aériennes et un char ont été détruits dansl'attaque. L'attaque était la deuxième du genre, visant à empêcher les forces affiliéesau régime syrien d'arriver dans la région d'Al-Tanf, près de la frontière entre la Syrie, l'Irak et la Jordanie (le 18 mai, des avions de la coalition ont attaqué une force syrienne qui a essayé d'avancer vers Al-Tanf). Un porte-parole de la coalition a appelé les forces arméesopérant dans le Sud de la Syrie à concentrer leurs efforts pour vaincre l'Etat islamique, qui est leurennemi commun (Site Internet du Département américain de la Défense, 6 juin 2017).
  • Le 6 juin 2017, Mohammad Hosseini, officier du renseignement de la milice chiite Al-Fatemiyoun, a été tué près du terminal d'Al-Tanf(Enab Baladi, 6 juin 2017). Al-Fatemiyoun est un cadre militaire chiite opérant en Syrie, dirigé et soutenu par l'Iran. Lamort de Mohammad Hosseini peut indiquer que la force a attaqué les combattants de cette unité, quiopère en coopération avec l'armée syrienne.
Avancée de l'armée syrienne vers la vallée de l'Euphrate
Cette semaine, l'armée syrienne a repris la ville de Maskana, à l'Ouest du lac Assad(environ 36 km au Sud-Est de Deir Hafer). En outre, l'armée syrienne a repris le contrôle dedeux stations de pompage d'eau et de générateurs appartenant à la station de pompage de laville d'Al-Khafsa, à l'Ouest du lac Assad (Al-Hadath, 4 juin 2017). Ainsi, les forces syriennes sont arrivées près de la vallée de l'Euphrate. Leur avancée pourrait lesrapprocher de la zone contrôlée par les FDS, qui ont commencé l'attaque d'Al-Raqqah.
Sud de la Syrie
Opération de l'armée syrienne contre les rebelles de Deraa
  • Selon les médias syriens, le 5 juin 2017, l'armée syrienne a lancé uneopération de reprise de la ville de Deraa des mains des rebelles, y compris leFront Al-Nusra (cf., l'ancien Front Fateh al-Sham). Les combats ont commencé dans un camp pour personnes déplacéesà l'Ouest de la ville et se poursuivent dans le quartier d'Al-Manshiyya, que les rebelles tententde prendre des Syriens (Butulat Al-Suri Al-Jaysh, site Internet affiliéà l'armée syrienne, 5 juin 2017).
Frappe de responsables de l'Etat islamique dans le bassin du Yarmouk
  • Selon les médias syriens, le 6 juin 2017,des avions de chasse non identifiés, arrivant de Jordanie, ont attaqué les villages de Jamla et d'Al-Shajara (EnabBaladi ; Khotwa News Agency, 6 juin 2017). Ces villages sont occupés par l'Armée de Khaled bin Al-Walid. Abu Mohammed al-Maqdisi,commandant suprême ("Émir") de l'armée de Khaled bin Al-Walid aurait été tué dans l'attaqueD'autres responsables auraient également été tués,y compris l'émir de l'armée Abu Uday al-Homsi[2] (Enab Baladi ; Araby 21, 7 juin2017).

Principaux développements en Irak

La campagne de Mossoul
  • La campagne de Mossoul se rapproche de sa phase finale de reprise de la vieille ville, dernier bastion de l'Etat islamique. Au cours de la semaine, les forces irakiennes ont continué d'avancer dans l'Ouest de la ville. Les principaux combats se sont déroulés dans le quartier d'Al-Zangili, au Nord de la vieille ville, dont un tiers a été libéré des mains de l'Etat islamique (Centre d'information de Ninive, 3-4 juin 2017). Le commandant de la police irakienne a estimé que le nombre de membres de l'Etat islamique à l'Ouest de Mossoul est actuellement de 500 individus (Press TV, 3 juin 2017).
  • Des membres de l'Etat islamique continuent de lutter contre les forces irakiennes. L'organisation a annoncé que ses membres avaient tué dans les différents quartiers de l'Ouest de Mossoul plus de trente membres des forces de sécurité irakiennes. Selon l'organisation, ils auraient été tués dans des heurts, par des tirs de snipers et dans des attentats suicide (Haqq, 3-5 juin 2017 ; Al-Jazeera, 3 juin 2017).
Activités de terrorisme et de guérilla de l'Etat islamique en Irak
  • Le 4 juin 2017, l'Etat islamique a revendiqué la responsabilité d'un attentat suicideau siège du régiment de la mobilisation populaire (lesmilices chiites) dans le village de Halabsa (environ 30 km au Nord de Bagdad). L'attaque a étéeffectuée par trois terroristes qui ont fait sauter leurs ceintures explosives. Selon un communiqué de l'organisation, 12 membres de la mobilisation populaire ont été tués, y comprisle commandant de régiment, Aqid (colonel) Ali Kamel al-Haqq (Shiblawi, 4 juin 2017).
Activités des milices chiites le long de la frontière irako-syrienne
  • Les milices chiites, qui sont arrivés fin Mai2017 à la frontière irako-syrienne, ont commencé à ratisser la zone frontalière et à se diriger vers le Sud. Cette semaine, les forces de mobilisation populaire ont annoncé que leurs combattants avaient pris lecontrôle total de la ville de Ba'aj, environ 32 km au Sud-Est de Sinjar (Al-Sumaria, 4 juin2017). Il semble que la destination de la force est la ville d'Al-Qaim, une importanteplace forte de l'Etat islamiquedu côté irakien de la ville d'Abu Kamal (qui est la destination d'uneforce rebelle soutenue par la coalition).
  • Sur des photos publiées sur les réseaux sociaux, le Commandant QassemSoleimani de la Force Qods apparaît aux côtés de combattants de la milice chiite près de la frontière irako-syrienne, ce qui témoigne de l'importance attribuée par les Iraniens aux mouvements desmilices chiites le long de la frontière irako-syrienne, en vue de la création d'unezone d'influence irano-chiite le long de la frontière après la chute de Mossoul et d'Al-Raqqah.

La péninsule du Sinaï et l'Egypte

La péninsule du Sinaï
  • Suite aux attaques continuelles visant les lignes électriques de Rafah et de Cheikh Zuweid, qui provoquent des coupures électriques, le comité de l'énergie et de l'environnement du parlement égyptien a décidé d'allouer des fonds à l'enfouissement des lignes électriques. Selon le représentant de la compagnie électrique, les lignes électriques sont visées par des atteintes de terroristes opérant dans le secteur depuis 2015 (Al-Masa, 1er juin 2017).

Activités du jihad mondial dans le monde

Philippines
  • Au moins 36 personnes ont été tuées dans une fusillademenée le 1er juin 2017, dans un hôtel de Manille. Des tables de jeu ont été incendiées, et certains des personnes présentes sont mortes d'asphyxie à la suite de l'épaisse fumée. Le terroriste auteur de l'attaquea été tué par des tirs de police (Reuters, 3 juin 2017). La Province d'Asie de l'Est de l'Etat islamique a annoncé qu'environ 100 personnes ont été tuées ou blessées après qu'un membre de l'organisation appelé Abu al-Khayr al-Arakhbili a fait irruption dans l'hôtel et utilisé un fusil d'assaut en tirant au hasard, avant d'être abattu (Haqq, 3 juin 2017).
  • Le Président philippin Rodrigo Duterte a annoncé que l'Etat islamique n'avait aucun lienavec l'incident, et que la police a déclaré que l'incident était un vol qui a mal tourné(Reuters, 3 juin 2017). Des sources policières ont indiqué que l'auteur de la fusillade n'avaitrien à voir avec les radicaux islamistes. Ils ont dit que le tireur était un citoyen philippinappelé Jessie Javier Carlos, qui était un fanatique de jeu, avait perdu beaucoup d'argent au casinoet était lourdement endetté. Il a été blessé par un garde de sécurité et s'est ensuite suicidé dans l'une des chambres de l'hôtel (Reuters, 4 juin 2017).
  • Le 4 juin 2017, les agences de presse de l'Etat islamique ont publié une vidéo montrant ses membres faisant des ravages dans une église dans la ville de Marawi, dans l'île de Mindanao,au Sud des Philippines. Les membres ont été filmés en train de détruire les statues, de retirer les photos du Pape, de faire tomber le crucifix et d'incendier les bancs et les objets religieux (Al-Sawarim, 4 juin 2017 ; Aamaq, 4 juin 2017). Des individus armés proches de l'Etat islamique ont conquis la plupart de la ville de Marawi fin Mai 2017.

Activités de propagande

Infographie de l'Etat islamique sur les attentats suicide commis en Syrie et en Irak
  • L'Etat islamique a publié une infographie résumant ses activités en Syrie et en Irak au mois de Mai 2017. Selon l'organisation, 112 attentats suicide ont été commis, 59 à Mossoul et dans ses environs (Province de Ninive de l'Etat islamique), 16 ont visé les forces des FDS, 10 les forces syriennes et 3 les organisations rebelles. 73 attentats suicide ont été commis par des véhicules piégés, 31 par des gilets piégés et 8 par des ceintures piégées (Haqq, 2 juin 2017).