Médaillon chiite d’Ali.
« [..] comment Allah et son Envoyé auraient-ils pu laisser la cruciale question de la succession de ce dernier en suspens ? », se demande l’apologiste chiite Mohammad-Ali Amir-Moezzi2
Avertissement
L’histoire de l’islam racontée par les musulmans, communément appelée ‘sources et traditions islamiques’ – recueils de hadiths3 (« tradition » en français) constituant la Sunna et ayant valeur normative à l’égal du Coran plus l’historiographie – , est écrite au plus tôt cent cinquante ans après les faits (760-780 ap. J.C). Il n’existe aucun texte musulman contemporain des événements (610-632 ap. J.C ). Le premier Coran complet en notre possession date de deux cent ans après la mort de Mahomet.
Ce serait le plus ancien feuillet coranique. On aperçoit bien la couche textuelle antérieure. La datation est discutée.
Si bien que des auteurs occidentaux4 ont considéré qu’il fallait écarter la majeure partie des ‘sources islamiques’ qu’ils ont estimé être un dogme faisant partie de la religion elle-même, racontant la légende islamique (l’ange Gabriel, la Mecque, le voyage en jument ailée à Jérusalem, la « création du Coran » ou collecte, etc), i.e, ce qui doit être lu et cru par le musulman.
C’est dans le cadre des ‘sources islamiques’ que l’histoire de la succession de Mahomet est connue.
I. La succession de Mahomet
● Mahomet empoisonné
Le fondateur, pour le chiisme et certains auteurs sunnites, serait mort empoisonné.
Pour les sunnites56, ce sont les juifs qui seraient responsable de sa mort. Une esclave juive, voulant se venger de ce que le fondateur avait ordonné (le massacre et l’épuration ethnique des Juifs de Khaybar Yathrib/Médine) et ajoutent certains, pour tester le « prophète » es qualité : s’il est vraiment un prophète, il ne mourra pas de la viande de mouton empoisonnée qu’elle lui apporte régulièrement…
D’autres font état de la même esclave juive apportant du mouton rôti empoisonné en cadeau à Mahomet qui a la « Révélation » après avoir avalé la première bouchée d’avoir été empoisonné ; « Révélation » qui lui ordonne d’arrêter de manger de cette viande empoisonnée, mais le mal est fait et il meurt quatre ans plus tard.
Pour les chiites7, c’est Aïcha, sa propre femme qui l’empoisonne, à l’instigation de son père Abû Bakr et des clans mecquois convertis après leur défaite face à Mahomet. La raison de l’assassinat serait la vengeance et la prise de pouvoir des clans traditionnels mecquois sur le successeur désigné, le gendre de Mahomet, Ali, père des deux petit-fils du fondateur, Hasan et Hussein.
● Ali dans la tourmente
Ali est le fils d’Abû Talib, cousin de Mahomet, qui l’a élevé. En 632 ap. J.C, il est âgé d’une trentaine d’année et d’après les auteurs chiites est le successeur désigné par le fondateur, désignation qui serait écrite dans le Coran.
Cependant, Ali est écarté du pouvoir sans ménagement et échappe de peu à la mort.
Si les auteurs chiites s’en donnent à cœur joie lors de cette période, les sunnites valident peu ou prou l’éviction d’Ali.
● Les quatre califes « bien guidés »
Les deux derniers califes meurent assassinés accréditant les thèses chiites sur la vengeance divine. Ali accède au pouvoir en 656 ap. J.C mais les querelles intestines continues et les batailles qui s’ensuivent fragilisent son pouvoir.
Lors de la bataille de Sifin (657 ap. J.C ), il doit affronter le gouverneur de Damas, Mu’awiya de la famille des Sûfyan, ceux-là mêmes qui, coalisés avec d’autres clans mecquois, l’avait empêché de succéder au fondateur. Alors qu’il avait l’avantage, il accepte l’idée d’un arbitrage, mais celui-ci tourne en sa défaveur. Ali conserve néanmoins un certain pouvoir et se replie dans la ville de Kûfa (Irak actuel) dont il avait fait sa capitale. Mu’awiya devient calife.
● L’assassinat d’Ali
Ali est assassiné en janvier 661 ap. J.C par plus intransigeant que lui, un Kharidjite8, qui ne lui avait pas pardonné sa mollesse face à Mu’awiya, ce qu’il considérait être comme une trahison des idéaux de l’islam.
II. La séparation théologique
● Le Coran ? Un livre « incompréhensible »
« Après avoir trahi Muhammad et ses volontés quant à sa succession, il fallait falsifier son Livre surtout si celui-ci contenait les nom de ses vrais fidèles et de ses réels ennemis.9 »
Pour les premiers commentateurs chiites du IXe siècle, si le Coran qu’ils ont entre les mains est ce qu’il est, c’est parce qu’il a été falsifié ; quid des « révélations » concernant les personnes et en particulier la plus proche du fondateur, Ali10 ? C’est sur cette question que va se bâtir le concept du Coran silencieux qui sera révélé par l’Imam et son interprétation ; seul ce dernier en connaîtra le sens authentique puisqu’il est falsifié et altéré.
Dans un second temps, puisque le Coran chiite a disparu et que ces derniers n’ont en leur possession que le Coran « sunnite », il sera dit qu’en lui-même, le Coran est un texte a plusieurs niveaux qui nécessite une interprétation dont seul l’Imam sera capable, parce qu’initié par les lignées d’Imams précédents, de donner.
Pour les chiites, il est impossible que le Coran ne reflète in fine, rien de ce que le hadith et la biographie de Mahomet, la Sira, racontent, par le menu, de la vie du fondateur et de ses proches.
Pour les sunnites, le Coran actuel est Parole Incréée d’Allah, inaltérée et conforme à ce que Mahomet a reçu.
Les accusations chiites valident certaines réflexions des auteurs occidentaux pour qui la distinction entre hadith et « coran » au début du mouvement semble peu claire ; le cas du verset de la lapidation, absent du Coran mais présent dans le hadith, en est un bon exemple :
« Après avoir évoqué le rôle joué par Ûmar [le second calife] dans la collecte du Coran, Ibn Ashta dit de façon laconique : ‘ Et Ûmar reçut le verset de le lapidation mais ne l’écrivit pas car il était tout seul à l’attester11.’ […] Ûmar aurait rappelé la pratique de Muhammad sur cette question dans un discours […] : ‘L’envoyé de Dieu a lapidé, et nous avons lapidé après lui.’ Nous avons même deux libellés de ce qui aurait été un verset de la lapidation mais sur lesquels, apparemment, le consensus n’a pu s’établir pour qu’il figure dans le Coran. Ils font en tout cas partie du hadith .»12
« Le débat qui eut lieu postérieurement à la mort de Muhammad sur le ‘verset de la lapidation’ est révélateur de l’activité scripturaire des clercs de l’islam durant le 1er siècle de l’hégire.Il y eut toute une période, dont il est difficile de déterminer la limite dans le temps, où la distinction entre hadith et Coran n’avait pas encore le caractère tranché et absolu qu’elle prit par la suite, à savoir que le Coran est Parole de Dieu, et le hadith est parole de Mûhammad. »13
[…] Un dernier exemple de l’indécision initiale entre ‘coran’ et hadith
nous est fourni par ce genre de hadith que, par la suite, l’on qualifiera de
sacré ‘qudsi’. Le hadith ‘qudsi’ est un propos dont la transmission est
attribuée à Muhammad comme venant de Dieu – « Dieu a dit » – sans que pour
autant il ait trouvé place dans le Coran. C’est le cas du hadith suivant,
lequel figure uniformément dans la plupart des grand corpus classiques de
traditions islamiques :
« … Abû
Huraira a rapporté que l’envoyé de d’Allah a dit : ‘ Allah a dit : J’ai préparé
pour mes saints serviteurs ce que l’œil n’a point vu, ce que l’oreille n’a
point entendu, ce qui n’est pas survenu au cœur d’un homme.’ » Cette formule
[…] fait partie d’une longue filière antérieure, biblique, rabbinique,
patristique, gnostique, manichéenne, avant de se retrouver en arabe comme
hadith attribué à Dieu et transmis par Muhammad. Nous avons de nombreux
exemples de ce type, dont les textes sont assez souvent tiré, comme pour le
Coran, de la littérature religieuse environnante en territoire de conquête. De
quelque manière que cela ce soit produit, il y a donc eu une sélection et une
répartition des données provenant de sources diverses dans les deux grands groupements
de textes que l’on désignera sous les noms distincts de Coran et de hadith. On
conçoit aisément que ces choix ne soient pas effectués sans heurts ni
contradictions. »14
Tout ceci
corrobore les soupçons des chiites dont certains ne se privent pas de citer les
études occidentales comme autant d’arguments contre leurs coreligionnaires
sunnites, tout en évitant de s’appesantir sur le fait que pour ces chercheurs
occidentaux, c’est l’ensemble de l’élaboration du Coran selon l’histoire
islamique qui pose problème.
● La figure
de l’Imam
Fondée sur
le primat de l’Imam et de son interprétation, l’islam chiite « personnalise »
fortement la religion au contraire du sunnisme ; cette personnalisation a eu
pour effet la création d’un clergé dûment hiérarchisé, chaque grade
correspondant à des compétences dans les « sciences » de l’islam.
La personne
d’Ali, sa quasi vénération15, ainsi que celle de ses deux fils assassinés,
Hasan et Hussein, les pèlerinages sur son tombeau et sur ceux de ses
descendants, des grands Imams considérés comme des saints, la croyance en sa «
perfection », la lignée dynastique de ses descendants persécutés par les
sunnites, « parfaits » eux aussi, auréolés de leur glorieux ancêtre légitime
successeur de Mahomet et de la « science » qui leur est transmise par cet
ancêtre, et qui leur permet d’être « infaillible » quant à l’interprétation du
Coran et la création du clergé, éloigne les « partisans » d’Ali de la majorité
des autres musulmans.
● L’Imam
caché et son retour en tant que Mahdi
Gardés à
résidence ou persécutés, les descendants d’Ali feront la dynastie des Imams
chiites jusqu’à l’avènement de Muhammad al Mahdi (869 ap. J.C) qui va «
disparaître » à l’age de cinq ans et ne communiquer qu’avec quatre
représentants appelés « bâb » (portes). En 939 ap. J.C, l’Imam annonce la mort
du dernier représentant et ne communique plus, c’est la grande occultation ;
Muhammad al Mahdi n’est pas mort, il est caché et « survit » toujours, disent
les chiites duodécimains16 dans un « entre-monde » d’où il reviendra en tant
que Mahdi (guidé par Allah).
Ce Mahdi «
parle » au travers de « représentants » qui sont des Imams « parlants » ayant
autorité.
[…] Un
dernier exemple de l’indécision initiale entre ‘coran’ et hadith nous est
fourni par ce genre de hadith que, par la suite, l’on qualifiera de sacré
‘qudsi’. Le hadith ‘qudsi’ est un propos dont la transmission est attribuée à
Muhammad comme venant de Dieu – « Dieu a dit » – sans que pour autant il ait
trouvé place dans le Coran. C’est le cas du hadith suivant, lequel figure
uniformément dans la plupart des grand corpus classiques de traditions
islamiques :
« … Abû
Huraira a rapporté que l’envoyé de d’Allah a dit : ‘ Allah a dit : J’ai préparé
pour mes saints serviteurs ce que l’œil n’a point vu, ce que l’oreille n’a
point entendu, ce qui n’est pas survenu au cœur d’un homme.’ » Cette formule
[…] fait partie d’une longue filière antérieure, biblique, rabbinique,
patristique, gnostique, manichéenne, avant de se retrouver en arabe comme
hadith attribué à Dieu et transmis par Muhammad. Nous avons de nombreux
exemples de ce type, dont les textes sont assez souvent tiré, comme pour le
Coran, de la littérature religieuse environnante en territoire de conquête. De
quelque manière que cela ce soit produit, il y a donc eu une sélection et une
répartition des données provenant de sources diverses dans les deux grands
groupements de textes que l’on désignera sous les noms distincts de Coran et de
hadith. On conçoit aisément que ces choix ne soient pas effectués sans heurts
ni contradictions. »14
Tout ceci
corrobore les soupçons des chiites dont certains ne se privent pas de citer les
études occidentales comme autant d’arguments contre leurs coreligionnaires
sunnites, tout en évitant de s’appesantir sur le fait que pour ces chercheurs
occidentaux, c’est l’ensemble de l’élaboration du Coran selon l’histoire
islamique qui pose problème.
● L’Imam
caché et son retour en tant que Mahdi
Gardés à
résidence ou persécutés, les descendants d’Ali feront la dynastie des Imams
chiites jusqu’à l’avènement de Muhammad al Mahdi (869 ap. J.C) qui va «
disparaître » à l’age de cinq ans et ne communiquer qu’avec quatre
représentants appelés « bâb » (portes). En 939 ap. J.C, l’Imam annonce la mort
du dernier représentant et ne communique plus, c’est la grande occultation ;
Muhammad al Mahdi n’est pas mort, il est caché et « survit » toujours, disent
les chiites duodécimains16 dans un « entre-monde » d’où il reviendra en tant
que Mahdi (guidé par Allah).
Ce Mahdi «
parle » au travers de « représentants » qui sont des Imams « parlants » ayant
autorité.
III. Les
chiismes au pouvoir
Morcelé,
l’empire arabo-musulman issu des conquêtes se désagrège avec le temps et des
principautés émergent avec comme vecteur la foi et/ou l’appartenance ethnique.
● La
dynastie Fatimide 909 – 1171 ap. J.C
Abû `Abd
Allâh ach-Chî’î est un missionnaire sunnite irakien converti au chiisme
ismaélien17 qui s’installe en Kabylie (893 ap. J.C) et commence une activité de
prédicateur. Il rallie plusieurs tribus berbères et finit par installer au
pouvoir en 910 ap. J.C l’imam ismaélien `Ubayd Allâh al-Mahdî qui prend le
titre de calife malgré l’existence du califat abbasside qui règne au
Moyen-Orient.
Le
quatrième calife Fatimide Al-Muizz li-Dîn Allah conquiert l’Egypte en 969 ap.
J.C. Défenseur de la Palestine contre les Croisés et les Turcs Seldjoukides
sunnites le califat n’y survit pas et est rendu au sunnisme par Saladin en
1171.
Califat fatimide dans sa plus grande expansion
● Les
Bûyides 932/945 – 1055 ap. J.C
Dynastie
chiite duodécimaine d’ethnie indo-européenne perse est fondée par trois frères,
fils d’un certain Buyeh, soldats dans l’armée. En 932 ap. J.C, ils contrôlent
la Perse, en 945 Bagdad, et en 1055, le dernier souverain buyide est déposé par
les Turcs Seldjoukides sunnites.
Moyen-Orient
vers l’an 1000. Le territoire bûyide apparaît en vert pâle à l’est.
● Les
Safavides 1501-1736
Première
dynastie turcophone18 iranienne indépendante depuis la conquête islamique de
637 ap. J.C, issus du monde soufi, se convertissent au chiisme duodécimain et
l’impose à la totalité de la Perse, pour contrer les Turcs ottomans sunnites à
l’ouest.
● La
République Islamique d’Iran 1979
Arrivée au
pouvoir de l’Ayat Al Lhah (Signe d’Allah) Khomeini en 1979.
Suppléments
● La
conquête islamique de la Perse, l’adoption du chiisme et son iranisation
Certains
auteurs inclinent à penser que l’adoption du chiisme par les Perses est une
sorte de « revanche » à l’encontre des sunnites19 qui les avaient conquis et
n’hésitent pas à évoquer une iranisation du chiisme :
« Comme la
mystique, le chiisme offre aux Iraniens un moyen d’exprimer leur dépit et leur
particularisme. Bien qu’il soit encore, et pour longtemps, minoritaire en Iran,
il s’iranise en quelque sorte, mais il est malaisé de définir dans quelle
mesure sa théologie, qui s’élabore et amène en islam tant de nouveautés, est tributaire
de la pensée iranienne. Il est clair que la croyance au mariage du martyr de
Kerbela, Husain, avec la fille du dernier roi sassanide, relève de l’Iran
conservateur. Il est moins certain, quoique probable, qu’en relèvent aussi les
idées qui se développent surtout après 874 et la disparition tout enfant du
douzième guide la communauté (imam), quand les chiites refusent le fait
accompli et élaborent la théorie de son occultation, quand ils proclament qu’il
est toujours présent, qu’il demeure le directeur invisible de la communauté,
qu’il est le dépositaire de la foi et de la tradition, le témoin et
l’interprète de la révélation, impeccable et infaillible, et que sa mort,
surtout quand elle est violente, a en quelque sorte une valeur rédemptrice.
L’attente de son retour comme Sauveur – le sayoshant du zoroastrisme –
s’inscrit au moins dans la perspective eschatologique du mazdéisme. 20 »
● Les vrais
faux rejetons du chiisme : Nosaïris/Alawites de Syrie et les Druzes
Muhammad
Ibn Nusayr al-Namîri al-`Abdi est un disciple d’Hassan al-Askarî, onzième Imam
chiite duodécimain ; à la mort de ce dernier, en 874 ap. J.C, Muhammad Ibn
Nusayr prétend qu’Hassan lui confie une révélation nouvelle, noyau de la
doctrine alawite, et crée une dissidence.
La doctrine
est un syncrétisme de différentes origines ; respect de certaines pratiques
formelles de l’islam chiite (Ramadan, Achûra – martyr de Hussein – Aïd el-Fitr,
culte des saints), ajout de la métempsycose (doctrine de la réincarnation) :
« Celui qui reconnaît le mâ’na est sauvé,
libérée du cycle, son âme redevient étoile, et retourne à travers les sept
cieux vers le ġâya, le « but ultime », c’est-à-dire la contemplation (mu’âyana)
de la lumière divine. Mais la réincarnation peut être une punition. Car l’âme qui
a transgressé les commandements de Ali doit être réincarnée jusqu’à sa
purification chez un juif, un chrétien, ou encore pire, un animal.21
La religion
Druze est née de l’incitation du calife Fatimide (chiite ismaélien) Al-Hakim
bi-Amr Allah (985-1021 ap. J.C.) à sa divinisation ; et à sa mort, il fit
l’objet d’une adoration menée par son vizir Turc Muhammad al-Darazi qui le
proclama « occulté » et rallia à lui des partisans. Les Druzes trouvèrent
refuge dans le Djebel Libanais qui portent aujourd’hui leur nom.
La doctrine
druze est un syncrétisme de différentes pratiques et concepts empruntés à des
religions très différentes ; des éléments issus de religions perses et
indiennes (réincarnation), du néoplatonisme, du gnosticisme et du messianisme ;
ils rejettent la charia islamique, n’ont ni lieu de culte ni liturgie et la
doctrine est donnée au seuls initiés qui doivent en garder le secret22. A noter
que les Druzes font partie de l’armée régulière d’Israël.
Notes :
1.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Abdullah_ibn_Saba. A lire, ça vaut le détour. NDA.
2.
Mohammad-Ali Amir-Moezzi, Le Coran silencieux et le Coran parlant : Sources
scripturaires de l’islam entre histoire et ferveur, p.19, CNRS, 2012
3. Un
hadith désigne une communication orale du fondateur et par extension un recueil
qui comprend l’ensemble des traditions relatives aux actes et aux paroles de
Mahomet et de ses compagnons, considérés comme des principes de gouvernance
personnelle et collective pour les musulmans, que l’on désigne généralement
sous le nom de « tradition du Prophète ». L’ensemble des recueils de hadith
constitue la Sunna – qui a valeur normative comme le Coran – et une partie des
‘sources islamiques’ sous le nom de « traditions islamiques ou prophétiques ».
4. John
Wansbrough, Patricia Crone, Robert G. Hoyland, A.-L. de Prémare, Henri Lammens,
E.-M. Gallez, etc.
5. Sahih
Bûkhari, recueil de hadith, vol III, livre 47, n°786, vol V, livre 59, n° 713.
6. En
anglais https://www.youtube.com/watch?v=ANrR8xfCcEI
9.
Mohammad-Ali Amir-Moezzi, Le Coran silencieux …, p.101
10.
Sayyari, Kitab al Qiraat : « Si on avait laissé le Coran comme il fut révélé,
nous y aurions trouvé nos noms comme y sont nommés ceux qui sont venus avant
nous [les prophètes antérieurs] .» in Mohammad-Ali Amir-Moezzi, Le Coran
silencieux… p.103
11. Ûmar,
le second calife, serait donc lui aussi un « prophète » NDA.
12. A.-L.
de Prémare, Les fondations de l’islam, entre écriture et histoire, le Seuil,
2002 p.317
13. A.-L.
de Prémare, Les fondations de l’islam… p.318
14. A.-L.
de Prémare, Les fondations de l’islam… p.320
15. Les
sunnites n’ont rien à envier aux chiites, Mahomet est vénéré de la même
manière. NDA.
16. 80% des
chiites sont « duodécimains », qui se rapporte au douzième Imam, de Ali jusqu’à
Muhammad al Mahdi qui doit revenir pour instaurer la justice et la paix sur
Terre. Le « Mahdi » sunnite est interprété différemment.
17.
L’origine de l’ismaélisme remonte à la mort du sixième imam Ja`far as-Sâdiq en
765 ap. J.C et au conflit de succession qui s’ensuivit entre l’aîné Ismâ`il ben
Ja`far et ses partisans, les futurs « ismaéliens » et la majorité qui a suivit
son autre fils le cadet Mûsâ al-Kâzim, les duodécimains.
18. « Bien
que turcophones, les Safavides étaient très probablement d’origine kurde ; les
informations fiables manquent dans ce domaine car, une fois leur pouvoir
consolidé en Perse, les Safavides ont délibérément falsifié les témoignages
ayant trait à leurs origines ». C. E. Bosworth, Les dynasties musulmanes, Paris
: Actes Sud, 1996, p. 228.
19. « Après
une conquête éclair par les Arabes, l’adaptation de la Perse à l’islam se fit
rapidement mais l’esprit national persan affirma son individualité en se
ralliant à la doctrine dissidente des chiites,. » J.P. Roux
http://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/l_iran_sous_la_domination_arabe_637-874.asp
20. Ibidem.
22. Comme
pour l’Alawisme, nous sommes ici très loin de l’islam. NDA.
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