Finalement, la nécessité d’effacer toute
trace d’incrédulité devient obsessionnelle. À un moment donné, par
exemple, la loi égyptienne avait exigé que toute maison contenant une
copie de L’Apologie de al-Kindi (un livre proposant un dialogue
polémique entre un musulman et un chrétien) soit détruite ainsi que 40
maisons alentour.
L’Ethique repose sur la Charia et sur ce
qu’Allah a dicté comme étant le Bien ou le Mal. Le comportement de
l’Etat islamique est solidement ancré dans l’idéologie islamique, dans
son droit et sa pratique. C’est seulement quand nous aurons pris toute
la mesure de ce fait fondamental que nous serons en mesure de répondre à
cette confrontation.
Il y a beaucoup de musulmans sages et
sensés qui favorisent le passage à une pensée plus moderne. Ce sont
leurs mosquées et leurs sanctuaires qui sont détruits; c’est leur
patrimoine. Aujourd’hui, ces musulmans utilisent les libertés que leur
offre l’Occident pour écrire, se mettre en réseau et débattre de leur
opposition à l’interprétation fondamentaliste de l’islam par l’État
islamique et d’autres partisans de massacres et de destructions.
L’Etat islamique et ses mouvements
connexes ont saccagé des pans entiers de l’Irak et de la Syrie, ont
détruit l’ensemble du patrimoine dans des régions anciennes, rasé des
églises, des synagogues, des mosquées, des sanctuaires soufis et
chiites, et les principaux sites archéologiques historiques. Tout ce
vandalisme est conduit au nom d’une passion sans relâche pour le
respect de la pureté religieuse sur les régions que les islamistes
contrôlent maintenant.
Dans le monde entier, c’est à peine si
chaque jour, les historiens de l’art, les experts en antiquités, et les
archéologues osent ouvrir leurs e-mails, craignant la perte d’un autre
site irremplaçable. Les destructions physiques dans les royaumes
islamiques ont maintenant atteint la proportion des invasions mongoles
du XIIIe siècle.
A Mossoul, l’État islamique a lancé une
opération de «nettoyage culturel et historique» à travers la ville. Le
groupe déploie une unité appelée le Kata’ib Taswiyya ou
‘bataillons d’installation’, qui a ordre d’identifier les sites à
détruire. L’unité rase au sol des mosquées, des églises ou
invariablement, des sanctuaires qui ont été construits sur des tombes;
de tels endroits peuvent attirer des dévots qui viennent y prier, créant
ainsi le polythéisme – qui est dans l’Islam l’un des crimes les plus
censurés.
En outre, la peinture ou la sculpture de
la forme humaine est un anathème; si l’homme a été créé à l’image de
Dieu, représenter l’homme c’est présumer connaître Dieu et donc c’est
diminuer Dieu.
Les cimetières sont laminés, les pierres
tombales rasées, et les statues qui ont une signification culturelle
pour les habitants de Mossoul sont détruites.
Dans cette confrontation avec l’État
islamique et tous les mouvements djihadistes en pleine expansion au
Moyen-Orient et au-delà, nous commençons à admettre que les frappes
aériennes n’ont que des résultats limités. Si nous voulons contenir ou
vaincre les adversaires qui sont parmi nous, nous devons comprendre leur
motivation, leur psychologie et leur sens de l’enracinement.
Les politiciens qui proclament que
l’Islam est une religion de paix nous rendent un mauvais service;
L’islam n’a jamais été en paix avec le monde qui l’entoure. Le
comportement de l’Etat islamique est solidement ancré dans l’idéologie
islamique, dans son droit et sa pratique. Quand nous aurons pris la
mesure de ce fait fondamental, alors seulement nous serons en mesure de
riposter à ce qui nous affronte. Il est temps que non seulement les
djihadistes actifs, mais leurs sponsors idéologiques salafistes,
wahhabites, Mawdudistes, et d’autres interprétations classiques et
modernes de l’Islam, soient critiqués ouvertement avant qu’ils ne
fassent plus de mal. Eux et nous n’avons pas le loisir d’attendre que
l’argent du pétrole s’épuise et que les Saoudiens ou les Qataris soient
complètement affaiblis.
Nous devons apprendre à dire la
vérité, en particulier dans les hautes sphères. Au Xe siècle, l’islam a
abandonné la raison et les activités rationnelles en faveur de la
révélation et a révélé sa loi qui ne pouvait être contestée. L’Éthique a
été définie par ce qu’Allah avait dit être Bien ou Mal dans la Charia.
L’islam est au point mort depuis.
Nous ne pouvons continuer ce parrainage condescendant, ce signe d’acceptation que les musulmans connaissent parfaitement. Très peu saisissent le dilemme dans lequel les musulmans non-extrémistes sont enfermés, comme le furent leurs ancêtres. Le Rationalisme occidental, l’Ethique occidentale, et les normes occidentales de la Paix et de la Justice doivent subsister, ou le monde que nous connaissons pourrait être foulé aux pieds par des hommes et les femmes qui préfèrent la mort à la coexistence, et le fondamentalisme à la tolérance.
Nous ne pouvons continuer ce parrainage condescendant, ce signe d’acceptation que les musulmans connaissent parfaitement. Très peu saisissent le dilemme dans lequel les musulmans non-extrémistes sont enfermés, comme le furent leurs ancêtres. Le Rationalisme occidental, l’Ethique occidentale, et les normes occidentales de la Paix et de la Justice doivent subsister, ou le monde que nous connaissons pourrait être foulé aux pieds par des hommes et les femmes qui préfèrent la mort à la coexistence, et le fondamentalisme à la tolérance.
Il y a beaucoup de musulmans sages et
sensés qui favorisent le passage à une façon plus moderne de penser.
Beaucoup ne peuvent déclarer ouvertement leurs pensées par crainte de
représailles et même d’exécution; d’autres sont des fidèles musulmans
qui sentent un besoin désespéré d’une réinterprétation valide de leur
religion.
Aujourd’hui, ces musulmans utilisent les
libertés qui leur sont conférées en Occident pour écrire, se mettre en
réseau, et débattre de leurs idées sur l’interprétation fondamentaliste
de l’islam par l’Etat islamique, et autres salafistes, wahhabites,
Mawdudistes, et tous les autres clercs et les partisans extrémistes des
meurtres et de la destruction. Ce sont leurs mosquées, leurs sanctuaires
et leurs monuments anciens qui sont détruits; c’est leur patrimoine –
tout comme celui des juifs, des chrétiens, des Yézidis et des Baha’is –
qui est rayé des pages de l’histoire.
Les pertes à ce jour comprennent :
Les statues de Mulla ‘Uthman al-Mawsili
(1845-1923), un célèbre musicien et poète, d’une femme portant une
urne, et d’Abou Tammam (788-845), auteur de la célèbre Hamasa, l’une des plus grandes compilations littéraires jamais faite en arabe.
La destruction de la tombe vénérée de
‘Ali ibn al-Athir al-Jazari (1160-1233), une oeuvre majeure dressée au
centre de Mossoul depuis des siècles. Ibn al-Athir est célèbre pour être
l’auteur de L’histoire Complète, l’une des plus importantes histoires de l’islam jamais écrite.
La destruction par l’État islamique de
la Mosquée de la tombe de Yunus (Jonas), mise en pièces avec tout son
contenu. Même avant l’explosion, les combattants ont détruit à coups de
pioches les pierres tombales anciennes dans le bâtiment. La mosquée
revêtait une grande importance non seulement pour les musulmans de la
ville, mais comme lieu de pèlerinage pour les juifs et les chrétiens.
L’église monastère de St. George, l’une des plus anciennes de la région,
a également disparu à jamais.
A Kirkouk, l’État islamique a détruit
le tombeau du prophète Daniel, et à Ninive, des restes antiques qui
s’étendent le long du Tigre depuis Mossoul, ont été endommagés et
réduits à l’état de ruines archéologiques.
A Mossoul, le sanctuaire du 13ème
siècle de l’imam Awn al-Din – avec un magnifique plafond voûté, conçu
pour ressembler à un nid d’abeilles, à l’intérieur d’une tour en forme
de pyramide sur les rives du Tigre, et parmi les sites les plus précieux
de la ville – était l’une des rares structures à avoir survécu à la
dévastation de l’invasion mongole du 13e siècle. Le 25 Juillet 2014, les
membres de l’Etat islamique l’ont réduit en miettes.
A Tikrit, la plus célèbre et la plus
belle église de la ville de Saint-Ahoadamah, connue sous le nom d’Église
Verte, datant du 7ème siècle, a été effacée de l’histoire.
En Syrie, c’est la destruction par
Jabhat al-Nusra de l’Eglise arménienne Deir el-Zour qui tenait lieu de
mémorial pour les 1.500.000 arméniens massacrés dans le génocide
arménien en Turquie. Elle a été dynamitée.
Au Mali, en grande partie le site du
patrimoine mondial de l’UNESCO de Tombouctou a été détruit pendant les
combats de Gao et Tombouctou, livrés entre le Mouvement national pour la
libération de l’Azawad et le Mouvement islamiste pour l’Unité et le
Jihad en Afrique de l’Ouest entre le 26 Juin et 27 juin 2012. Par la
suite, le groupe islamiste Ansar Dine s’est déchaîné comme l’Etat
islamique. Un responsable du groupe, Abou Dardar, se vantait que «pas un
seul mausolée ne restera à Tombouctou.»
Les sanctuaires soufis ont été
pulvérisés en Egypte, Libye, Mali, Pakistan, Iran, Somalie, Soudan,
Tunisie, Maroc, Inde, et dans les Balkans.
Au Bahreïn, 43 mosquées et des dizaines
d’autres structures religieuses chiites ont été détruites et
endommagées par le gouvernement sunnite au pouvoir
A travers la Syrie et l’Irak, d’anciens
sites archéologiques ont été dévastés. Ils n’étaient pas seulement le
patrimoine de ces pays, ils étaient au cœur de notre compréhension du
monde antique, là où la civilisation humaine s’est d’abord développée
dans des cités-états. Apamée, avec sa célèbre colonnade et sa belle
mosaïque, capitale de l’empire séleucide, était un centre important de
la domination romaine au Levant, une ville de premier plan dans la Syrie
byzantine, et parmi les sites archéologiques les mieux conservés de la
région. Aujourd’hui, c’est un paysage lunaire. Sa destruction, le
travail de démolition fait par des pillards à l’aide de lourdes machines
de terrassement, n’a pris que quatre ou cinq mois.
Dans l’est de la Syrie, l’un des
vestiges archéologiques les plus riches du monde, Dura-Europos, le
« Pompéi du désert de Syrie, » a été effacé. Des découvertes
remarquables avaient été mises en lumière: des temples, des décorations
murales, des inscriptions, des équipements militaires et des tombes. Le
site abritait une synagogue peinte du IIIe siècle ainsi que l’exemple le
plus ancien au monde d’une maison-église chrétienne, qui contenait les
premières représentations de Jésus-Christ, jamais trouvées et remontant à
235 de notre ère. L’État islamique a pillé le site et, comme ailleurs, a
apparemment vendu ses trésors sur le marché noir des antiquités, en
utilisant vraisemblablement les revenus pour gonfler leurs caisses déjà
bien gonflées pour la promotion du djihad.
Les sanctuaires et les mosquées chiites
et soufis ont été dévastés sous les coups du fanatisme de l’Etat
islamique. Les sites juifs ont été ciblés de façon tellement extensive
que l’UNESCO a tenu une session spéciale sur les menaces qui pesaient
sur eux. Le Directeur général de l’UNESCO, Irina Bokova, a décrit les
activités de l’État islamique à cet égard comme « une forme de nettoyage
culturel. » Beaucoup d’autres sites juifs ont également été détruits ou
sont menacés par des entités islamistes en Libye, où un ancien héritage
juif a failli être effacé sous le régime de Mouammar Kadhafi, et ce qui
en reste est en train de succomber à de nouvelles attaques.
L’État islamique, cependant, ne limite
pas sa démolition à des sites chrétiens, juifs ou païens. Ses membres
ont évidemment également visé ce qui peut être considéré comme leur
propre patrimoine. A Tikrit, ils ont démoli le plus ancien site
islamique, le Arba’in (Quarante) Sanctuaire et la mosquée du pays, où
une quarantaine de compagnons (Salaf) du Prophète étaient enterrés.
En cela, il y a une ironie désespérée,
car la forme de l’islam suivie par l’État islamique est le Salafisme,
reposant sur l’imitation des faits et gestes de Mahomet et de ses
compagnons.
L’héritage de siècles a été anéanti en un
peu plus d’un an. Beaucoup soutiendront que cette dévastation est, à la
base, la faute de l’Occident; que sa colonisation, les ambitions
impérialistes, et l’interférence générale ont forcé les gens du
Moyen-Orient à se dresser contre l’Europe et l’Amérique, et à trouver
leur seule solution dans la création d’un Etat islamique où la charia
dominera et la justice prévaudra. Rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité.
- La Syrie n’a jamais été une colonie française, mais un territoire sous mandat entre 1922 et 1936 – quatorze ans.
- Le Liban a été un territoire sous mandat de 1922 à 1943 – vingt-et-un ans.
- L’Irak a été un mandat britannique de 1922 à 1932 – dix ans.
Tous ces pays étaient des colonies de l’empire ottoman musulman depuis des siècles: - l’Irak entre 1543 et 1918,
- la Syrie de 1516 à 1918,
- et ils ont été, avant cela, des colonies de précédents empires islamiques des Omeyyades aux Abbassides aux Mamelouks – et ainsi de suite.
Rien que cela, montre qu’en réalité, les
actions de groupes tels que l’État islamique ont leurs véritables
racines dans l’islam lui-même. Le Prophète et ses compagnons ont livré
des guerres de djihad et détruit des idoles païennes ainsi que des lieux
qu’ils craignaient voir devenir des centres de cultes. Pendant les
conquêtes arabes, de nombreux centres religieux ont été détruits,
notamment en Inde, où les temples ont été pillés et rasés, et des villes
entières ruinées par les Ghaznavids et les Timourides.
Finalement, la nécessité
d’effacer toute trace d’incrédulité est devenue plus ou moins
obsessionnelle. À un moment donné, par exemple, la loi égyptienne
exigeait que toute maison découverte avec une copie de L’Apologie de
al-Kindi (un livre contenant un dialogue polémique entre un musulman et
un chrétien) soit démolie, ainsi que quarante maisons autour d’elle. [1]
Plus récemment, en 1802, à l’époque du 1er état saoudien (on est au 3ème),
les armées wahhabites ont attaqué la principale ville religieuse chiite
de Karbala en Irak sous l’Empire ottoman, où ils ont tué 5000 habitants
et détruit les sanctuaires d’Ali, le beau-fils de Mahomet (le premier
imam chiite et le quatrième calife sunnite) et de son fils Husayn,
petit-fils du prophète. L’année suivante, les forces wahhabites, sous la
direction du premier souverain saoudien, ‘Abd al-Aziz, sont entrées
dans la Mecque, où elles ont détruit des tombes et des sanctuaires, et
dans le processus, ont effacé une grande partie de l’histoire de la
ville – comme cela se répète aujourd’hui à La Mecque et à Médine.
Entre 1913 et 1927, les forces
extrémistes wahhabites, connu sous le nom Ikhwan, ont saccagé la
péninsule arabique, à la manière des membres de l’Etat islamique
d’aujourd’hui, détruisant tout et tuant tout ceux qu’ils jugeaient
contraire au puritanisme de leur croyance, qui selon l’interprétation
des extrémistes est la prédication de l’anéantissement de tout ce qui
n’est pas l’Islam.
Aujourd’hui, La Mecque et Médine
des premiers et deuxièmes siècles de la foi islamique ont été détruits,
non par l’État islamique ou toute autre entité radicale, mais par le
gouvernement wahhabite saoudien. Au cours des deux dernières
décennies, les principaux sites historiques de La Mecque et de Médine,
tous liés à la vie du Prophète et les quelques années qui ont suivi, ont
été détruits ou défigurés au point qu’aucune de ces villes n’est
reconnaissable, à l’exception de la Kaaba et de la Grande Mosquée de la
Mecque et la mosquée du Prophète à Médine.
Bien que beaucoup ait été fait pour
accueillir la vague croissante des pèlerins qui s’y rendent pour le
pèlerinage du hadj, la plupart des démolitions semble se rapporter à une
crainte wahhabite et salafiste que les pèlerins veuillent prier sur les
tombes des compagnons de Mahomet, à la maison de sa nativité ou dans
d’autres bâtiments associés à la première époque de l’Islam. Il semble y
avoir une insistance que tout ce qui pourrait compromettre l’unicité de
Dieu doive être éradiqué, et cette préoccupation a peut-être incité les
dirigeants du pays à les détruire
Le vaste cimetière Jannat al-Baqi, qui
détient tant de restes de la famille de Mahomet, de ses proches
compagnons et les premiers saints musulmans, a été nivelé et tous les
dômes et les mausolées réduits en cendres. Cette destruction est
consécutive à des nivellements antérieurs par les Wahhabites en 1206 et
les Ikhwan en 1925.
Ces destructions ont affecté les tombes des martyrs de la bataille
d’Uhud et celle de Hamza, l’oncle du prophète et son partisan le plus
cher. De même la mosquée de Fatima (la fille de Mahomet), la mosquée de
la Manaratayn (les minarets jumeaux), et la coupole qui a marqué le lieu
de sépulture de la dent incisive du prophète. A Médine aussi, la maison
de la femme éthiopienne de Mahomet, Maryam, où son fils Ibrahim est né,
a été rasée et recouverte. A la Mecque, la maison de sa première
épouse, Khadija, la première personne à qui il a divulgué sa mission, a
été transformée en toilettes publiques. En 1998, la tombe de la mère du
prophète, Amina bint Wahb, a été rasée à Abwa, et de l’essence y a été
répandue. Il y a beaucoup plus. [2]
La destruction des lieux sacrés de
religions ou confessions rivales n’est pas un fait nouveau; cela s’est
produit à travers l’histoire. Henry VIII a détruit des abbayes et
monastères catholiques; leurs ruines parsèment encore la campagne
anglaise. La destruction de la mosquée Babri à Ayodhya par les hindous
en 1992 a conduit à deux mille morts. La démolition romaine du Second
Temple du judaïsme marque un tournant dans l’histoire du monde et est au
centre de l’actuel conflit en Terre Sainte. Mais la persistance
la plus cohérente de l’élimination à travers les siècles s’est faite
par la guerre des musulmans contre les non-musulmans. En dépit
de nombreuses controverses, il a été affirmé que plus de 2 000 temples
et lieux saints hindous, jaïns et bouddhistes ont été détruits par les
conquérants musulmans en Inde. Églises et synagogues ont été détruites
ou transformées en mosquées en de nombreux endroits.
Lorsque la Jordanie contrôlait Jérusalem-Est entre 1948 et 1967, pratiquement toutes les synagogues de la Vieille Ville avaient été réduites à néants ou transformées en étables et poulaillers; le principal cimetière juif avait été profané et les maisons juives détruites.
Aujourd’hui, en Iran, le régime islamique
a démoli tous les lieux saints et les cimetières d’une foi indigène, la
religion Baha’ie.
Si les déprédations de l’État
islamique doivent avoir un sens à la fin, ce sera peut-être la
démonstration du bien fondé des musulmans non extrémistes d’appeler à un
changement profond de l’Islam.
[1] Robert Reilly, The Closing of the Muslim Mind, Wilmington, 2010, p. 36.
[2] Sites Web où les lecteurs peuvent trouver davantage de détails sur ces destructions : Irfan Ahmed, « The Destruction of the Holy Sites in Mecca and Medina, » Islamica Magazine; Laith Abou-Ragheb, « Dr. Sami Angawi on Wahhabi Desecration of Mecca: Developers and Purists Erase Mecca’s History, » Center for Islamic Pluralism/Reuters, 12 July 2005; Ziauddin Sardar, » The Destruction of Mecca, » The New York Times, 30 September 2014; Carla Power, « Saudi Arabia Bulldozes Over Its Heritage, » Time, 14 November, 2014; Jerome Taylor, « Medina: Saudis take a bulldozer to Islam’s history, » The Independent, 26 October 2012; Jerome Taylor, « The photos Saudi Arabia doesn’t want seen – and proof Islam’s most holy relics are being demolished in Mecca, »The Independent, 11 December 2014.
Par Denis MacEoin – 27 décembre 2014 – http://www.gatestoneinstitute
Dr. Denis MacEoin,
basé à Newcastle-upon-Tyne, est professeur en Etudes arabes et
islamiques et un éminent contributeur à Gatestone Institute.
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