Les États-Unis sont parvenus à régler la question de la succession du roi Abdallah, mais poussent aujourd’hui l’Arabie saoudite à la faute. Leur objectif est désormais de diviser le pays en cinq.
Le wahhabisme est religion d’État, mais les Saoud s’appuient à l’intérieur et à l’extérieur sur les seules tribus sunnites et tiennent les autres populations en apartheid.
Le roi Salmane (80 ans) laisse l’exercice du pouvoir à l’un de ses enfants, le prince Mohammed (30 ans). Celui-ci s’est emparé des grandes sociétés du pays, a déclaré la guerre au Yémen, et vient de faire exécuter le chef de son opposition, cheikh al-Nimr.
Au plan international, le prince Mohammed et son père le roi Salmane mènent une politique fondée sur les tribus bédouines du royaume. Ce n’est qu’ainsi qu’il est possible de comprendre à la fois la poursuite du financement des Talibans afghans et du Courant du Futur libanais, la répression saoudienne contre la Révolution au Bahreïn, le soutien aux jihadistes en Syrie et en Irak, l’invasion du Yémen. Toujours, les Saoud soutiennent des sunnites —qu’ils considèrent comme les plus proches de leur wahhabisme d’État—, non pas contre les seuls chiites duodécimans, mais d’abord contre les sunnites éclairés, puis contre toutes les autres religions (ismaéliens, zaydites, alévis, alaouites, druzes, sikhs, catholiques, orthodoxes, sabatééns, yazidis, zoroastriens, hindous, etc.). Surtout, dans tous les cas, ils soutiennent exclusivement des leaders issus des grandes tribus sunnites saoudiennes.
Le wahhabisme est religion d’État, mais les Saoud s’appuient à l’intérieur et à l’extérieur sur les seules tribus sunnites et tiennent les autres populations en apartheid.
Le roi Salmane (80 ans) laisse l’exercice du pouvoir à l’un de ses enfants, le prince Mohammed (30 ans). Celui-ci s’est emparé des grandes sociétés du pays, a déclaré la guerre au Yémen, et vient de faire exécuter le chef de son opposition, cheikh al-Nimr.
La chute de la Maison des Saoud pourrait être provoquée par la baisse des cours du pétrole. Incapable de réformer son train de vie, le royaume emprunte à tout va, de sorte que, selon les analystes financiers, il devrait tomber en faillite d’ici deux ans. La vente partielle de l’Aramco pourrait accorder une prolongation à cette agonie, mais elle se fera au prix d’une perte d’autonomie.
La décapitation du cheikh al-Nimr aura été le caprice de trop. La chute est désormais inévitable en Arabie parce qu’il n’y a plus aucun espoir pour ceux qui y vivent. Le pays se trouvera alors précipité dans un mélange de révoltes tribales et de révolutions sociales qui sera bien plus meurtrier que les conflits proche-orientaux précédents.
Le prince Mohammed a pris sur lui de lancer la guerre au Yémen, prétendument pour secourir le président Abd Rabbo Mansour Hadi, renversé par une alliance entre les Houthis et l’armée de l’ancien président Ali Abdallah Saleh, en réalité pour s’emparer des champs de pétrole et les exploiter avec Israël. Comme on pouvait le prévoir, la guerre tourne mal et les insurgés lancent des incursions en Arabie saoudite où l’armée se débande, abandonnant son matériel.
En matière de politique intérieure, le régime ne repose que sur la moitié de la population sunnite ou wahhabite, et discrimine l’autre moitié de la population. Le prince Mohammed ben Salmane a conseillé à son père de faire décapiter le cheikh Nimr Baqir al-Nimr parce qu’il avait osé le défier. En d’autres termes, l’État a condamné à mort et exécuté le principal chef de son opposition dont le seul crime est d’avoir formulé et répété le slogan : « Le despotisme est illégitime ». Le fait que ce leader ait été un cheikh chiite ne fait que renforcer le sentiment d’apartheid des non-sunnites, qui sont interdits d’éducation religieuse, et qui sont tous interdits d’entrée dans la fonction publique. Quant aux non-musulmans, soit un tiers de la population, ils ne sont pas autorisés à pratiquer leur religion et ne peuvent pas espérer recevoir la nationalité saoudienne.
Au plan international, le prince Mohammed et son père le roi Salmane mènent une politique fondée sur les tribus bédouines du royaume. Ce n’est qu’ainsi qu’il est possible de comprendre à la fois la poursuite du financement des Talibans afghans et du Courant du Futur libanais, la répression saoudienne contre la Révolution au Bahreïn, le soutien aux jihadistes en Syrie et en Irak, l’invasion du Yémen. Toujours, les Saoud soutiennent des sunnites —qu’ils considèrent comme les plus proches de leur wahhabisme d’État—, non pas contre les seuls chiites duodécimans, mais d’abord contre les sunnites éclairés, puis contre toutes les autres religions (ismaéliens, zaydites, alévis, alaouites, druzes, sikhs, catholiques, orthodoxes, sabatééns, yazidis, zoroastriens, hindous, etc.). Surtout, dans tous les cas, ils soutiennent exclusivement des leaders issus des grandes tribus sunnites saoudiennes.
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