samedi 23 janvier 2016

Situation en Syrie

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Les bombardiers russes Su-24 M, Su-25 SM3 et Su-34 ont attaqué des dépôts d’armes, de munitions et des installations de fabrication d’explosifs installés par les jihadistes. Ces bombardements visaient à limiter leur puissance de feu. Des dépôts de carburant et des parcs automobiles ont également été bombardés pour limiter leur capacité de manœuvre. Les Russes ont aussi bombardé des camps d’entrainement, des centres de commandement et de transmissions afin de limiter leur capacité de contrôler et de coordonner leurs actions. De leur côté, les hélicoptères d’attaque russes Mi-24 V ont détecté la création de petits groupes mobiles de combattants et attaqué leurs véhicules, réduisant leur mobilité. Le résultat de l’action de l’aviation russe se reflète dans l’avance enregistrée par les troupes terrestres syriennes pendant les deux à trois derniers mois .

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Dans le nord-ouest du territoire syrien (gouvernorat d’Alep, d’Idlib et le nord du gouvernorat de Lattaquié), la partie la plus densément peuplée du pays, il y a une zone continue contrôlée par environ 12 000 combattants soi-disant « modérés » (appartenant pour la plupart au Front Al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaïda) et 5 000 combattants de l’ÉI. En dehors d’une zone tampon partiellement occupée par les forces kurdes, l’ensemble de la frontière nord-ouest de la Syrie est contrôlée par les jihadistes. C’est ici que l’on trouve les corridors d’approvisionnement en armes, en recrues et en munitions depuis la Turquie, à la fois pour l’ÉI et pour les « modérés ». Dans le sens opposé, en direction de la Turquie, affluent des camions citernes avec du pétrole syrien, extrait de zones contrôlées par l’ÉI .

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L’armée arabe syrienne a enregistré des victoires importantes, en prenant le contrôle des quartiers ouest de la ville d’Alep et de la région alentour au Sud et à l’Est, au détriment des jihadistes « modérés » et des groupes Al-Jabha à Shamiya, Ahrar al-Sham et État islamique [4]. Comme le tronçon Alep- Hama de l’autoroute Alep-Damas est contrôlé par les jihadistes, elle a ouvert une route alternative Alep-Hama passant à l’est. Grâce à cette opération offensive, elle a réussi à s’interposer, isolant des groupes jihadistes des troupes de l’ÉI, des groupes qui, le plus souvent, agissent conjointement contre elle.

Entre Homs et Hama, l’armée arabe syrienne a réussi à enfermer dans une poche, à Rastan, environ 1 800 rebelles du Front al-Nosra. À l’est de Homs, un groupe de l’ÉI composé de 1 500 combattants s’est immédiatement interposé derrière elle, afin de dégager le Front al-Nosra de son encerclement. Elle a créé un dispositif offensif d’une grande mobilité au sud de Homs, qui a progressé grâce à une action offensive jusqu’à Palmyre. Grâce à cette manœuvre, elle a coupé la voie d’approvisionnement de l’ÉI à l’Est de Homs, déjouant le plan d’offensive conjointe des terroristes islamistes du Front al-Nosra et de l’ÉI.
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Au nord de Damas, 3 000 mercenaires de Jaysh al-Islam combattent contre l’armée arabe syrienne. À l’est de Damas, elle doit affronter 5 500 ihadistes du Front islamique. Les deux groupes ont été recrutés, armés et financés par l’Arabie Saoudite. Dans le sud-Est de Damas les combats se déroulent contre un groupe de l’ÉI composé de 1 500 ihadistes. L’offensive de l’armée arabe syrienne est très difficile parce que la zone a été préparée, infestée de tunnels où les jihadistes parviennent à apporter des munitions et à loger des combattants à partir de la Jordanie. Ils organisent de fréquentes embuscades dans lesquelles ils utilisent des kamikazes.
Au Sud de Damas, se trouve le gouvernorat de Deraa, la zone frontalière avec Israël et la Jordanie, où passe l’autoroute Alep-Damas-Amman-Aqaba. Dans l’Ouest de ce gouvernorat, le long de la frontière avec Israël, sont concentrés 9 500 jihadistes de l’Armée syrienne libre (ASL) et du Front islamique, auxquels il faut ajouter 1 500 combattants du Front al-Nosra. L’ASL a été [crée par la France et] armée par les États-Unis, formée dans des bases en Jordanie et approvisionnée en permanence en armes, combattants et munitions en provenance de Jordanie. Deux groupes de l’ÉI avec un effectif de 3 000 combattants sont déployés dans le gouvernorat voisin d’As-Suwayda, situé sur la frontière avec la Jordanie dans des localités avec des moyens de communications.

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