vendredi 5 août 2011

Un chef islamiste libyen démént des contacts avec Saëf Kaddafi

Un chef islamiste libyen, Ali Sallabi, a démenti
jeudi avoir conclu un pacte avec la famille du dirigeant libyen,
annoncé par Seif al-Islam Kadhafi, estimant qu'il s'agissait d'"un
mensonge pour ébranler les rangs de la nation".
    "Les déclarations de Seif al-Islam sont nulles. Ce sont des
mensonges pour ébranler les rangs de la nation", a déclaré M. Sallabi,
interrogé au téléphone par l'AFP.
    Seif al-Islam Kadhafi avait déclaré mercredi dans la presse
américaine que sa famille avait scellé une alliance avec les rebelles
islamistes du pays pour en finir avec l'opposition laïque qui réclame le
départ de son père.
    Les rebelles laïcs "vont tous s'enfuir ou être tués (...) Nous y
veillerons", a-t-il dit dans une interview accordée à Tripoli au New
York Times, assurant avoir négocié un pacte avec Ali Sallabi, l'un
des chefs islamistes de l'est du pays aux mains des rebelles.
    M. Sallabi a confirmé s'être entretenu avec Seif al-Islam mais pour
réclamer le départ du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi et de ses
fils.
    "Notre dialogue s'est articulé et s'articulera toujours autour de
trois points: le départ de Kadhafi et de ses fils et leur sortie de
Libye, préserver la capitale des destructions et parer à l'effusion
du sang des Libyens", a-t-il dit. "Ce sont des constantes claires".
    Et d'ajouter: "Nous sommes pour le multipartisme et la justice.
Nous n'excluons personne et nous croyons au droit des Libyens à un Etat
démocratique, à des partis et à l'alternance du pouvoir".
    "Nous entretenons des relations fortes avec les laïcs. Nous nous
trouvons dans la même tranchée", a encore dit le chef islamiste.
    Il a par ailleurs condamné l'assassinat du commandant militaire du
Conseil national de transition (CNT), le général Abdel Fatah Younès,
mort dans des circonstances opaques, et nié toute implication des
islamistes dans le meurtre.
    "Nous dénonçons cet acte barbare et criminel contre le martyr Abdel
Fatah Younès", a-t-il dit, estimant qu'il "est impossible que des
islamistes aient commis cet acte", tout en accusant "la cinquième
colonne du régime de Kadhafi" d'en être responsable.

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