Source: Courrier International
L’organisation Etat islamique recrute de plus en plus de combattants originaires du Tadjikistan, révèle une enquête du site Meduza. Le recrutement est organisé par des groupes tchétchènes, à Moscou, auprès de travailleurs immigrés paupérisés.
En avril 2015, le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, a déclaré qu’il craignait une invasion du Tadjikistan par l’organisation Etat islamique [(EI) ou son acronyme en arabe Daech] et que cela représentait une réelle menace pour la Russie. C’est pour vérifier la véracité de cette déclaration que le journaliste Daniil Turovsky, correspondant du pure player Meduza (dont le siège est à Riga, en Lettonie) a décidé d’enquêter sur le recrutement de l’EI auprès de citoyens tadjiks. Ex-République soviétique, le Tadjikistan est aujourd’hui un Etat indépendant, majoritairement musulman.
L’enquête, également publiée dans The Guardian, révèle que la majorité des combattants tadjiks ont été recrutés “alors qu’ils travaillaient en tant que travailleurs immigrés dans des chantiers à Moscou, apparemment par des groupes tchétchènes”. Daniil Turovky relate le parcours de quelques-uns de ces migrants ayant déjà effectué plusieurs séjours en Syrie pour combattre aux côtés de l’EI. Dans un récent rapport, écrit Daniil Turovsky, l’International Crisis Group estime que, ces trois dernières années, entre 2 000 et 4 000 personnes se seraient rendues en Syrie depuis le Tadjikistan.
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