n avait annoncé que la bataille à la présidence des Etats-Unis serait très serrée, elle l'a été. Mais à 5h30 (heure belge), les chaines américaines CNN, MSNBC et
CBS mettaient un point final au suspens : Barack Obama était déclaré vainqueur de l’élection présidentielle 2012. "Tout ceci est arrivé grâce à vous. Merci", a tweeté Barack Obama, peu après avoir remporté l'Etat-clé de l'Ohio contre son rival républicain Mitt Romney.
"Nous sommes tous ensemble. C'est comme ça que nous avons fait campagne et c'est ce que nous sommes. Merci. -bo", a ensuite tweeté le président sortant dans ce message qu'il a signé de ses initiales. Dans un troisième message, le candidat démocrate a écrit "Quatre ans de plus" avec une photo de lui enlaçant Michelle Obama.
Mitt Romney, resté longtemps silencieux, a finalement concédé sa défaite devant des milliers de partisans au centre de convention de Boston. « J’ai appelé le président Obama pour le féliciter pour sa victoire », a-t-il dit. « Nous avons tout donné lors de cette campagne. Je prie pour que le président réussisse à guider notre nation »,
L'équipe du candidat malheureux avait fait part, plus tôt, de sa surprise et certains de ses membres se sont même montré choqués par le nombre d'Etats ayant voté pour le président sortant, notamment les Etats-clés de l'Ohio, New Hampshire, Wisconsin, Colorado et Iowa. Le Michigan et la Pennsylvanie, que les républicains espéraient reprendre aux démocrates.
Les choses avaient commencé à s’éclaircir près de deux heures plus tôt. Vers trois heures et demies du matin, les chaînes de télévision américaines avaient déclaré, sur base de leurs projections, que l’Etat de Pennsylvanie était remporté par le président sortant Barack Obama. A cette heure-là, les dépouillements donnaient toujours une avance de trois points à Obama en Ohio, et un jeu à égalité en Floride. Cette situation - qui allait se confirmer plus tard - cadenassait déjà l’élection : avec virtuellement 275 voix de grands électeurs (tenant compte de ceux, historiquement démocrates, qui allaient inévitablement tomber dans l’escarcelle du président) Barack Obama paraissait assuré de sa réélection.
Une élection qui s’est finalement passée quasi exactement comme le prédisaient les sondages et les projections par Etat : Barack Obama n’a perdu aucun des Etats qui penchaient en sa faveur, et il a remporté plusieurs Etats indécis.
Barack Obama, qu avait vu la cote de Mitt Romney remonter depuis septembre, remporte donc plus qu’honorablement une bataille difficile : avec un bilan décevant, au vu de la vague d’espoir qui l’avait porté au pouvoir en 2008, une crise économique qui s’éternise et qu’il n’a pas encore réussi à retourner, le président noir a réussi un défi qui était, en définitive, peut-être beaucoup plus périlleux que celui de 2008.
Pour les républicains, par contre, la défaite est beaucoup plus grave que celle du seul Mitt Romney. Radicalisé avec une base dont le Tea Party a pris le contrôle, le parti républicain est un parti désormais en profond décalage avec le nouveau profil sociologique et racial de la population américaine. Mitt Romney a mené une campagne centrée sur les hommes blancs de la classe moyenne, passant complètement à côté des femmes, qui n’apprécient plus de se laisser dicter leur conduite, et des Hispaniques, la population en croissance la plus dynamique aux Etats-Unis.
Le fait qu’ils ont réussi à conserver leur majorité à la Chambre des représentants, mais sans pouvoir prendre le contrôle du Sénat où ils présentaient quelques candidats trop radicaux, est un cache-misère peu rassurant pour le « Grand Old Party ». Celui-ci devra soit refonder sa base idéologique, sa stratégie et la conception qu’il se fait de l’électorat auquel il doit s’adresser, soit carrément se diviser, en abandonnant à un autre sort sa base radicalisée.
Reste à voir comment ce parti mal à l’aise avec lui-même qui conserve la majorité à la Chambre, gérera sa relation avec un président qu’il a férocement combattu depuis deux ans, mais qui sort revêtu d’une nouvelle légitimité démocratique. Car le président et sa majorité parlementaire sont condamnés à négocier des compromis pour répondre aux énormes défis qui les attendent.
Les Etats gagnés par Obama
Les Etats indécis
La bataille est très serrée en Floride. Sur 90% des bulletins dépouillés, Obama se détache et est parti pour remporter l'Etat.
La Chambre et le Sénat
La Chambre des représentants va rester aux mains des républicains. Les Démocrates gardent eux le contrôle du Sénat.
CBS mettaient un point final au suspens : Barack Obama était déclaré vainqueur de l’élection présidentielle 2012. "Tout ceci est arrivé grâce à vous. Merci", a tweeté Barack Obama, peu après avoir remporté l'Etat-clé de l'Ohio contre son rival républicain Mitt Romney.
"Nous sommes tous ensemble. C'est comme ça que nous avons fait campagne et c'est ce que nous sommes. Merci. -bo", a ensuite tweeté le président sortant dans ce message qu'il a signé de ses initiales. Dans un troisième message, le candidat démocrate a écrit "Quatre ans de plus" avec une photo de lui enlaçant Michelle Obama.
Romney reconnaît sa défaite
Mitt Romney, resté longtemps silencieux, a finalement concédé sa défaite devant des milliers de partisans au centre de convention de Boston. « J’ai appelé le président Obama pour le féliciter pour sa victoire », a-t-il dit. « Nous avons tout donné lors de cette campagne. Je prie pour que le président réussisse à guider notre nation »,
L'équipe du candidat malheureux avait fait part, plus tôt, de sa surprise et certains de ses membres se sont même montré choqués par le nombre d'Etats ayant voté pour le président sortant, notamment les Etats-clés de l'Ohio, New Hampshire, Wisconsin, Colorado et Iowa. Le Michigan et la Pennsylvanie, que les républicains espéraient reprendre aux démocrates.
Un scénario connu
Les choses avaient commencé à s’éclaircir près de deux heures plus tôt. Vers trois heures et demies du matin, les chaînes de télévision américaines avaient déclaré, sur base de leurs projections, que l’Etat de Pennsylvanie était remporté par le président sortant Barack Obama. A cette heure-là, les dépouillements donnaient toujours une avance de trois points à Obama en Ohio, et un jeu à égalité en Floride. Cette situation - qui allait se confirmer plus tard - cadenassait déjà l’élection : avec virtuellement 275 voix de grands électeurs (tenant compte de ceux, historiquement démocrates, qui allaient inévitablement tomber dans l’escarcelle du président) Barack Obama paraissait assuré de sa réélection.
Une élection qui s’est finalement passée quasi exactement comme le prédisaient les sondages et les projections par Etat : Barack Obama n’a perdu aucun des Etats qui penchaient en sa faveur, et il a remporté plusieurs Etats indécis.
Barack Obama, qu avait vu la cote de Mitt Romney remonter depuis septembre, remporte donc plus qu’honorablement une bataille difficile : avec un bilan décevant, au vu de la vague d’espoir qui l’avait porté au pouvoir en 2008, une crise économique qui s’éternise et qu’il n’a pas encore réussi à retourner, le président noir a réussi un défi qui était, en définitive, peut-être beaucoup plus périlleux que celui de 2008.
Une grave défaite pour les républicains
Pour les républicains, par contre, la défaite est beaucoup plus grave que celle du seul Mitt Romney. Radicalisé avec une base dont le Tea Party a pris le contrôle, le parti républicain est un parti désormais en profond décalage avec le nouveau profil sociologique et racial de la population américaine. Mitt Romney a mené une campagne centrée sur les hommes blancs de la classe moyenne, passant complètement à côté des femmes, qui n’apprécient plus de se laisser dicter leur conduite, et des Hispaniques, la population en croissance la plus dynamique aux Etats-Unis.
Le fait qu’ils ont réussi à conserver leur majorité à la Chambre des représentants, mais sans pouvoir prendre le contrôle du Sénat où ils présentaient quelques candidats trop radicaux, est un cache-misère peu rassurant pour le « Grand Old Party ». Celui-ci devra soit refonder sa base idéologique, sa stratégie et la conception qu’il se fait de l’électorat auquel il doit s’adresser, soit carrément se diviser, en abandonnant à un autre sort sa base radicalisée.
Reste à voir comment ce parti mal à l’aise avec lui-même qui conserve la majorité à la Chambre, gérera sa relation avec un président qu’il a férocement combattu depuis deux ans, mais qui sort revêtu d’une nouvelle légitimité démocratique. Car le président et sa majorité parlementaire sont condamnés à négocier des compromis pour répondre aux énormes défis qui les attendent.
Les Etats gagnés par Obama
L'Illinois (20 grands électeurs), le Maine (3), le Michigan (16), le Maryland (10), le Delaware (3), la Pennsylvanie (20), le Connecticut (7), Rhode (4), le Massachusetts (11), le Vermont (3), le Wisconsin (10), le district de Columbia (3), le New Jersey (14), New York (29), le New Hampshire (4), le Minnesota (10), la Californie (55 ), le Washington (11), le Nouveau-Mexique (5), la Californie (55) et l'Ohio (18). Total provisoire: 284. (270 étaient nécessaires pour la victoire)
Les Etats gagnés par Romney
L'Alabama (9), l'Arkansas (6), la Caroline du Sud (9), le Dakota du Nord (3), le Dakota du Sud (3), la Géorgie (16), l'Indiana (11), le Kansas (6), le Kentucky (8), la Louisianne (8), le Mississipi (6), le Nebraska (5), l'Oklahoma (7), le Tennessee (11), le Texas (38), la Virginie occidentale (5), l'Arizona (11), Wyoming (3), l'Idaho (4), la Caroline du Nord (15) et l'Utah (6). Total provisoire : 200.Les Etats indécis
La bataille est très serrée en Floride. Sur 90% des bulletins dépouillés, Obama se détache et est parti pour remporter l'Etat.
La Chambre et le Sénat
La Chambre des représentants va rester aux mains des républicains. Les Démocrates gardent eux le contrôle du Sénat.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire