Joseph Kabila a rompu le langage diplomatique pour tancer le Rwanda. Au cours de son allocution, tenue samedi soir à la télévision publique, le président congolais a dénoncé le soutien de Kigali aux mutins du M23. Ce dernier met sur la table trois pistes pour sortir du conflit dans le Nord-Kivu : militaire, politique et diplomatique.
L’étau se resserre sur le Rwanda. L’Onu a réitéré ce dimanche ses accusations condamnant le soutien de Kigali aux mutins du Mouvement du 23 mars (M23). Ce vendredi, les Pays-Bas ont suspendu temporairement les cinq millions d’euros d’aide au développement destinée au Rwanda. Dimanche 22 juillet, les Etats-Unis avaient décidé de ne pas allouer, comme prévu, les 200 000 dollars (164 000 euros) de fonds accordés pour le financement d’une école militaire rwandaise. « En gelant leur aide militaire au Rwanda, les Etats-Unis ont mis fin à leur idylle débutée il y a 15 ans avec le régime du président Paul Kagame [...] », souligne l’AFP. Ces réactions en cascade de la communauté internationale ont donné des ailes au Président Joseph Kabila.
Kabila accuse le Rwanda
Le président congolais a rompu le langage diplomatique pour tancer le Rwanda. Au cours de son allocution, tenue samedi soir à la télévision publique, il a dénoncé le soutien de Kigali aux mutins du M23. Ce dernier met sur la table trois pistes pour sortir du conflit dans le Nord-Kivu, à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
« On a déjà officiellement demandé aux Ougandais de nous expliquer exactement ce qui se passe et la réponse à cette demande est que l’Ouganda n’a rien à voir. », a déclaré Joseph Kabila, rapporte RFI. « Quand à la présence du Rwanda, c’est un secret de polichinelle. », s’est exclamé le président congolais. Et de conclure « Alors, est-ce que la diplomatie peut être une solution ? De toutes les façons, il y a ces trois pistes de solution : militaire, politique et diplomatique. Ça peut être les trois à la fois ».
Le rapport de l’ONU, publié mardi 26 juin, est catégorique. Les experts des sanctions des Nations Unies accusent le Rwanda de soutenir les mutins du M23, en leur fournissant « des armes, du ravitaillement militaire et de nouvelles recrues ». Le démenti ferme de Kigali n’avait pas calmé l’ire de Kinshasa. Même si, depuis, les relations entre les deux pays s’étaient réchauffées notamment le samedi 14 juillet lors du sommet des chefs d’Etats du conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) qui s’est tenu à Addis-Abeba, en Ethiopie.
Si Joseph Kabila s’est montré ferme avec le Rwanda. Il n’a pas non plus évoqué d’éventuelles négociations avec les mutins du M23, ex-rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP).
Des négociations avec les mutins du M23 ?
Les autorités congolaises du Nord-Kivu l’auraient fait à sa place. D’après RFI, « Kinshasa demande une évaluation des accords du 23 mars, signés avec l’ancienne rébellion du CNDP qui constitue l’actuel M23, en présence d’une médiation internationale [...] une position relayée par le gouverneur du Nord-Kivu [...] le porte-parole du M23 se dit satisfait de cette position mais il ajoute de nouveaux points [...] ».
Les mutins du M23 reprochent à Joseph Kabila de ne pas avoir respecté les accords de paix. Ils réclament la pleine application du traité signé le 23 mars 2009. Pour rappel, entre les mois de mai et juin, les combats entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les mutins du M23 ont provoqué le déplacement de plus de 200 000 personnes, dont 30 000 qui se sont réfugiées au Rwanda et en Ouganda, deux pays frontaliers de la RDC.
Selon la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (Monusco), environ 2 000 personnes ont fui ce jeudi ces combats, dont une partie se dirige vers Goma, la capitale du Nord-Kivu. Ce vendredi, les affrontements se sont poursuivis dans la province.
Kabila accuse le Rwanda
Le président congolais a rompu le langage diplomatique pour tancer le Rwanda. Au cours de son allocution, tenue samedi soir à la télévision publique, il a dénoncé le soutien de Kigali aux mutins du M23. Ce dernier met sur la table trois pistes pour sortir du conflit dans le Nord-Kivu, à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
« On a déjà officiellement demandé aux Ougandais de nous expliquer exactement ce qui se passe et la réponse à cette demande est que l’Ouganda n’a rien à voir. », a déclaré Joseph Kabila, rapporte RFI. « Quand à la présence du Rwanda, c’est un secret de polichinelle. », s’est exclamé le président congolais. Et de conclure « Alors, est-ce que la diplomatie peut être une solution ? De toutes les façons, il y a ces trois pistes de solution : militaire, politique et diplomatique. Ça peut être les trois à la fois ».
Le rapport de l’ONU, publié mardi 26 juin, est catégorique. Les experts des sanctions des Nations Unies accusent le Rwanda de soutenir les mutins du M23, en leur fournissant « des armes, du ravitaillement militaire et de nouvelles recrues ». Le démenti ferme de Kigali n’avait pas calmé l’ire de Kinshasa. Même si, depuis, les relations entre les deux pays s’étaient réchauffées notamment le samedi 14 juillet lors du sommet des chefs d’Etats du conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) qui s’est tenu à Addis-Abeba, en Ethiopie.
Si Joseph Kabila s’est montré ferme avec le Rwanda. Il n’a pas non plus évoqué d’éventuelles négociations avec les mutins du M23, ex-rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP).
Des négociations avec les mutins du M23 ?
Les autorités congolaises du Nord-Kivu l’auraient fait à sa place. D’après RFI, « Kinshasa demande une évaluation des accords du 23 mars, signés avec l’ancienne rébellion du CNDP qui constitue l’actuel M23, en présence d’une médiation internationale [...] une position relayée par le gouverneur du Nord-Kivu [...] le porte-parole du M23 se dit satisfait de cette position mais il ajoute de nouveaux points [...] ».
Les mutins du M23 reprochent à Joseph Kabila de ne pas avoir respecté les accords de paix. Ils réclament la pleine application du traité signé le 23 mars 2009. Pour rappel, entre les mois de mai et juin, les combats entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les mutins du M23 ont provoqué le déplacement de plus de 200 000 personnes, dont 30 000 qui se sont réfugiées au Rwanda et en Ouganda, deux pays frontaliers de la RDC.
Selon la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (Monusco), environ 2 000 personnes ont fui ce jeudi ces combats, dont une partie se dirige vers Goma, la capitale du Nord-Kivu. Ce vendredi, les affrontements se sont poursuivis dans la province.
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