La minorité Alevi est une minorité religieuse qui est persécutée par l'islam orthodoxe.
Aujourd’hui, les Alevis sont entre 150.000 et 200.000 en France. Mais qui sont-ils ? Qu’est-ce que l’Alévisme ? Une religion? Une croyance ? Une philosophie ? Un mode de vie ? L’alévisme s’inscrit-il dans l’Islam, ou a-t-il été influencé par l’Islam? Les personnalités, l’Histoire, la culture, les traditions, l’actualité… Vous trouverez tout sur les Alévis et l’Alévisme. Azadnews vous présente un recueil d’articles de la page les ‘Alévis de France’ pour vous permettre de comprendre et d’étoffer votre savoir sur cette question.
Dans l’alevisme il y a une phrase philosophique très connue : « la voie est une, les chemins 1001 » (Les chemins 1001, la finalité unique)
Yol birdir, Sürek binbir. Cette phrase nous éclaire sur un phénomène, il est important de savoir qu’il n’y a pas différents Alevisme, mais plutôt différents Alevis. Les Alevis ont un fond de croyance commun avec une même base, avec des éléments et une liturgie vu de l’extérieur comme ressemblant à l’Islam chiite mais étant bien plus profondes de l’intérieur. Certains Alevis saluent le soleil à son levé, d’autres accordent plus d’importance à d’autres éléments de la nature, d’autres dans certains villages accordent plus d’importance à certains arbres rivières et montagnes. Même les cérémonies de Cem se déroulent différemment en fonction des régions. Cette diversité forme une richesse qui s’est adaptée aux populations et à l’environnement en gardant l’essence de la croyance commune. Même si les pratiques ne sont pas exactement les mêmes, l’intention est la même.
Toujours concernant les différentes pratiques, il n’y a pas besoin de rappeler que les dogmes auxquels l’être humain a besoin de s’attacher pour se sentir accompli sont des pratiques par lequel l’homme se conforte dans l’insouciance ou la facilité spirituelle. « Je peux faire la salat (prière) 100 fois par jour, à quoi bon cela me sert-il si je ne me rapproche pas du Haqq (vérité divine) » dirons-nous. Cette phrase exprime que les pratiques comme la prière 5 fois quotidienne par exemple, ne sont que des actes répétitifs et que ce ne sont pas ses actes qui comptent, mais l’intention de se rapprocher de la réalité divine. Bien sûr qu’il existe également des dogmes différents au sein de l’Alevisme, bien qu’ils ne soient pas obligatoires comme les jeûnes (Hizir/Muharrem). Mais ces dogmes sont liés à des traditions et phénomènes de société permettant de réunir les gens autour d’une société commune, pour partager des moments ensemble, se purifier par besoin de retrouver son essence originelle et par simple amour et compassion, et non pas pour obtenir une récompense après la mort.
Parlons de cette base commune propre à l’Alévisme. Dans ce que nous appelons la voie de l’Alévisme, l’âme au départ ne fait qu’une avec le Haqq (Dieu/la vérité divine), elle est une composante du monde spirituel à sa base. L’âme se détache du monde spirituel et tombe dans le monde de la matière physique, dans l’espace-temps tel que nous le connaissons. Et tout le long de son périple, elle traverse un Devriye (cycle de rotation de l’âme) pour atteindre plusieurs étapes de purification pour retourner à son essence originelle. Le stade ultime du cycle est l’étape de l’Insan-i kâmil (l’être humain parfait) qui n’est accessible qu’une fois que l’âme est purifiée de l’intérieur, à ce moment-là, l’âme dans le corps de l’être humain a fusionné avec le Haqq (Dieu) pour devenir l’En-el Haqq (La fusion avec Dieu).
Dans la croyance alevie, il n’y a pas de mort, (Can ölmez, Ten ölür). « L’Âme ne meurt pas, c’est le Corps qui meurt ». Dans le langage courant, on parlera de « la mort » d’une personne, mais dans l’Alevisme, c’est la parole « Hakk’a yürümek » (allez vers la réalité divine) qui est utilisée. Une parole de Haci Bektas Veli nous dit : « Her ne ararsan, kendinde ara, Kudüste Mekke’de Hac’da degildir. » (Quoi que tu cherches cherche-le dans ton intérieur, ce que tu cherches n’est ni à Jérusalem, ni au pèlerinage à la Mecque.) Cela explique tout simplement qu’il n’y a pas besoin de se déplacer pour atteindre Dieu puisque Dieu est une partie de nous-même et il faut le chercher au fond de soi.
Nous pourrions consacrer des pages et des pages sur le fait que le Coran écrit tel qu’il est connu dans le monde de l’orthodoxie n’a pas de lien avec l’Alevisme. Il faut bien comprendre que les Alevis ne considèrent pas le Coran comme leur livre sacré. Le livre sacré de l’Alevisme est considéré comme étant l’être humain lui-même, on peut le voir dans les sources écrites des plus grands Ozan alevis. D’ailleurs dans l’Alévisme, nous disons : « Bu telli Kuran’dir, ne ayet dinler ne kadi » (Ça c’est le Coran à corde, il n’écoute ni versets du Coran, ni juges) en parlant de l’instrument de musique sacré qui est le Saz, ou bien encore « Bir Kuran okuruz, bir kurana benzemez » (Nous lisons un Coran qui ne ressemble pas au Coran). « Coran » n’est qu’un mot emprunté par les Alevis pour définir à la fois leur instrument de musique sacré (Saz), mais aussi la parole humaine intérieure. Le rapport avec le Coran écrit est quasi-inexistant.
Pour conclure, nous affirmerons que comprendre l’Alevisme n’est pas donné aux simples d’esprit. La voie qui mène au Haqq (vérité divine) ne s’acquiert pas par les règles et les dogmes auxquels les êtres humains ont tant besoin de suivre à la lettre. L’être humain possède une conscience, cette conscience est plus forte que n’importe quelle force, le sens de la vie ne doit pas être enfermé dans la lettre mais doit être découvert dans l’esprit. C’est ainsi que l’Alevisme considère sa philosophie.
Les Alevis de France.
LA TRADITION ALEVIE :
La tradition alévie est basée sur les règles de quatre Éléments essentiels de la vie : la Terre, le Feu, l’Air, et l’Eau. Elle se fonde sur quatre Principes correspondant à ces quatre éléments :
- Tarikat (voie, méthode),
- Seriat (normes, lois, règles),
- Marifet (œuvre, pratique),
- Hakikat (vérité).
L’humain, est fait de ces quatre éléments matériels et de l’âme, qui doit suivre les quatre principes. Dans la pratique l’humain se doit d’être fidèle :
► à sa LANGUE
(ne dire que du bien avec sa langue, enseigner le bien de l’humanité et ne dire du mal);
► à sa CEINTURE
(ne pas être esclave de ses désirs, mais les satisfaire, ne pas tromper, et respecter le physique);
► à sa MAIN
(créer l’œuvre du bien avec la pratique de son travail, ne pas commettre du mal avec sa main);
► à sa FOI
(croire en l’humain et à la nature, à sa conscience (être fidèle à l’humanisme, à la science). Tout ce qui se rapporte à l’humanité découle de ces quatre éléments matériels et de ces quatre autres éléments moraux, qui en se liant traduisent l’union sacrée : l’amour. Une nécessité pour vaincre la mort et la solitude. Pour parvenir à une fin des dieux. La vanité mondaine est vaincue par l’épreuve quotidienne. Si on ne réussit pas dans cette vie alors l’âme immortelle se retrouvera dans une autre vie pour, de nouveau, se remettre en épreuve pour rejoindre son dieu. Et les éléments matériels se verront transformés dans d’autre systèmes pour se retrouver avec d’autres âmes.
Aujourd’hui, les Alevis sont entre 150.000 et 200.000 en France. Mais qui sont-ils ? Qu’est-ce que l’Alévisme ? Une religion? Une croyance ? Une philosophie ? Un mode de vie ? L’alévisme s’inscrit-il dans l’Islam, ou a-t-il été influencé par l’Islam? Les personnalités, l’Histoire, la culture, les traditions, l’actualité… Vous trouverez tout sur les Alévis et l’Alévisme. Azadnews vous présente un recueil d’articles de la page les ‘Alévis de France’ pour vous permettre de comprendre et d’étoffer votre savoir sur cette question.
Dans l’alevisme il y a une phrase philosophique très connue : « la voie est une, les chemins 1001 » (Les chemins 1001, la finalité unique)
Yol birdir, Sürek binbir. Cette phrase nous éclaire sur un phénomène, il est important de savoir qu’il n’y a pas différents Alevisme, mais plutôt différents Alevis. Les Alevis ont un fond de croyance commun avec une même base, avec des éléments et une liturgie vu de l’extérieur comme ressemblant à l’Islam chiite mais étant bien plus profondes de l’intérieur. Certains Alevis saluent le soleil à son levé, d’autres accordent plus d’importance à d’autres éléments de la nature, d’autres dans certains villages accordent plus d’importance à certains arbres rivières et montagnes. Même les cérémonies de Cem se déroulent différemment en fonction des régions. Cette diversité forme une richesse qui s’est adaptée aux populations et à l’environnement en gardant l’essence de la croyance commune. Même si les pratiques ne sont pas exactement les mêmes, l’intention est la même.
Toujours concernant les différentes pratiques, il n’y a pas besoin de rappeler que les dogmes auxquels l’être humain a besoin de s’attacher pour se sentir accompli sont des pratiques par lequel l’homme se conforte dans l’insouciance ou la facilité spirituelle. « Je peux faire la salat (prière) 100 fois par jour, à quoi bon cela me sert-il si je ne me rapproche pas du Haqq (vérité divine) » dirons-nous. Cette phrase exprime que les pratiques comme la prière 5 fois quotidienne par exemple, ne sont que des actes répétitifs et que ce ne sont pas ses actes qui comptent, mais l’intention de se rapprocher de la réalité divine. Bien sûr qu’il existe également des dogmes différents au sein de l’Alevisme, bien qu’ils ne soient pas obligatoires comme les jeûnes (Hizir/Muharrem). Mais ces dogmes sont liés à des traditions et phénomènes de société permettant de réunir les gens autour d’une société commune, pour partager des moments ensemble, se purifier par besoin de retrouver son essence originelle et par simple amour et compassion, et non pas pour obtenir une récompense après la mort.
Parlons de cette base commune propre à l’Alévisme. Dans ce que nous appelons la voie de l’Alévisme, l’âme au départ ne fait qu’une avec le Haqq (Dieu/la vérité divine), elle est une composante du monde spirituel à sa base. L’âme se détache du monde spirituel et tombe dans le monde de la matière physique, dans l’espace-temps tel que nous le connaissons. Et tout le long de son périple, elle traverse un Devriye (cycle de rotation de l’âme) pour atteindre plusieurs étapes de purification pour retourner à son essence originelle. Le stade ultime du cycle est l’étape de l’Insan-i kâmil (l’être humain parfait) qui n’est accessible qu’une fois que l’âme est purifiée de l’intérieur, à ce moment-là, l’âme dans le corps de l’être humain a fusionné avec le Haqq (Dieu) pour devenir l’En-el Haqq (La fusion avec Dieu).
Dans la croyance alevie, il n’y a pas de mort, (Can ölmez, Ten ölür). « L’Âme ne meurt pas, c’est le Corps qui meurt ». Dans le langage courant, on parlera de « la mort » d’une personne, mais dans l’Alevisme, c’est la parole « Hakk’a yürümek » (allez vers la réalité divine) qui est utilisée. Une parole de Haci Bektas Veli nous dit : « Her ne ararsan, kendinde ara, Kudüste Mekke’de Hac’da degildir. » (Quoi que tu cherches cherche-le dans ton intérieur, ce que tu cherches n’est ni à Jérusalem, ni au pèlerinage à la Mecque.) Cela explique tout simplement qu’il n’y a pas besoin de se déplacer pour atteindre Dieu puisque Dieu est une partie de nous-même et il faut le chercher au fond de soi.
Nous pourrions consacrer des pages et des pages sur le fait que le Coran écrit tel qu’il est connu dans le monde de l’orthodoxie n’a pas de lien avec l’Alevisme. Il faut bien comprendre que les Alevis ne considèrent pas le Coran comme leur livre sacré. Le livre sacré de l’Alevisme est considéré comme étant l’être humain lui-même, on peut le voir dans les sources écrites des plus grands Ozan alevis. D’ailleurs dans l’Alévisme, nous disons : « Bu telli Kuran’dir, ne ayet dinler ne kadi » (Ça c’est le Coran à corde, il n’écoute ni versets du Coran, ni juges) en parlant de l’instrument de musique sacré qui est le Saz, ou bien encore « Bir Kuran okuruz, bir kurana benzemez » (Nous lisons un Coran qui ne ressemble pas au Coran). « Coran » n’est qu’un mot emprunté par les Alevis pour définir à la fois leur instrument de musique sacré (Saz), mais aussi la parole humaine intérieure. Le rapport avec le Coran écrit est quasi-inexistant.
Pour conclure, nous affirmerons que comprendre l’Alevisme n’est pas donné aux simples d’esprit. La voie qui mène au Haqq (vérité divine) ne s’acquiert pas par les règles et les dogmes auxquels les êtres humains ont tant besoin de suivre à la lettre. L’être humain possède une conscience, cette conscience est plus forte que n’importe quelle force, le sens de la vie ne doit pas être enfermé dans la lettre mais doit être découvert dans l’esprit. C’est ainsi que l’Alevisme considère sa philosophie.
Les Alevis de France.
LA TRADITION ALEVIE :
La tradition alévie est basée sur les règles de quatre Éléments essentiels de la vie : la Terre, le Feu, l’Air, et l’Eau. Elle se fonde sur quatre Principes correspondant à ces quatre éléments :
- Tarikat (voie, méthode),
- Seriat (normes, lois, règles),
- Marifet (œuvre, pratique),
- Hakikat (vérité).
L’humain, est fait de ces quatre éléments matériels et de l’âme, qui doit suivre les quatre principes. Dans la pratique l’humain se doit d’être fidèle :
► à sa LANGUE
(ne dire que du bien avec sa langue, enseigner le bien de l’humanité et ne dire du mal);
► à sa CEINTURE
(ne pas être esclave de ses désirs, mais les satisfaire, ne pas tromper, et respecter le physique);
► à sa MAIN
(créer l’œuvre du bien avec la pratique de son travail, ne pas commettre du mal avec sa main);
► à sa FOI
(croire en l’humain et à la nature, à sa conscience (être fidèle à l’humanisme, à la science). Tout ce qui se rapporte à l’humanité découle de ces quatre éléments matériels et de ces quatre autres éléments moraux, qui en se liant traduisent l’union sacrée : l’amour. Une nécessité pour vaincre la mort et la solitude. Pour parvenir à une fin des dieux. La vanité mondaine est vaincue par l’épreuve quotidienne. Si on ne réussit pas dans cette vie alors l’âme immortelle se retrouvera dans une autre vie pour, de nouveau, se remettre en épreuve pour rejoindre son dieu. Et les éléments matériels se verront transformés dans d’autre systèmes pour se retrouver avec d’autres âmes.
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