mercredi 9 décembre 2015

1 musulman français sur 3 pense que se faire exploser peut se justifier.

Interviewé par le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, et repris par le Nouvel Obs le 25 novembre, Manuel Valls a déclaré « Nous ne pouvons accueillir encore plus de réfugiés en Europe, ce n’est pas possible », suite aux révélations des enquêteurs français que deux des musulmans qui se sont fait exploser lors des attentats du 13 novembre à Paris étaient infiltrés parmi les migrants pour rejoindre la France. Problème : 1 musulman français sur 3 pense que se faire exploser peut se justifier.


Le premier ministre français, poursuit le Süddeutsche Zeitung, considère que « Si nous ne le faisons pas, alors les peuples vont dire : ça suffit l’Europe ! »
Trop faible et trop tard. Le score du FN au premier tour des régionales dimanche 6 décembre, que je regrette et respecte, le demontre au delà du débat. Le FN n’est pas la solution, mais Les Républicains et le PS sont le problème.
Les paroles du premier ministre sont raisonnables, mais elles bénéficient au Front national dont c’est la signature : fermeture des frontières, et arrêt de l’afflux des migrants.
Et ironiquement, ces paroles de bon sens de Valls sont détruites par son propre camp, au point qu’il perd toute crédibilité : peu ou pas débattus dans les médias considérés comme servilement à gauche, les rares qui osent tenir ces propos sont insultés de « gros fachos », l’auteur de cet article n’étant pas le dernier. Jamais à court de ridicule, les journalistes n’ont pas peur d’accuser de racisme les mots de Manuel Valls dits par d’autres.
Michael McCaul, président du Conseil de sécurité nationale auprès de la Chambre des représentants des Etats Unis a révélé lundi des éléments d’un courrier classé top secret du Centre national de Contre terrorisme américain (NCTC) qui confirme les craintes du premier ministre français. Des combattants de l’Etat Islamique ont effectivement tenté de s’infiltrer parmi les migrants et réfugiés d’Irak et de Syrie.
“Je peux révéler aujourd’hui que le gouvernement américain a la confirmation que des individus qui ont des liens avec des groupes terroristes en Syrie ont déjà tenté d’entrer aux Etats Unis par le programme d’aide aux réfugiés.”
“Le programme pour les réfugiés, comme tous les programmes d’immigration, est vulnérable aux exploitations par des groupes extrémistes qui veulent envoyer des combattants dans les pays occidentaux,” ajoute McCaul, et cela vaut autant pour l’Europe que pour les Etats Unis.
Le chef du FBI a déclaré de son coté : les réfugiés de Syrie posent un grand risque à l’Amérique. Notre inquiétude vient du fait que nous n’avons aucune présence en Syrie qui nous permette d’avoir accès aux informations dont nous avons besoin [pour savoir qui représente un danger].
Et si le FBI n’a pas d’accès aux données, je vous fiche mon billet que les gardes-frontières de Frontex qui gèrent les frontières de l’Europe ne les ont pas non plus.
Dans cette langue de bois typique aux hauts fonctionnaires déconnectés, Cazeneuve et de Maizière confirment, et déclarent que : « pour rendre les contrôles frontaliers plus efficaces, les bases de données pertinentes devraient être interconnectées », et qu’ils souhaitent une« réforme ciblée du code frontières Schengen ».
Ils vont jusqu’à dire, en réussisant l’exploit de ne pas prononcer le nom des nouveaux nazis, que si les contrôles aux frontières ne sont pas « substantiellement améliorés », les programmes des réfugiés « pourraient être remis en cause par nos opinions publiques ».
S’attaquer au problème que posent les réfugiés pour la sécurité des populations – si réellement ils s’y attaquent ce dont je doute, ne règle pas le problème. Le vrai problème est qu’une part grandissante des musulmans rejettent les valeurs de l’Occident.
35% des musulmans français, par exemple, ont déclaré au Pew Research qu’ils approuvent dans certains cas les attentats suicides destinés à défendre l’islam. 25% des musulmans espagnols, 24% des musulmans britanniques, 13% des musulmans allemands, pensent la même chose, et additionné, ça fait tout de même un tas de gens.
35% des musulmans français approuvent l'idée de se faire exploser dans certains cas
35% des musulmans français pensent que se faire exploser pour défendre l’islam est justifié dans certains cas
Le candidat à l’élection présidentielle Donald Trump a élargi le débat avec réalisme, en déclarant : « on ne peut pas savoir si ces musulmans nous aiment ou nous haïssent, s’ils nous aiment ou s’ils veulent se faire exploser ».
Si l’on traverse le pont du politiquement correct, on ne peut que donner raison à Trump.
Ayaan Hirsi Ali, militante pour les droits de l'homme
Ayaan Hirsi Ali, militante pour les droits de l'homme
Ayaan Hirsi Ali, militante pour les droits de l’homme
Ayaan Hirsi Ali, militante pour les droits de l’homme, auteur de « Heretic: Why Islam Needs a Reformation Now« * et en français, Insoumise*, qui a vécu l’enfer du wahhabisme saoudien explique et c’est ma conclusion :
« On ne pourra pas vaincre le terrorisme islamique, sauf si on aborde d’une manière adéquate l’islam totalitaire »
Hélas, je doute que les décideurs et faiseurs d’opinion européens qui sont autorisés à s’exprimer dans les médias soient mentalement équipés pour aborder le sujet de l’islam totalitaire.
© Jean-Patrick Grumberg pourDreuz.info.

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