Les bombes déposées à Manhattan samedi étaient « destinées à faire le maximum de victimes », ont indiqué dimanche soir les forces de l’ordre.
Les bombes déposées à Manhattan samedi soir ont été conçues pour faire le maximum de victimes, ont déclaré les forces de l’ordre dimanche soir. Par miracle, la première n’a fait « que » 29 blessés, tous sortis de l’hôpital dimanche, et la seconde n’a pas réussi à détonner. Les deux étant remplis de pièces métalliques enfouies dans des cocottes minutes. Elles devaient être déclenchées à distance par un téléphone portable et des guirlandes lumineuses de Noël. La police pense avoir identifié une personne en lien avec les deux bombes, sans en faire un suspect à ce stade.
Un lien avec l’explosion dans le New Jersey
Contrairement aux déclarations de dimanche matin, les force de police pensent toutefois que l’explosion intervenue à Manhattan samedi soir est liée à celle intervenue 11 heures plus tôt dans le New Jersey, à 130 kilomètres au sud de New York. Trois bombes avaient été regroupées et placées dans une poubelle. Seule l’une d’entre elles a détonné, sans faire de victime. Une bonne nouvelle qui relève là aussi du miracle : une course de charité organisé par les Marines devait avoir lieu exactement au même endroit au moment de la détonation, mais les milliers de coureurs ont finalement étaient retardés. Aucun n’était donc sur les lieux au moment de l’explosion.
La course a été annulée après l’explosion de la bombe. Les forces de l’ordre n’ont pas encore identifié le motif de ces attaques. La piste du terrorisme internationale semble exclue à ce stade. A la veille de l’Assemblée générale de l’ONU, où se réunissent les chefs d’Etat du monde entier, la tension est en tous cas à son comble dans Manhattan. Le gouverneur de l’Etat de New York a déployé 1.000 policiers de plus que ceux prévus à l’origine. Les troupes de police étaient parfaitement visibles, dimanche à Times Square. Et les hélicoptère n’ont cessé de survoler Central Park pendant la journée.
Réactions de Trump et de Clinton
Les candidats à l’élection présidentielle du 8 novembre ont tous deux réagi. « Je condamne fermement les attentats terroristes apparemment commis dans le Minnesota, le New Jersey et à New York », dit la démocrate Hillary Clinton dans un communiqué.
« Nous ferions mieux de devenir très durs, les gars », a quant à lui déclaré son adversaire républicain Donald Trump.
Cinq personnes ont été interpellées, dimanche soir, à New York dans le cadre de l’enquête sur l’attaque perpétrée samedi à Chelsea, sur l’île de Manhattan. Ces arrestations, qui sont intervenues alors que l’Assemblée générale de l’ONU débute aujourd’hui sa session annuelle, ont été rapportées par plusieurs médias locaux, citant des sources policières.
Sollicité par l’AFP, un porte-parole de la police a refusé de commenter et a renvoyé vers le FBI (police fédérale) qui n’a pas confirmé ces interpellations. Selon les médias locaux, les cinq suspects auraient été arrêtés à bord d’un véhicule qui circulait sur une autoroute au sud de New York. Les enquêteurs cherchent à savoir qui est derrière l’explosion d’un engin samedi en début de soirée dans le quartier de Chelsea à New York, qui a fait 29 blessés légers. Et ce, alors que de nouveaux engins ont été retrouvés en d’autres endroits.
Des actes coordonnés ?
Les autorités américaines ne disposent d’aucun élément pour relier les trois attaques perpétrées samedi à New York, dans le New Jersey et le Minnesota, mais la peur du « terrorisme », domestique ou djihadiste, était dans tous les esprits. Deux de ces attaques, quasi simultanées, ont fait au total 38 blessés : 29 dans l’explosion survenue samedi soir dans le quartier huppé de Chelsea, au cœur de Manhattan, et 9 autres lors d’une attaque à l’arme blanche revendiquée par le groupe djihadiste État islamique (EI) dans un centre commercial de St. Cloud, petite ville du Minnesota dans le Midwest américain. La bombe a explosé à Manhattan vers 20 h 30, tandis que l’attaque dans le Minnesota s’est déroulée vers 20 heures.
La police a indiqué qu’une deuxième bombe artisanale, qui n’a pas explosé, avait été découverte samedi soir près du lieu de l’explosion à Manhattan. Les deux bombes, deux cocottes-minute, étaient toutes les deux munies d’un téléphone à clapet, d’illuminations de Noël, de matière explosive et remplies d’éclats d’obus, selon le New York Times, citant dimanche soir des responsables des forces de sécurité. Selon CNN, les enregistrements de vidéosurveillance obtenus par les autorités montrent le même homme près du lieu de l’explosion et près de la bombe qui n’a pas explosé. Plus tôt samedi, dans le New Jersey, une bombe artisanale avait explosé dans la ville de Seaside Park, sur le parcours d’une course à pied à laquelle participaient des centaines de coureurs. Elle n’a pas fait de victime, sans doute parce que le départ de la course avait été retardé, selon un porte-parole du procureur local. Trois autres bombes à retardement ont été retrouvées sur place, qui n’avaient pas fonctionné.
Une seule revendication
De tous ces attentats, un seul a été revendiqué pour l’instant, celui du Minnesota, par l’organisation djihadiste État islamique (EI). L’attaque perpétrée par un « soldat » du groupe vient « en réponse aux appels de l’État islamique à prendre pour cibles les ressortissants des pays appartenant à la coalition des croisés », a affirmé l’Amaq, organe de propagande de l’EI. Selon le journal local St. Cloud Times, l’agresseur, abattu par un policier qui n’était pas en service, était un Américain de 22 ans d’origine somalienne, Dahir Adan, étudiant à l’université locale. À New York, le chef de la police James O’Neill a indiqué que l’explosion de Chelsea n’avait été revendiquée « par aucun individu ni organisation ». Pas de revendication non plus dans le New Jersey.
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