vendredi 17 février 2017

Attentats à la grande mosquée de Québec : le règne des ventriloques

L’attentat qui a fait une demi-douzaine de morts à la grande mosquée de Québec, le 29 janvier dernier, représente une occasion en or pour tous les contempteurs d’une Nouvelle-France qui tarde à se fondre dans le creuset du multiculturalisme canadien. Les Québécois subissent la vindicte des médias alignés sur la ligne Clinton-Soros et doivent, encore une fois, courber l’échine en faisant leur mea culpa.
C’est un chroniqueur du Washington Post, J.J. McCullough, qui a démarré le bal en qualifiant le peuple québécois d’adepte des tueries de masse. Basant sa nauséabonde diatribe sur quelques événements isolés – la tristement célèbre tuerie à l’École polytechnique de Montréal ou celle perpétrée par un militaire à l’intérieur de l’enceinte du Parlement québécois –, l’énergumène éructe son mépris des Canadiens-français en pontifiant qu’ils se mériteraient la palme des massacres perpétrés en sol canadien. Ne lésinant pas sur les moyens, il se laisse aller à souligner « l’histoire sombre d’un Québec reconnu pour son antisémitisme, sa bigoterie religieuse et ses sentiments pro fascistes… » Tout y passe !
Le brûlot a fait florès et c’est par milliers que les commentaires les plus orduriers à l’égard des Québécois ont déferlé sur la blogosphère des sites officiellement « decodex-compatibles ».
Marianne – média français qui a perdu toute crédibilité depuis le départ de Jean-François Kahn – s’est empressé de se joindre à la fanfare en déclarant : « Nationaliste, pro-Le Pen, aux prises de position identitaires… Le profil du principal suspect […] se précise. »
Un autre média-larbin, Le Devoir, en a rajouté une couche en nous prévenant que « selon les informations obtenues à ce jour, il s’abreuvait à Fox News [en parlant de l’auteur de l’attentat] et aimait beaucoup Donald Trump et Marine Le Pen… Les raisons de son passage à l’acte, complexes, restent enfouies au plus profond de son âme torturée. » C’est plutôt la réputation des patriotes des deux côtés de l’Atlantique qui a été torturée par toute cette belle prose « humaniste » régurgitée par la presse aux ordres depuis le début du mois de février.
Il n’y a pas à dire : les fâcheux événements du 29 janvier ont été récupérés jusqu’au trognon par les politiques et les médias à la botte. Le Huffington Post Québec ne manque pas, lui aussi, une occasion pour ajouter sa pierre à l’édifice de la rectitude politique. C’est ainsi qu’un illuminé, Normand Rousseau, s’est fendu d’un billet intitulé « Le christianisme, la religion la plus génocidaire », afin d’affirmer doctement que « les chrétiens n’aimaient tellement pas leurs prochains, qu’ils les exterminaient par millions, et parfois jusqu’au dernier ». L’équipe éditoriale du rejeton de la galaxie AOL n’a pas hésité à mettre en ligne, le 9 février dernier, cette délicate prose qui tombait à pic pour que l’entreprise de culpabilisation des Québécois atteigne des sommets.
Loin de se calmer, le récital des pleureuses médiatiques est en passe de mettre un terme à toute forme de débat identitaire au Québec. 
Désormais, il est interdit de se prononcer sur l’islamisme et toutes les conséquences qui découlent d’une immigration de masse que plus rien ni personne ne pourra arrêter. Jusqu’au chef du Parti québécois, Jean-François Lisée, qui bat sa coulpe en s’excusant d’avoir mis trop d’emphase sur la question identitaire et qui estime que l’islamophobie constitue un problème qui menace la société québécoise en son âme et conscience.
Le très multiculturel Premier ministre canadien Justin Trudeau doit exulter de bonheur : toute la soldatesque québécoise marche enfin au pas de l’oie.

Écrivain et journaliste québécois

Le "padamalgame" ne marche pas dans les deux sens.


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