Les combattants d’ISIS en Syrie pourraient bien être atteints d’une maladie de peau susceptible de ravager ses rangs. A chaque jour sa peine, et ainsi le vent tourne une fois de plus au Moyen-Orient. Ce que les bombardements ne peuvent faire la puissante main de Dieu peut l’accomplir avec une petite mouche.
Les combattants de Daesh, l’Organisation terroriste de l’Etat islamique en Irak et Syrie (ISIS), sont maintenant attaqués par une maladie de peau horrible du nom de Leishmaniose.
Deux types de cette maladie ont été identifiés dans la région: la Leishmaniose majeure, et la Leishmaniose tropicale. Les deux sont véhiculées et transmises par les parasites hébergés sur des mouches de sable dans l’environnement.
Bien qu’un article du Centre Médical de Hadassah indique que la maladie ne peut pas être transférée de personne à personne, les chercheurs ont constaté dans une étude publiée dans Le Journal des Maladies Infectieuses en 2003 que cette transmission est en réalité possible, car les parasites peuvent sauter.
Une épidémie de Leishmaniose cutanée (CL) dans la région de Galilée au nord d’Israël en 2003 a été discutée dans cet article qui a relevé 33 cas diagnostiqués dans quatre villages et dans la ville de Tibériade entre 1996 et 2003. La maladie, qui se transmet par les parasites et phlébotomes (mouches de sable), a muté de sa précédente forme de Leishmania majeure et d’autres maladies tropicales.
La forme CL due à la Leishmania majeure par opposition à MCL et VL (deux autres formes) a été définie comme étant zoonotique et beaucoup plus difficile à traiter. Les lésions cutanées ont la réputation de durer beaucoup plus longtemps et la maladie a été décrite comme mortelle si elle évolue en Leishmaniose viscérale (LV). L’étude a révélé que des roches trouvées dans le nord d’Israël autour du lac de Tibériade étaient les réservoirs les plus probables des parasites porteurs de la maladie.
Si cela est vrai, il est fort probable que les combattants d’ISIS vont traverser une période difficile car on sait que ces parasites sautent de personne à personne, ou se colportent sur les animaux vivant autour d’eux.
Plus précisément, la maladie est provoquée par une mauvaise hygiène et de mauvaises conditions de vie; elle affecte à ce jour au moins 100.000 personnes en Syrie, selon les derniers rapports. Elle peut entraîner des blessures ouvertes, des ulcères, une splénomégalie et une maladie du foie, de l’anémie et finalement conduire à la mort.
Même si la maladie se traite assez facilement, il y a très peu de médecins et professionnels de la santé formés restés en Syrie et dans la zone de l’Irak contrôlée par ISIS, qui savent comment le gérer.
Les bénévoles de Médecins sans Frontières savent évidemment comment la gérer – mais comme ISIS s’est consacré à l’enlèvement, la torture et l’assassinat de cette maind’oeuvre d’assistance, il est peu probable qu’ils auront une aide de leur part. Idem pour les troupes gouvernementales syriennes, pour la même raison.
Il se trouve qu’un nouveau projet a été lancé l’année dernière par la société de recherche israélienne Pharmaseed pour trouver un traitement à cette maladie.
Quatre partenaires ont été recrutés pour ce projet. Deux d’entre eux – les Centres de Recherche de la mer Morte et le Centre Arava – ont identifié 70 extraits de plantes qui peuvent être efficaces pour la lutte contre le parasite.
Le Tropical Suisse et l’Institut de la Santé Publique, quant à eux, permettront de tester l’efficacité des extraits sur des échantillons de Leishmaniose.
Pharmaseed coordonne le projet et est responsable des tests de sécurité, et de l’évaluation de l’efficacité potentielle des extraits testés.
Le professeur Nabil Hailat de l’Université jordanienne des sciences et Technologies va effectuer des essais avancés et des tests cliniques sur l’homme (Jordanie), qui devraient produire des premiers résultats.
Un exemple d’ulcère de Leishmaniose cutanée. Crédit photo: Center for Disease Control (CDC) / domaine public
Rachel Levy – The Jewish Press
Traduction Europe Israël
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