samedi 20 février 2016

Arabie Saoudite

Les États-Unis sont parvenus à régler la question de la succession du roi Abdallah, mais poussent aujourd’hui l’Arabie saoudite à la faute. Leur objectif est désormais de diviser le pays en cinq. 
- Le wahhabisme est religion d’État, mais les Saoud s’appuient à l’intérieur et à l’extérieur sur les seules tribus sunnites et tiennent les autres populations en apartheid. 
- Le roi Salmane (80 ans) laisse l’exercice du pouvoir à l’un de ses enfants, le prince Mohammed (30 ans). Celui-ci s’est emparé des grandes sociétés du pays, a déclaré la guerre au Yémen, et vient de faire exécuter le chef de son opposition, cheikh al-Nimr.


La chute de la Maison des Saoud pourrait être provoquée par la baisse des cours du pétrole. Incapable de réformer son train de vie, le royaume emprunte à tout va, de sorte que, selon les analystes financiers, il devrait tomber en faillite d’ici deux ans. La vente partielle de l’Aramco pourrait accorder une prolongation à cette agonie, mais elle se fera au prix d’une perte d’autonomie.
La décapitation du cheikh al-Nimr aura été le caprice de trop. La chute est désormais inévitable en Arabie parce qu’il n’y a plus aucun espoir pour ceux qui y vivent. Le pays se trouvera alors précipité dans un mélange de révoltes tribales et de révolutions sociales qui sera bien plus meurtrier que les conflits proche-orientaux précédents.
Le prince Mohammed a pris sur lui de lancer la guerre au Yémen, prétendument pour secourir le président Abd Rabbo Mansour Hadi, renversé par une alliance entre les Houthis et l’armée de l’ancien président Ali Abdallah Saleh, en réalité pour s’emparer des champs de pétrole et les exploiter avec Israël. Comme on pouvait le prévoir, la guerre tourne mal et les insurgés lancent des incursions en Arabie saoudite où l’armée se débande, abandonnant son matériel.
En matière de politique intérieure, le régime ne repose que sur la moitié de la population sunnite ou wahhabite, et discrimine l’autre moitié de la population. Le prince Mohammed ben Salmane a conseillé à son père de faire décapiter le cheikh Nimr Baqir al-Nimr parce qu’il avait osé le défier. En d’autres termes, l’État a condamné à mort et exécuté le principal chef de son opposition dont le seul crime est d’avoir formulé et répété le slogan : « Le despotisme est illégitime ». Le fait que ce leader ait été un cheikh chiite ne fait que renforcer le sentiment d’apartheid des non-sunnites, qui sont interdits d’éducation religieuse, et qui sont tous interdits d’entrée dans la fonction publique. Quant aux non-musulmans, soit un tiers de la population, ils ne sont pas autorisés à pratiquer leur religion et ne peuvent pas espérer recevoir la nationalité saoudienne.

Au plan international, le prince Mohammed et son père le roi Salmane mènent une politique fondée sur les tribus bédouines du royaume. Ce n’est qu’ainsi qu’il est possible de comprendre à la fois la poursuite du financement des Talibans afghans et du Courant du Futur libanais, la répression saoudienne contre la Révolution au Bahreïn, le soutien aux jihadistes en Syrie et en Irak, l’invasion du Yémen. Toujours, les Saoud soutiennent des sunnites —qu’ils considèrent comme les plus proches de leur wahhabisme d’État—, non pas contre les seuls chiites duodécimans, mais d’abord contre les sunnites éclairés, puis contre toutes les autres religions (ismaéliens, zaydites, alévis, alaouites, druzes, sikhs, catholiques, orthodoxes, sabatééns, yazidis, zoroastriens, hindous, etc.). Surtout, dans tous les cas, ils soutiennent exclusivement des leaders issus des grandes tribus sunnites saoudiennes.





Aide actuelle turque à Daesh et Al Nosra

Selon les informations disponibles, des représentants de l’État islamique d’Irak et du Levant (ÉIIL) ont créé un vaste réseau à Antalya, avec l’aide des services spéciaux turcs, pour recruter en Turquie des personnes originaires de pays de l’ex-Union des Républiques socialistes soviétiques en vue de les faire participer au conflit en Syrie et de les transférer éventuellement en Russie.
Le groupe de recruteurs est composé : d’un citoyen kirghize dénommé Abdoullah ; d’une personne originaire de la République des Adyguées, dénommée Azmet ; d’une personne originaire de la République du Tatarstan, dénommée Elnar ; d’un citoyen russe dénommé Ilyas ; d’un citoyen azerbaïdjanais dénommé Adil Aliev et d’une personne originaire de Karatchaïevo-Tcherkessie, dénommée Nizam. Il est dirigé par un citoyen russe dénommé Rouslan Rastyamovitch Khaïboullov (pseudonymes : Baris Abdoul ou « Le Professeur »), né le 1er avril 1978 au Tatarstan. Ce dernier vit avec sa famille à Antalya et est titulaire d’un titre de séjour permanent en Turquie.
Le recrutement s’effectue au vu et au su de l’administration pénitentiaire. Si un détenu accepte de se convertir à l’islam et se livre à des activités terroristes, les recruteurs promettent de « conclure un marché » avec les organes de répression turcs et offrent gratuitement les services d’un avocat turc, Tahir Tosolar. Soultan Kekhoursaev, un Tchétchène possédant la citoyenneté turque, a également effectué des visites aux mêmes fins dans des centres de détention où sont placés des étrangers.
En septembre 2015, un groupe de combattants de l’ÉIIL comptant plus d’un millier d’hommes venus de pays d’Europe et d’Asie centrale a été conduit vers la Syrie par le passage frontalier d’Alikaila (Gaziantep), à partir du territoire turc.
Les itinéraires utilisés pour les déplacements des combattants passent très près de la frontière turco-syrienne, à travers les localités d’Antakya, Reyhanlı, Topaz, Şanlıurfa et Hatay.
En mars 2014, le chef de l’Organisation nationale turque du renseignement (MIT), H. Fidan, a coordonné le déplacement d’une grande unité de l’ÉIIL dirigée par un citoyen libyen, Mahdi al-Kharati [1]. Le transport des combattants de Libye en Syrie a été effectué par la voie maritime en passant par le poste frontalier Barsai situé entre la Turquie et la Syrie.
Depuis la fin du mois de décembre 2015, un itinéraire de transport aérien est organisé avec l’aide des services spéciaux turcs pour permettre à des combattants de l’ÉIIL de se rendre de Syrie au Yémen en passant par la Turquie, grâce à l’utilisation d’appareils militaires turcs. Un autre moyen employé pour les déplacements de combattants est le transport par voie maritime jusqu’au port yéménite d’Aden.
Des citoyens russes qui cultivent des contacts avec des représentants des services de sécurité et de police et des administrations de plusieurs villes turques, notamment Istanbul, sont impliqués dans des activités de recrutement menées par l’intermédiaire de madrassas turques.
On sait que des centres de soins et de convalescence situés dans des régions turques proches de la frontière syrienne sont accessibles à des combattants blessés de l’ÉIIL. Pas moins de 700 combattants étaient en réadaptation à Gaziantep, en 2014.
Selon les informations disponibles, à partir de 2015, les services spéciaux turcs ont aidé à transférer d’Antalya vers Eskişehir une communauté désignée sous le nom de « village tatar », qui héberge des combattants et des complices du groupe terroriste Front el-Nosra issus des populations de souche tatare des Républiques du Tatarstan, du Bachkortostan et de Mordovie. Certains d’entre eux ont une double nationalité, celle de la Russie et celle de la Turquie.
L’un des principaux responsables du village est Timour Maounirovitch Bitchourine, citoyen russe né le 15 décembre 1969, originaire de Kazan et qui apporte une aide complice aux combattants islamistes en Syrie depuis janvier 2014.
En décembre 2014, les services spéciaux turcs ont aidé à installer des camps de regroupement d’immigrés illégaux en Turquie, notamment dans la province de Hatay, en vue d’organiser un entraînement et d’envoyer des bandes d’extrémistes en Syrie. En janvier 2015, le MIT turc a été impliqué dans une opération qui visait à fusionner trois milices terroristes —Osman Gazi, Omer bin Abdulaziz et Omer Mukhtar— en un groupement appelé Brigade Soultan Abdoulhamid, dont le commandement a été confié à Omer Abdoullah. Les membres de ce groupe suivent un entraînement dans un camp situé à Bayır-Bucak, en Turquie, sous la direction d’instructeurs d’unités des forces d’intervention spéciale de l’état-major de l’Armée turque et de membres du personnel du MIT. Les activités de la Brigade Soultan Abdoulhamid sont coordonnées avec celles des combattants du Front el-Nosra dans le nord de la province syrienne de Lataquié.
Il est établi que, le 21 septembre 2015, dans la ville syrienne de Tell Rifaat, des représentants de l’opposition syrienne qui avait suivi un entraînement militaire dans un camp situé à Kırşehir en Turquie ont livré des armes aux combattants du Front el-Nosra.
Selon les informations disponibles, les livraisons d’armes à des groupes terroristes opérant en Syrie se poursuivent à l’aide de moyens fournis par les fondations İnsan Hak ve Hürriyetleri ve İnsani Yardım Vakfı (IHH) [2], İmkander [3] et Öncü Nesil İnsani Yardım Derneği sises en Turquie.
Des livraisons d’armes, de matériel militaire et de munitions de différents types sont acheminées à partir de pays étrangers vers le port turc d’İskenderun. Des équipements et fournitures militaires sont ensuite transportés à travers la province de Hatay (poste frontière d’Oncupinar) jusqu’à Alep et Idleb en Syrie par des véhicules appartenant aux fondations IHH, İmkander et Öncü Nesil portant les immatriculations turques suivantes : 33 SU 317, 06 DY 7807, 33 SU 540, 33 SU 960, 42 GL 074 et 31 R 5487. Sur le territoire syrien, les armes et munitions sont distribuées à des bandes turkmènes et à des unités du Front el-Nosra.
Le 15 septembre 2014, des représentants de la fondation IHH ont acheminé par la route des cargaisons d’armes et de médicaments destinées à des groupes de l’ÉIIL de la ville turque de Boursa vers la Syrie en passant par le poste frontière de Ceylanpınar (district de Reyhanlı). Ce convoi a été escorté à travers la Turquie par des véhicules transportant des membres du personnel du MIT.
[1] Il doit s’agir de Mahdi al-Harati
[2] Organisation humanitaire des Frères musulmans turcs
[3] Cette fondation soutient les mouvements islamistes indépendantistes du Caucase. En 2013, la Russie avait demandé au Comité des sanctions 1267/1989 du Conseil de sécurité de placer İmkander sur la liste des organisations liées à al-Qaïda. Le Royaume-uni, la France et le Luxembourg s’y opposèrent. 

Transfert d'argent allemand vers Al Qeida

Le parquet fédéral allemand a ouvert une enquête à l’encontre de deux employés de l'Office fédéral de protection de la constitution soupçonnés d’avoir transféré de l’argent pour le compte du groupe terroriste Al-Qaïda.

L'enquête se base sur l'information révélée par Irfan Peci, un islamiste recruté par des employés de l'Office fédéral de protection de la constitution (BFV), dans son livre intitulé "Djihadiste".
Le député du Bundestag (parlement allemand) Hans-Christian Ströbele a exigé que le parquet examine les circonstances de l'affaire sans tenir compte des fonctions des suspects. Il a ajouté que le financement des terroristes par les contribuables allemands était inacceptable.
Les deux prévenus encourent une peine de 5 ans d’emprisonnement pour collaboration avec les terroristes.

http://fr.sputniknews.com/international/20160214/1021745303/allemagne-secvices-secrets-terrorisme-financement.html?utm_source=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com&utm_medium=short_url&utm_content=aCAw&utm_campaign=URL_shortening




mardi 9 février 2016

Ted Cruz PsyOp

Pour la première fois dans l’Histoire, une équipe spécialisée dans les opérations psychologiques tente de fabriquer un candidat à l’élection présidentielle états-uniennes et de le porter à la Maison-Blanche. Sa victoire, si elle y parvenait, attesterait de la possibilité de falsifier le processus électoral lui-même. En outre, elle poserait la question du pouvoir des militaires sur les institutions civiles.

Less « opérations psychologiques » (Psy Ops) sont des « ruses de guerre » à l’image du Cheval de Troie. Sous l’influence du général Edward Lansdale, les États-Unis ont doté leurs armées et la CIA d’unités spécialisées, d’abord aux Philippines, au Vietnam et contre Cuba, puis de manière permanente .

Les opérations psychologiques sont beaucoup plus complexes que la propagande qui ne vise qu’à déformer la perception de la réalité. Par exemple, durant la guerre contre la Syrie en 2011, la propagande alliée consistait à convaincre la population que le président el-Assad allait fuir, comme le président Ben Ali l’avait fait avant lui en Tunisie. Les Syriens devaient donc se préparer à un nouveau régime. Tandis que, début 2012, une opération psychologique prévoyait de substituer aux chaînes de télévision nationale de faux programmes mettant en scène la chute de la République arabe syrienne de sorte que la population n’oppose plus aucune résistance.

De même qu’il existe aujourd’hui des armées de mercenaires, tel que Blackwater-Academi, DynCorp ou CACI, il existe pareillement des compagnies privées spécialisées dans les opérations psychologiques dont la britannique SCL (Strategic Communications Laboratories) et sa filiale états-unienne Cambridge Analytica. Dans le plus grand secret, elles aident la CIA à l’organisation de « révolutions colorées » et s’essaient désormais à la manipulation des électeurs. Depuis 2005, elles participent au salon britannique Defense Systems & Equipment International (DSEi) et vendent leurs services au plus offrant [3]. Dans l’exemple syrien, SCL a travaillé début 2011 au Liban où elle a étudié les possibilités de manipulation de la population communauté par communauté.

Dans les sociétés modernes, les autorités politiques sont désignées par la voie électorale. Cela peut aller d’un simple choix —selon leurs qualités personnelles— entre des candidats pré-sélectionnés jusqu’à la désignation de personnalités porteuses d’un projet politique déterminé. Dans tous les cas, les candidats doivent s’appuyer sur des militants ou sur des employés pour mener leur campagne. On sait que le vainqueur est presque toujours celui qui est parvenu à rassembler derrière lui le plus grand nombre de militants. Il convient donc, non seulement de fabriquer un candidat, mais aussi un parti ou un mouvement pour le soutenir. Or, les électeurs hésitent aujourd’hui à s’inscrire dans une organisation et les employés coûtent cher. SCL a eu l’idée d’utiliser les techniques comportementales pour fabriquer un parti politique qui portera son client au pouvoir. Ses psychologues ont dressé le profil-type du militant sincère et manipulable, puis ils ont collecté des données sur la population-cible, ont déterminé qui correspondait à leur profil-type, et ont déterminé les messages les plus efficaces pour les convaincre de soutenir leur client.
Pour la première fois, cela vient d’avoir lieu à une grande échelle : aux États-Unis avec Ted Cruz.
Robert Mercer, un des dix principaux donateurs de la vie publique états-unienne, a indirectement payé plus de 15 millions de dollars à SCL-Cambridge Analytica pour qu’il prenne en charge la campagne de Ted Cruz [4].
Inventeur d’un logiciel de reconnaissance vocale, Mercer est aujourd’hui le patron de Renaissance, une société de placement parmi les plus efficaces au monde. Ainsi son célèbre fonds Medaillon a-t-il réalisé de 1989 à 2006 en moyenne 35 % de profit par an tout en mettant au point un système d’évasion fiscale pour ses clients [5].
Robert Mercer ne s’est jamais exprimé publiquement sur ses opinions politiques et les commentateurs US ne savent pas trop comment classer ce « républicain ». On ignore par exemple ses positions sur les problèmes de société comme le droit à l’avortement ou le mariage gay. Tout au plus sait-on qu’il ne croit pas que les changements climatiques soient provoqués par l’activité humaine. Toujours est-il qu’il combat clairement Hillary Clinton et son ami Donald Trump, et qu’il est proche de John Bolton.
Pour sélectionner les citoyens susceptibles de devenir des militants, SCL/Cambridge Analytica a secrètement réuni des données personnelles sur des millions d’électeurs [6].
Le docteur Aleksandr Kogan a acheté les données d’Amazon, le géant de la vente en ligne aux États-Unis, puis il a payé environ 1 dollar supplémentaire par client pour qu’un questionnaire lui soit adressé via Mechanical Turk (MTurk). En acceptant de s’identifier via Facebook, l’internaute laissait MTurk avoir accès à ses données personnelles qui les croisait avec celles d’Amazon et les transmettait via la société de Kogan, Global Science Research (GSR), à SCL. Bien que le docteur Kogan ait assuré le Guardian ne travailler qu’à des fins de recherche scientifique et uniquement sur des données anonymes, elles sont aujourd’hui en possession de SCL [7].
En quelques mois, SCL disposait d’une base de donnée détaillée sur plus de 40 millions d’électeurs US, à leur insu.

L’interprétation des données personnelles

Cambridge Analytica a alors procédé à une évaluation de chaque profil selon la méthode OCEAN, c’est-à-dire :
- « Ouverture » (appréciation de l’art, de l’émotion, de l’aventure, des idées peu communes, curiosité et imagination) ;
- « Conscienciosité » (autodiscipline, respect des obligations, organisation plutôt que spontanéité ; orienté vers des buts) ;
- « Extraversion » (énergie, émotions positives, tendance à chercher la stimulation et la compagnie des autres, fonceur) ;
- « Agréabilité » (tendance à être compatissant et coopératif plutôt que soupçonneux et antagonique envers les autres) ;
- « Neuroticisme » (tendance à éprouver facilement des émotions désagréables comme la colère, l’inquiétude ou la dépression, vulnérabilité).
Pour chaque sujet, il est parvenu à établir un graphique de personnalité en utilisant les 240 questions des tests NEO PI-R (Neuroticism-Extraversion-Openness Personality Inventory-Revised).
Sur cette base, SCL a identifié les individus qui constitueraient des militants sincères et manipulables, puis elle a élaboré des arguments personnalisés pour les convaincre.
On pourrait penser que des études de personnalité élaborées à l’insu des sujets seraient trop approximatives. Et pourtant…

Le candidat Ted Cruz

Le candidat qu’il s’agit de porter à la Maison-Blanche, Ted Cruz, est un excellent juriste, brillant orateur et débatteur. Il a notamment plaidé plusieurs fois avec succès à la Cour suprême des États-Unis. C’est un libertarien plutôt qu’un conservateur.
Son père, le pasteur évangélique Rafael Cruz, est un émigré cubain qui prêche le mandat que Dieu aurait donné aux hommes de foi de gouverner « l’Amérique ». Il assure qu’à la fin des temps, qui ne saurait tarder, Dieu donnera aux justes les richesses des méchants [8].
L’épouse de Ted, Heidi Cruz, était directrice pour l’Amérique du Sud au Conseil national de sécurité à l’époque de Condoleezza Rice, puis vice-présidente de Goldman Sachs chargée de la gestion de fortune des clients du Sud-Ouest du pays [9].
Au début de la campagne présidentielle, Ted Cruz était crédité de peu d’opinions favorables et la presse rapportait sa personnalité très peu empathique. Cependant, grâce à l’aide de SCL/Cambridge Analytica, il s’est rapidement constitué un vaste groupe de soutien et a gagné les primaires républicaines de l’Iowa.

En 1988, Ted Cruz affirmait son idéal dans la vie : « Prendre le contrôle du monde. La domination mondiale, tout gérer, être riche, puissant, ce genre de trucs ».
Son éventuelle accession à la Maison-Blanche prouverait la possibilité de subvertir une campagne électorale en recourant aux techniques des opérations psychologiques.

 Edward Lansdale’s Cold War, Jonathan Nashel, university of Massachusetts Press, 2005.
[2] « L’OTAN prépare une vaste opération d’intoxication », par Thierry Meyssan, Komsomolskaïa Pravda (Russie), Réseau Voltaire, 10 juin 2012. « PsyOp imminente de l’OTAN contre la Syrie », Réseau Voltaire, 20 juillet 2012.
[3] “You Can’t Handle the Truth. Psy-ops propaganda goes mainstream”, Sharon Weinberger, Slate, September 2005.
[4] “The Man Who Out-Koched the Kochs”, Annie Linskey, Bloomberg, October 23, 2014.
[5] “Renaissance Avoided More Than $6 Billion Tax, Report Says”, Zachary R. Mider, Bloomberg, July 22, 2014.
[7] “Ted Cruz sing firm that harvested data on millions of unwitting Facebook users”, Harry Davies, The Guardian, December 11, 2015.
[9] “Heidi Nelson Cruz, Ted’s Wife : 5 Fast Facts You Need to Know”, Tom Cleary, Heavy, March 23, 2015. “Heidi Nelson Cruz : A Political Spouse Making Sacrifices and Courting Donors”, Steve Eder & Matt Flegenheimer,The New York Times, January 18, 2016.


Thierry Meyssan

Défections chez DAESH

Comme les armées régulières soumises à des guerres trop longues ou à la perspective de la défaite, les mercenaires de Daesh doivent faire face désormais à des mutineries et à des défections de groupes.
Jusqu’à présent, la confiscation des passeports des combattants garantissait à Daesh leur fidélité. Mais ceci ne suffit plus.
Alors qu’en septembre 2014, l’Émirat islamique avait procédé à une purge en liquidant les officiers tunisiens qui avaient pris l’aéroport militaire de Rakka de manière à placer de nouveaux officiers ex-soviétiques et chinois, il engage désormais des procédures disciplinaires pour maintenir la cohésion de ses troupes.
Le 15 novembre 2015, 73 combattants ont été condamnés à mort et exécutés pour avoir tenté de fuir face à l’attaque des forces irakiennes.
• Le 20 décembre 2015, 10 combattants ont été condamnés à mort et exécutés pour haute trahison.
• Le 29 janvier 2016, plus de 20 combattants ont été condamnés à mort et exécutés à Mossoul pour avoir tenté de faire défection.
Toutes les exécutions ont eu lieu en public, devant leurs camarades de combat.