Après les attentats terroristes, les médias occidentaux et nombre de politiciens répètent que nous devons accepter les attaques terroristes comme une « nouvelle normalité ».
Pour les citoyens occidentaux, cette phrase est dangereuse.
La doctrine islamique du djihad, de la conquête et de la dawah (propagande islamique, prosélytisme) repose sur la tromperie et la terreur. Targhib wal tarhib est une doctrine islamique qui signifie « appâter (leurrer) et terroriser » et qui se présente comme un outil pour la da'wah, soit la conquête des nations et la soumission de leurs populations à la charia islamique. Le but est de manipuler les parties instinctives du cerveau en exerçant des pressions contraires qui alternent sans transition plaisir et douleur - récompense, puis châtiment – afin d'aboutir à un lavage de cerveau qui amène au respect de l'islam.
Les musulmans ordinaires ignorent généralement tout de cette doctrine, mais plusieurs livres islamiques ont théorisé le sujet. Des prédicateurs en vue tels que Salman Al Awda en ont même développé les grands thèmes sur Al Jazeera TV. A l'occasion d'une émission appelée « La Sharia et la vie », Al Awda a ainsi recommandé l'utilisation d'extrêmes « pour amplifier successivement... la récompense et la punition, le moral et le physique... ». « L'usage de la terreur au moyen de cette doctrine », a-t-il expliqué, « est une obligation légitimée par la charia ».
Les Occidentaux croient que les djihadistes pratiquent la terreur sur les seuls non-musulmans, et c'est généralement le cas. Mais la terreur est aussi le moyen de faire régner l'ordre au sein de l'islam. En vertu de la loi islamique, les djihadistes qui se soustraient au djihad doivent être tués. La terreur maintient les djihadistes sur la voie du djihad, et contraint les autres à la charia.
Un manuel de recrutement en ligne de djihadistes contient cette description :
« Le Dawa individuel se produit en suscitant chez les recrues des réponses émotionnelles (ainsi que par la construction d'une relation personnelle). L'approche d'Abu 'Amr illustre un concept de recrutement appelé al-targhib wa'l-tarhib ; soit la technique de la carotte et du bâton pour exalter les mérites de l'action d'un côté, tout en rendant effrayant le coût de l'inaction. Le concept a été introduit dans le Coran et fait l'objet de savantes discussions entre docteurs de la foi islamique pour définir la meilleure façon d'amener les gens à l'islam. Plusieurs livres ont été publié sous le même titre al-targhib wa'l-tarhib. Abu 'Amr préconise ainsi que les recruteurs appliquent le concept tout au long du processus de recrutement, mais il estime que les mérites de l'action doivent être mis en valeur au début du recrutement ; les menaces quant à un éventuel relâchement ne devant apparaître que plus tard ».
Ainsi, les recruteurs de djihadistes placent d'abord l'« appât » et font miroiter les « bonnes choses », - la gloire future, la suprématie et l'accomplissement de désirs lubriques, comme les vierges au Paradis -. C'est ensuite qu'ils actionneront les leviers de la « terreur » et de la honte contre toute recrue qui renâclerait au djihad.
Le tarhib ou « action de terroriser » préconise aussi des châtiments exemplaires contre ceux qui ne se plient pas aux exigences de l'islam.
C'est ainsi que des pays comme l'Arabie saoudite et l'Iran, et des entités type l'Etat islamique (ISIS) ont fait des décapitations, des flagellations et des amputations un spectacle public. Des pays comme l'Egypte, la Jordanie et la Turquie sont plus discrets, mais ils tolèrent et soutiennent les meurtres d'honneur, l'assassinat des apostats, les châtiments corporels contre les femmes et les enfants, ainsi que la torture et le meurtre dans leurs prisons. La doctrine de targhib et de tarhib est vivante et bien vivante, non seulement dans les théocraties islamiques, mais aussi dans les pays musulmans dits « modérés ».
Depuis sa création et jusqu'à aujourd'hui, l'Islam a utilisé l'alternance « plaisir - douleur » et les châtiments publics cruels et spectaculaires comme techniques de lavage de cerveau. Alors que la Bible – et la tradition judéo-chrétienne occidentale – se veut en harmonie avec la nature humaine, et flatte les bons sentiments, l'Islam lui fait le contraire : il manipule les instincts de préservation et de survie, pour laver le cerveau de la population et l'amener à la plus servile obéissance.
Quand je vivais en Egypte, j'ignorais tout – à l'instar de la majorité des musulmans - de cette doctrine islamique fondamentale. Mais elle a impacté ma vie – car elle imprègne tous les aspects de la culture islamique : la prédication islamique, les relations familiales islamiques, le fonctionnement des gouvernements islamiques et toutes les relations d'autorité en terre d'islam en général.
La doctrine islamique basée sur « le leurre et la terreur » a engendré une culture des extrêmes toxiques : la méfiance et la peur, la fierté et la honte, la permission de mentir (« taqiyya ») et le refus d'endosser la responsabilité de ses actes.
Ayant vécu la plus grande partie de ma vie sous un régime islamique, je suis au regret de dire que ceux que l'Ouest nomme « musulmans modérés » ne sont que des citoyens qui ont appris à vivre sous la terreur et pour qui la terreur est une habitude de vie. Pendant des siècles, beaucoup ont excusé la terreur, condamné les victimes de la terreur, sont restés muets ou équivoques et se sont même compromis avec les terroristes pour survivre.
La culture islamique ou je vivais regardait ailleurs quand les femmes étaient battues. Quand les filles étaient assassinées au nom de l'honneur, la question était « qu'est-ce qu'elle a fait ? », et non « comment cela est-il possible ? » Lorsque les chrétiens ont été tués et persécutés par des musulmans, nombreux ont été ceux qui ont imputé aux chrétiens la raison de leur propre persécution. La réponse islamique normale à la terreur est devenue : « ce ne sont pas mes affaires ».
Aujourd'hui, la doctrine islamique de Targhib wal Tarhib, s'est déplacée à l'Ouest. L'humanisme occidental, le respect des droits de l'homme, la solidarité avec le prochain ainsi que les valeurs de liberté et de paix doivent être remplacées par d'autres « valeurs » comme la servitude, la terreur, la tyrannie et la peur.
Dans les territoires conquis, le djihad islamique a toujours misé sur le fait que les populations finiront par céder, abandonner et accepter le terrorisme comme un élément de leur cadre de vie, tout comme ils acceptent une catastrophe naturelle, un tremblement de terre ou une inondation.
Il n'a pas fallu longtemps pour que la doctrine islamique du Targhib wal Tarhib agisse sur la psyché des dirigeants et des médias occidentaux, qui expliquent aujourd'hui qu'il faut vivre avec le terrorisme et s'y habituer comme à une « nouvelle normalité ». L'islam compte transformer la palnète en musulmans « modérés » qui auront pris l'habitude de regarder ailleurs quand la terreur frappe la personne située juste à côté de vous.
La nouvelle normalité ? La police aide les survivants de l'attentat terroriste qui a eu lieu sur le pont de Londres, le 4 juin 2017. (Photo de Carl Court / Getty Images)
|
Nonie Darwish, née et élevée en Egypte, est l'auteur de « Wholly Different ; why i choose biblical values over Islamic values » (Totalement différente ; Pourquoi j'ai choisi les valeurs bibliques à la place des valeurs islamiques).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire