- La semaine a été marquée par une attaque à la voiture bélier et à l'arme blanche sur lepont de Londres, dont la responsabilité a été revendiquée par l'Etat islamique.Sept personnes ont été tuées et 48 autres ont étéblessées. L'attaque s'inscrit dans le cadre des tentatives de l'organisation de commettre des attaques d'ampleur dans le monde entier à l'occasion duramadan (Irak, Egypte, Philippines, Afghanistan (?) et Grande-Bretagne). L'Etat islamique continue d'appeler ses partisans à commettre des attentats dans les pays occidentaux (les "pays des croisés"), à l'occasiondu Ramadan.
- Sur le terrain, la pression sur l'Etat islamique se renforce: En Syrie : le 6 juin 2017, les FDSont lancéune attaque sur la ville d'Al-Raqqah,avec l'appui aérien de la coalition. Selon des rapports, elles sont maintenantdans l'un des quartiers de l'Est de la ville. Dans le bassin du Yarmouk, auSud duplateau du Golan, l'Etat islamiquea subi un sérieux reversà la suite de la mortde ses responsables dans une frappe aérienne. En Irak,les forces irakiennes continuent de reprendre desquartiers de l'Ouest de Mossoul, et lacampagne de reprise dela ville s'approche de sa phase finale.
- Il convient de noter la "concurrence" en hausse entre les diverses forces internationales, régionaleset locales pour démontrer leur présence le long de la frontière syro-irakiennedans uneperspective stratégique à l'égard de l'importance du contrôle de la zone frontalière après la chute de Mossoul etd'Al-Raqqah. Cette semaine, les forces syriennes ont atteint l'Ouest du lac Assad, près de lavallée de l'Euphrate ; la coalition dirigée par les Etats-Unis soutientl'avancée de la force rebelle sous son égide ("Le commando de la révolution)versla ville d'Abu Kamal (lebastion arrière de l'Etat islamique dans la vallée de l'Euphrate) ; et (une fois deplus)des avions de la coalition ont attaqué une force affiliéeaurégime syrien, qui, semble-t-il comprend des combattants des milices chiites manipuléespar l'Iran, qui a tenté de progresser vers Al-Tanf (à la frontière entre l'Iran, l'Irak et la Jordanie) ; tandisque les Iraniensaidentles milices chiites (lamobilisation populaire) à avancerle long de la frontière irako-syrienne, vers la ville d'Al-Qaim, du côté irakien d'AbuKamal (Qassem Soleimani, commandant de la Force Qods iranienne, a été pris enphoto avec lescombattants de la milice chiite près de la frontière).
Attaque à la voiture bélier et à l'arme blanche à Londres : Etat des lieux
- Le 3 juin 2017 dans la soirée, un véhicule utilitaire avec trois hommes à son bord a traversé le pont de Londres, est monté sur le trottoir et a percuté les piétons. Le véhicule s'est ensuite arrêté près de Borough Market. Les terroristes sont sortis et ont poignardé des passants. Huit policiers sont arrivés sur place huit minutes après les premiers rapports et ont tiré cinquante balles (nombre sans précédent pour la police britannique), tuant les trois terroristes.
- Sept personnes ont été tuées et 48 blessées(dont 21 très gravement) dans l'attaque. Certaines des victimes sont des ressortissants étrangers. Quatre policiers figurent parmi les blessés (Gardian, Site de la police de Londres, compte Twitter des services d'ambulance de Londres, 4-6 juin 2017).
- Suite à l'attaque, la police britannique a effectué une série d'arrestations dans les banlieues de l'Est deLondres afin de localiser d'éventuels complices des auteurs. L'un des lieux de recherche était apparemment la maison de l'un des terroristes. La police a arrêté 12 suspects,sept femmes et cinq hommes, mais ils ont été libérés sans qu'aucune accusation ne soit déposée contre eux.Les recherches sont toujours en cours. A la suite de l'attaque, le niveau de sécurité des 33 pontsde la ville a été examiné, et des barrages ont été installés sur le pont de Londres (Reuters ; Guardian ; site Internet de la Police de Londres, 4-6 juin 2017).
- Le 5 juin 2017, des responsables de la police britannique ont annoncé que les enquêteurs avaient réussi à identifier les trois terroristes et ont publié des détails à leur sujet :
- Khuram Shazad Butt, 27 ans, citoyen britannique né au Pakistan, marié et père de deuxenfants. Il vivait dans le quartier de Barking dans l'Est de Londres. Il était connu de lapolice britannique et des services de renseignement pour avoir participé àdes vidéos à thème jihadiste. Cependant, la police n'avait pas derenseignements qui pourraient avoir indiqué qu'il envisageait de mener une attaque.
- Rachid Redouane, 30 ans, fils d'immigrants du Maroc et de Libye. Il étaitmarié à une Ecossaise. Selon la carte d'identité trouvée sur son corps, il avécu pendant un certain temps à Dublin, en Irlande. Il utilisait une autre identité, se faisant passer pour Rachid Elkhdar(Site Internet de la Police de Londres, 4-6 juin 2017).
- Les détails du troisième terroriste, Youssef Zaghba ont été publiés par les médias italienset britanniques. Selon les rapports, il avait 22 ans, était citoyen italiende mère italienne et de père marocain. Selon les médias italiens(Corriere della Serra, La Repubblica), il a été arrêté à l'aéroport de Bologne enessayant de se rendre en Syrie via la Turquie. Il a été interrogé mais a été libéré faute de preuve. Selon plusieurs rapports, son téléphone personnel contenaitdes films de propagande et des sermons religieux confirmant sa volonté d'adhérer à l'État islamique. Une source italienne officielle a affirmé que lorsque Zaghba s'est installé dans l'Est de Londres,les services de sécurité italiens ont mis en garde les autorités britanniques et leur ont transmisles informations en leur possession. Cependant, la police de Londres a ditqu'il était inconnu des autorités britanniques avant l'attaque (Site Internet de la police métropolitaine de Londres, The Guardian, 6 juin 2017).
Revendication de responsabilité de l'Etat islamique
- Le 4 juin 2017, l'Etat islamique a publié un communiqué revendiquant la responsabilité de l'attaque. Selon le texte, "une source sécuritaire a annoncé à l'agence de presse Amaq qu'une unité de combattants de l'Etat islamique avait commis des assauts à Londres. De plus, un texte a été publié en trois langues : français, anglais et arabe, montrant le pont de Londres en flammes avec le sous-titre "Vengeance, pas de compromis sur la sécurité des musulmans" (Haqq, 5 juin 2017).
- L'Etat islamique continue d'appeler ses partisans à commettre desattentats terroristes en Grande-Bretagne et dans d'autres pays occidentauxpendant le mois deRamadan. Le 1er juin 2017, à la suite de l'attaque à Manchester, l'organisation a publié unéditorial dans son organe intitulé "Le saint raid de Manchester - Une nouvelle leçon pour les tyransdes pays des croisés." Dans l'éditorial, l'organisation a promis de continuer à attaquerla Grande-Bretagne ainsi que d'autres pays occidentaux(Al-Naba, 1er juin 2017). Sur un compte Telegram de l'agence de presse Al-Sawarim, affiliée à l'Etat islamique, une affiche a été publiée avec l'inscription enfrançais et en arabe : "Tuez des civils croisés, écrasez-les avec des véhicules, profitez duRamadan"(4 juin 2017).
Attentat en Australie (?)
- Le 5 juin 2017, un homme armé est entré dans l'hôtel de ville de Melbourne en Australie, a tué un homme et s'est enfermé dans un appartement avec une otage. La police l'a tué. La femme a été libérée saine et sauve. Alors qu'il était réfugié dans l'appartement, l'individu a appelé l'agence de presse australienne et a déclaré mener l'attaque pour l'Etat islamique et Al-Qaïda. Selon la police, le nom du terroriste et Yacqub Khayre, 29 ans, d'origine somalienne, connu des services de police et jugé en 2009 pour son intention de commettre un attentat contre une base militaire à Sydney (Express, 6 juin 2017).
- L'Etat islamique a revendiqué la responsabilité de l'attaque. Selon le communiqué,un "soldat de l'Etat islamique" a commis l'attentat en réaction à l'implication de l'Australie dans la coalition internationale contre l'organisation (Agence Amaq, 5 juin 2017). Pour l'heure, la véracité du communiqué de l'Etat islamique reste à corroborer et les faits font l'objet d'une enquête.
Principaux développements en Syrie
La campagne d'Al-Raqqah
- Le 6 juin 2017, les FDS ont lancé une l'attaque sur Al-Raqqah,avec l'appui aérien de la coalition. Ainsi, la "grande campagne" de reprise de la ville a commencé après plusieursmois de préparations et de ratissage dans la région autour d'Al-Raqqah. Les FDSauraient repris plusieurs bâtiments dans le quartier d'Al-Mashlab d'Al-Raqqah (Observatoire syrien des droits de l'homme, 6 juin 2017 ; Enab Baladi, 6 juin2017).
- Peu avant le lancement de l'attaque sur Al-Raqqah, un détachement des FDS a repris le barrage d'Al-Ba'ath et la ville de Mansoura (environ 7 km au Sud-Ouest du barrage d'Al-Ba'ath), dans le cadre du processus de nettoyage de la région d'Al-Raqqah de la présence de l'Etat islamique.Ci-après les zones de déploiement des diverses forces dans la région du lac Assad.
- Le ministère russe de la Défense a annoncé que ses forces font leur possiblepour empêcher le passage de membres de l'Etat islamique d'Al-Raqqah vers d'autres provinces dela Syrie, comme Homs et Hama.Selon le ministère de la Défense, les forces des FDS avec le soutien américain, britannique et français, ont bloqué les terminaux au Nord d'Al-Raqqah mais ont laissé des passages ouverts au Sud de la ville pour permettre aux membres de l'organisation de sortir.L'armée de l'air russe en Syrie a annoncé son intention de déjouer toute tentative de l'Etat islamique de quitter Al-Raqqah via le terminal ouvert en direction de Palmyre(Page Facebook du ministère russe de la Défense, 1er juin 2017).
Palmyre
- L'Etat islamique a annoncé que ses membres ont freiné l'avancée des forces syriennes dans la région de Palmyre, et a ajouté que quarante personnes auraient été tuées :
- Un terroriste suicide de l'Etat islamique appelé Abu Zayd le Kosovare a fait exploser une voiturepiégée dans une zone de rassemblement des forces syriennes, près de l'Al-Abbasiyah (environ 21 kmau Sud-Est de Palmyre), tuant 21 personnes (Haqq, 4 juin 2017).
- Un terroriste de l'Etat islamique appelé Razaq l'Indonésien a effectué unattentat suicide dans le secteur d'Al-Hamad, à l'Est de Palmyre, tuant 14 personnes.
- Dans le secteur des silos à grains, à environ 10 km au Nord-Est de Palmyre,des membres de l'Etat islamique ont tiré un missile antichar sur les forces syriennes. Cinq personnesont été tuées et deux autres ont été blessées (Haqq, 4 juin 2017).
Deir Ez-Zor
- Au Sud de la ville de Deir ez-Zor, des affrontements ont eu lieu entre lesforces du régime syrien et l'Etat islamique. Des membres de l'organisation ont attaqué les forces syriennes dansle secteur de l'aérodrome militaire et dans le secteur de la place Panorama. Enoutre, une base de la 137ème brigade de l'armée syrienne à l'Ouest de Deir Ez-zor a étéattaquée (Observatoire syrien des droits de l'homme, 3 juin 2017 ; Réseau Sham, 1er juin2017). Les membres de l'Etat islamique auraient apparemment marqué des réalisations locales dans ces attaques.
- D'autre part, l'armée syrienne a annoncé la mort de 70 membres dans les rangs de l'Etat islamique et la destruction de matériel militaire à la suite d'une attaque des forces syriennescontre des avant-postes et des membres de l'organisation dans le secteur de l'Euphrate et larégion de l'hôpital de Deir Ez-zor (Agence de presse syrienne, 1er juin 2017 ; Syria-Victory, 3 juin 2017).
Frontière syro-irakienne
- Muhannad al-Talla, chef du "commando de la révolution",a déclaré que ses forces et la coalition internationale ont mis en place une base de l'armée militaire dans le secteur d'Al-Zakf, au Nord-Est d'Al-Tanf, près de la frontière entre la Syrie et l'Irak(Khotwa, 4 juin 2017).[1]La base doit servir de plateforme de lancement pour les patrouilleset l'activité militaire contre l'Etat islamique afin de préparer le terrain pour la reprise de territoires supplémentaires (Enab Baladi, 4 juin 2017). Selon le commandant de labase d'Al-Tanf, il y a maintenant 150 soldats américains à la nouvelle base de même que des soldats decinq autres pays de la coalition(Al-Monitor, 1er juin 2017). Selon nous, cette base devrait servir de base avancée pour l'avancée des forces vers la ville d'Al-Qaim.
Attaque d'une force pro-syrienne qui tentait de progresser vers Al-Tanf
- Le Département de la Défense a annoncé le 6 juin 2017 que lesforces de la coalition ont attaqué une force pro-syriennequi a tenté d'avancer vers la base de la coalitiondans la région d'Al-Tanf. Deux pièces d'artillerie, des armes anti-aériennes et un char ont été détruits dansl'attaque. L'attaque était la deuxième du genre, visant à empêcher les forces affiliéesau régime syrien d'arriver dans la région d'Al-Tanf, près de la frontière entre la Syrie, l'Irak et la Jordanie (le 18 mai, des avions de la coalition ont attaqué une force syrienne qui a essayé d'avancer vers Al-Tanf). Un porte-parole de la coalition a appelé les forces arméesopérant dans le Sud de la Syrie à concentrer leurs efforts pour vaincre l'Etat islamique, qui est leurennemi commun (Site Internet du Département américain de la Défense, 6 juin 2017).
- Le 6 juin 2017, Mohammad Hosseini, officier du renseignement de la milice chiite Al-Fatemiyoun, a été tué près du terminal d'Al-Tanf(Enab Baladi, 6 juin 2017). Al-Fatemiyoun est un cadre militaire chiite opérant en Syrie, dirigé et soutenu par l'Iran. Lamort de Mohammad Hosseini peut indiquer que la force a attaqué les combattants de cette unité, quiopère en coopération avec l'armée syrienne.
Avancée de l'armée syrienne vers la vallée de l'Euphrate
Cette semaine, l'armée syrienne a repris la ville de Maskana, à l'Ouest du lac Assad(environ 36 km au Sud-Est de Deir Hafer). En outre, l'armée syrienne a repris le contrôle dedeux stations de pompage d'eau et de générateurs appartenant à la station de pompage de laville d'Al-Khafsa, à l'Ouest du lac Assad (Al-Hadath, 4 juin 2017). Ainsi, les forces syriennes sont arrivées près de la vallée de l'Euphrate. Leur avancée pourrait lesrapprocher de la zone contrôlée par les FDS, qui ont commencé l'attaque d'Al-Raqqah.
Sud de la Syrie
Opération de l'armée syrienne contre les rebelles de Deraa
- Selon les médias syriens, le 5 juin 2017, l'armée syrienne a lancé uneopération de reprise de la ville de Deraa des mains des rebelles, y compris leFront Al-Nusra (cf., l'ancien Front Fateh al-Sham). Les combats ont commencé dans un camp pour personnes déplacéesà l'Ouest de la ville et se poursuivent dans le quartier d'Al-Manshiyya, que les rebelles tententde prendre des Syriens (Butulat Al-Suri Al-Jaysh, site Internet affiliéà l'armée syrienne, 5 juin 2017).
Frappe de responsables de l'Etat islamique dans le bassin du Yarmouk
- Selon les médias syriens, le 6 juin 2017,des avions de chasse non identifiés, arrivant de Jordanie, ont attaqué les villages de Jamla et d'Al-Shajara (EnabBaladi ; Khotwa News Agency, 6 juin 2017). Ces villages sont occupés par l'Armée de Khaled bin Al-Walid. Abu Mohammed al-Maqdisi,commandant suprême ("Émir") de l'armée de Khaled bin Al-Walid aurait été tué dans l'attaque. D'autres responsables auraient également été tués,y compris l'émir de l'armée Abu Uday al-Homsi[2] (Enab Baladi ; Araby 21, 7 juin2017).
Principaux développements en Irak
La campagne de Mossoul
- La campagne de Mossoul se rapproche de sa phase finale de reprise de la vieille ville, dernier bastion de l'Etat islamique. Au cours de la semaine, les forces irakiennes ont continué d'avancer dans l'Ouest de la ville. Les principaux combats se sont déroulés dans le quartier d'Al-Zangili, au Nord de la vieille ville, dont un tiers a été libéré des mains de l'Etat islamique (Centre d'information de Ninive, 3-4 juin 2017). Le commandant de la police irakienne a estimé que le nombre de membres de l'Etat islamique à l'Ouest de Mossoul est actuellement de 500 individus (Press TV, 3 juin 2017).
- Des membres de l'Etat islamique continuent de lutter contre les forces irakiennes. L'organisation a annoncé que ses membres avaient tué dans les différents quartiers de l'Ouest de Mossoul plus de trente membres des forces de sécurité irakiennes. Selon l'organisation, ils auraient été tués dans des heurts, par des tirs de snipers et dans des attentats suicide (Haqq, 3-5 juin 2017 ; Al-Jazeera, 3 juin 2017).
Activités de terrorisme et de guérilla de l'Etat islamique en Irak
- Le 4 juin 2017, l'Etat islamique a revendiqué la responsabilité d'un attentat suicideau siège du régiment de la mobilisation populaire (lesmilices chiites) dans le village de Halabsa (environ 30 km au Nord de Bagdad). L'attaque a étéeffectuée par trois terroristes qui ont fait sauter leurs ceintures explosives. Selon un communiqué de l'organisation, 12 membres de la mobilisation populaire ont été tués, y comprisle commandant de régiment, Aqid (colonel) Ali Kamel al-Haqq (Shiblawi, 4 juin 2017).
Activités des milices chiites le long de la frontière irako-syrienne
- Les milices chiites, qui sont arrivés fin Mai2017 à la frontière irako-syrienne, ont commencé à ratisser la zone frontalière et à se diriger vers le Sud. Cette semaine, les forces de mobilisation populaire ont annoncé que leurs combattants avaient pris lecontrôle total de la ville de Ba'aj, environ 32 km au Sud-Est de Sinjar (Al-Sumaria, 4 juin2017). Il semble que la destination de la force est la ville d'Al-Qaim, une importanteplace forte de l'Etat islamiquedu côté irakien de la ville d'Abu Kamal (qui est la destination d'uneforce rebelle soutenue par la coalition).
- Sur des photos publiées sur les réseaux sociaux, le Commandant QassemSoleimani de la Force Qods apparaît aux côtés de combattants de la milice chiite près de la frontière irako-syrienne, ce qui témoigne de l'importance attribuée par les Iraniens aux mouvements desmilices chiites le long de la frontière irako-syrienne, en vue de la création d'unezone d'influence irano-chiite le long de la frontière après la chute de Mossoul et d'Al-Raqqah.
La péninsule du Sinaï et l'Egypte
La péninsule du Sinaï
- Suite aux attaques continuelles visant les lignes électriques de Rafah et de Cheikh Zuweid, qui provoquent des coupures électriques, le comité de l'énergie et de l'environnement du parlement égyptien a décidé d'allouer des fonds à l'enfouissement des lignes électriques. Selon le représentant de la compagnie électrique, les lignes électriques sont visées par des atteintes de terroristes opérant dans le secteur depuis 2015 (Al-Masa, 1er juin 2017).
Activités du jihad mondial dans le monde
Philippines
- Au moins 36 personnes ont été tuées dans une fusillademenée le 1er juin 2017, dans un hôtel de Manille. Des tables de jeu ont été incendiées, et certains des personnes présentes sont mortes d'asphyxie à la suite de l'épaisse fumée. Le terroriste auteur de l'attaquea été tué par des tirs de police (Reuters, 3 juin 2017). La Province d'Asie de l'Est de l'Etat islamique a annoncé qu'environ 100 personnes ont été tuées ou blessées après qu'un membre de l'organisation appelé Abu al-Khayr al-Arakhbili a fait irruption dans l'hôtel et utilisé un fusil d'assaut en tirant au hasard, avant d'être abattu (Haqq, 3 juin 2017).
- Le Président philippin Rodrigo Duterte a annoncé que l'Etat islamique n'avait aucun lienavec l'incident, et que la police a déclaré que l'incident était un vol qui a mal tourné(Reuters, 3 juin 2017). Des sources policières ont indiqué que l'auteur de la fusillade n'avaitrien à voir avec les radicaux islamistes. Ils ont dit que le tireur était un citoyen philippinappelé Jessie Javier Carlos, qui était un fanatique de jeu, avait perdu beaucoup d'argent au casinoet était lourdement endetté. Il a été blessé par un garde de sécurité et s'est ensuite suicidé dans l'une des chambres de l'hôtel (Reuters, 4 juin 2017).
- Le 4 juin 2017, les agences de presse de l'Etat islamique ont publié une vidéo montrant ses membres faisant des ravages dans une église dans la ville de Marawi, dans l'île de Mindanao,au Sud des Philippines. Les membres ont été filmés en train de détruire les statues, de retirer les photos du Pape, de faire tomber le crucifix et d'incendier les bancs et les objets religieux (Al-Sawarim, 4 juin 2017 ; Aamaq, 4 juin 2017). Des individus armés proches de l'Etat islamique ont conquis la plupart de la ville de Marawi fin Mai 2017.
Activités de propagande
Infographie de l'Etat islamique sur les attentats suicide commis en Syrie et en Irak
- L'Etat islamique a publié une infographie résumant ses activités en Syrie et en Irak au mois de Mai 2017. Selon l'organisation, 112 attentats suicide ont été commis, 59 à Mossoul et dans ses environs (Province de Ninive de l'Etat islamique), 16 ont visé les forces des FDS, 10 les forces syriennes et 3 les organisations rebelles. 73 attentats suicide ont été commis par des véhicules piégés, 31 par des gilets piégés et 8 par des ceintures piégées (Haqq, 2 juin 2017).
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