La semaine dernière le Parti républicain réunissait à Tampa, en Floride, la convention qui a investi Mitt Romney, son candidat à la Maison-Blanche. Réplique, cette semaine du camp démocrate, qui fait bloc autour d'Obama à Charlotte, en Caroline du Nord. Deux choix qui ne doivent rien au hasard. Ces Etats sont parmi les plus disputés de la présidentielle.
Obama étant le candidat naturel, à quoi sert une convention?
Barack Obama et le vice-Président Joe Biden briguant un second mandat, la convention démocrate ne servira qu’à valider la candidature du ticket sortant à l’élection du 6 novembre. Le discours d’Obama, jeudi, donnera le « la » de sa campagne contre Mitt Romney.
D’ici là, des ténors comme Bill Clinton, et des étoiles montantes comme Julian Castro, maire hispanique de San Antonio (Texas), vont chauffer les 6000 délégués. Cette énorme kermesse vise à capter l’attention des médias et à offrir la plus large audience à Obama.
Pourquoi avoir choisi Charlotte et la Caroline du Nord?
Pour les mêmes raisons qui ont poussé les républicains à investir à Tampa, en Floride, leur candidat à la Maison-Blanche. Il s’agit de deux États où l’issue du scrutin est incertaine. Ils avaient voté Bush en 2004, Obama en 2008. Dans les sondages, le sortant devance Romney d’un petit point en Floride; en Caroline du Nord, c’est l’inverse. Y tenir convention, c’est y faire bruyamment campagne.
Ces deux États font partie des swing states, les « États-qui-basculent » d’une élection à l’autre, parce qu’ils ne sont pas solidement démocrates (contrairement aux côtes est et ouest), ni acquis aux républicains (contrairement au sud et au centre). Les autres sont le New Hampshire, la Virginie, l’Ohio, le Wisconsin, l’Iowa, le Colorado et le Nevada.
D’où vient cette focalisation sur quelques États?
La présidentielle se joue au suffrage indirect. Il y a 50 élections, autant que d’États. Dans chaque État (1), le candidat arrivé en tête rafle la totalité des grands électeurs en jeu, dont le nombre varie selon la population : 55 pour l’énorme Californie, 3 pour le petit Vermont.
Les 538 grands électeurs ainsi désignés se réuniront à Washington, en décembre, pour élire le Président. Barack Obama peut déjà compter sur 237 voix, celles des États toujours démocrates; Romney sur les 190 mandats des États invariablement républicains.
L’enjeu, ce sont donc les 110 grands électeurs des fameux swing states.
Quel impact sur la campagne?
Obama et Romney vont visiter les swing states jusqu’au dernier moment, et y déverser des millions de dollars sous la forme de spots publicitaires.
Cela ne signifie pas une campagne uniforme : en Floride, l’enjeu est l’énorme population retraitée, inquiète d’éventuelles coupes dans le Medicare, l’assurance maladie publique des plus de 65 ans. En Virginie, très religieuse, Romney brandit le spectre du mariage homosexuel. Dans le Nevada, les républicains pensent mobiliser les mormons, corréligionaires de Romney, pour contrebalancer le vote des nombreux latinos.
Les autres États se contenteront souvent des épouses et des colistiers. Là, la campagne visera autant, sinon plus, à lever des fonds qu’à glaner des suffrages déjà acquis.
1. Sauf le Maine et le Nebraska.
Obama étant le candidat naturel, à quoi sert une convention?
Barack Obama et le vice-Président Joe Biden briguant un second mandat, la convention démocrate ne servira qu’à valider la candidature du ticket sortant à l’élection du 6 novembre. Le discours d’Obama, jeudi, donnera le « la » de sa campagne contre Mitt Romney.
D’ici là, des ténors comme Bill Clinton, et des étoiles montantes comme Julian Castro, maire hispanique de San Antonio (Texas), vont chauffer les 6000 délégués. Cette énorme kermesse vise à capter l’attention des médias et à offrir la plus large audience à Obama.
Pourquoi avoir choisi Charlotte et la Caroline du Nord?
Pour les mêmes raisons qui ont poussé les républicains à investir à Tampa, en Floride, leur candidat à la Maison-Blanche. Il s’agit de deux États où l’issue du scrutin est incertaine. Ils avaient voté Bush en 2004, Obama en 2008. Dans les sondages, le sortant devance Romney d’un petit point en Floride; en Caroline du Nord, c’est l’inverse. Y tenir convention, c’est y faire bruyamment campagne.
Ces deux États font partie des swing states, les « États-qui-basculent » d’une élection à l’autre, parce qu’ils ne sont pas solidement démocrates (contrairement aux côtes est et ouest), ni acquis aux républicains (contrairement au sud et au centre). Les autres sont le New Hampshire, la Virginie, l’Ohio, le Wisconsin, l’Iowa, le Colorado et le Nevada.
D’où vient cette focalisation sur quelques États?
La présidentielle se joue au suffrage indirect. Il y a 50 élections, autant que d’États. Dans chaque État (1), le candidat arrivé en tête rafle la totalité des grands électeurs en jeu, dont le nombre varie selon la population : 55 pour l’énorme Californie, 3 pour le petit Vermont.
Les 538 grands électeurs ainsi désignés se réuniront à Washington, en décembre, pour élire le Président. Barack Obama peut déjà compter sur 237 voix, celles des États toujours démocrates; Romney sur les 190 mandats des États invariablement républicains.
L’enjeu, ce sont donc les 110 grands électeurs des fameux swing states.
Quel impact sur la campagne?
Obama et Romney vont visiter les swing states jusqu’au dernier moment, et y déverser des millions de dollars sous la forme de spots publicitaires.
Cela ne signifie pas une campagne uniforme : en Floride, l’enjeu est l’énorme population retraitée, inquiète d’éventuelles coupes dans le Medicare, l’assurance maladie publique des plus de 65 ans. En Virginie, très religieuse, Romney brandit le spectre du mariage homosexuel. Dans le Nevada, les républicains pensent mobiliser les mormons, corréligionaires de Romney, pour contrebalancer le vote des nombreux latinos.
Les autres États se contenteront souvent des épouses et des colistiers. Là, la campagne visera autant, sinon plus, à lever des fonds qu’à glaner des suffrages déjà acquis.
1. Sauf le Maine et le Nebraska.
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