C’est des banlieues françaises qu’arrivent des jihadistes qui combattent Bashar al Assad pour instaurer un régime islamique en Syrie.
Jacques Bérès, un médecin français de Médecins sans frontière, revient d’Aleppo en Syrie, où il a passé quinze jours dans la clandestinité pour soigner les blessés, a rapporté ce témoigne à Reuters.
Environ 60% des personnes que j’ai traité cette fois sont des guerriers, et au moins la moitié d’entre eux sont des étrangers. C’est quelque chose d’étrange à voir. Ils annoncent franchement qu’ils ne sont pas intéressés par la chute d’Assad, mais par la façon de prendre le pouvoir après sa chute, et d’instaurer un état islamique qui appliquera la sharia afin d’appartenir au Califat mondial.
Parmi les jihadistes étrangers, explique le docteur, se trouvent de jeunes Français qui disent avoir été inspirés par Mohamed Merah.
Lors de son dernier voyage, en mars et en mai, Bérès explique qu’il ne pensait pas que les rebelles étaient principalement des combattants islamistes, mais, dit-il, il a été obligé de se rendre à l’évidence et de changer de point de vue.
La lutte contre Assad attire un nombre de plus en plus grand de musulmans venus pour faire la guerre sainte, le djihad, et qui sont prêts à mourir pour l’islam. Et à coté de jihadistes « professionnels » venus d’Iraq, d’Afghanistan, de Tchétchénie ou de Libye, et qui apportent leur savoir faire en matière de combat de fabrication de bombes, se trouvent de nombreux musulmans de banlieue, qui ne connaissent du Jihad que les voitures brûlées et les autobus caillassés.
Dans un reportage diffusé à la télévision israélienne, un journaliste infiltré dans les réseaux islamiques européens a recueilli le témoignage d’un jeune musulman, au chômage comme 50% de ses copains, et lui a demandé comment il voyait son avenir. « En jihadiste » lui a répondu le jeune musulman, le sourire aux lèvres.
© Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info
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