Une vingtaine de soldats ont été exécutés sommairement par des rebelles à Alep, une nouvelle exaction dans le conflit en Syrie où les violences redoublent d'intensité.
Dans ce contexte tendu, le nouveau médiateur international, Lakhdar Brahimi, a de nouveau qualifié sa tâche de "très difficile" en débutant lundi sa mission de paix au Caire avec une rencontre avec le secrétaire général de la Ligue arabe et des entretiens avec le président égyptien Mohamed Morsi.
Parallèlement, la capitale égyptienne accueillait une réunion préparatoire du groupe de contact sur la Syrie proposé par M. Morsi, en présence de hauts responsables du ministères des Affaires étrangères de l'Iran --fidèle allié de Damas-- de l'Egypte, de l'Arabie saoudite et de la Turquie --qui réclament le départ du pouvoir de Bachar al-Assad--.
La Russie pour sa part propose une conférence réunissant "tous les acteurs du conflit" syrien, représentants de l'opposition, du régime, et des différentes communautés, pour un règlement de la crise.
Sur le terrain entre-temps, les violences n'ont pas faibli, particulièrement à Alep, deuxième ville du pays engagée depuis le 20 juillet dans une bataille considérée comme cruciale, où au moins 20 soldats ont été exécutés sommairement le week-end dernier, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"Ces soldats ont été capturés à la caserne Hanano vendredi ou samedi par les rebelles, puis ont été exécutés ailleurs. Leurs mains ont été ligotées et leurs yeux bandés", a déclaré à l'AFP Rami Abdel Rahmane, président de l'ONG.
Les rebelles avaient pris vendredi une partie de cette caserne dans le quartier d'Hanano, dont ils ont été finalement chassés à l'issue de violents combats avec l'armée.
Une vidéo diffusée par l'OSDH montre une vingtaine de corps d'hommes en treillis, à plat ventre dans une rue, la tête ensanglantée. Des hommes armés, en treillis ou en civil, se tiennent debout, l'un d'eux faisant le signe de la victoire. "Dieu est le plus grand" crie un autre, tandis qu'un troisième lâche un mot de mépris à l'égard des victimes.
Le 15 août, une commission d'enquête de l'ONU avait accusé les forces gouvernementales et les milices pro-régime de crimes contre contre l'humanité, et l'opposition armée de crimes de guerre mais à une échelle beaucoup plus limitée.
Le chef de l'ONU Ban Ki-moon a souligné lundi qu'il fallait s'assurer "que toute personne, des deux côtés, qui commette des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité ou autres violations des droits de l'Homme internationaux ou du droit humanitaire (seraient) traduits en justice".
"Pas le droit de refuser d'aider le peuple syrien"
L'armée de l'air a pilonné lundi plusieurs quartiers rebelles d'Alep, au lendemain d'un attentat contre des bâtiments des forces gouvernementales ayant fait 28 morts, selon l'OSDH. Peu avant 15H00, deux Migs ont ainsi piqué à tour de rôle sur la ville, larguant deux bombes et mitraillant le sol à chaque passage, ont constaté des journalistes de l'AFP.
De violents combats et des bombardements ont eu lieu parallèlement à Deraa (sud), Idleb (nord-ouest), Hama et Homs (centre) et dans la province de Damas, a ajouté l'ONG, qui a fait état de 95 morts lundi, dont 63 civils, selon un bilan provisoire.
"Je réalise que c'est une mission très difficile mais je pense que je n'ai pas le droit de refuser d'apporter une aide au peuple syrien", a déclaré au Caire M. Brahimi après une rencontre avec le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi.
Il doit rencontrer mercredi le Premier ministre qatari cheikh Hamad ben Jassem, président du comité de la Ligue sur la Syrie, pour faire le point des efforts pour le règlement du dossier syrien, a annoncé à l'AFP un haut responsable de l'organisation.
M. Brahimi a indiqué qu'il comptait se rendre en Syrie "dans les prochains jours".
Parvenir à un "consensus"
Parallèlement, une première réunion d'un "groupe de contact" se tenait lundi soir au Caire. Selon le chef de la diplomatie égyptienne, Mohammed Kamel Amr, elle "prépare une réunion ministérielle (...) dans les prochains jours".
"La réunion ministérielle pourrait avoir lieu la semaine prochaine", a dit un diplomate turc.
L'Egypte a précisé qu'elle s'efforcerait de parvenir à "un consensus" notamment sur "la fin immédiate des meurtres et de la violence" et "la nécessité de lancer un processus politique avec la participation des diverses composantes du peuple syrien".
La Russie, qui avec la Chine a bloqué trois résolutions condamnant le régime de Damas à l'ONU, propose elle une conférence qui "devra garantir une sortie de crise non violente et permettre de dessiner les contours de la Syrie de demain".
"Nous n'avons jamais dit que le maintien d'Assad au pouvoir était un préalable à toute négociation. Mais nous disons également que ce n'est pas aux Russes, ni aux Français, de décider du sort du président syrien", a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov au quotidien français le Figaro à paraître mardi.
Selon le Figaro, le responsable russe se trouvait à Paris ce week-end, où il a rencontré des opposants syriens et des diplomates français.
D'autre part, le général Manaf Tlass, plus haut gradé syrien ayant fait défection, a affirmé à la chaîne française BFM TV avoir été exfiltré de Syrie par les services secrets français.
Dans ce contexte tendu, le nouveau médiateur international, Lakhdar Brahimi, a de nouveau qualifié sa tâche de "très difficile" en débutant lundi sa mission de paix au Caire avec une rencontre avec le secrétaire général de la Ligue arabe et des entretiens avec le président égyptien Mohamed Morsi.
Parallèlement, la capitale égyptienne accueillait une réunion préparatoire du groupe de contact sur la Syrie proposé par M. Morsi, en présence de hauts responsables du ministères des Affaires étrangères de l'Iran --fidèle allié de Damas-- de l'Egypte, de l'Arabie saoudite et de la Turquie --qui réclament le départ du pouvoir de Bachar al-Assad--.
La Russie pour sa part propose une conférence réunissant "tous les acteurs du conflit" syrien, représentants de l'opposition, du régime, et des différentes communautés, pour un règlement de la crise.
Sur le terrain entre-temps, les violences n'ont pas faibli, particulièrement à Alep, deuxième ville du pays engagée depuis le 20 juillet dans une bataille considérée comme cruciale, où au moins 20 soldats ont été exécutés sommairement le week-end dernier, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"Ces soldats ont été capturés à la caserne Hanano vendredi ou samedi par les rebelles, puis ont été exécutés ailleurs. Leurs mains ont été ligotées et leurs yeux bandés", a déclaré à l'AFP Rami Abdel Rahmane, président de l'ONG.
Les rebelles avaient pris vendredi une partie de cette caserne dans le quartier d'Hanano, dont ils ont été finalement chassés à l'issue de violents combats avec l'armée.
Une vidéo diffusée par l'OSDH montre une vingtaine de corps d'hommes en treillis, à plat ventre dans une rue, la tête ensanglantée. Des hommes armés, en treillis ou en civil, se tiennent debout, l'un d'eux faisant le signe de la victoire. "Dieu est le plus grand" crie un autre, tandis qu'un troisième lâche un mot de mépris à l'égard des victimes.
Le 15 août, une commission d'enquête de l'ONU avait accusé les forces gouvernementales et les milices pro-régime de crimes contre contre l'humanité, et l'opposition armée de crimes de guerre mais à une échelle beaucoup plus limitée.
Le chef de l'ONU Ban Ki-moon a souligné lundi qu'il fallait s'assurer "que toute personne, des deux côtés, qui commette des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité ou autres violations des droits de l'Homme internationaux ou du droit humanitaire (seraient) traduits en justice".
"Pas le droit de refuser d'aider le peuple syrien"
L'armée de l'air a pilonné lundi plusieurs quartiers rebelles d'Alep, au lendemain d'un attentat contre des bâtiments des forces gouvernementales ayant fait 28 morts, selon l'OSDH. Peu avant 15H00, deux Migs ont ainsi piqué à tour de rôle sur la ville, larguant deux bombes et mitraillant le sol à chaque passage, ont constaté des journalistes de l'AFP.
De violents combats et des bombardements ont eu lieu parallèlement à Deraa (sud), Idleb (nord-ouest), Hama et Homs (centre) et dans la province de Damas, a ajouté l'ONG, qui a fait état de 95 morts lundi, dont 63 civils, selon un bilan provisoire.
"Je réalise que c'est une mission très difficile mais je pense que je n'ai pas le droit de refuser d'apporter une aide au peuple syrien", a déclaré au Caire M. Brahimi après une rencontre avec le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi.
Il doit rencontrer mercredi le Premier ministre qatari cheikh Hamad ben Jassem, président du comité de la Ligue sur la Syrie, pour faire le point des efforts pour le règlement du dossier syrien, a annoncé à l'AFP un haut responsable de l'organisation.
M. Brahimi a indiqué qu'il comptait se rendre en Syrie "dans les prochains jours".
Parvenir à un "consensus"
Parallèlement, une première réunion d'un "groupe de contact" se tenait lundi soir au Caire. Selon le chef de la diplomatie égyptienne, Mohammed Kamel Amr, elle "prépare une réunion ministérielle (...) dans les prochains jours".
"La réunion ministérielle pourrait avoir lieu la semaine prochaine", a dit un diplomate turc.
L'Egypte a précisé qu'elle s'efforcerait de parvenir à "un consensus" notamment sur "la fin immédiate des meurtres et de la violence" et "la nécessité de lancer un processus politique avec la participation des diverses composantes du peuple syrien".
La Russie, qui avec la Chine a bloqué trois résolutions condamnant le régime de Damas à l'ONU, propose elle une conférence qui "devra garantir une sortie de crise non violente et permettre de dessiner les contours de la Syrie de demain".
"Nous n'avons jamais dit que le maintien d'Assad au pouvoir était un préalable à toute négociation. Mais nous disons également que ce n'est pas aux Russes, ni aux Français, de décider du sort du président syrien", a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov au quotidien français le Figaro à paraître mardi.
Selon le Figaro, le responsable russe se trouvait à Paris ce week-end, où il a rencontré des opposants syriens et des diplomates français.
D'autre part, le général Manaf Tlass, plus haut gradé syrien ayant fait défection, a affirmé à la chaîne française BFM TV avoir été exfiltré de Syrie par les services secrets français.
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