vendredi 27 février 2015

Le bourreau de Daech aurait été identifié comme étant Mohammed Emwazi, un Londonien de 26 ans issu d'une famille aisée

Le bourreau de Daech aurait été identifié comme étant Mohammed Emwazi, un Londonien de 26 ans issu d'une famille aisée, diplômé en informatique. Il était connu des services de renseignement britanniques depuis 2010.
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L'ennemi public numéro un au Royaume-Uni aurait été démasqué. Le terroriste de l'Etat islamique surnommé 
«Jihadi John» a été identifié comme étant Mohammed Emwazi, citoyen britannique né au Koweit âgé de 26 ou 27 ans, résident de Londres. Il était connu des services de renseignement britannique.
La police a refusé de confirmer cette identité dévoilée par le Washington Post et la BBC. Selon les experts du Centre international pour l'étude de la radicalisation de King's College London, cette identité serait «correcte».
L'homme en question était apparu cagoulé et vêtu de noir dans plusieurs vidéos de propagande de l'Etat islamique au côté des otages américains James Foley, Steven Sotloff et Peter Kassig, des Britanniques David Haines, Alan Henning, et du Japonais Kenji Goto, avant leur décapitation. On le voyait sur le point d'égorger ses victimes avec un couteau, avant que la caméra ne soit arrêtée et montre ensuite les corps décapités. Il proférait des menaces à l'égard des gouvernements concernés avec un fort accent londonien qui a permis de conduire à son identification.

Soupçonné de liens avec al-Shebab en Somalie

Ce surnom de «Jihadi John» lui a été attribué par d'anciens otages occidentaux, dont les Français libérés en avril 2014, qu'il était chargé de surveiller au sein d'un groupe de quatre terroristes désignés par les otages comme «les Beatles».
Mohammed Emwazi serait né au Koweit en 1988 et arrivé au Royaume-Uni six ans plus tard. Elevé dans une famille aisée, il aurait obtenu un diplôme d'informatique à l'Université de Westminster en 2009. Il aurait changé son nom avant de partir en Syrie en 2012 ou 2013. Sa famille a signalé sa disparition peu après.
Emwazi était connu des services du MI5 qui le soupçonnaient de vouloir se rendre en Somalie pour rejoindre l'organisation terroriste al-Shebab. Il s'était vu refuser un visa pour entrer en Tanzanie, puis au Koweit. Selon la BBC, il aurait été identifié dès 2010 comme membre d'un réseau d'au moins 13 habitants de l'ouest de Londres soupçonnés d'activités terroristes en lien avec la corne de l'Afrique.

Décrit comme «extrêment doux et gentil»

Il n'a jamais fait l'objet de poursuites judiciaires. Il se serait plaint de mauvais traitements auprès de l'association Cage, qui défend les individus s'estimant victimes des services de renseignement. Son directeur, Asim Qureshi, est presque sûr de l'avoir reconnu. Il a décrit jeudi un jeune homme «extrêmement gentil, doux et posé, le plus humble que j'aie rencontré». Des propos vigoureusement condamnés par des militants de la lutte contre l'extrémisme.
Selon les experts de King's College London, cette identification «démontre que la radicalisation n'est pas entraînée par la pauvreté ou la misère sociale». «L'idéologie joue clairement un rôle important dans la motivation de ceux qui rejoignent la cause djihadiste. Les combattants britanniques ont prouvé qu'ils n'étaient pas dans ce conflit pour jouer des rôles de figurants. Ils participent pleinement à cette guerre, dans des opérations suicides, des prises d'otages et des exécutions», poursuivent-ils.
Scotland Yard et le National Security Council américain ont refusé de commenter, invoquant une enquête en cours.

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