Ce sont des images qui ont mis en émoi tout le pays. La scène se passe le 27 juillet, dans les rues de Toronto. Un jeune homme est dans un tram. Le véhicule à l’arrêt est entouré par plusieurs policiers.
Par la porte avant du tram, on voit la silhouette de Sammy Yatim, c’est son nom ; un couteau brille dans sa main. Il est seul ; le tram est vide. Les policiers sont à quelques mètres de l’homme, sur la chaussée.
On entend, en anglais : "Jette ton couteau !". Soudain, trois coups de feu. Suivis de plusieurs autres.
Les policiers sont impassibles. Le jeune homme sera retrouvé mort, de neuf balles. Sammy Yatim, d'origine syrienne, avait 18 ans.
Ces images ont fait le tour de la toile, au Canada. Tournées par un passant, elles montrent en effet que le jeune homme était seul, dans un tram sans aucun passager, et qu’à aucun moment, les policiers n’ont été directement menacés. La vidéo montre ce que beaucoup ont appelé une exécution.
Dans l'opinion publique, le choc est grand.
"N'était-il pas possible de procéder autrement pour sauver (sa) vie ?", s’est demandé une conseillère municipale dans une interview. Les services de police sont directement mis en cause. Une manifestation est même organisée, dans le centre-ville. L’affaire prend une telle ampleur, que le chef de la police suspend l’officier responsable des tirs mortels. Il promet une enquête, mais demande à ce qu'aucune conclusion hâtive ne soit faite.
Entretemps, une nouvelle vidéo, enregistrée par des caméras de surveillance, n’a pas contribué à calmer les esprits.
Les passagers se pressent pour sortir, le tram était donc bien vide au moment des tirs mortels.
Devant de telles images, la police de Toronto aura bien du mal à justifier son action.
W. Fayoumi, avec Metronews
Qui vit par l'épée meurt par l'épée
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire