La France est loin d’être le seul pays dont le système de santé se heurte à de graves problèmes de financement. Confronté à des difficultés similaires, le gouvernement britannique va annoncer une série de mesures destinées à réduire les dépenses publiques consacrées à la santé. Ce programme d’économie budgétaire repose principalement sur la fin de la gratuité de plusieurs prestations accordées aux étrangers non-cotisants à la Sécurité sociale. Sont concernés les immigrés en provenance de pays hors espace économique européen.
La Sécurité sociale britannique va ainsi cesser de prendre en charge l’achat de médicaments, les soins dentaires et les frais optiques des étrangers concernés par cette nouvelle réglementation. La réforme prévoit également la création d’une contribution annuelle de 240 euros afin de compenser le coût des prestations non visées par ces restrictions, et de rendre payant l’accès aux services d’urgences hospitalières. Toutefois, le ministre de la Santé britannique a bien pris soin de préciser que « personne ne se verra refuser une intervention si la situation est jugée critique ».
Les dépenses de santé de la plupart des pays développés se sont accrues ces dernières années ; l’augmentation de l’espérance de vie et la modernisation des techniques et des soins médicaux en sont les deux principales raisons. La France, par exemple, y consacre 11 % de son PIB aujourd’hui, contre 4 % il y a 50 ans. Les systèmes de soins de ces pays ont donc généralement besoin d’être réformés pour rester viables. Les gouvernements sont ainsi confrontés à un dilemme : ils doivent s’efforcer de préserver cette qualité de soins malgré d’importantes coupes budgétaires.
L’approche britannique de ce problème est très singulière en Europe. Outre-Manche, comme d’ailleurs en France, beaucoup d’étrangers profitent du généreux système de soins sans contribuer à sa pérennité. C’est pourquoi le gouvernement britannique a décidé de s’attaquer à ce surcoût lié à l’immigration.
Cette réforme s’inscrit dans la continuité des prises de position très critiques de David Cameron envers l’immigration. Contrairement à Nicolas Sarkozy dont les coups de semonce verbaux contre les flux migratoires ne furent jamais suivis d’effets, le Premier ministre du Royaume-Uni a le mérite de mettre ses actes en adéquation avec son discours.
La nouvelle orientation britannique en matière d’immigration rompt avec la politique d’ordinaire appliquée en Europe ces dernières années, et suscite l’ire de nos élites dirigeantes. Le commissaire européen László Andor fustigeait ainsi, il y a quelque temps, « l’hystérie qui règne parfois au Royaume-Uni ». Animée par le souhait de dépasser le cadre national, cette classe dirigeante considère par principe que tout durcissement de la politique migratoire est teinté d’électoralisme ou de populisme, comme si la volonté de satisfaire les aspirations des électeurs était devenue un travers.
La réforme du système de santé britannique n’est donc pas seulement un ajustement budgétaire ; c’est surtout une rupture idéologique avec ce processus de déconstruction des nations. Ce projet a l’immense vertu de rappeler un principe très simple : il est légitime qu’un gouvernement national défende prioritairement l’intérêt de ses propres citoyens.
La Sécurité sociale britannique va ainsi cesser de prendre en charge l’achat de médicaments, les soins dentaires et les frais optiques des étrangers concernés par cette nouvelle réglementation. La réforme prévoit également la création d’une contribution annuelle de 240 euros afin de compenser le coût des prestations non visées par ces restrictions, et de rendre payant l’accès aux services d’urgences hospitalières. Toutefois, le ministre de la Santé britannique a bien pris soin de préciser que « personne ne se verra refuser une intervention si la situation est jugée critique ».
Les dépenses de santé de la plupart des pays développés se sont accrues ces dernières années ; l’augmentation de l’espérance de vie et la modernisation des techniques et des soins médicaux en sont les deux principales raisons. La France, par exemple, y consacre 11 % de son PIB aujourd’hui, contre 4 % il y a 50 ans. Les systèmes de soins de ces pays ont donc généralement besoin d’être réformés pour rester viables. Les gouvernements sont ainsi confrontés à un dilemme : ils doivent s’efforcer de préserver cette qualité de soins malgré d’importantes coupes budgétaires.
L’approche britannique de ce problème est très singulière en Europe. Outre-Manche, comme d’ailleurs en France, beaucoup d’étrangers profitent du généreux système de soins sans contribuer à sa pérennité. C’est pourquoi le gouvernement britannique a décidé de s’attaquer à ce surcoût lié à l’immigration.
Cette réforme s’inscrit dans la continuité des prises de position très critiques de David Cameron envers l’immigration. Contrairement à Nicolas Sarkozy dont les coups de semonce verbaux contre les flux migratoires ne furent jamais suivis d’effets, le Premier ministre du Royaume-Uni a le mérite de mettre ses actes en adéquation avec son discours.
La nouvelle orientation britannique en matière d’immigration rompt avec la politique d’ordinaire appliquée en Europe ces dernières années, et suscite l’ire de nos élites dirigeantes. Le commissaire européen László Andor fustigeait ainsi, il y a quelque temps, « l’hystérie qui règne parfois au Royaume-Uni ». Animée par le souhait de dépasser le cadre national, cette classe dirigeante considère par principe que tout durcissement de la politique migratoire est teinté d’électoralisme ou de populisme, comme si la volonté de satisfaire les aspirations des électeurs était devenue un travers.
La réforme du système de santé britannique n’est donc pas seulement un ajustement budgétaire ; c’est surtout une rupture idéologique avec ce processus de déconstruction des nations. Ce projet a l’immense vertu de rappeler un principe très simple : il est légitime qu’un gouvernement national défende prioritairement l’intérêt de ses propres citoyens.
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