Une fatwa contre Noël, qui fait suite au discours de l’imam Sheikh Yahya Safi de Lakemba (Australie) lors de la prière du vendredi dans la principale mosquée d’Australie, a été publiée sur Facebook samedi matin.
Se tenir à distance de tout ce qui a à voir avec Noël.
L’imam Yahya Safi, a dit à sa congrégation, pendant la prière, qu’ils doivent se tenir à distance de tout ce qui a à voir avec Noël.
La fatwa, qui a suscité un débat houleux dans la communauté, met en garde contre le fait que les « mécréants tentent d’attirer les musulmans loin du droit chemin ».
Il a également indiqué que le jour de Noël et les célébrations qui l’entoure font partie des « mensonges que le musulman doit éviter … et donc, un musulman n’est pas autorisé à célébrer les fêtes de Noël, ni à les souhaiter ».
La fatwa cite une déclaration d’un professeur de l’islam, l’Imam Ibn Al-Qayyim, qui avait déclaré que féliciter les mécréants pour leurs rituels est interdit, et si un musulman « qui souhaite Noël ne devient pas mécréant lui-même, du moins il commet un péché, car cela revient à la même chose que le féliciter pour sa croyance en la trinité, qui est un péché plus grand et beaucoup plus détesté par Allah Tout-Puissant que de le féliciter de boire de l’alcool ou de tuer une âme ou de commettre la fornication ou l’adultère ».
Un leader de la communauté, le Dr Jamal Rifi, a déclaré ne pas être d’accord avec l’école de pensée derrière cette fatwa. « Nous pouvons partager les festivités avec des amis et des familles et les voisins – Je ne pense pas qu’il y a une raison civile, religieuse ou éthique de ne pas le faire », a t-il dit, au risque, pour cette déclaration blasphématoire, d’encourir la peine de mort des islamistes qui suivent l’imam Safi.
Le Grand Mufti d’Australie, Ibrahim Abou Mohammad, a déclaré que les fondements de l’islam sont la paix, la coopération, le respect des autres religions. « Quiconque dit le contraire est irresponsable », a t-il ajouté.
« Il y a une différence entre faire preuve de respect pour la croyance de quelqu’un et partager ses convictions », a déclaré Abou Mohamed.
Inutile de se demander ce que pensent les musulmans de France. Soit ils font pression sur les instances administratives, municipalités, écoles, afin de faire disparaître toute célébration de Noël, soit ils laissent faire, silencieusement, leurs coreligionnaires plus radicaux.
© Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info
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