lundi 14 novembre 2011

Italie et Grèce : tutelle européiste sous l’œil de GOLDMAN SACHS


En Italie, le président de la République, Giorgio Napolitano, a chargé dimanche l'ancien commissaire européen Mario Monti de former un nouveau gouvernement chargé de mettre en ordre les finances publiques afin de rassurer les marchés financiers et les partenaires européens de Rome.
Au lendemain de la démission de Silvio Berlusconi, parti sous les huées de plusieurs milliers de Romains, le chef de l'État a comme prévu mandaté ce professeur d'économie âgé de 68 ans pour diriger un cabinet qui devrait être composé essentiellement de technocrates.


Nommé mercredi sénateur à vie, Mario Monti a rencontré samedi le président de la Banque centrale européenne Mario Draghi ainsi que des responsables politiques italiens issus de divers partis. Il a eu un déjeuner de travail avec Berlusconi.
Il a reçu le soutien des principales formations d'opposition ainsi que celui du parti de centre droit de Berlusconi, le Peuple de la liberté (PDL), soumis toutefois à conditions et arraché après l'opposition initiale de plusieurs factions internes.
"Le parti soutiendra un gouvernement Monti, a précisé le député PDL Mario Baccini, tant qu'il s'en tiendra à l'application des réformes décidées par l'équipe sortante avec l'Union européenne.

Énorme opposition

Dimanche après-midi, le secrétaire général du PDL, Angelino Alfano, a cependant parlé d'une "énorme opposition" parmi les adhérents du parti à un gouvernement Monti, malgré l'offre conditionnelle de soutien faite par la direction. Il a toutefois lui aussi affirmé que le PDL soutiendrait Monti, à l'issue d'un entretien avec Giorgio Napolitano.
La Ligue du Nord, ancienne alliée de la majorité sortante, a refusé d'apporter son soutien au prochain gouvernement. (Source)

En Grèce

De son côté, le nouveau Premier ministre grec, Lucas Papadémos, profitera lundi d'une précieuse trêve politique pour tenter de faire accepter des mesures d'austérité et des réformes radicales visant à rétablir la crédibilité de son pays et à lui éviter la faillite.
Les deux principaux partis ayant mis de côté leurs querelles cette semaine pour le nommer chef de gouvernement, Papadémos engagera lundi soir un débat parlementaire qui doit aboutir mercredi à un vote de confiance sur son cabinet.
Ajoutant aux pressions qui s'exercent sur la Grèce, des inspecteurs de la "troïka" formée par le Fonds monétaire international, l'Union européenne et la Banque centrale européenne commenceront à arriver lundi à Athènes.
"Ce sera vraisemblablement une visite de courte durée pour prendre contact avec le nouveau gouvernement", a-t-on indiqué à Reuters de source proche de la troïka. "Une délégation plus importante, chargée d'examiner plus à fond les orientations politiques, est attendue en décembre."
Olli Rehn, commissaire européen chargé des affaires économiques et monétaires, a prévenu que le FMI et l'UE ne débloqueraient pas le prêt de 8 milliards d'euros nécessaire à Athènes d'ici mi-décembre sans avoir la garantie écrite de tous les partis qu'ils soutiendraient les mesures prévues. Samaras, lui, a dit qu'il ne signerait rien sous pression extérieure.
Papadémos, qui a présidé à l'entrée de la Grèce dans la zone euro en 2002, doit maintenant s'appliquer à obtenir ce prêt de 8 milliards d'euros, faire approuver le budget 2012 et préparer le pays à des élections anticipées au premier trimestre de l'an prochain.
À cette fin, il doit persuader les inspecteurs de la troïka que le pays prend des mesures suffisantes pour justifier l'octroi du deuxième plan de sauvetage de 130 milliards d'euros ayant fait l'objet d'un accord avec l'UE fin octobre. (Source)

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