Le Djihad islamique palestinien, que des affrontements armés ont opposé à Israël le week-end dernier à Gaza, ne juge pas durable la trêve conclue ensuite et dispose d'au moins 8.000 combattants prêts à la guerre, a déclaré un porte-parole du mouvement radical.
Le Djihad islamique est le deuxième groupe armé de la bande de Gaza après le Hamas, qui gouverne l'enclave côtière. L'un et l'autre prônent la destruction d'Israël et la plupart des pays occidentaux les considèrent comme des mouvements terroristes.
Depuis un certain temps, le Hamas consacre une grande part de son énergie aux affaires gouvernementales, mais le Djihad se concentre résolument sur le conflit, ce qui lui vaut un large soutien dans les sociétés musulmanes, en Iran notamment.
"Nous sommes fiers et honorés de dire que la République islamique d'Iran nous fournit aide et soutien", a dit Abou Ahmed, porte-parole des Brigades de Jérusalem, aile militaire du Djihad islamique, lors d'une interview à Reuters.
Il a rejeté des informations pourtant répandues selon lesquelles l'Iran aurait procuré des armes à son mouvement, et s'est mis à sourire à l'idée qu'il recevrait même de Téhéran du matériel militaire plus perfectionné que le Hamas. Il a refusé de commenter des rumeurs voulant que les djihadistes soient entraînés par l'Iran.
"Je dirais que nous avons parfaitement le droit de nous tourner vers tous les centres de pouvoir pour obtenir de l'aide", a dit le porte-parole en égrenant un chapelet.
COMBATS
Les derniers accrochages du Djihad islamique avec Tsahal se sont soldés par la mort de 12 activistes palestiniens et d'un civil israélien. Les combats n'ont pris fin qu'après un cessez-le-feu conclu sous l'égide de l'Egypte. Mais Abou Ahmed ne s'attend pas à ce qu'il dure.
"En théorie, le calme est rétabli, mais en pratique ce n'est pas vraiment le cas", a-t-il dit. Selon lui, Israël cherche à provoquer d'autres combats à Gaza après l'échange de prisonniers du mois dernier au cours duquel ont été libérés 477 Palestiniens et le soldat franco-israélien Gilad Shalit, qui était retenu en otage par le Hamas depuis 2006.
Israël assure ne lancer d'attaques qu'en état de légitime défense. L'Etat juif a tué cinq activistes du Djihad islamique samedi en représailles à un tir de roquette survenu deux jours plus tôt et imputé au groupe. Ce tir n'avait pas fait de victime mais avait déclenché des sirènes d'alarme jusqu'aux abords de Tel Aviv.
Abou Ahmed a nié toute implication dans le tir de roquette. Mais les Brigades de Jérusalem ont promptement riposté à la mort des cinq activistes en procédant à une série d'autres tirs de roquettes sur le sud d'Israël, faisant un mort, au moins quatre blessés et des dégâts matériels.
Le Djihad islamique a diffusé sur internet des images d'un lance-missiles installé sur un camion et entrant en action.
"Les Brigades de Jérusalem ont vraiment pris Israël par surprise (...) Je ne crois pas qu'ils aient eu conscience que nous possédions ce type d'armement", a dit Abou Ahmed, ajoutant que le véhicule avait été caché aussitôt après l'attaque.
Des cellules des Brigades de Jérusalem sont éparpillées autour de Gaza et, selon Abou Ahmed, un très grand nombre de jeunes Palestiniens aspirent à y entrer.
"Nous en prenons certains, mais nous ne pouvons pas admettre tout le monde (...) C'est une affaire de qualité, pas de quantité", a-t-il dit en donnant pour la première une estimation des effectifs de cette force : "Nous avons au moins 8.000 combattants qui sont entièrement équipés."
Source : Yahoo
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