Un responsable important du Foreign Office affirme qu’on a informé les Ministres du gouvernement britannique de s’attendre à une action militaire israélienne, à la suite du rapport de l’observatoire de l’ONU « D’ici Noël ou très tôt au début de la nouvelle année », d’après un reportage du Daily Mail de Londres, mardi 10 novembre. On a expliqué aux Ministres qu’Israël frapperait les sites nucléaires de l’Iran « le plus tôt possible, plutôt que trop tard » -avec « le soutien logistique » des Etats-Unis. Selon le journal britannique, qui a de bonnes relations avec le renseignement et l’armée, à Londres, le Président Barack Obama. « devrait soutenir les Israéliens ou risquer de perdre le soutien juif-américain aux prochaines élections présidentielles ». La préoccupation majeure est que, dès que l’Iran sera doté de l’arme nucléaire, il deviendra impossible d’arrêter l’Arabie Saoudite et la Turquie dans le développement de leurs propres armes, et même au-delà de tout point d’équilibre de la terreur au Moyen-Orient…
Les sources militaires de Debkafile ajoutent que le Premier Ministre Tayyip Erdogan a r épété, plus d’une fois cetteannée, à Obama : “ Si l’Iran obtient des armes nucléaires, la Turquie obtiendra des armes nucléaires”.
Le Daily Mail poursuit son reportage en disant que, durant les dernières semaines, des sources au Ministère britannique de la Défense ont confirmé qu’on a préparé des plans d’urgence dans l’éventualité où le Royaume-Uni déciderait de soutenir cette action militaire.
Debkafile fait référence à un rapport précédent, qui mentionnait que le Chef d’Etat-Major britannique, Sir David Richards, s’est rendu en visite secrète en Israël, le 2 novembre, suivie, le lendemain, par l’arrivée à Londres du Ministre de la Défense Ehud Barak, pour des discussions avec les chefs de la défense britannique et de l’armée.
Nos sources militaires expliquent la mention du soutien logistique américain comme tendant vers le modèle libyen d’intervention militaire, dans lequel la France, la Grande-Bretagne et l’Italie étaient le fer de lance de l’action contre le régime Kadhafi, pendant que les Etats-Unis, sur le « siège arrière », mettaient en œuvre les satellites et le renseignement aérien, et à leur disposition le réseau d’approvisionnement logistique, y compris le ravitaillement des bombardiers en situation de combat et l’ordonnance.
En transposant ce modèle à une offensive contre l’Iran, les forces navales et aériennes israéliennes devraient prendre en charge l’attaque contre l’Iran avec le soutien logistique et du renseignement des Américains, alors que les principales puissances de l’OTAN : la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Italie participeraient, directement ou indirectement, à l’opération israélienne.
Puisque cette attaque devrait, avec une quasi-certitude, entraîner des représailles de la part de Téhéran et de ses alliés, la Syrie, le Hezbollah et les factions palestiniennes, Hamas et Jihad Islamique, la situation devrait, également avec une quasi-certitude, dégénérer en un conflit plus étendu à l’ensemble du Moyen-Orient, et ainsi élargir l’intervention militaire des Etats-Unis et de l’Europe occidentale. Les perspectives d’une alternative à l’intervention militaire sont en train de fondre – de nouvelles sanctions suffisamment fortes pour pouvoir étouffer les opérations financières iraniennes et les exportations pétrolières-, depuis que l’observatoire nucléaire (AIEA) a confirmé l’aboutissement clandestin de l’Iran à la capacité de fabriquer une arme nucléaire.
Mercredi, l’adjoint au Ministre des affaires étrangères russe, Gennady Gatilov a promis, lors de sa visite auprès du responsable iranien Ali Baqeri, que : « Toute sanction supplémentaire contre l’Iran serait perçue comme un outil en vue du changement de régime à Téhéran. Cette approche est, pour nous, inacceptable et la partie russe n’a pas l’intention de prêter la moindre attention à de telles propositions ».
La Chine suivra certainement la Russie sur ce point.
La première réponse du Président iranien Mahmoud Ahmadinedjad au rapport de l’AIEA a consisté à attaquer sa crédibilité et à déclarer que l’Iran poursuivrait son programme nucléaire, sans se soucier de ses découvertes.
DEBKAfile Reportage spécial 10 novembre 2011
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