Dans l’islam, tuer ses frères en Allah, commettre des crimes horribles est autorisé, si cela permet de faire avancer l’islam et de lui conférer tous les pouvoirs. Ce principe a été récemment mis en application en Egypte.
Les Frères musulmans assassinent leurs propres partisans afin de diaboliser l’armée égyptienne.
Une vidéo, tournée au cours des manifestations pro-Morsi, confirme que certains fidèles de Morsi, supposés avoir été abattus par l’armée égyptienne après l’éviction du président, furent, en fait, tués par d’autres manifestants pro-Morsi. Ces meurtres avaient pour but de salir l’armée, d inciter à une plus grande violence de la part des islamistes, à fomenter des troubles et à susciter la sympathie de l’Amérique, qui s’était montrée extrêmement critique envers l’armée, en particulier dans le contexte des violences post-Morsi.
La preuve de ces assassinats ciblés a été fournie par le programme de satellite arabe, Al Dalil, (« The Evidence »), constitué principalement d’enregistrements vidéo.
La vidéo a enregistré les événements, le 8 juillet dernier, au cours de manifestations pro-Morsi en face du bâtiment de la Garde républicaine au Caire, là où Morsi était détenu (à partir de 0.58.25)
Un jeune homme, crâne rasé et barbe style salafiste s’approche de la barrière de la Garde Républicaine, se fait tirer dessus, s’effondre, et meurt, ainsi que d’autres manifestants en colère contre l’armée. A première vue, il semble évident que cet homme a été abattu par les militaires.
Toutefois, en regardant la vidéo au ralenti et en zoomant la scène, on peut apercevoir quelqu’un dans la foule pro-Morsi s’approcher par derrière et lui tirer dessus. Pendant qu’il s’écroule à terre, il est toujours face à la Garde républicaine. Pourtant, lorsque la caméra zoome, la blessure par balle et l’écoulement du sang sont clairement visibles à l’arrière de sa tête. Son visage, face au militaire, même après s’être affalé sur le sol, ne semble pas porter d’égratignures. Comme le militaire était en face de lui, c’est qu’un frère musulman pro-Morsi lui a tiré dessus – par derrière.
Le jour où cet homme et d’autres partisans pro-Morsi furent tués, Muhammad Mahsoub, un ancien membre des Frères musulmans et politicien avait tweeté ce qui suit :
Baltagi est un des leaders des Frères qui a été particulièrement virulent contre l’armée. Il entretient également des relations privilégiées avec la très honnie Anne Patterson, l’ambassadrice américaine en Egypte.
Une autre vidéo diffusée sur Al Dalil est encore plus explicite. Un véhicule blindé avance lentement, entouré par un groupe de manifestants pro-Morsi, facilement reconnaissables par leurs barbes de bons salafistes. Un coup de feu retentit et l’homme le plus proche du blindé s’effondre. Encore une fois, à première vue, il semble qu’il ait été abattu par l’un des hommes du véhicule blindé.
Toutefois, lorsque le film est visionné au ralenti, il apparaît clairement que l’homme, dans une longue robe islamiste ou gilbab qui se tenait debout juste derrière la victime, est en réalité celui qui a tiré sur le manifestant. On le voit ensuite se diriger vers un autre homme près de lui, lui remettre l’arme, puis s’éclipser rapidement. On entend même la question qui est posée au caméraman en train de filmer la scène : « est-ce un soldat du blindé qui a tiré ? » Et sa réponse : « non, non. »
Et l’effet escompté par les Frères musulmans en sacrifiant ces hommes a été atteint. De nombreux manifestants pro-Morsi en colère se précipitèrent vers l’homme à terre en hurlant des slogans islamiques et jurant une guerre implacable contre les militaires, présumés coupables des meurtres.
Ce deuxième « incident » a incité le parti de la Liberté et de la Justice, le bras politique des Frères musulmans, à appeler à « un soulèvement de masse du peuple égyptien contre ceux qui tentent de voler leur révolution avec des chars. »
Pour de nombreux islamistes, tuer un allié afin de donner le pouvoir à l’islam est légitime, notamment dans le cadre du jihad, la guerre au service de l’islam, considéré dans la jurisprudence islamique comme le « summum « de l’islam.
La nécessité rend l’interdit licite
Un second principe juridique fondamental de l’islam stipule que « la nécessité rend l’interdit licite », en d’autres termes, un but aussi pieux que celui de donner tous les pouvoirs à l’islam justifie le recours à des moyens normalement interdits. L’important, c’est l’intention, la niyya.
Tuer d’autres musulmans, mentir, se prostituer, pratiquer la sodomie (pour cacher des explosifs) sont autorisés si cela permet de faire progresser l’islam et lui attribuer tous les pouvoirs.
Ceux qui commettent ou promeuvent les crimes les plus horribles sont exonérés, ceux qui sont «sacrifiés» pour la noble cause de l’islam sont considérés comme des martyrs, ce qui leur permettra d’atteindre le plus haut niveau au paradis. D’un point de vue islamique, il s’agit d’une situation gagnant-gagnant.
Même les enfants n’échappent pas au jihad des Frères musulmans et défilent en première ligne lors de manifestations pro-Morsi, en famille, vêtus de blanc, symbole du linceul mortuaire, en vue de leur « martyre », scandant des textes appris à l’avance et brandissant des pancartes sur lesquelles on peut lire : « Je suis prêt à mourir ».
Les images choquantes, prises lors de manifestations pro-Morsi, prouvent que des enfants ont délibérément été mis en danger, soit en étant témoins de violences, soit en devenant des victimes de ces violences. L’exploitation d’enfants à des fins politiques est illégale – mais courante en islam, et la communauté internationale décide de ne rien voir.
Les Frères musulmans sont des modérés, ils représentent la liberté, la démocratie, la justice, selon leurs admirateurs occidentaux, Alain Juppé en tête, rejoint par François Hollande et Laurent Fabius qui demandent la remise en liberté de Morsi.
On peut se poser la question de savoir pourquoi les Musulmans se massacrent aussi joyeusement entre eux.
L’origine du conflit millénaire et sanglant entre chiites et sunnites, trouve ses répercussions quotidiennes en Irak, au Pakistan, en Syrie, au Liban ou à Bahreïn où il ne se passe pas un jour sans que des sunnites et des chiites s’entretuent. Cette haine meurtrière remonte à la mort du prophète, qui, tombé subitement malade en 632, meurt sans avoir eu le temps de nommer son successeur. Commence alors une guerre de succession entre les sunnites, fidèles à la Sunna, la tradition du Prophète et partisans du fidèle compagnon de Muhammad, et les chiites, partisans d’Ali, son fils spirituel. Et quand Hussein, le petit fils de ce dernier, se fait massacrer avec sa famille et ses troupes à Kerbala en 680 par les armées adverses, la haine entre les deux groupes atteignit l’apothéose. Depuis, le monde islamique se déchire dans des guerres de revanche sur fond de conquêtes. Les chiites commémorent chaque année la mort de Hussein lors de l’Achoura. Pour les sunnites, les chiites sont des hérétiques à combattre.
J’ai longtemps ignoré, cependant, que les salafistes et les wahhabites justifient l’usage de la violence contre d’autres musulmans par le fait qu’ils appartiennent à la « secte sauvée ». La haine au nom de Dieu ne vise donc pas seulement les adeptes des autres religions, il contient aussi une composante interne. La pratique consistant à tenir des musulmans pour infidèles (takfir) du fait de leur piété insuffisante, est largement pratiquée par les salafistes et les wahhabites, et explique que le terrorisme fait plus de morts chez les musulmans que chez les non-musulmans – hélas pas assez pour se débarrasser d’eux.
Les jihadistes avancent fréquemment un dicton attribué à Muhammad :
« Cette communauté se divisera en 73 sectes, 72 d’entre-elles iront en enfer et une seule ira au Paradis et ce sera la majorité. » (69)
Les jihadistes, de même que les musulmans fondamentalistes, croient qu’il y a « une secte sauvée » (at-Ta’ifa al- Mansura), le seul groupe en possession d’une version correcte de la foi islamique. Au concept de takfir, avancé par Ibn Abd al-Wahhab (le fondateur du mouvement wahhabite), s’ajoute le commandement selon lequel on est au seuil de l’apostasie si l’on ne montre pas un niveau suffisant de wala (l’allégeance à cette vision d’une véritable foi musulmane) ou un niveau adéquat de bara (le rejet des non-musulmans, y compris celui des mauvais musulmans). (70)
Un forum Internet jihadiste cite Sayyed Imam al-Sharif, alias “Dr. Fadl,” et Abdul Qadir bin Abdul Aziz, le mentor du chef actuel d’al-Qaeda, Ayman al-Zawahiri :
« Le devoir le plus important de…[la Secte Sauvée] de notre époque, c’est d’engager le jihad contre les régnants apostats qui ont modifié la loi d’Allah, et qui gouvernent les musulmans avec des lois hérétiques d’origine humaine…. les salafistes-jihadistes sont at-Ta’ifa al-Mansura : ils ont promis la victoire contre leurs ennemis et les ennemis de l’islam. » (71)
Le lien avec al-Wala wal-Bara est indiqué de façon on ne peut plus claire sur un autre forum Internet jihadiste populaire.
Qui est at-Ta’ifa al-Mansura ? Al-Bukhari a dit que c’est le peuple de la connaissance. D’autres docteurs de la foi disent que c’est Ahl al-Hadith [Sunna]. Al-Nawawi a dit : « il y a ceux qui ordonnent le bien et qui interdisent le mal » [al-Wala wal-Bara].(72)
La doctrine al-Wala wal-Bara est utilisée pour séparer les musulmans des infidèles, mais en même temps pour repérer les musulmans qui sont en train de devenir taghut (idolâtres). Comme « Secte Sauvée », les groupes salafistes-jihadistes croient avoir le droit divin de juger le niveau d’observance des gens et de les tuer si nécessaire. Les musulmans ont l’obligation de lutter contre les idolâtres qui ne suivent pas ce qu’Allah a révélé.
Identifier les groupes taghut est au cœur de la lutte des jihadistes contre les régimes musulmans qui n’obéissent pas à leur conception de l’Islam. Leur doctrine légitime les attentats terroristes. De leur point de vue, ces attentats sont fondés sur un hadith : « si quelqu’un quitte la religion islamique, tue-le. »(73) Les salafistes-jihadistes peuvent accuser n’importe quel dirigeant d’être takfir s’il met en place un système politique en contradiction avec leur interprétation, la seule exacte, de l’Islam.
Finalement, le seul point commun entre toutes ces mouvances islamiques, c’est le jihad guerrier, chacun ayant son ennemi à massacrer. Mais c’est une « religion » de paix, de tolérance et d’amour, clament les islamophiles en chœur. A se demander si ceux qui travestissent la réalité jusqu’à la perdre de vue et plongent aveuglement dans la nuit noire de l’islam, connaissent la signification de ces trois mots…
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([68] Ibn Qaym al-Jawziyah, Ahkam Ahl adh-Dhimma (Damascus: Dar al-Qalam, 1997).
[69] Derives from hadith of Sijistani, Sunan abu-Dawud, vol. 3, no. 4580.
[70] Sheikh Muhammad Said al-Qahtani, al-Wala wal-Bara fil-Islam (Cairo: an-Nur al-Islamiyah, 1980), pp. 3, 34-5.
[71] Dr. Fadl, « Istifadat A’ada’al-Islam Min Wathiqat Tarshid al-Jihad wa-Faq al-Itifaq, » accessed Apr. 19, 2013.
[72] Qahtani, al-Wala wal-Bara fil-Islam, p. 29.
[73] Sahih al-Bukhari, vol. 9, bk. 84, no. 57.
Sources : “Muslim Brotherhood Kills Its Own to Demonize Egyptian Military” Raymond Ibrahim – Gatestone Institute
Egypt: Children on front line of pro-Muslim Brotherhood demos dressed in white « death shrouds » for their « martyrdom »: « I am ready to die. »
Jihad Watch Islam’s Hatred of the Non-Muslim, par David Bukay (extrait) publié sur Poste de Veille.
Egypt: Children on front line of pro-Muslim Brotherhood demos dressed in white « death shrouds » for their « martyrdom »: « I am ready to die. »
Jihad Watch Islam’s Hatred of the Non-Muslim, par David Bukay (extrait) publié sur Poste de Veille.
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