"Les responsables de la Monusco sont décidés à montrer la capacité d'action de la brigade d'intervention".
Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, n'a pas exclu mercredi que l'armée congolaise, appuyée par les Casques bleus de la Mission de l'ONU en République démocratique du Congo (Monusco), mène dans les prochaines semaines des actions contre les groupes armés présents dans l'est, dont, en premier lieu, la rébellion du M23, présumée soutenue par le Rwanda et l'Ouganda voisins. "Les responsables de la Monusco sont décidés à montrer la capacité d'action de la brigade d'intervention" - une unité de 3.000 soldats sud-africains, tanzaniens et malawites au mandat offensif en cours de déploiement au Nord-Kivu -, a-t-il affirmé lors d'une rencontre avec quelques journalistes à Kinshasa.
Le chef de la diplomatie belge a rencontré mardi soir les nouveaux responsables de la Monusco, son chef politique, le diplomate allemand Martin Kobler, et le commandant militaire des Casques bleus, le général brésilien Carlo Alberto dos Santos Cruz.
Selon M. Reynders, les chefs militaires de la Monusco n'ont "aucun doute" sur la réalité du soutien accordé par le Rwanda et l'Ouganda au mouvement du 23 mars (M23), une rébellion qui occupe depuis plus d'un an une partie de la province du Nord-Kivu (est de la RDC). Kigali et Kampala - qui agit comme médiateur dans des pourparlers entre Kinshasa et le M23 - nient farouchement soutenir ce mouvement.
M. Reynders a également indiqué avoir perçu une "fatigue" des autorités congolaises à l'égard du M23 alors que les pourparlers de Kampala en cours depuis décembre s'éternisent. "J'ai l'impression que le maximum a été fait (du côté du gouvernement congolais) et qu'il faudra faire respecter l'intégrité du territoire", a-t-il souligné.
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