Ces derniers jours, Bruxelles bruissait de nouvelles rumeurs. Le roi des Belges, Albert II, se préparerait à abdiquer cet été, au lendemain de la célébration de son vingtième anniversaire de règne. Ce n’est pas la première fois que ces bruits courent les rédactions mais ils se font plus insistants. La raison de ce retrait annoncé ? Le grand âge, bien sûr, mais aussi la perspective des élections de 2014 qui devraient voir un triomphe des nationalistes flamands.
Si l’expression démocratique ne peut être remise en cause dans un pays où est appliqué un strict scrutin proportionnel, la question de la finalité de la démarche nationaliste mérite d’être posée. Contrairement aux idées reçues, le nationalisme n’est pas seulement un courant de pensée d’extrême droite. Il peut être de gauche, d’extrême gauche et même libéral. C’est le cas avec la nouvelle force nationaliste dominante en Flandre, la NVA. Là où les nationalistes du Vlaams Belang (ex-Vlaams Blok) plaçaient l’immigration au centre de leur projet, les natios« fréquentables » mettent en avant la réalité géographique d’une région, inéluctablement appelée à devenir indépendante et peu importe ceux qui la peuplent. Et si le débat se situait ailleurs ? Dans un monde confronté à la mondialisation, une addition d’appartenances est possible. On peut être Anversois, Flamand, Belge et Européen. Tout comme on peut parfaitement être Brestois, Breton, Français et Européen. Une autre Europe qui n’est pas seulement un « machin » technocrate mais le fruit d’une longue mémoire et d’un destin commun.
Les lignes de fracture auxquelles est confronté notre continent en 2013 dépassent les guerres de clochers. Jadis, les Gaulois ont été battus par César qui avait profité avec intelligence de leurs divisions. La civilisation celte a peu à peu été engloutie par le modèle imposé par le vainqueur romain. Les nationalistes à courte vue d’aujourd’hui auraient peut-être intérêt à méditer les leçons que nous a léguées l’histoire. À moins de vouloir finir comme Vercingétorix, Cléopâtre ou le dernier empereur de Byzance.
Cette Europe à la botte de la finance n'est même pas capable de s'imposer sur le plan mondial alors qu'elle est sur le papier la plus grande puissance économique du monde. Il n'y a aucune cohésion réelle parce que les identités sont différentes et non respectées d'une part et parce que l'on veut noyer ses identités à travers un gloubi boulga économique technocratique et dictatorial d'autre part. Il n'y a même pas d'alliance et de coopération militaire de défense, c'est sous lamentable!! Bref, l'alliance européenne n'a de sens qu'à travers le retour à une monnaie nationale garantissant à chaque état une indépendance financière et de gestion. Une fois libre, chacun aura alors la possibilité d'adhérer à une alliance économique et militaire. L'union fait la force mais à la seule condition que le libre arbitre et les particularités de chacun soient respectées ce qui n'est pas le cas dans la technocratie européenne actuelle.
Ce nationalisme à "courte vue" représente quand même 2000 ans d'histoire. Pas mal pour une vision courte ! Le nationalisme, c'est à dire l'amour de son pays, n'empêche pas une Europe de nations. Un partenariat pacifique et complémentaire. Dans le respect de chaque nation. Sans le "machin" technocratique et totalitaire que Bruxelles nous a imposé.
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