Le champ de bataille d’Al Qusayr où le Hezbollah a été mis en déroute
Les sources militaires de Debkafile révèlent que la Brigade al Qods du corps d’élite du Hezbollah a subi une défaite cinglante – sa plus grave depuis le début de son intervention dans la guerre civile syrienne – et de lourdes pertes, lors de la bataille d’Al Qusayr, dans le secteur d’Homs, au nord de la Syrie, lundi 29 avril. On dénombre, parmi les nombreux tués, deux officiers de haut-rang, le Commandant en chef des Brigades al Qods, connu sous le nom de « Abu Ajib » et son lieutenant, Hamza Ramloush, au milieu de dizaines de tués (138) et de blessés.
Les forces conjointes du Hezbollah et de l’armée syrienne ont brutalement interrompu leur assaut, sur ce front, sous les attaques conjuguées d’une force rebelle mixte de milices locales, renforcées par des Salafistes sunnites radicaux, venus du Liban.
Ayant juste pris livraison d’une large quantité de lance-roquettes Grads, ces radicaux libanais se sont montrés capables de prendre la brigade du Hezbollah par surprise, dans une embuscade à l’artillerie et leur ont infligé de lourdes pertes.
A domicile, au Liban, le Hezbollah et son chef, Hassan Nasrallah, devront faire face à toutes les conséquences de ce revers cinglant. Au-delà de l’effet immédiat de cette défaite pour son prestige personnel à Beyrouth, il devra aussi expliquer pourquoi il s’est incliné sous la pression iranienne, au cours de sa visite secrète à Téhéran, durant la seconde semaine d’avril, pour qu’il augmente encore le nombre de combattants du Hezbollah luttant pour Bachar al Assad, au-delà des 5000 membres de ses forces déjà présents en Syrie.
Le Hezbollah se trouvait déjà sous la menace directe des radicaux sunnites libanais, qui étaient prêts à frapper sévèrement le Hezbollah, à moins qu’il ne se retire de la guerre syrienne. Des voix se sont vivement élevées contre sa décision au sein même de son propre mouvement et elles vont se faire entendre beaucoup plus violemment, maintenant, en mettant son autorité en péril.
Les Salafistes libanais, pour leur part, se sentent encouragés par ce triomphe en Syrie, pour être en mesure de s’attaquer à un Hezbollah affaibli sur le terrain local des luttes intérieures.
L’armée syrienne a subi de graves revers sur d’autres fronts supplémentaires. Contrairement aux reportages circulant cette semaine, qui affirmaient que les rebelles concentraient l’essentiel de leurs forces pour conquérir les bases de l’armée de l’air syrienne, les sources militaires de Debkafile révèlent qu’ils ont mis toute leur énergie à s’emparer des bases de lance-roquettes de courte portée de l’armée de terre syrienne. Avec, en ligne de mire les missiles Scud B et Fateh-110, ils ont pris d’assaut, cette semaine, la base de missiles du Mont Kalmoon, dans le Sud de Damas et l’installation de missiles de Mangh, près de la base de l’armée de l’air à proximité d’Alep. Ce sont les conseillers étrangers qui les ont avisés de se lancer contre ces bases, dès que ces roquettes ont commencé à leur causer de nombreuses pertes et ils sont parvenus à détruire l’essentiel de la base de missiles de Damas. Cette victoire a fait perdre à l’armée de Bachar al Assad sa mainmise sur la capitale.
Concernant la controverse à propos des armes chimiques, nos sources militaires et présentes à Washington, rapportent que l’Administration Obama a transmis une plainte ferme aux bureaux du Premier Ministre Binyamin Netanyahou et du Ministre de la Défense Moshe Ya’alon, au sujet des affirmations publiées lundi, par un responsable (anonyme) de haut-rang israélien, concernant « des preuves évidentes fondées sur des matériaux bruts, bien réels et solides »- et pas seulement sur de simples évaluations – que Bachar al Assad utilise des armes chimiques contre les rebelles.
Il a déclaré que cette information est connue par toute agence de renseignement concernée, qui ne se pose plus de questions sur ce point. L’officier supérieur a ajouté qu’Israël devrait se préoccuper des armes chimiques susceptibles d’être transférées depuis la Syrie vers le Hezbollah ou d’autres groupes terroristes tentant d’atteindre la frontière d’Israël. Leur acquisition éventuelle d’armes chimiques ou même conventionnelles qu’ils n’auraient jamais eu en main auparavant, est une grave préoccupation pour Israël.
Dans leur plainte, les responsables américains affirment qu’ils ne savent absolument rien concernant ces preuves et que les renseignements américains n’ont pas été mis dans la confidence, s’agissant de ces preuves matérielles.
DEBKAfile Reportage Exclusif
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