La France – en particulier l’aviation française – a joué un rôle décisif, il y a dix-huit mois, dans la chute du régime de Kadhafi. A-t-elle bien fait ? Compte tenu du dernier costume revêtu par le colonel fou devenu sur sa fin chien de garde de l’Occident, des forces et des armes qu’a libérées sa disparition, et du chaos où est plongée la Libye, il est permis d’en douter.
La France, sur le terrain et dans les airs, a joué un rôle décisif depuis le début de cette année dans le soutien au gouvernement malien, ou à ce qu’il est convenu d’appeler ainsi, à l’armée malienne, ou à ce qui en tient lieu, et au peuple malien. A-t-elle bien fait ? Au regard de ce qu’aurait signifié matériellement, humainement et politiquement la mainmise des djihadistes sur ce malheureux pays, on ne peut guère en douter.
Quoi qu’il en soit, ces deux interventions ne pouvaient que nous valoir le ressentiment, la haine et, dans la mesure de leurs moyens, les représailles des adversaires que nous y avons rencontrés et défaits. Aussi bien, après l’attentat contre notre ambassade à Tripoli, deux pistes se dessinent évidemment : soit celle des nostalgiques de Kadhafi – il en reste – soit celle d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) et de ses alliés, à supposer que ces deux pistes ne se confondent pas.
Il était prévisible, et il est parfaitement normal, que l’ennemi, faute de disposer des avions, des missiles, des drones et autres merveilles de la technologie qui nous donnent l’avantage au combat, recourrait à des formes plus rudimentaires de la violence, telles que les volontaires de la mort ou les voitures piégées. Il est alors tentant de parler de lâcheté, de crimes « odieux », de méthodes « inacceptables ». De grâce, qu’on nous épargne cette rhétorique usée. Chacun se bat avec les armes dont il dispose, et j’attends le moraliste qui nous expliquera pourquoi les bombes qui viennent d’en bas sont plus inhumaines que celles qui tombent du ciel.
La France, par deux fois, s’est engagée en Afrique comme, par le passé, elle l’avait fait en Afghanistan et en Irak. Elle se retrouve, aux côtés des États-Unis et de la Grande-Bretagne, en première ligne dans la lutte contre le terrorisme islamiste, et l’action décidée par nos gouvernements successifs a recueilli l’approbation massive du Parlement et des médias, l’assentiment majoritaire du pays et de l’opinion. Cette prise de position est à la fois un honneur et un risque. Serons-nous capables d’en assumer les conséquences ?
La France, sur le terrain et dans les airs, a joué un rôle décisif depuis le début de cette année dans le soutien au gouvernement malien, ou à ce qu’il est convenu d’appeler ainsi, à l’armée malienne, ou à ce qui en tient lieu, et au peuple malien. A-t-elle bien fait ? Au regard de ce qu’aurait signifié matériellement, humainement et politiquement la mainmise des djihadistes sur ce malheureux pays, on ne peut guère en douter.
Quoi qu’il en soit, ces deux interventions ne pouvaient que nous valoir le ressentiment, la haine et, dans la mesure de leurs moyens, les représailles des adversaires que nous y avons rencontrés et défaits. Aussi bien, après l’attentat contre notre ambassade à Tripoli, deux pistes se dessinent évidemment : soit celle des nostalgiques de Kadhafi – il en reste – soit celle d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) et de ses alliés, à supposer que ces deux pistes ne se confondent pas.
Il était prévisible, et il est parfaitement normal, que l’ennemi, faute de disposer des avions, des missiles, des drones et autres merveilles de la technologie qui nous donnent l’avantage au combat, recourrait à des formes plus rudimentaires de la violence, telles que les volontaires de la mort ou les voitures piégées. Il est alors tentant de parler de lâcheté, de crimes « odieux », de méthodes « inacceptables ». De grâce, qu’on nous épargne cette rhétorique usée. Chacun se bat avec les armes dont il dispose, et j’attends le moraliste qui nous expliquera pourquoi les bombes qui viennent d’en bas sont plus inhumaines que celles qui tombent du ciel.
La France, par deux fois, s’est engagée en Afrique comme, par le passé, elle l’avait fait en Afghanistan et en Irak. Elle se retrouve, aux côtés des États-Unis et de la Grande-Bretagne, en première ligne dans la lutte contre le terrorisme islamiste, et l’action décidée par nos gouvernements successifs a recueilli l’approbation massive du Parlement et des médias, l’assentiment majoritaire du pays et de l’opinion. Cette prise de position est à la fois un honneur et un risque. Serons-nous capables d’en assumer les conséquences ?
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