samedi 13 avril 2013

Le pape se lance dans la réforme de l’Eglise


Elu il y a exactement un mois, l’ancien cardinal argentin Jorge Bergoglio avait été choisi par le Conclave (l’assemblée des 115 cardinaux électeurs), notamment pour rénover le gouvernement de l’Eglise, terni par des scandales, et accentuer la collégialité.
Dans cette annonce spectaculaire qui figure dans un bref communiqué de la secrétairerie d’Etat, le pape se lance dans la réforme de l’Eglise, alors que jusqu’à présent il était resté discret sur ces sujets, se contentant de prêcher pour une Eglise plus miséricordieuse, pauvre et missionnaire.
Les cardinaux nommés sont deux Européens --le président italien du gouvernorat de l’Etat du Vatican, Giuseppe Bertello, et l’archevêque de Munich, Reinhard Marx--; deux Latino-Américains --l’archevêque émérite de Santiago du Chili, Francisco Javier Errazuriz Ossa, et Oscar Andres Rodriguez Maradiaga, archevêque hondurien (Tegucigalpa)--, le cardinal américain, archevêque de Boston Sean O’Malley, l’archevêque de Bombay (Inde), le cardinal Oswald Gracias, l’archevêque de Kinshasa, l’archevêque Laurent Monsengwo Pasinya, et l’archevêque de Sydney, George Pell.
Plusieurs de ces cardinaux, notamment O’Malley, Maradiaga et Monsengwo, avaient été cités parmi les «papabili» avant le conclave qui a élu le successeur du pape émérite Benoît XVI.
Un évêque italien, Marcello Semeraro, titulaire du diocèse d’Albano (lieu de la résidence d’été des papes à Castel Gandolfo, où Benoît XVI s’est retiré) est nommé comme secrétaire. Ces cardinaux vont devoir travailler à la révision de la Constitution apostolique «Pastor Bonus» sur la Curie Romaine.
La première réunion de ce groupe est fixée du 1er au 3 octobre, précise le communiqué, qui ajoute cependant que le souverain pontife est déjà en contact avec les huit cardinaux.
Le pape François semble vouloir prendre son temps, agissant de manière ordonnée et sans fébrilité, pour réformer la gestion complexe d’une Eglise catholique qui compte quelque 1,2 milliard de baptisés.
Le gouvernement central de l’Eglise, souvent critiqué pour son opacité, a été affecté par l’affaire, l’an dernier, des fuites de documents confidentiels de Benoît XVI «Vatileaks», et aussi par une avalanche de révélations vraies ou supposées sur des scandales sexuels et financiers. Surtout les révélations des scandales de pédophile de milliers de prêtres dans le passé l’a profondément ébranlé.

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