Bressoux, 197 hectares de « zone de non-droit ». 13 000 habitants de 140 nationalités différentes qui cohabitent avec prudence pour éviter les explosions relationnelles. Cardans le lieu, tout est concentré : problèmes sociaux, violence, délinquance, religions diverses, communautés ennemies, misère, présence illégale, saleté, insécurité, vols, activités mafieuses.
A Bressoux, le code de la route n’existe pas, les poubelles se jettent au coin des rues, les nuisances sonores diurnes et nocturnes sont quotidiennes, les enfants traînent tard dans les rues, des petites filles de six ans toutes fermées longent les murs, il y a des crachats tous les mètres sur les trottoirs, les armes circulent, des jeunes filles roms sonnent aux portes pour offrir leurs services sexuels, les voitures sont griffées, les portes de garage saccagées (souvent des représailles), des véhicules immatriculés au Luxembourg font leur deal nocturne à coups de démarrages bruyants, la drogue se vend avec un choix remarquable de produits… Il faut dire que dans ce quartier « précaire », toutes les berlines et les plus beaux 4X4 sont légion.
Certains qui ont fui leur pays pour sauver leur vie retrouvent ici leurs ennemis presque aussi excités. Il est de notoriété que la mosquée locale est une des plus radicalisées du pays : les barbus deviennent de plus en plus barbus et nombreux, les enfants sont de plus en plus momifiées dans leurs tissus, quant aux femmes, elles se raréfient dans les rues. Pour la fête du mouton, pas moins de 50 moutons ont été livrés et égorgés à domicile, rien que dans une rue…
Les élus socialistes jureront haut et fort que tout est mis en œuvre pour humaniser et sécuriser ce ghetto, que « c’est d’ailleurs un exemple de réussite multiculturelle » : c’est faux. On dirait que la guerre sommeille et se réveillerait pour peu…
La police fait quelques rondes, les yeux fixés vers l’avant et les vitres fermées pour ne pas voir ou sentir le business qui se fait librement le long des murs. Quand une bagarre violente démarre, la police appelée ne vient pas et pour cause, les tirs de kalachnikov dans les combis ne leur donnent plus envie d’intervenir, on les comprend.
Mais, il y a mieux. De source sûre, les ordres du bourgmestre Willy De Meyer sont formels : la police doit être « discrète » officiellement « pour ne pas attiser les tensions », officieusement « parce que ces milliers d’habitants représentent un électorat de choix à chouchouter, ménager, cajoler pour le PS sacré. » Attendons que le parti Islam s’installe…
Des élus MR tentent de faire entendre leur voix pour changer les choses, mais ce sont les pressions et les intimidations qui sont souvent le sort que leur réservent les habitants informés, ou l’indifférence et le mépris volontaires que leur réservent les élus de gauche.
Il reste les belges de souche, tapis dans leurs chaumières, barricadés d’alarmes et de doubles clefs de sécurité. Ils sortent de l’église comme des voleurs pour éviter regards mauvais et insultes, ils se glissent dans les commerces sans dire mot pour ne pas déranger les prières diffusées à fond toute la journée, ils sortent la tête baissée de la seule boucherie belge parce qu’il y a de la saucisse à l’étalage et quand ils prennent les bus 17 ou 18, ils se terrent au fond pour ne pas être bousculé, pour ne pas se perdre dans les mots hurlés qu’ils ne comprennent pas, ils se font oublier par peur d’une agression gratuite… Ils s’excusent presque d’être autrement, de ne pas manger de même, de ne pas s’habiller du même style, osent à peine (quelques audacieux) mettre le drapeau belge le 21 juillet à la fenêtre.
Quelques courageux, vainquant la crainte de dégâts vengeurs à leur habitation vont décorer discrètement leurs fenêtres pour Noël. Il y a des groupes de « résistants » qui se forment, des solidarités secrètes aussi, on parle tout bas, on s’invite pour partager des plats « bien de chez nous », certains reviennent de la ville avec des sacs remplis de nos produits qu’on leur reproche du regard.
Les habitants font semblant qu’ils sont encore chez eux, que c’est encore le beau Bressoux d’antan, avec les jolis jardins et potagers, les maisons soignées, les rues propres et conviviales. Alors on brosse son trottoir tous les matins pour effacer la vie poisseuse de la nuit…Mais les habitants savent que même si Tchantchès n’est pas loin, il est loin le temps du bien vivre chez soi et que pour rester belge aujourd’hui, il faut braver la haine et s’imposer. Il est laborieux de s’intégrer chez soi.
Marie-Hélène Colleye
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