lundi 1 avril 2013

Un islam peut-il en cacher un autre ?


Essayiste et journaliste algérien.

« Tu ne cesses d’écrire que la majorité des musulmans souhaiteraient l’application de la charia. Pourquoi, alors, les Maliens, majoritairement musulmans, ont-ils accueilli l’armée française comme libératrice ? S’ils étaient comme tu le penses, ils auraient combattu cette “invasion” qui venait les priver de l’État instauré sur leur territoire ? Comment expliques-tu le cas malien ? »
Éléments de réponse :
Les musulmans, dans leur majorité, ignorent la vraie nature de leur religion. En lieu et place du contenu même de leur Livre, ils sont bercés par des récitations langoureuses du texte coranique. Pour des raisons multiples, ils ne cessent de répéter de vagues phrases apprises par cœur, sans fondement, telles que : « L’islam est une religion de paix, l’islam est compatible avec la philosophie des droits de l’homme, l’islam n’est pas misogyne… »
Si l’on excepte l’Arabie saoudite, le Soudan, l’Iran des mollahs, l’Afghanistan sous le régime des talibans, et dernièrement le nord du Mali, la charia n’a jamais été strictement appliquée. Du coup, la majorité des musulmans vivant hors de ces pays prennent la modernité pour l’islam, et sont ainsi horrifiés par les amputations, les flagellations, les burqas…
« Ça n’a rien à voir avec l’islam ! », protestent-ils. Mais oui, obliger les femmes à se voiler, leur interdire de sortir sans tuteur, imposer une stricte séparation des sexes, couper la main du voleur, fouetter les consommateurs d’alcool… tout cela est bien dans le Coran ! Chaque religion porte dans son ventre l’intégrisme qui dévoile sa vraie nature.
Quant à la joie des Maliens devant les soldats français, elle me rappelle une théorie d’un sociologue algérien avançant, au début des années 1990, la thèse suivante : pour régler définitivement le problème de l’État islamique rêvé par la majorité des Algériens, il faut obligatoirement passer par une étape où les islamistes gouvernent. Ainsi les Algériens découvriront le vrai visage de cet État islamique tant idéalisé. C’est ce qu’il a appelé « la régression féconde », un purgatoire obligatoire en quelque sorte.
La tragique expérience vécue par nos amis à Tombouctou déclenchera-t-elle un processus de fécondation ? Rien n’est moins sûr…

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