Par Alain Franquignon
Agrégé de lettres, j’ai réalisé une étude sur les occurrences de mots dans le Coran. C’est un livre très clair… (mais là je vous livre en partie mes conclusions)
Le Coran, un livre ennuyeux et méchant.
C’est un livre de combat, de guerre, et quelle caution, quelle cause serait plus digne d’être défendue que celle de son Dieu.
Je me suis demandé très tôt dans la lecture des « paroles du prophète » pourquoi ce livre n’était pas interdit au même titre que Mein Kampf de Hitler … Il n’en diffère guère que par le préchi-prêcha insipide qui enveloppe ses agressions verbales incessantes.
C’est probablement le plus mauvais livre que j’aie jamais lu, mauvais dans les deux sens du terme : ennuyeux et méchant.
Ennuyeux à cause des reprises incessantes des mêmes idées, répétées ad nauseam tout au long de toutes les sourates, sans exception, et méchant parce qu’il se dégage de cette lecture l’impression que l’homme qui a écrit ce livre n’était pas « bon », mais « méchant ». C’est du moins MA lecture du Coran.
Cette méchanceté se traduit le plus souvent sous la forme de la MENACE
Le Coran est un livre menaçant, et comme il vous menace, vous, pauvre lecteur, vous devez, pour vous affranchir de cette menace, devenir le sujet et non plus l’objet de la menace, et faire vôtre la parole menaçante, la reprendre à votre compte pour être du côté du menaçant, et non plus du menacé.
Mais c’est une conversion incomplète : en lisant le Coran, on est toujours sous la menace en même temps qu’on y met autrui. C’est pourquoi le Coran est un livre violent dans son essence même. L’auteur exerce une violence verbale continue (voire l’occurrence des mots) tout au long de chacune des sourates. Il nous apparaît comme un être épris de pouvoir, voulant à tout prix régner sur les autres, les dominer, les écraser, les châtier et les éliminer si besoin …
Extrême pauvreté du message
Par ailleurs, ce qui m’a frappé en lisant le Coran, c’est l’extrême pauvreté du message, pauvreté qui s’exprime par la répétition incessante de la même idée de soumission à Dieu, mais aussi par l’absence complète de deux choses fondamentales pour une religion : une morale universelle et une cosmologie.
- Une morale universelle fondée sur la notion de Bien et du Mal qui seraient au-delà de l’islam lui-même et qui vaudrait pour tous les hommes (comme condamner le meurtre, le mensonge, le vol, le viol, parce qu’ils sont le Mal en soi). Or ces mauvaises actions ne sont pas du tout condamnées lorsqu’elles s’exercent sur l’autre, le non-musulman.
- Une cosmologie. Pas de création du monde ni d’explication (mythologique bien sûr) sur la nature des choses, ni sur l’origine de la différence entre l’homme et la femme.
- Pas d’éloge du travail ni de l’enrichissement par la multiplication des troupeaux ou par la culture des champs (comme on en trouve dans la bible, et dans l’antiquité grecque avec « les travaux et le jours » d’Hésiode », ou dans l’antiquité romaine avec les « Géorgiques » de Virgile). Par contre une Sourate sous-titrée « Le Butin ».
- Ainsi le mot « travail » et ses dérivés n’apparaît qu’une demi-douzaine de fois, et toujours associé à l’idée que de pauvres gens (ou des esclaves) y sont contraints pour survivre
Les occurrences de mots sont-elles révélatrices, mais l’absence d’occurrence de mots l’est aussi.
La traduction du Coran disponible sur internet, et approuvée par la grande mosquée de Paris comporte 86721 mots.
Sur ce total, nous avons écartés tous les petits mots « outils » comme les articles, les prépositions, les verbes être et avoir, les pronoms, les conjonctions, etc. Ces mots outils forment un total de 28519 mots. Nous n’avons donc gardés comme mots signifiants que les noms, les verbes, les adjectifs et les adverbes significatifs. Au total 58562 mots « signifiants » qui transmettent le message du Coran.
Nous nous sommes donc attachés au domaine particulier qui concerne directement Allah et l’obéissance à ses commandements, domaine que l’on peut diviser en 4 sous-domaines :
- Vérité/mensonge (vraie religion, mensonges des autres religions, croyances, incroyance, etc …) : 2858 mots
- Récompense/punition (Allah doit être craint car il récompense les croyants, et punit les non-croyants) : 2721 mots
- Obéissance (avertissements, interdictions, prosternation, autorités …) : 918 mots
- Dieu (prophète, fidèles, infidèles, saints, menteurs, mécréants …) : 5800 mots
Total de cet ensemble : 12297 mots, sur 58562, …. Soit 21% des mots du Coran.
Et sur les 58562 mots, le mot « amour » n’apparaît que 10 fois, et encore :
- 3 fois pour parler de l’amour d’Allah pour ses fidèles,
- 2 fois s’agissant de l’amour des fidèles pour Allah,
- 4 fois pour parler de l’amour des richesses,
- mais une seule fois pour désigner l’amour d’une femme pour un homme,
- et jamais pour évoquer de l’amour de l’homme envers son prochain.
- Le mot « aimer », conjugué, apparaît 53 fois, presque exclusivement pour dire qu’Allah aime les croyants, les justes, les fidèles, les pieux, ceux qui lui font confiance.
- Sinon il est employé dans le sens de « souhaiter » ou « apprécier » : ex: « …les Juifs qui aiment bien écouter le mensonge » (S 5, V 41), « les mécréants aimeraient vous voir négliger vos armes … » (S 5, V 102) etc.
Voilà le score accablant du Coran : nous asséner, ad nauseam, que nous devons obéir à Dieu, être de vrais croyants, nous tenir loin du mensonge des autres religions, sous peine de « châtiment douloureux ».
Un cinquième des mots d’un livre de 1000 pages répètent sans cesse cette même idée.
Pourquoi une telle répétition ? A-t-on besoin d’être autant averti, menacé ? Ne s’agirait-il pas de la déclinaison d’un slogan ? Pour le Coran, ça serait « si on vous menace régulièrement, vous finirez par y croire ». La répétition tient lieu d’argumentation.
Le Coran n’explique pas, il affirme.
L’essentiel de son message est de faire peser sur vous la domination de Dieu, un Dieu que vous devez craindre et faire craindre. Mais son châtiment est pour les vivants, dans ce monde. L’homme de guerre Mahomet reste un homme de guerre …
Il y a bien sûr mille autres choses à dire sur le Coran, comme par exemple la légende de Joseph et de ses frères, si bien racontée dans la Bible, et qui devient un charabia incompréhensible dans le Coran, mais nous avons voulu mettre l’accent sur quelque chose que je n’avais pas entendu ni lu (même dans le livre d’Ibn Warraq) : sa dimension ennuyeuse et menaçante, qui vont de pair.
P.S. : Avec plusieurs amis, qui n’avaient pas lu le Coran, j’ai parié qu’ils pouvaient ouvrir 3 fois le Coran à n’importe quelle page (version papier), et qu’on y trouve au moins une fois sur la page de gauche ou sur celle de droite une variante de la phrase suivante « Dieu le miséricordieux vous réserve un châtiment douloureux si vous n’obéissez pas à ses commandements » …. J’ai toujours gagné.
© Alain Franquignon pour www.Dreuz.info
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