Le nouveau pape François, du temps où il officiait comme cardinal archevêque en Argentine, aurait soi-disant collaboré avec la junte militaire au pouvoir de 1976 à 1983. Le cardinal archevêque Jorge Mario Bergoglio aurait, dit la légende noire, retiré à deux prêtres la protection dont ils bénéficiaient, avec, pour conséquence, leur enlèvement par des militaires argentins.
Ces allégations sont véhiculées par deux activistes argentins d’extrême-gauche, Graciela Lois et Carlos Pisoni, dans le journal argentin ultragauchiste Página 12, dans lequel s’exprime de temps à autre un autre extrémiste cathophobe, français celui-là, répondant au nom de Mélenchon.
En réalité, les deux prêtres jésuites argentins, Orlando Yorio et Francisco Jalics, ne se sont pas vu retirer par le cardinal Bergoglio la protection dont ils bénéficiaient. Ce sont au contraire les deux prêtres qui se sont éloigné de la Congrégation jésuite parce qu’ils voulaient suivre leur propre voie, celle des curés marxistes.
Quant aux rencontres du cardinal Bergoglio avec le général argentin Videla, elles ne devraient choquer personne. La période couvre huit ans. Dans quel pays le clergé n’a-t-il aucun contact avec le pouvoir en place ? A-t-on jamais reproché à tel ou tel évêque local ses rencontres avec le dictateur prosoviétique en place ? De plus, je rappelle qu’à l’époque, une guerre a failli éclater entre le Chili et l’Argentine. Cette guerre a été évitée grâce à la médiation de l’Eglise catholique.
Il est vrai que durant la période 1976-1983, la gauche et l’extrême-gauche françaises avaient soutenu – sans problèmes de conscience – leurs coreligionnaires argentins, y compris ceux qui étaient téléguidés par les services cubains, est-allemands et soviétiques.
Si vraiment la gauche française veut rouvrir le dossier de la Guerre froide, nous sommes prêts, sur ce blog, à contribuer à la réouverture de ce dossier. Nous avons du reste quelques informations troublantes sur certains énergumènes parisiens de l’époque.
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