Après plusieurs semaines d'accalmie, Gao, la grande ville du nord du Mali, a vécu dimanche de nouveaux accrochages entre armée malienne et combattants islamistes. Ces heurts ont fait sept morts. L'Algérien Djamel Okacha aurait lui succédé à la tête d'Aqmi à Abdelhamid Abou Zeïd, dont la mort est confirmée par Paris.
"Un militaire malien, quatre islamistes et deux civils ont été tués au cours des échanges de coups de feu entre l'armée malienne et les islamistes", a déclaré une source sécuritaire africaine présente à Gao (1200 km au nord-est de Bamako). La situation est désormais "calme" à Gao, où l'armée malienne, "appuyée par les militaires français et africains, contrôle la situation", a-t-elle affirmé.
L'armée malienne avait annoncé auparavant qu'elle procédait à un "ratissage" après un "incident" ayant opposé des militaires maliens et des islamistes présumés infiltrés durant la nuit, qui avaient tiré près d'un camp militaire.
Le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), l'un des groupes islamistes armés ayant occupé le nord du Mali depuis mi-2012 jusqu'à l'opération militaire franco-africaine lancée en janvier, avait lui revendiqué une "attaque" après les événements de la nuit.
Ex-fief de ce mouvement islamiste, la ville a été libérée en janvier mais a subi en février des attentats-suicides - les premiers de l'histoire du Mali - et été le théâtre de violents accrochages entre les armées malienne et française, d'un côté, et les jihadistes armés, de l'autre.
Ce regain d'insécurité survient alors que L'Algérien Djamel Okacha a succédé à Abdelhamid Abou Zeïd à la tête de la brigade d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) que dirigeait dans le Sahara son compatriote jusqu'à sa mort, fin février, a rapporté dimanche la chaîne de télévision algérienne Ennahar.
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