Les combattants du groupe al-Nusra, affilié à Al Qaeda, sur le Golan
L’intersection hautement stratégique des frontières syrienne, israélienne et jordanienne, juste à l’Est du Golan, a été conquise par la brigade Al Musanna, de la branche armée syrienne d’Al Qaeda, le Jabhat al Nusra, à la veille de Pessah, lundi 25 mars, révèlent des sources exclusives de Debkafile.
Cela met les Jihadistes directement en face de 14 villages israéliens du sud du Golan et à une distance de 5 à 6 kms de l’un des kiboutzim israéliens les plus proches, Ein Gev, sur les bords de la Mer de Galilée.
Les sources militaires de Debkafile rapportent que cette zone sensible, est tombée entre les mains d’al Qaeda, au cours d’une bataille féroce avec la 5èmeDivision de l’armée syrienne, dans le village de Sham al-Jawla. Le contrôle de ce village a ouvert la voie aux Jihadistes, pour qu’ils puissent atteindre le secteur syrien du Golan depuis le Sud et en vue d’un accès direct aux frontières israélo-jordano-syriennes.
Sur un deuxième front, les combattants d’Al Qaeda ont pris le contrôle du Wadi ar-Ruqqad, un cours d’eau long de 70 kms qui constitue la limite extrême à l’Est du Golan.
Ce wadi remonte jusqu’à son point nord de Quneitra, du côté syrien du Golan, coule vers le Sud à travers un ravin peu profond, pour se transformer en chutes d’eau qui court vers le Sud-Ouest, dans un tunnel de basalte de 20 kms, dont 6 kms passe à travers le territoire israélien. Les eaux d’Ar Ruqqad se déversent ensuite dans le Fleuve Yarmouk jusqu’au point où viennent se connecter les frontières syrienne, israélienne et jordanienne.
Ce n’est pas la première fois que les Jihadistes combattant aux côtés des rebelles syriens occupent des positions jouxtant le territoire israélien, mais cette fois ils ont pris le contrôle de l’une de ses précieuses sources d’eau.
Israël et la Jordanie se partagent les eaux du Yarmouk, après un pacte qu’ils ont conclu qui recouvre également l’attribution du ar-Ruqqad.
Alors que l’attention essentielle des medias en Occident et en Israël est captivée par la menace que pose l’arsenal chimique syrien, la mainmise d’Al Qaeda sur un nouveau territoire hautement stratégique affectant trois nations reste ignoré de la plupart.
Le Président américain Barack Obama et le Secrétaire d’Etat John Kerry ont discuté tout au long de leurs pourparlers à Jérusalem, Amman et Ankara du danger des armes chimiques risquant de tomber entre les mains de terroristes islamistes combatant avec les rebelles syriens. Jusqu’à il y a quelques heures, les deux visiteurs américains, le Premier Ministre Binyamin Netanyahou et le Roi Abdallah n’étaient pas complètement informés de l’avancée rapide du Jabhat al Nusra. Avant qu’il ne quitte Amman pour rentrer chez lui, samedi, Obama a reçu le renseignement que le front irakien d’Al Qaeda avait commencé de préparer des camions remplis de gaz de Chlore CI prêts à foncer à travers la frontière de la Syrie, pour être utilisés par ses partenaires du Jabhat al Nusra.
Ce gaz empoisonné a été employé plus d’une fois, dans des attaques de jihadistes terroristes à l’intérieur de l’Irak. Et ce péril a amené John Kerry à se précipiter à Bagdad, dimanche 24 mars. Il n’a pas été en mesure de convaincre le Premier Ministre irakien Nouri al Maliki d’interrompre les vol de transport d’armes et de troupes à la disposition d’Assad à travers les cieux irakiens, mais il a laissé un grave avertissement à al-Maliki, lui disant que Washington tiendrait Bagdad responsable si un seul des camions de gaz de chlore parvenait en Syrie.
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