Le Ministre de la Défense iranienne, le Général Ahmad Vahidi a averti, dimanche 28 octobre, à Téhéran, que : “Le drone n’était, certainement pas la dernière technologie iranienne ». Debkafile : il voulait parler du drone que l’Iran et le Hezbollah ont propulsé au-dessus de l’espace aérien israélien, le 6 octobre, pour souligner qu’il ne s’agissait pas de leur dernier mot, en matière d’armement sans pilote – ou même le dernier qui serait capable d’envahir les cieux israéliens.
Selon nos sources militaires, à la mi-septembre, Téhéran a secrètement transféré par bateau vers le Liban un lot complet de pièces démontées du drone Ababil-T, bien que les Iraniens ne puissent pas être certains qu’Israël ne découvre pas leur localisation et que sa force aérienne les bombardent avant qu’il ne soit lancé. La guerre syrienne rend également difficile de maintenir en permanence des équipes de lancement au Liban.
Cependant, l’Iran fait un grand pas en produisant des drones disposant de meilleures capacities et de portée plus longue. Au cours de la guerre du Liban de 2006, le Hezbollah a lancé un modèle antérieur de l’Ababil, en vue de bombarder Tel Aviv. Il a été abattu par les forces aériennes d’Israël. Depuis lors, les Iraniens ont produit l’Ababil-T, plus avancé, en vue d’attaques de courte et moyenne portée et les Ababils B et S.
Nos sources militaires identifient l’Ababil-T comme le drone iranien le plus avancé en service opérationnel. Il dispose de savoir-faire en matière de guerre électronique, de capacités de recueil de renseignements militaires et de transmission en ligne, adaptées aux conditions de combats de première ligne. Il est conçu pour neutraliser les systèmes électroniques de l’ennemi au combat, en particulier ceux des Etats-Unis et d’Israël.
Ababil signifie “Hirondelle”, d’après l’histoire coranique selon laquelle un ennemi avait envoyé une horde d’éléphants pour attaquer la Qa’aba à la Mecque, et qu’une nuée d’hirondelles envoyée par Allah aurait provoqué leur défaite.
Son prototype avait une portée de vol maximum de 150 kms, à une altitude maximale de 4, 2 kms et il pouvait se maintenir en l’air durant 10 heures d’affilée. Les ingénieurs iraniens ont rapidement amélioré sa vélocité et sa portée. Mais jusqu’à très récemment, on ne les savait pas savoir calculer comment produire un rone capable de couvrir la distance jusqu’en Israël en vol direct, sans une escale au Liban. Ils n’ont pas osé laisser leur précieux Ababil-T couper à travers l’Irak ou la Turquie, parce qu’il risquerait d’être intercepté par les forces américaines ou de l’OTAN stationnées dans ces pays.
Cet obstacle semble avoir été surmonté par le dernier Ababil perfectionné, selon le Général Vahidi.
En effet, une semaine avant qu’il ne s’exprime, le 17 octobre, Manouchehr Manteqi, chef de l’industrie aérospatiale de l’Iran, a annoncé que Téhéran disposaient désormais de drones capables de voler sur une distance de 2000 kms – et, par conséquent, d’atteindre Israël.
L’Iran projette de stocker la fourniture de ces modèles avancés au Liban à l’usage du Hezbollah – et non seulement contre Israël, mais afin d’étendre sa portée contre une panoplie complète d’ennemis de Téhéran – avant de les faire voler vers le retour dans leurs bases intérieures à l’Iran.
Des sources iraniennes affirment que le dernier modèle de drone a été testé dans des conditions de combat en novembre 2011. Un avion sans pilote a été secrètement lancé au-dessus de la Vème Flotte américaine dans le Golfe Persique, a recueilli de l’information et gagné une expérience de haute valeur pour son développement ultérieur.
Ils ont, à présent, progressé dans les phases de planification d’un drone-espion ayant des qualités furtives et d’un avion-bombardier sans pilote, en cannibalisant la technologie piratée à partir du Drone Sentinel RQ-170 américain qu’ils ont détourné et abattu le 4 décembre 2011, en achetant des éléments à la Russie et à la Chine et volant le reste à l‘Occident. La majeure partie de leur budget consacré au programme de développement aérien sans pilote est dépensé à améliorer les systèmes de navigation, de transmission et de cyberguerre de leurs drones.
L’immense progrès que l’Iran est parvenu à accomplir, au cours des cinq dernières années, dans tous ces domaines a bénéficié de l’aide constante d’étudiants iraniens revenus au pays après des études au MIT et dans d’autres universités, aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et en Allemagne. Ils se voient offrir des salaires attrayants pour travailler dur en vue d’atteindre les objectifs qui leur sont fixés.
DEBKAfile Reportage Exclusif
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire