Je regarde de temps à autres les chroniques  présentant les livres consacrés à Obama qui paraissent en France, je ne suis pas  surpris de ne pas y voir figurer mon livre Le désastre Obama. Pour la  quasi-totalité des journalistes français, je n’existe pas ou je ne devrais pas  exister.
Je pose un problème à ces braves gens : j’ai dit  qui était Obama et ce qu’il allait faire à une époque où l’idolatrie envers  Obama était unanime. Aujourd’hui que l’idole vacille sur son piédestal, les  journalistes français s’interrogent, doutent, mais il leur reste beaucoup de pas  à franchir pour regarder la réalité en face. Peut-être ne le feront-ils  jamais.
Et je ne doute pas que pour l’immense majorité  d’entre eux, je suis plus que jamais le diable.
Imaginez ! Je suis économiquement libéral, je  défends les droits de l’homme sans adopter une posture à géométrie indéfiniment  variable : je les défends, en somme, comme on pouvait les défendre quand Thomas  Jefferson rédigeait la Déclaration d’indépendance des Etats-Unis. Je suis proche  du mouvement conservateur américain. Et en supplément, je défends Israël, et si  j’étais israélien, je serais au Likoud, pas à Shalom Archav. Pour un peu, je  dirais qu’il y a eu beaucoup de pétainistes en France au temps du régime de  Vichy, qu’il n’y a jamais eu de printemps arabe, qu’il n’y a pas d’islam de  France, de Belgique ou du Luxembourg, mais un islam divisé entre sunnisme et  chiisme, et porteur d’autres ramifications, mais qu’il y a aujourd’hui la montée  d’un islam radical planétarisé qui fabrique en France les Mohamed Merah et les  Jeremie Louis-Sidney.
Je dirais même que tant qu’on ne regardera pas  l’islam radical en face, comme un phénomène planétaire, tant qu’on fera la cour  au Qatar ou qu’on ne voudra pas voir ce qui se joue en Libye, en Egypte ou en  Syrie comme faisant partie d’un ensemble qui tisse ses méandres jusqu’en Europe,  on fera fausse route. J’ajouterai que tant qu’on continuera à parler du conflit  israélo-arabe comme on en parle présentement en France, il faudra être  singulièrement myope pour s’étonner de la montée d’un antisémitisme islamique en  France et du fait que celui-ci trouve des compagnons d’impasse de plus en plus  nombreux dans la gauche et l’extrême gauche.
Il est consternant de voir des gens se prétendre  spécialistes de l’islam et se tromper avec une telle constance (dois-je ajouter  que l’expression « islamisme radical », qu’on entend partout, me semble ridicule  : doit-on penser qu’il existe un islamisme modéré, pourquoi pas un islam radical  radical et un islam radical modéré en ce cas ?).
Il est consternant aussi de voir que  nulle analyse géopolitique planétaire ne se trouve menée, alors que nous sommes  dans une époque de mondialisation accélérée. Ainsi la réélection d’Hugo  Chavez eau Venezuela ne concerne pas seulement le Venezuela puisqu’Hugo Chavez,  tout en asservissant son pays et en le détruisant peu à peu maintient en vie le  régime des frères Castro à Cuba, dissémine les idées de « révolution  bolivarienne » dans le reste de l’Amérique latine et entretient des liens  étroits avec le régime iranien et le régime Assad en Syrie, mais aussi avec la  Russie poutinienne.
Il est consternant de voir l’absence d’analyse  de l’évolution de l’Europe dans un cadre planétaire, prenant en compte toutes  les données disponibles et se donnant les moyens de faire une lecture  transversale, tout comme il est consternant de voir que les analyses qui se font  de la finance et des causes de la crise enclenchée en 2008 sont, pour  l’essentiel, aussi fiables que la lecture de l’avenir dans le marc de café  opérée par madame Irma.
Quant à la lecture des élections américaines et  de la situation économique, politique et sociale aux Etats-Unis aujourd’hui,  vaut-il la peine d’en parler ?
L’homme qui a vu la lumière à Benghazi  un an et demi avant qu’un ambassadeur des Etats-Unis y finisse assassiné par al  Qaida, Bernard Henri Levy, continue à s’extasier sur son ami  Barack.
Il est, hélas, encore possible que Barack Obama soit réélu.
Mais en dehors des bobos et de la jet set façon  Bernard Henri Levy et en dehors de la sous-classe qui ne cesse de croître aux  Etats-Unis et qui vit d’allocations et de « food stamps », il est difficile de  voir qui peut vraiment se réjouir de cette perspective.
Les chiffres du chômage sont maquillés à  coup de radiations des listes par centaines de milliers et grâce au  gonflement des emplois à temps très partiel, qui indiquent une paupérisation de  la population et une érosion de la classe moyenne. Et, comme j’ai eu l’occasion  de le dire, les chiffres maquillés ne trompent pas ceux qui veulent encore vivre  de leur travail et qui regardent autour d’eux. Parce que j’aime les Etats-Unis  et le peuple américain, et parce que je ne prends pas de jet privé et de  limousine pour me rendre à Beverly Hills, cette situation m’attriste  profondément.
L’objectif d’Obama est de créer une Amérique où  une majorité d’assistés passifs et paupérisés coexistera avec une élite où les  amis, cronies, du parti démocrate vivront dans l’opulence tandis que les autres  devront se résigner et se taire car ils seront durablement minoritaires.
La réalité géopolitique au Proche-Orient est  accablante : l’Egypte devient peu à peu, selon l’expression de David P. Goldman,  une « Corée du Nord sur le Nil », la guerre civile entre le régime Assad et des  djihadistes sunnites s’éternise en Syrie. Le régime iranien est confronté à un  effondrement de sa monnaie, mais n’est plus qu’à quelques mois de  l’irréversibilité atomique. Israël est très isolé. L’Arabie Saoudite aussi. La  Chine pose ses pions sur l’échiquier régional en compagnie de la Russie. Parce  que j’aime la liberté et que je suis attaché à l’existence d’Israël, cette  situation là aussi m’attriste profondément.
La grande presse américaine, comme la grande  presse française ne parlera pas du maquillage des chiffres du chômage aux  Etats-Unis (encore que le Wall Street Journal vienne de publier un article de  Jack Welsh, ancien président de General Electric, très précis sur le sujet : online.wsj.com/article).
La grande presse américaine commence à  devoir parler d’un dossier que j’ai déjà évoqué ici, le Benghazi Gate  (qui devrait intéresser l’homme qui a vu la lumière à Benghazi, non ?) : l’administration Obama a menti pendant plus de quinze jours  concernant l’assassinat de l’ambassadeur Stevens le 11 septembre.
L’administration Obama savait dès le 11  septembre au soir que c’était un acte terroriste d’al Qaida et a tenté de  couvrir la réalité sous un océan de mensonges répétés à l’unisson par Obama  lui-même, Jay Carney, Susan Rice, Hillary Clinton. La commission d’enquête du  Congrès a commencé à siéger mercredi 10 octobre et fait comparaître tous les  protagonistes. Le Département d’Etat a fait savoir que sa version des faits n’a  jamais été celle venue de la Maison Blanche. Obama semble prêt, comme on  dit aux Etats-Unis, à « pousser Hillary sous l’autobus » si cela lui  permet d’échapper à un Watergate bis, et cela promet des jours intéressants, car  je ne crois pas qu’Hillary va se laisser pousser sous les roues de l’autobus  sans riposter (cf. pjmedia.com/obama-throw-hillary-under-the-bus).  C’est parce que la commission d’enquête a commencé à siéger que la grande presse  américaine parle du dossier. Si la nouvelle atteint la grande presse française,  ce sera plus tard, sans aucun doute, quand il ne sera pas possible de faire  autrement. J’en aurai parlé ici avant qui que ce soit d’autre. Mais il  ne fait pas le dire.
Il ne fait pas dire non plus que si la  Californie a été un Etat précurseur dans de nombreux domaines, elle est sans  doute aujourd’hui annonciatrice de ce que seraient les Etats-Unis sous une  administration Obama II, puisqu’elle est un Etat en faillite où on voit déjà à  l’œuvre la division de la société américaine qu’Obama entend parachever.
Sur les côtes, dans la Bay Area de San  Francisco, à San Diego, et dans une partie de Los Angeles, une population riche,  voire très riche. Dans le reste de Los Angeles et à l’intérieur de l’Etat, une  multiplicité de pauvres et d’assistés qui, bien sûr, votent massivement  démocrate. La délinquance augmente car les prisons débordent et l’Etat n’a plus  les moyens de garder les prisonniers. Les carburants coûtent cinq à six dollars  le gallon, un dollar de plus que la moyenne nationale, les gens de la classe  moyenne qui peuvent partir s’en vont, vers le Nevada, vers le Texas. L’Amérique  sous Obama II pourrait ressembler à la Californie. J’aime beaucoup la  Californie, et cette situation m’attriste profondément là encore. Un article  sérieux sur le sujet devrait expliquer ce qui se passe en Californie  aujourd’hui.
L’élection de Mitt Romney permettrait d’arrêter le glissement vers le pire. Je dirais même : seule l’élection de Mitt Romney permettrait d’arrêter le glissement.
Ceux qui ne le voient pas sont assez riches pour  se moquer du fait que les pauvres crèvent ou croupissent dans la pauvreté, assez  criminels pour souhaiter l’effondrement intérieur des Etats-Unis, et assez  aveugles ou cyniques pour entériner l’avancée de l’islam radical partout  ailleurs sur terre.
Et c’est moi, parce que je suis du côté de la  liberté et de la prospérité et de ce qui permet leur existence dans la durée qui  suis décrit comme le méchant. Dans quel monde vivons-nous ?
Nous le saurons bientôt. Si le débat de mardi  soir tourne à l’avantage de Romney, ce sera fini pour Obama. Si c’est l’inverse  (ce que je ne peux imaginer), le futur restera très incertain.
Si Romney est élu le 6 novembre, le redressement  pourra commencer, sinon…
© Guy Millière pour www.Dreuz.info
Le ralentir peut-être, l’arrêter probablement pas :
« The election is treacherous, however, because in the contest for the Presidency neither of the two parties that have maliciously contrived to become the main focus of the political process offers a choice for President that actually preserves liberty.
« In word and deed the Democrats’ nominee rejects the premises of liberty (as articulated in the organic law of the United States, including the Declaration of Independence and the Constitution), including especially the primordial principle of God-endowed unalienable rights.
« The Republican Party’s Platform formally acknowledges liberty’s premises, and generally offers policies derived from respect for them. But apart from rhetoric, cynically deployed for electoral purposes, the Republican nominee’s record as a public official coincides, in respect of every critical issue of principle, with that of his Democrat opponent.
« Both have proposed and implemented socialist health care schemes that establish and consolidate government control of this life and death sector of our economic life.
« With respect to the purported lawfulness of abortion, and enforcement by law of so-call “rights” for homosexuals both have adopted stances incompatible with the premise that basic human rights are endowed by the Creator, not by government invention.
« With respect to the use and abuse of judicial power both have adopted stances that erase the Constitutional separation of powers. Both have expressed and acted on the pretense that, per se, judicial opinions have the force of law even when, without warrant of law or Constitutional provision, they purport to ignore, alter, innovate or abolish laws duly enacted by the legislative branch or constitutional provisions duly ratified by the people.
« Obama has done so dramatically with respect to the immigration laws of the United States; and, as Commander-in-Chief, by imposing upon military personnel the obligation to accept and show respect for, the practice of homosexuality. He has done so even though this contravenes the otherwise lawful and indispensable tenets of their conscientious religious belief.
« On the other hand Mitt Romney has also contravened the Constitutional separation of powers, by saying that he will continue Obama’s command enforcement of respect for homosexuality in the military; by consistently claiming that, per se, the judicial opinion of the Massachusetts Supreme Judicial Court compelled his otherwise unlawful imposition of gay marriage in Massachusetts; and by declaring, contrary to the requirements of respect for the God-endowed unalienable right to life, that the murder of innocent nascent children “should be lawful” in cases of rape and incest.
« Romney and Obama also agree in accepting the provision of purported law that allows the military arrest and indefinite detention of persons by the U.S. government without due process of law;
the coercion of religious conscience by government pursuant to implementing specious “abortion rights” in the health sector;
and the tyrannical dictation of economic activity that by law requires individuals to purchase health insurance against their will, or subsidize by private contribution health services that contravene their conscience…http://loyaltoliberty.com/?p=1728
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