Selon des révélations des sources militaires de Debkafile, le Hezbollah a commencé à bouger ses lignes, composées de lance-roquettes et d’unités combattantes qui, jusqu'à présent, faisaient face à Israël, à partir du fleuve Litani, au Sud-Liban. Il les a déplacés vers la ligne de front syrien, à Homs, de façon à renforcer les forces d’Assad. La ligne de confrontation du Hezbollah avec Israël est, bien sûr, toujours en place, dans la plupart des villages chi’ites du Sud, mais une partie de son artillerie d’appui est partie et, pour la première fois, les roquettes sol-sol du Hezbollah se déplacent, dans une direction plus à l’Est, vers la Syrie. C’est une volte-face étonnante, dans la direction que prend habituellement le matériel lourd du Hezbollah, qui, depuis des années, se dirigeait toujours d’Est en Ouest, pour rejoindre le Liban depuis l’Iran et la Syrie.
Cette étape atteste de l’envergure, autant que de la fureur et de la détermination de l’actuelle offensive, terrestre et aérienne, de l’armée syrienne contre les Rebelles.
Cela signifie, également, que le Hezbollah n’a nulle crainte de représailles israéliennes, à cause de l’infiltration du drone furtif iranien dans son espace aérien depuis le Liban, qui s'est déroulée le samedi 6 octobre – même après que le dirigeant du Hezbollah, Hassan Nasrallah ait promis l’intrusion en plus grand nombre de ce type de véhicules aériens sans pilote, dans les cieux israéliens.
Mardi 16 octobre, l’Ambassadrice américaine à l’ONU, Susan Rice s’est exprimée durant la réunion du Conseil de Sécurité sur le Moyen-Orient, en disant que les combattants de Nasrallah faisaient désormais partie intégrante de « la machine à tuer d’Assad ». Les dirigeants du Hezbollah, a-t-elle affirmé, continuent de conspirer, dans le cadre des nouvelles mesures prises par l’Iran, pour « appuyer par tous les moyens un dictateur meurtrier et désespéré ».
Le régime Assad a trouvé du secours auprès d’un autre soutien, bien plus puissant : Moscou a annoncé le début du déploiement, le mercredi 17 octobre, de ses batteries d’interception de missiles S-400, dans le sud de la région militaire russe qui fait face à la Turquie.
Le porte-parole de l’armée russe, le Colonel Igor Gorbul a affirmé que ces missiles « prenaient pour cibles la Turquie », à cause de son implication dans le programme de bouclier anti-missiles de l’OTAN. Il a insisté sur le fait que les S-400 sont capables de détruire tous types d’avions, aussi bien que les missiles balistiques et ultra-stratosphériques.
Les sources militaires de Debkafile disent que, sous couvert de l’affaire du système de défense de l’OTAN, auquel la Russie est fermement opposé, Moscou envoie un double-message à Ankara, concernant d’autres sujets de préoccupation :
- L’un, qu'après l’incident du 10 octobre, toute nouvelle interception d’avion syrien chargé d’armes, en provenance de Russie, entraînerait une réponse militaire russe ;
- et, deuxièmement, que Moscou ne tolérera pas d’intrusion aérienne, de la part de la Turquie ou de n’importe quel autre membre de l’OTAN, dans le conflit syrien. Cet avertissement est dirigé spécifiquement contre toute idée d’imposition d’une zone d’exclusivité aérienne, au-dessus de la Syrie, que la Turquie envisage de mettre en place.
Le Colonel Gorbul a declare que l’armée russe achèverait son redéploiement des systèmes d’interception S-400 à la fin de cette année.
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