Le terroriste est mort

• Le tueur présumé Mohamed Merah a été abattu par les forces spéciales alors qu’il s’enfuyait par la fenêtre. « Nos compatriotes musulmans n’ont rien à voir avec les motivations folles d’un terroriste », a déclaré Nicolas Sarkozy, qui appelle à ne faire « aucun amalgame. » Le minute par minute

L’essentiel. Les forces spéciales ont lancé l’assaut vers 10h30 dans l’appartement du tueur présumé, qui était retranché dans la salle de bain. Des explosions et des échanges de tirs nourris (300 cartouches ont été tirées) ont eu lieu pendant environ 5 minutes avant qu’on annonce la mort de Mohamed Merah, « retrouvé mort, au sol, après avoir sauté par la fenêtre », selon le récit du ministre français de l’Intérieur, Claude Guéant. Nicolas Sarkozy s’exprimera à 13h. « La République est toujours la plus forte », a déclaré François Hollande.

13h20 Le forcené a été « tué » par les forces spéciales au moment où il sautait du balcon de sa fenêtre en continuant à tirer. « Quand il est arrivé au sol, il était mort », a indiqué une source policière.
13h. « L’auteur des assassinats a été mis hors d’état de nuire. Aux victimes, des enfants, des soldats, un père, ainsi qu’à leur famille, je réserve ma première pensée », a déclaré Nicolas Sarkozy depuis l’Elysée. « Nos compatriotes musulmans n’ont rien à voir avec les motivations folles d’un terroriste Il ne faut faire aucun amalgame », a-t-il poursuivi. « Une réflexion sera conduite sur la propagation de ces idéologies dans le milieu carcéral », a annoncé le président-candidat.
12h30. « La mort de M. Merah vient mettre un terme à une insupportable angoisse. (…) Je salue le courage et la détermination du RAID. La lutte contre le terrorisme est un combat de tous les instants qui ne peut admettre aucun relâchement. (…) La République est toujours la plus forte, c’est la leçon que nous devons tirer des moments que nous venons de vivre », a déclaré le candidat socialiste François Hollande depuis son QG de campagne à Paris.
12h. Claude Guéant, arrivé sur place, prend la parole. « Le tueur avait annoncé hier qu’il ne se rendrait pas et qu’il n’hésiterait pas à tuer des policiers », a-t-il expliqué devant les caméras de télévision.« La décision a été prise ce matin de l’interpeller ».

Il y a deux ans, il a séquestré un gamin de la rue des Chamois pour lui montrer des vidéos sanglantes d’Afghanistan. «Le petit a réussi à prévenir sa mère qui l’a récupéré», raconte Malika. Mais Mohammed s’est vengé. Il a massacré la sœur du gamin et il est venu menacer la famille en bas de chez elle. Il était habillé en treillis militaire, il exhibait un sabre et criait «Al Qaïda ! Al Qaïda!». L’épisode est confirmé par plusieurs personnes des Izards. Mais il n’a pas, semble-t-il, eu de suite judiciaire, même si la mère du petit garçon a porté plainte.

Les policiers ont également un œil sur l’école coranique des Pradettes et la mosquée de Basso Cambo, près du Mirail. Le jeune homme a été repéré surtout comme fréquentant un groupe de salafistes toulousains plus ou moins structuré, au sein duquel il se serait radicalisé. Sans doute sous l’influence de son frère aîné, Abdelkader, 29 ans, qui a été interpellé, hier à Auterive et qui avait été inquiété dans une filière d’acheminement de djihadistes en Irak, il y a quelques années. Sans être mis en examen.