Je constate cette étrange fracture qui divise ceux qui s’investissent dans le débat politique.
D’un coté ceux qui pensent que l’islam conquérant est en guerre de religion pour dominer le monde, de l’autre ceux qui pensent qu’il s’agit d’un mythe raciste et xénophobe.
Pour les premiers, tout est signe. Pour les seconds, tout est accident isolé, réaction légitime, et toujours méritée.
Le débat cesse, cependant, de faire sens, lorsqu’il se superpose avec une dimension partisane. La perception du danger islamiste ne devrait pas suivre la ligne qui sépare la gauche de la droite – même si l’on se souvient que c’est à un maire communiste que l’on doit la loi gadget contre la burqa, et qu’Alain Juppé trouve intéressants les Frères musulmans et modérés certains islamistes.
A l’intérieur du débat qui n’existe pas, des associations (SOS racisme, MRAP, LDH, UEJF…), financées par nos impôts sans notre permission, sont chargées par l’Etat de punir ceux qui souhaitent, parce qu’ils ont pris la mauvaise habitude de croire qu’en France on peut parler librement, poser des questions et trouver des réponses à leurs craintes.
L’impasse est donc totale.
Nice Matin révèle ce matin qu’un groupe d’une trentaine de Français musulmans, entrainés par un imam radical, a été arrêté à l’aéroport de Nice en partance pour l’Afghanistan.
Omar Diaby est un imam radical, qui suit le Coran à la lettre. Il habite les quartiers Nord-Est de Nice. Le 9 décembre dernier, il avait réuni ses combattants d’Allah pour préparer leur voyage.
« Ils devaient s'envoler pour Tunis et rester quelques mois en Libye. Mais c'est l'Afghanistan qu'ils voulaient rejoindre », raconte aujourd'hui un habitant du quartier, musulman anonyme, furieux par cette vision de l'islam qu'Omar Diaby aurait tenté d'inculquer aux "gosses de la cité".
L’on songe immédiatement au 1% de musulmans Français, soit environ 60.000 personnes prêtes à semer la violence, évoqués mercredi sur iTélé par Dalil Boubakeur, recteur de la Grande mosquée de Paris.
Diably le Sénégalais prêchait loin de mosquées, rapporte Nice Matin, et publiait des vidéos d’appel au jihad.
Membre de Forsane Alizza, l’organisation islamiste dissoute en mars 2012 par Claude Guéant, l’imam a rapidement attiré l’attention des services du renseignement français, qui ont constaté des liens entre Omar le Niçois et Mohamed Merah, qui n’était pas encore le tueur de Toulouse.
C’est donc en Afghanistan que Omar Diably emmenait ses jihadistes, exactement là où Merah a appris à devenir un terroriste.
Nice Matin conclut en rappelant que déjà en 2005, une autre filière irakienne avait été démantelée sur la Côte, et qui recrutait des jihadistes entre ce même quartier Nord-Est de Nice, Cannes Californie et Vence.
La surveillance des réseaux islamistes Français est assurée. Ces réseaux dormants sont-ils prêts à commettre des attentats, à tuer d’autres juifs ? Si, en étant sous surveillance comme à Toulouse, ils peuvent acheter des armes et préparer des attentats, se peut-il que la menace ait été sous-estimée ?
Se peut-il que l’attention des services de renseignements se soit laissée endormir par ceux qui soutiennent que l’islam radical est une vaste exagération populiste ?
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© Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info
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