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Michel Garroté
– Les Chrétiens Syriens sont sous le choc. Ils ont peur. D’après les
Nations Unies, les révoltes arabes de mars 2011 à aujourd’hui,
qualifiées par euphémisme de printemps arabe, ont coûté plus de 8000
vies. A Homs, les brigades Farouk, qui font partie de la soi-disant «
armée libre syrienne » opposée au régime Assad, ont massacré 400
personnes désarmées. Des sources chrétiennes orthodoxes ont rapporté que
ces brigades chassaient spécifiquement les Chrétiens de leurs maisons,
pour ensuite occuper ces dernières. A ce jour, on dénombre 230’000
Syriens qui ont fui les combats de Homs. D’après Mgr Nicolas Sawwaf,
évêque gréco-catholique, 500 familles de réfugiés chrétiens ont cherché
refuge à Marmarita, non loin de la frontière libanaise. L’évêque fait
son possible pour mettre des produits alimentaires et des logements
provisoires à leur disposition.
Les
Chrétiens de Syrie voient l’avenir avec angoisse. Bien qu’ils rejettent
la brutalité d’Assad, ils craignent que le pouvoir ne passe aux mains
des extrémistes musulmans. « Les évêques catholiques mettent en garde
contre une prise du pouvoir par les islamistes. Ils craignent une vague
encore plus grande d’agressions et d’intimidations contre les Chrétiens
», peut-on lire dans une lettre de la mission pontificale à Beyrouth. «
Les Chrétiens se trouvent dans une situation désespérée » déclare
Ignatius Joseph III, Patriarche de l’Église syro-catholique. Près de 2
millions de Chrétiens vivent en Syrie, soit environ 10% de la
population. La communauté catholique représente 430’000 fidèles, nombre
en augmentation au cours de ces dernières années du fait de vagues de
réfugiés en provenance d’Irak, notamment de catholiques chaldéens.
Désormais,
Mgr Sawwaf est confronté non seulement à ces réfugiés, mais aussi à 500
familles syriennes qui ont besoin d’un logement provisoire, de
nourriture et d’assistance médicale. Tandis que les réfugiés musulmans
sont soutenus par des États arabes tels que l’Arabie Saoudite et le
Qatar, l’Église représente le seul espoir des réfugiés chrétiens. Au
total, environ 1000 familles attendent une aide extérieure. La mission
pontificale elle-même coordonnera les aides alimentaires. Pour survivre,
chacune des 500 familles a besoin de près de 30 $ par mois pour la
nourriture. Le premier lien ci-dessous renvoie à l’appel lancé par
l’Aide à l’Eglise en Détresse. Le deuxième lien ci-dessous renvoie au
formulaire pour effectuer votre don.
Michel Garroté
Rédacteur en chef
Reproduction autorisée avec mention de www.dreuz.info
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